G. M. R AYMOND
Analise élémentaire. Application aux équations du premier degré de la méthode d’élimination par la recherche d’un commun diviseur entre les équations données
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 2 (1811-1812), p. 38-49
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1811-1812__2__38_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1811-1812, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
38
ANALISE ÉLÉMENTAIRE.
Application
auxéquations du premier degré de la mé-
thode d’élimination
parla recherche d’un
commundiviseur
entreles équations données.
Par M. G. M. RAYMOND , principal du collège de Chambéri,
membre de plusieurs sociétés
savantes etlittéraires.
E L I M I N A T I O N
A MM. LES
RÉDACTEURS
DESANNALES.
M E S S I E U R S ,
VOICI
encore un article très-élémentaire queje
soumets a votre indul-gence et à celle de vos lecteurs. Peut-être les détails les
plus
minutieuxne sont-ils pas
toujours
inutiles aux intérêts del’enseignement.
Legrand
NEWTON n’a pasdédaigné
dedescendre jusqu’à
la soustractionet à
l’addition ,
pour y introduire la lumière de songénie ,
et ,après lui,
lesLagrange
et lesLaplace
se sontarrêtés ,
aveccomplaisance ,
sur les
opérations
lesplus simples
du calcul pour endévelopper
lamétaphysique. Qu’il
me soit doncpermis, MM., pendant
que les savansauteurs et collaborateurs des Annales rassemblent
d’importans
maté-riaux autour de l’édifice de la
science,
pour son accroissement et saperfection , d’apporter quelquefois
mongrain
de sable dans la massecommune.
i. Les méthodes d’élimination entre
plusieurs équations
simultanées ont) engénéral ,
pourobjet
de réduire deuxquelconques
de ceséqua-
AU
P R E M I E R D E G R É. 39
tions à une seule. Pour obtenir ce
résultat,
dans leséquations
du pre-mier
degré,
onindique
ordinairement trois méthodesqui
consistent ouà
prendre
la valeur d’une inconnue dans l’une deséquations
pour la subs-tituer
dansl’autre,
ou àégaler
entre elles les valeurs d’une même incon-nue tirées des deux
équations ,
ou enfin à modifier leséquations
par voie demultiplication
de manièrequ’en
lesajoutant
l’une àl’autre,
l’inconnue
qu’il s’agit
d’éliminerdisparaisse
d’elle-même. On aurait pu facilement remarquer que ces trois méthodesqui,
ausurplus ,
ne sontque la même
présentée
sous différensaspects,
reviennent au fonds à la recherche d’un commun diviseur entre leséquations données ;
diviseurcomposé
de l’une des inconnues et subordonné aux valeurs des autrèsInconnues déterminées convenablement à la
question.
En cherchant ce com-mun diviseur
par la
divisionordinaire,
onemploirait
une méthode d’élimi-nation
qui
aurait le doubleavantage
d’être souventplus
courte que lesprocédés rappelés ci-dessus
et d’être uniforme etapplicable
à tous lesdegrés :
onpréparerait ainsi,
àl’avance ,
la théorie de l’élimination ap-pliquée
auxéquations supérieures.
2. Soit le
système
des deuxéquations
simultanéesPuisque
la valeur de x doit être la même dans ces deuxéquations ,
ainsi
que
la valeur de y, il est évident que, si l’on yremplace
y parsa valeur
effective ,
les deuxéquations
devront contenir une valeurcommune de x
exprimée
par un facteur de la formeEt
, comme nous supposons que leséquations (A)
diffèrent essentielle-ment , elles deviendront alors de la forme
D’où l’on voit que le commun diviseur x-03B1 se trouverait par la di-
40 ÉLIMINATION
vision,
ensupprimant
dans le diviseur le facteur a oua’,
comme ne pou-Tant faire
partie
du commun diviseur cherché.3. Si l’on a un
nombre n d’équations simultanées ;
que , dans ceséquations , a , a’ , a",.... désignent
les coefficientsrespectifs
de x ;b , b’ , b" ,....
ceuxde y ; c, c’ ,
c" ,.... ceux de z; et ainsi desuite;
etqu’en
même tems 03B1 , 03B2 , y,....désignent respectivement
lesvaleurs simultanées de x , y , z,....
qui
conviennent à laquestion;
il est facile de prouver
qu’ayant remplacé n-I
inconnues par leurs valeursrespectives,
leséquations
données .se trouveront réduites à l’une des classes de formes suivantes :elles
acquerront
donc un commundiviseur qui , égalé
àzéro , 3 donnera
la valeur de la n.ième inconnue.
