A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
P. D UHEM
Sur les équations de l’hydrodynamique. Commentaire à un mémoire de Clebsch
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 3, n
o2 (1901), p. 253-279
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1901_2_3_2_253_0>
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SUR LES
ÉQUATIONS DE L’HYDRODYNAMIQUE.
COMMENTAIRE A UN
MÉMOIRE
DE CLEBSCH.PAR M. P. DUHEM.
Clebsch a donné
(’ ~,
deséquations
del’Hydrodynamique,
une transformation extrêmementremarquable.
Cette transformation repose sur l’obtention de troisintégrales premières
deséquations
deLagrange;
cesintégrales
s’obtiennent parl’application
de la méthode de Jacobi à unsystème canonique.
Ce
Mémoire
de Clebsch étantquelque
peudélaissé,
nousavons jugé qu’il
seraitutile d’en donner une sorte de commentaire. On trouvera, dans ce
commentaire,
une
justification
directe et très élémentaire de la méthode de Jacobipour l’inté- gration
deséquations canoniques
de laDynamique;
à la le cas traitécorrespond
au mouvement d’unsystème qui dépend
d’un seulparamètre;
maisles démonstrations données s’étendraient sans
peine
au cas où le nombre de para- mètres seraitquelconque.
On y trouveraégalement
l’établissement des relationsqui
existent entre lesintégrales
obtenues par Clebsch et lesintégrales obtenues
antérieurement par
Cauchy.
L’étude de ces relations nouspermettra
de retrouverles
propositions
obtenues parClebsch,
sans faire usage duthéorème
de Jacobi surl’intégration
deséquations canoniques.
~1 (’’~.
SoientU (x, y, z ) , V (x, y, ,~~,
~VV(x,
y,z)
trois fonctions des variables x, y, ~, que nous pouvonsregarder
comme les composantes, autemps t
et aupoint (x,
y,z),
de la vitesse d’unpoint
matérielappartenant
à un fluide.La
ligne
deflux qui
passe par unpoint
vérifie les relations(1) A. CLEBSCH, Ueber die Integration der
hydrodynamischen
Gleichungen (Journal ’die reine und angewandte Mathematik, Bd LVI, p. l; i85g).
(2) La démonstration donnée en est
inspirée
de C. Beitrâgezu einzelnen ’Theilen der mathematischen
Physik,
p. i 18(Leipzig,
I893) ,254
que l’on peut encore écrire
[ntégré,
cesystème
de deuxéquations
différentielles simultanées donne~r et b étant deux constantes arbitraires. Résolvons les
équations (3)
par rapportà ces deux constantes ; nous obtenons les
équations
deslignes
de flux sons laforme
Si
dy,
dz sont lescomposantes
d’un élément linéairepris
sur uneligne
deflux,
on aura, selon ceségalités ~4 ),
et comme
dx, dy, dz
vérifient en mêmetemps
leségalités (1),
on auraCes
égalités (5) exigent qu’il
existe une fonction ~,(x,
y,z)
telle que l’on aitSupposons,
enparticulier,
que les trois fonctionsU, V,
W vérifient en toutpoint l’égalité
Moyennant
leségalités (6), cette égalité ~~ ~
devient,on
bien,
en vertu deségalités (6),
ou bien
enfin,
endésignant
pardx, dy, dz
un élément linéairepris
sur uneligne
de flux et en tenantcompte
deségalités (
i),
La fonction), ne varie donc pas
lorsque
lepoint (x,
y,z) parcourt
uneligne
de flux.
Or,
selon leséquations (4),
pour que lepoint (x, y, z)
parcoure uneligne
deflux,
il faut et il suffit que les deux fonctionsrn(x,
y,z),
p(x,
y,z ) gardent
des valeurs invariables. Donc~,(x,
y,~)
ne varie pas,lorsque
x, y, z varient de telle sorte quem(x, y, a), p(x, y, z)
demeurent constants; 03BB nedépend
des variables x, y, z que par l’intermédiaire des fonctions 03C9 et p :Posons
Nous aurons
et, par
conséquent
en tenantcompte
del’égalité (8),
Comparée
à lapremière
deségalises (6),
celteégalité
donne lapremière
des .égalités
Les deux autres se
démontrent d’une
manièreanalogue.
