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Partie II - Valeurs singulières d’une matrice

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Centrale Maths 2 PSI 2009 — Énoncé 1/6

ConcoursCentrale- Supélec2009

Épreuve :

MATHÉMATIQUES II

Filière

PSI

❈❛❧❝✉❧❛tr✐❝❡s ❛✉t♦r✐sé❡s

❈❛❧❝✉❧❛tr✐❝❡s ❛✉t♦r✐sé❡s

Préliminaires

Dans le problème,Rdésigne l’ensemble des nombres réels ;Mn(R)désigne l’es- pace vectoriel des matrices carrées d’ordrenà coefficients réels. L’espace vectoriel euclidienRnest muni du produit scalaire usuel. On identifie l’espace vectorielRn et l’espace des matrices colonnes réelles d’ordren.

On peut ainsi écrire le produit scalaire < X,Y >de deux vecteursX etYde Rn sous la formetXYet la norme||X||=p

<X,X>sous la formep

tXX.

Pourλ1, . . . ,λndes réels, on note Diag(λ1, . . . ,λn)∈ Mn(R)la matrice diagonale avecλ1, . . . ,λncomme coefficients diagonaux.

On noteO(n)l’ensemble des matrices orthogonales deMn(R).

Si Best une base deRn, on note(x1, . . . ,xn)B le vecteur deRn de coordonnées (x1, . . . ,xn)dans la baseB.

Si B

1 = (e1,e2, . . . ,en) et B

2 = (e1,e2, . . . ,en) sont deux bases de Rn, on note PB1B2 la matrice de passage deB1versB2.

Si f est un endomorphisme deRn, on note MatB1,B2(f)la matrice de l’endomor- phismef par rapport à la baseB1au départ etB2à l’arrivée, c’est-à-dire la matrice dont les colonnes sont les vecteurs f(e1)

B2, f(e2)

B2, . . . , f(en)

B2. En particulier, siB

1 = B2 = B, on note MatB(f) = MatB1,B2(f)la matrice de l’endomorphisme f dans la baseB.

(2)

Partie I - Valeurs propres de AB et B A

Soitn>2 un entier etA,Bdeux matrices appartenant àMn(R).

On propose de démontrer que AB et BA ont les mêmes valeurs propres avec le même ordre de multiplicité.

I.A -Cas de la valeur 0.

I.A.1) Démontrer que 0 est valeur propre deABsi, et seulement si, det(AB) =0.

I.A.2) Démontrer que 0 est valeur propre deABsi, et seulement si, 0 est valeur propre deBA.

I.B -Soitλune valeur propre réelle non nulle deAB,X∈Rnun vecteur propre de ABassocié à cette valeur propreλ.

I.B.1) Démontrer que les vecteursABXetBXsont non nuls.

I.B.2) Démontrer que le vecteurBXest vecteur propre pour la matriceBA.

I.B.3) Démontrer queABetBAont les mêmes valeurs propres réelles.

I.C -On suppose queAest inversible. On noteIla matrice identité d’ordren.

I.C.1) En factorisant de deux façons différentes la matriceABA−xA, démontrer que pour toutxréel ou complexe, on a : det(AB−xI) =det(BA−xI).

I.C.2) En déduire queABet BAont les mêmes valeurs propres réelles ou com- plexes, avec le même ordre de multiplicité.

On admet que ce résultat est encore vrai siAn’est pas inversible.

(3)

Centrale Maths 2 PSI 2009 — Énoncé 3/6

Partie II - Valeurs singulières d’une matrice

Dans cette partie II, on fixe un entiern,n>2, une matriceAappartenant àMn(R) et on poser=rg(A).

On note f et g les deux endomorphismes de Rn dont les matrices dans la base canoniqueBsont respectivementAettAA.

II.A -Diagonalisation deAtAet detAA.

II.A.1)

a) Démontrer que pour toutX∈Rn, AX=0=⇒tAAX=0.

b) On suppose queX∈Rnest tel quetAAX=0.

CalculertXtAAXet en déduire queAX=0.

c) En déduire que Kerg=Ker f puis querg(A) =rg(tAA).

II.A.2) Démontrer quetAAetAtAsont deux matrices symétriques.

II.A.3) En utilisant la partie I, démontrer qu’il existeP,Q∈O(n)etD∈ Mn(R) diagonale telles que

tAA=PDtPetAtA=QDtQ On poseD=Diag(λ1, . . . ,λn)

II.A.4) Démontrer queDpossède exactementrtermes diagonaux non nuls.

On suppose par la suite queλ1, . . . ,λrsont non nuls et donc λr+1=· · ·=λn =0.

II.A.5)

a) En utilisanttAA = PDtP, démontrer qu’on peut écrireD sous la formetMM, avecM∈Mn(R).

b) Démontrer queλ1, . . . ,λn ∈[0,+∞[.

Pouri∈ {1, . . . ,n}, on appelle « valeurs singulières deA» lesnnombresσidéfinis parσi=p

λi.

II.A.6) SoientU,V∈O(n).

Démontrer que les valeurs singulières deU AVsont exactement celles deA.

II.A.7) Dans cette question seulement, on suppose queA ∈ Mn(R)est une ma- trice symétrique réelle.

Déterminer les valeurs singulières deAen fonction des valeurs propres deA.

(4)

II.B -On rappelle que A = MatB(f)ettAA = MatB(g)et dans cette section, on noteρ=rg(tAA) =rg(g).