4. La découverte du diviseur commun x-03B1, entre deux
équations
àdeux
inconnues,
est donc subordonnée à la connaissance et à la substi- tution de la valeurde y
convenable à laquestion ;
or on trouvera cettevaleur en ordonnant d’abord les
équations
données parrapport à x,
endivisant le
premier
membre de l’une par lepremier
membre del’autre,
et en
égalant
à zéro le resteindépendant
de x : car l’anéantissement dureste donne au diviseur
employé
laqualité
de commun diviseur en tantque l’on
remplit
la conditionqui
résulte de l’anéantissement de ce restefonction de y ,
c’est-à-dire
en tant que l’on donneà y ,
dans lespoly-
nomes dividende et
diviseur
la valeurqui
résulte de cet anéantissement.Je sais bien que
je
ne fais quereproduire
ici leraisonnement exposé
dans tous les traités élémentaires
d’algèbre , à l’article
de l’éliminationappliquée
auxéquations
desdegrés supérieurs ;
mais il me semblequ’employer
d’abord ce raisonnement pour leséquations
dupremier degré ,
C’est le mettre a sapremière place naturelle ,
en lui donnantune
application
facile àsaisir , qui
commeje
l’aidéjà remarqué ,
al’avantage
’AU
PREMIER DEGRÉ. 4I
l’avantage
de coordonner toute la théorie del’élimination
sur unplan unique
etrégulier.
5. Divisons donc la seconde des
équations (A)
par lapremière, dans
la vue de déterminer leur
plus grand
commundiviseur;
ladivision
étant faite et le reste
égalé
àzéro,
on aurad’où
Si l’on substitue cette valeur de y dans les deux
équations proposées ,
elles
deviendront
toutesréductions faites y
ce
qui
met à découvert le diviseur commun en xqui
résulte de lavaleur
qu’a pris
y, dans l’anéantissement du reste de ladivision ;
etle diviseur commun,
égalé
àzéro ,
donne lavaleur
de xqui
con-vient à la
question.
Soient ces
équations numériques
Divisant le
premier
membre de la seconde par lepremier
membrede la
première,
au moyen de l’introduction du facteur 3 dans le di-vidende,
on trouvera le resteI9y-I33 qui.
étantégalé
àzéro,
donneraCette valeur de y, mise dans les deux
équations proposées ,
les réduità celles-ci
qui
ont pour commun diviseur le facteurx-6, exprimant
la valeurde x commune aux deux
équations.
Il est inutile
d’observer
que, dans lapratique,
il suffit de substi-Tom. II. 6
42 É L I M I N A T I O N
tuer la valeur
de y
dans l’une deséquations proposées ,
pour en tirer la valeurcorrespondante
de x(*).
6. Si les
équations proposées
n’avaient pas de dernier terme,auquel
cas on sait que les inconnues sont nécessairement nulles ou indéter-
minées ,
le reste(R) égalé
àzéro,
se réduirait àcondition
qui
nepeut
être satisfaite que de deuxmanières,
savoir :I.° par la nullité du coefficient de y , ce
qui
rentre dans le cas ex-posé plus
bas(I0)
et donney=o o;
2.° par lavaleur y= o ,
d’oùrésulte aussi x=o.