D’où cette
proposition,
due à Jacobi :Si
trois fonctions U(x, y, z), V(x, y, z), W(x, y, z) vérifient l’égalité (7),
on
pe ut
trouverdeux fonctions p ( x ,
y,2),
,q(x,
y,z) qui permettent
d’écrireles
égalités ( ~ o ).
Soient maintenant
tc(x,
y,z), v(x,
y,z), c~~.~,
y,z)
trois fonctionsquel-
conques. Lts trois
composantes
du vortexvérifient évidemment
l’égalité (7) ;
onpeut
donc les mettre sous laforme ( to).
Ces
égalités ( 10) peuvent
s’écrire alorsou bien
, Les trois
quantités
sont donc les trois dérivées
partielles
d’ane même fonction de x, y, z. Si nousdésignons
par (p cettefonction,
nous pourrons écrire1)onc,
étant données troisfonctions quelconques u(x,
y,z), v(x, y, z), w (x, y, ,~~,
on peuttoujours
trouver trois autr~esfonctions
co(x,
y,,~~,
p~x, y,z),
,q ~x,
y,,~ ) q u i
permettent d’écrire les2. Dans tous les cas où l’on sait les
traiter,
leséquations
del’Hydrodynamiqu
ese laissent ramener à la forme suivante :
A étant une certaine fonction de et Yyy IZ les trois
composantes
de l’accélération dupoint
matérielqui
se trouve en x, y, z à l’instanL t.Dans le
système d’Euler,
on sait que l’on aMettons u, v, W sous la forme
(12).
Lapremière
deségalités (14)
deviendraPosons
et la
première
deségalités y 3~
deviendra lapremière
deségalités
Les deux autres se démontrent d’une manière
analogue.
3. Passons maintenant des variables x, y, z, t d’Euler aux variables a,
b,
c, l deLagrange,
a,b,
cétant,
à l’instant fixe to, les coordonnées dupoint
matérielqui
se trouve en x, y, z à l’instant t.
Remarquons
quesi,
par cechangement
devariables,
la fonctionf (x, y,
z,t~
se transforme en une fonction que nous conti-nuerons à
désigner paf I( a, b,
c,t),
on aidentiquement
Multiplions respectivement
teségalités (16) ~x ~a, ~y ~a, 2014
etajoutons-les
membre à
membre,
en tenantcompte
de l’identité(17);
nous trouvons la pre- mière desëgaHtës
Les deux autres s’établissent d’une manière
analogue.
Adoptons
les notationsLes
égalités ( 1 8 )
pourron t s’écrirel’ ne varie pas
lorsqu’on
laisse t invariable etlorsqu’on
fait varier a,b,
c defaçon
que p et q ne varient pas; P ne
dépend
donc des variablesa, b,
c, t qne par l’inLermédiairede p,
q, t.Il existe donc une
fonction
de p, q, t,H(p,
q,t )
telle quel’égalité
se
transforme
en identitélorsqu’on
yremplace
p et q par lesfonctions p ( a, b,
c,t ), q(a, b,
c,t).
.En outre, la
comparaison
deségalités (~o)
et(2 1)
montre que leségalités
doivent,
ellesaussi,
setransformer
en identitéslorsqu’on
yremplace
p et q parles fonctions p(a, b,
c,t), q(a, b,
c,t).
Les
égalités (22)
et( 23)
ont la même forme que leséquations canoniques
dela
Dynamique.
Nous allons transformer la dernière
proposition
3. Leséquations
différen-tielles
( 22)
et(23)
déterminent les fonctions~(cc, b,
c,t), q(a, b,
c,t) lorsque
l’on connaît les valeurs
m(a, b, c), n(a, b, c)
queprennent respectivement
cesfonctions pour t = to.