II.B.1) Justifier l’existence d’une base orthonormée deRnnotéeB1= (X1, . . . ,Xn) telle que :

• Pour tout entieri∈[1,ρ],tAAXi =λiXi;

• (Xρ+1, . . . ,Xn)soit une base de Ker f.

II.B.2) Démontrer que la famille(AX1, . . . ,AXρ)est une famille orthogonale de vecteurs non nuls et une base de Im(f).

II.B.3) Pour tout entieri∈[1,ρ], calculer||AXi||.

II.B.4) Démontrer qu’il existe une base orthonorméeB2deRntelle que MatB1,B2(f) =Diag(σ1, . . . ,σn).

II.B.5) Démontrer qu’il existe deux matrices orthogonalesP1,P2∈O(n)telles que A=P1·Diag(σ1, . . . ,σn)·P2.

II.C -

II.C.1) Soientσ1, . . . ,σnR+des réels positifs.

Démontrer qu’il existe deux matricesQ1etQ2dansO(n)telles que :

A=Q1·Diag(σ1, . . . ,σn)·Q2⇐⇒σ1, . . . ,σnsont les valeurs singulières deA.

II.C.2) SoientA,B∈Mn(R)deux matrices réelles. Démontrer que :

AetBont les mêmes valeurs singulières⇐⇒ ∃(R1,R2)∈O(n)2,A=R1BR2.

Partie III - Étude géométrique d’un exemple

Dans cette partie, on poseA=

1 −1 0

1 0 1

0 0 0

.

On note f l’endomorphisme deR3canoniquement associé àAetBla base cano- nique deR3.

III.A -Dans cette section, on utilise les notations et résultats de la partie II.

III.A.1) Déterminer le rang deAet calculertAA.

III.A.2) Déterminer les valeurs singulières deAque l’on noteraσ1,σ2,σ3 avecσ1>σ2>σ3.

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Centrale Maths 2 PSI 2009 — Énoncé 5/6

III.A.3) Déterminer une base orthonormée de vecteurs propres detAAque l’on noteraB1= (X1,X2,X3).

On rangera les vecteurs dans l’ordre décroissant des valeurs propres correspon- dantes.

III.A.4) Déterminer une base orthonorméeB

2= (Y1,Y2,Y3)telle que MatB1,B2(f) =Diag(σ1,σ2,σ3).

III.A.5) Démontrer queA=PBB2·Diag(σ1,σ2,σ3tPBB1. On pose pour la suiteP=PBB1,Q=PBB2 etD=Diag(σ1,σ2,σ3).

III.B -On étudie la partieSdeR3définie par

S ={AX; X∈R3,||X||=1}={f(x); x∈R3,||x||=1}.

C’est donc l’ensemble décrit par f(x)quand x décrit l’ensemble des vecteurs de norme 1 (sphère unité deR3).

III.B.1) Démontrer queSest une partie d’un plan dont on déterminera une base et une équation cartésienne.

III.B.2) Démontrer queS ={QDX,XR3,||X||=1}.

III.B.3) Démontrer que dans une base adaptéeBà déterminer, y= (y1,y2,y3)B ∈ S ⇐⇒

 y21 σ12+ y22

σ22 61 y3=0

III.B.4) Préciser la nature géométrique de l’ensembleS.

Partie IV - Image de la sphère unité

Dans cette partie, comme dans la Partie III,Aest une matrice deM3(R)et on étudie Sl’ensembleS ={AX;X∈R3,||X||=1}.

IV.A -

Dans cette section on suppose que rg(A) =3.

IV.A.1) Démontrer queAadmet trois valeurs singulièresσ1,σ2,σ3strictement po- sitives, distinctes ou non.

IV.A.2) Démontrer qu’il existe une base orthonormée deR3notéeBtelle que :

= (y ) ∈ ⇐⇒ y21 +y22

+y23

=

(6)

IV.B -

Dans cette section, on suppose que rg(A) =1.

IV.B.1) Démontrer qu’une seule des valeurs singulières deAest non nulle.

On la noteσ1.

IV.B.2) Démontrer queS est un segment dont on donnera la longueur.

Partie V - Pseudo-inverse d’une matrice

Soitnun entier,n>2 etA∈Mn(R), qu’on écrit, comme dans la Partie II, sous la formeA=Q1·Diag(σ1, . . . ,σp, 0, . . . , 0)·Q2, oùQ1,Q2∈O(n)sont deux matrices orthogonales etσ1, . . . ,σpdes réels strictement positifs.

On définit le pseudo-inverseA+deApar A+=tQ2·Diag

1

σ1,· · ·, 1

σp, 0 ,· · ·, 0

·tQ1 On poseP=AA+.

V.A -Démontrer querg(A) =p.

V.B -Simplifier le produit matriciel AA+ et en déduire que, si Aest une matrice inversible,A+ =A−1.

V.C -On note f ethles endomorphismesRndont les matrices dans la base cano- nique sont respectivementAetP.

Démontrer quehest un projecteur orthogonal dont on donnera le rang.

V.D -Démontrer que Im(f) =Im(h).

V.E -SoitY∈Rnfixé.

On considère le système linéaire AX = Y, oùX ∈ Rn est l’inconnu. On suppose que ce système n’a pas de solution et, à défaut, on recherche les vecteursXtels que la norme deY−AXsoit minimale.

Démontrer queX=A+Yest l’un de ces vecteurs.

• • •FIN• • •

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