Il est donc clair que ces fonctions peuvent être obtenues de la manière sui-
vante.:
Considérons les deux
équations
différentielles simultanéesElles déterminent les
fonctions
ety
de t si l’on yjoint
la condition que pourt ==
lo, X
prend la
valeur niet §
la valeur n, ces deux valeurs étant arbitraires.En d’autres termes, il existe deux fonctions
des variables
indépendantes t,
m, n tellesqu’en
les substituant dans leséquations
on obtienne deux identités vérifiées
quels
quesoient t,
n’l,n,
et que l’onait,
enoutre,
quels
quesoient t,
m et n,Il est clair que si à m, n nous substituons
b, c), n(a, b, c),
nous obtenonsdeux fonctions
de a, b,
c, tCes fonctions vérifient évidemment les
équations (22)
et(23);
en outre,pour === to, elles se réduisent
respectivement
àna(a, b, c), n(a, b, c~;
ce sontdonc les fonctions cherchées.
La recherche des fonctions
p(a, b,
c,t), q(a, b,
c,t) équivaut
donc à la re-cherche des fonctions
^~(t,
m,n), ~r(t,
m,n).
’ 4. Considérons
l’équation
comme définissant un
changement
de variables etpermettant
de passer des va- riablesindépendantes t,
m, n aux variablesindépendantes t,
m,03C8;
à ceteffet,
résolvons-la par
rapport
à n sous la formeDans le
système
desvariables t,
m, n, on a~n
= o ;Inégalité (29)
donnedonc,
dans ce
système
devariables,
l’identité ’vérifiée
quels
quesoient t,
in, n. Cette identité sera encore une identité si l’on y fait lechangement
de variable quereprésente l’égalité (2g) ;
si nousdésignons
par
f
ce que devientf (t,
m,n)
par cechangement
devariable,
l’identité(30)
se transformera en l’identité ’
vérifiée
quels
quesoient t, ~.
Si,
dans la fonction~~J(t,
m,n),
nous faisons lechangement
de variables quedéfinit
l’égalité ( 29),
nous obtenons une fonction6(t,
m,A)
que définit l’identitéCette identité
(32)
nous donne à son tour les deux identitésLes identités
(3i), (33)
et(34)
donnent l’identitéMais si l’on
remplace ~
et xparff(t,
m,n),
m,n),
leségalités (25)
se transforment en identités vérifiées
quels
quesoient t,
m, n ; par lechangement
de variables que
définit l’égalité (29),
ces identités restentdes identités;
si l’onremarque que, par ce
changement
devariables, +,
se transforme en6(t, c~),
on
peut
dire que leségalités
se transforment en identités
vérifiées, quels
quesoient t, ni, §,
si l’on yremplace 9 par
m,~).
Encomparant
ce résultat à l’identité(35),
on voit quel’égalité
se transforme en identité vérifiée
quels
que soient t, m,~,
si l’on y substitue â ~ la fonction8(t,
nac~).
D’où laproposition
suivante : :Si l’on connaît un
systènze
d’intégrales générales
deséquations différentielles
simultanées(24),
onsait,
par desimples
résolutionsd’équations, former
uneintégrale complète
où C est une
quantité indépendante
de t, m,03C8
, del’équation
aux dérivéespartielles (36).
~. Posons ’
’
Déterminons une fonction
V ~ t,
ni,’f)
par les conditions suivantes :~ ~ On a,
quels
que soient t, na,c! ,
2° Pour t = to, on a,
quels
que soient In ety,
,Cette détermination se ramène à une
quadrature;
à la fonction V ainsi déter-minée,
onpeut toujours ajouter
unequantité quelconque indépendante de t,
sans
qu’elle
cesse de vérifier les conditions(38)
et(3g).
Nous aurons
identiquement quels
quesoient t,
ou
bien,
en vertu de l’idenLité(36),
.Cette
égalité, jointe
àl’égalité ~3g),
montre que l’on a,quels
que soient t,Les
égalités (38), (40)
et(39), qui
ont lieuquels
quesoient t, ni, §,
donnentl’égalité,
vraiequels
quesoient t,
en sorte que la fonction
V(t,
m,~), qui dépend
d’unequantité
arbitraire m, in-dépendante
des variables t etû,
est uneintégrale
del’équation
cle Jacobi :Nous pouvons
regarder l’égalité (28)
commereprésentant
unchangement
devariables et comme permettant de repasser des
variables t,
m,û
auxvariables t,
par ce
changement
devariables,
une fonctiong(
t, ni,~)
devient une fonc-tion
de t,
n que nousreprésenterons
par g.Supposons qu’une
fonctionf (t,
m,n)
ait ététransformée,
au moyen de lité(29),
en une fonction desvariables t,
m,~,
que nous sommes convenus dereprésenter
parf ; si,
dans cette dernièrefonction,
nous faisons lechangement
,
de variables
représenté
parl’égalité (28),
nous devons retomber sur la fonction,
f (t,
ni,n);
d’où l’identitéL’identité
(40)
demeurera une identité si l’on y fait lechangement
de variables défini parl’égalité (28). Or,
selonl’identité (32),
et, selon l’identité
(43),
le second membre n’est autre choseque y,(t,
ni,n).
On-
a donc l’identité
vraie
quels
quesoient t,
m, n.Calculons maintenant
d
dV . Nous avonssuccessivement,
selon(38), 3 )
et
(37),
Mais l’on a,
quels
quesoient t,
ni,~,
l’identitéSi l’on y fait le
changement
de variables définipar l’égalité (28),
en tenantcompte
del’égalité (43),
on trouveet l’identité
~4~~
devientEn d’autres termes, il existe une fonction ~, des seules variables 7~, n telle
que
°l’on
ait, quels
quesoien t t,
m, n,Les Identités
(44) et (47)
nousenseignent
que les deuxéquations
deviennent deux identités
lorsqu’on
y substituerespectivement à ~
età ~
lesfonctions 03C8(t,
m,n), ~(t,
m,n).
Si donc
forment
unsystème d’intégrales générales
deséquations différentielles (25)
et
(26),
onpeut,
par des résolutionsd’équations
et unequadrature,
trouverune
intégrale V(t,
na,03C8), dépendant
d’unequantité
arbitraire m, del’éqtca-
tion
(42)
deJacobi;
on peut, en outre, trouver unefonction (m, n)
telleque les
fonctions 03C8 (
t, m,n ), ~(t,
m,n),
s’obtiennent en résolvant leséqua-
tions
(48)
et(4g~.
~..Réciproquement,
soitV (t,
m.,c~~
uneintégr~ale
del’équation
de Ja-cobi
(42), intégrale qui dépend
autrementque
parsimple
addition d’unequantité
mindépendante
de t et de03C8 ; soit
en outre unequantité indépen-
dante de t et de
~.
. Les deuxéquations
définissent
deuxfonctions p), ), qui,
substituées àcL
et à ~ dans leséquations différentielles (25)
et(26),
lestransforment
en identités.Soit
f
uneexpression qui dépend
dec~,
ou de ~~, ou de ces deuxquantités ; désignons
parf
le résultat quel’on
obtient en y substituantà 03C8
et à ~ les fonc-m,
), y,(t,
m,u).
Selon
l’égalité (/~g bis), qui
définit la fonction~.~(t,
m,~),
on aidentiquement, quels
que soient t, m, ~,partant
Mais,
parhypothèse,
la fonctionV (t,
m,~) intègre l’équation
de Jacobi(42~;
on a
donc, quels
quesoient t,
m,~,
parlant
.
Cette
égalité,
ayant lieuquel
que soit i, ni,§,
a encore lieu si l’onremplace 03C8
Par
§(t,
»i,»;
maisalors,
selonl’égalité (£8 bis), ~V(t, m, 03C8) ~03C8
Se réduit à- z(t,
ni,p) ; l’égalité précédente
devient doncJointe à
l’égalité (5o),
elle donnePeut-il arriver
que
l’on aitLa
fonction §(1,
ni,u)
est racine del’équation (49 bis) ;
sil’ égali té (52 )
étaitvérifiée,
elle en serait racinedouble;
si nous excluons cettehypothèse, l’éga-
lité
~5i)
nous montre que nous avonsidentiquement, quels
quesoient t,
~,Selon
l’égalité (48 qui
définit la fonction~J(t,
m, on a,quels
quesoient t,
ni, ~,-
partant
Mais
l’équation
de Jacobi(42)
se transforme en identitélorsqu’on
yremplace
°
la lettre V par la
fonction c~~.
On adonc, quels
quesoient t,
ni,û,
Dans ceHe
identité,
substituons03C8(t, m, )
à03C8;
selonlégalité (48 2014
devient
~(t,
ni,m.);
on adonc, quels
quesoient t,
m, [jL, ridentitëRapprochée
del’identité (53),
elledonne, quels
quesoient t,
ni, p, l’identitéque l’identité
(25 ter)
transforme enLes identités
(25 ter)
et(26 ter)
démontrent le théorème énoncé.7. On peut, dans tout ce
qui précède, remplacer
les arbitraires m, n par des . fonctionsm(a, b, c), n(a, b, c)
la fonctionn) qui figure
au n° ~ devient alors une fonctionM(a, b, c);
; à l’arbitrairequi figure
au n°6,
on peutéga-
lement substituer une fonction de ~~,
b,
c,qu’il
est loisible dedésigner
parM(a, b, c).
Les fonctionsx(t,,
m,n), c~(t,
m,n)
se transforment en deux fonc- tionsde t,
a,b,
c, que l’onpeut représenter
parp(a, b,
c,t), q(a, b,
c,t)
il enest de même des
fonctions Y(t, m, ), ~r~(t,
m,~).
Dèslors,
au lieu dedire,
comme au n°
2,
que les deux fonctions p(a, b,
c,t), q(a, b,
c,t),
transformenten
identités, quels
que soient a,b,
c, t, leségalités (22)
et(23),
il revient aumême de dire que l’on peut trouver une
intégrale V (t,
m,q)
del’équation
de Jacobi
’
intégrale qui dépend
d’une arbitraire ni autrement que parsimple addition,
et deux
grandeurs m(a, b, c), b, c), indépendantes
de t, de telle sorteque les
fonctions p(cc, b,
c,t),
q(a, b,
c,t)
s’obtiennent en résolvant les deuxéquations
en p et q :Selon
l’égalité (2I),
la fonctionH(p, q, t~
doit se ’réduire àP(a, b,
c,t~
lors-qu’on yremplace les lettresp et
qpar p (a, b,
c,t), q(a, b,
c,t),
ce que l’on peutexprimer
parl’égalité
Mais,
selonl’égalité (48 ter),
on aidentiquement
’
en sorte que
l’égalité (2
1bis) équivaut
à celle-ci :~V ~q étant mis par abréviation pour ~V[t, m (a, b, c), q] ~q . Mais la fonction vérifie
l’égalité (22 bis), quels
que soient t, rn, ~; on adonc, quels
que
soient t,
a,b,
c, q,et, par
conséquent,
Cette
égali.té, jointe
àl’égalité ( 5£),
nous montre que l’on a,quels
que soient a,b,
c, t,8.
Remplaçons
dans les fonctionsp(a, b,
c,t), q(a, b,
c,t), b, c), variables~, ~~c, t de Lagrange par
les variablesces fonctions
deviennent t), t), t), t).
Dans le
système
deLagrange,
lesgrandeurs
M sontindépendantes
de t;cela
exige
que l’onait,
dans lesystème
de variablesd’Euler,
les deuxidentités,
vérifiées
quels
que soient ce, y, z, t,Posons
Nous aurons les
égalités
et les
égalités
Selon les
égalités (48 ter)
et~~g ter),
ces dernièreségalités
nous donnentet les
premières
deviennentou bien
Si nous posons alors
les
égalités (12)
et(59)
deviendrontLes
égalités (56)
et~5~~ prennent
alors la formeConsidérons
l’expression,
formée au moyen des variablesd’Euler,
Les
égalités (1~~
et(60) permettent
de lui donner la formeOr, l’égalité (58)
donneégalité
d’où l’on tireLa
première égalité (58~
donne à cetteégalité
la formequi
devient en vertu deségalités (4g (48
et(55),
Si l’on
exprime
les fonctionsP, ~l1’I,
m, p, q, au moyen des variablesd’Euler,
cette
égalité
devienton
bien,
en tenantcompte
del’égalité (56),
L’égalité (65)
devient alorsce que
l’égalité (6~ ) permet
d’écrireou,
plus explicitement
en vertu deségalités (61),
Cette
égalité
est lagénéralisation
du théorème de Daniel Bernoulli.. Nous pouvons désormais énoncer le théorème suivant :
Les trois
équations (I3), fournies
par leprincipe
de d’Alembert,
entraînentl’existence de trois
fonctions 03A6(x, y,
z,t), M(x, y,
z,t),
z,t), clui vérifient
leséquations (62), (63)
et(67),
etauxquelles
lescomposantes
u, v, wde la vitesse sont liées par les
ég~alités (6 ~).
.9..Réciproquement,
si lestrois fonctions 03A6, M,
nzvérifient, quels
que soient ce, y, z, t, leséquations (62), (63)
et(67),
lesfonctions
u, v, cw,formées
pan leségalités ( 61 ), vérifieront
leségalités ( 13 ) .
En
effet,
del’égalité ~6; )
ontire,
en la différentiant en x, .Or,
selonl’égalité (63),
l’avant-dernier terme devienttandis que selon
l’ éga]i té (62),
le dernier terme devientSi donc on tient
compte
deségalités (6t), l’égalité précédente prend
la formeoù l’on reconnaît la
première
deségalités (ï3).
Les deux autres s’obtiennent d’une manièreanalogue.
10. On remarquera que la transformation des
équations
del’Hydrodynamique qui
vient d’êtreexposée
ne fait nullement intervenirl’équation
decontinuité;
si p
est la densité dufluide,
cetteéquation s’écrit,
dans lesystème
des variablesd’Euler,
Moyennant
leségalités (6 1),
elle peul s’écrire11. Ramenées aux variables de
Lagrange,
les deux fonctions nl ne dé-pendent
pas de t; de ce résultat établi parClebsch,
nous allons chercher à déduireceux que
Cauchy
avait obtenus dès I8I5 etqui,
d’une autremanière,
conduisentà des
intégrales premières
deséquations
deLagrange.
Les deux fonctions l~T et m
dépendant de a, b,
c et nonpoint de t,
nous pou-vons poser
D’autre part, les trois composantes du tourbillon
peuvent s’écrire,
en vertu deségalités (61),
Si l’on observe que l’on a
Les trois
égalités ~12~
se transforment en troiségalités
que la notation des déterminants fonctionnels permet d’écrire sous la formeSelon la notion
posée
en la secondeégalité (19),
on peut écrireDe ces
équations
nous tironsObservons que, selon la
règle
demultiplication
des deuxdéterminant,
et identifions les
équations (74)
auxéquations
Nous trouvons neuf
égalités
dont lapremière
estLes
égalités (;,~)
deviennent alorsEn ces
égalités ( ~5)
on reconnaît deségalités déjà
écrites parCauchy (’ );
Cauchyen
a tiré lapremière
démonstrationrigoureuse
du théorème deLagrange;
plus tard,
G. Kirchhoff(2)
s’en est servi pour démontrer les théorèmes fonda-mentaux sur le mouvement
tourbillonnaire,
obtenus d’une autre manière par Helmholtz.12.
Réciproquement,
des troiséquations (~3)
données parCauchy,
il est aiséde déduire tous les résultats de Clebsch.
En
effet,
dans lapremière
deséquations (73),
faisons t = to ; x, y, z se ré-duisent
respectivement
à a,b,
c;deviennent
respectivement
A(a, b, c)
est la valeurde )
pour t= to. Si donc ondésigne
parb, c), b, c), b, c)
les valeursde il,
v, cv pour t = to, on aura lapremière
(1) CAUCHY, Théorie de la propagation des ondes à la surface d’un
fluide
pesant d’une profondeurindéfinie,
sujet remis au concours enseptembre
1815 [Mémoires desSavants étrangers : Sciences mathématiques et
physiques,
t. I ; i8z;. - OEuvres de Cauchy, Ire série, t. I, p..~o, formule (16)].(2) G. KIRCHHOFF, Vorlesungen über mathematische Physik; Mechanik. XVte Vorlesung, égalités ( I J ).
des
égalises
qui
sont duesà Canchy;
les deux dernières se démontrent d’une manièreanalogue.
Les trois
quantités A, B,
C sont donc trois fonctions des seules variables a,b, c qui
vérifient la relationDès
lors,
selon le lemme de Jacobi démontré au n" 1[égalités (7)
et(10)],
ilexiste deux fonctions
b, c), b, c)
des seules variables a,b,
c telles que l’on ait leségalités
Si nous repassons des variables de
Lagrange
aux variablesd’Euler,
les fonc-tions
b, c), b, c)
deviendront des fonctionsm ( x
y, z,t),
z,t) qui
vérifieront leséquations
Mais
si,
dans leséquations (73),
nousreportons
lesexpressions (70)
deA, l~, C,
ces
équations prendront
la forme(72) ; si,
dans cesdernières,
onremplace
lescomposantes ), r" ~
du tourbillon par leurs définitions(71)?
on obtient deséga-
lités que l’on
peut
écrire ,Ces
égalités
nousenseignent qu’il
existe une fonction~(x, ,~~, :, t)
telle quel’on ait
’
Moyennant
ceségalités (61),
leségalités (56)
et(5~~ prennent
les formes(62) et(63).
Considérons la
quantité
Les
égalités (6 1) permettent
de lui donner la formeet les
égalités (56)
et(57)
la formeLa
première
deségalités (13)
devient ainsi lapremière
deségalités
Les deux autres se démontrent d’une manière
analogue.
Ceségalités équivalent
à ia suivante :
Mais la fonction
03A6,
définie par leségalités (61),
n’est définiequ’à
une fonctionprès
de t; posonset, à..la fonction
~,
substituons la somme ~ +F(t),
que nousdésignerons
encorepar
~;
leséquations (61), (62), (63)
demeurerontinaltérées,
tandis que tion( ~ 8~
deviendraforme que les
égalités (6ï)
ramènent à la forme~6; ~.
’
13. Les résultats obtenus par Clebsch se déduisent donc sans
peine
de ceuxqui
ont été trouvés parCa u ch y;
et comme ceux-ci ne supposent pasremploi
duthéorème de Jacobi touchant les
équations canoniques,
on voit que lesproposi-
tions de Clebsch
peuvent
être établies sans aucun recours à ce théorème.D’ailleurs,
au lieu desuivre,
pour établir leségalités (;3),
la méthodeindiquée
par
Cauchy,
onpeut
en suivre une autrequi
repose sur lespropositions
établiesau n° 2.
Les
égalités (18~,
eneffet, exigent
que l’on aitCes
égalises
peuvent s’écrire279
on bien
D’autre
part,
si il , v, cr~ sont mis sous la forme( ~ 2~,
lescomposantes r;, ‘
dutourbillon prennent la forme
Mais,
si nous remarquons quenous voyons sans
peine
que leségalités ~8~)
et(82)
donnent leségalités (j3), qui
sont celles de Cauchy.