7. Soit maintenant le
système
des troiséquations
Divisant
successivement lepremier
membre de chacune des deux der-nières par le
premier
membre de lapremière ,
etégalant
les restesà
zéro,
ou auraDivisant ensuite le
premier
membre del’équation (RI/)
par le pre- mier membre del’équation (R/) ,
etégalant
à zéro le nouveaureste,
on aura
(*) On peut objecter y e la méthode de soustraction ne diffère en aucune manière de celle que
j’indique ,
soit dans la modificationpréalable
des deuxéquations
don- nées, soit dansL’usage
du resteemployé
à déterminer l’inconnue qu’on n’a pas éliminée.Cela est vrai, et je l’ai déjà ob ervé
plus
haut (i). Mais jeréponds
que le raisonne-*ment diffère
complètement
dans les deux procédés; que celui de la soustraction,employée
comme telle , ne seprésente
que comme unsimple
artifice de calcul. ;qu’il
n’éclaire pas
l’esprit
et nerépand
aucun jour sur la détermination simultanée etrécipro-
que des deux inconnues;
qu’eniui
il exclut touteapplication
auxéquations
desdegrés
supérieurs.
AU
PREMIER DEGRÉ. 43
Développant , réduisant , simplifiant
etdégageant z,
on trouvera enfinCes
opérations ,
dont lalongueur provient
del’emploi
deslettres,
deviennent
très-expéditives
sur lesnombres ,
a cause des réductionsqui
s’exécutent immédiatement. Ausurplus
les autresméthodes ,
ap-pliquées
à deséquations littérales , comportent
exactement les mêmes détails decalcul ; mais, quand
bien même celle-ci n’aurait pas tou-jours l’avantage
de labrièveté,
on nesaurait,
dumoins ,
lui con-tester celui de la
généralité.
8. En
divisant,
comme nous l’avonsfait ,
les deux dernièreséquations (C)
du N.°précédent
par lapremière ,
onconçoit
que les conditions(R/) (R")
fontacquérir
auxpremiers
membres de ces troiséquations
un commun
diviseur,
fonction de x , que l’on mettrait en évidenceen substituant dans les
équations (C)
les valeurs de x et y donnéespar les
équations (R’), (R"),
comme nous l’avons vu pour le cas de deux inconnues.Donnons maintenant un
exemple numérique ,
et soient pour cela les troiséquations
En divisant le
premier
membre de chacune des deux dernières par lepremier
membre de lapremière,
etégalant
les restes àzéro ,
il vientd’abord
Divisant ensuite
(r")
par(rI) ,
etégalant
encore le reste àzéro,
on a44 ELIMINATION
substituant
lavaleur
de zdans (r’)
ou(r"),
on trouvesubstituant enfin les valeurs de y et de z dans les
équations proposées,
elles deviennent
d’où l’on voit que la valeur de x se
présente
sous la forme du com-mun diviseur x-2
(*).
9. Si les
équations proposées
n’avaient pas de dernier terme, lesrestes
(R/)
et(R")
se réduiraient àéquations qui, appartenant
au casindiqué (6) ,
font voirsur-le-champ
qu’on aurait y=o, z=o,
d’où x=o; a moinscependant
que les restes ci-dessus ne fussent nulsd’eux-mêmes ,
par la nullité des coefficiens de y et de z, cequi
donnerait des valeurs indéterminées pour lesinconnues.
10. Si
quelques-unes
deséquations proposées
rentraient les unesdans les autres, le caractère indéterminé de la
question
se manifes-terait par la nullité absolue du reste de la
division. Soient,
par exem-ple
leséquations
(*) Si les
équations proposées appartenaient respectivement
à troisplans ,
la con-dition (r!)
exprimerait
laprojection ,
sur leplan
des yz , de l’intersection dupremier
et du second
plan;
la condition (r’l) laprojection,
sur le mêmeplan,
de l’intersection dupremier
et du troisième ; enfin l’élimination de y , entre (r’) et (r"), laprojection ,
sur l’axe des z, de l’intersection de ces deux droites; ou, ce
qui
revient au même,la
projection,
sur l’axe des z, de l’interseclion des troisplans, laquelle
aurait ainsi,pour ses
équations
z=4,y=3,
x=2.AU PREMIER DEGRÉ 45
La division de la seconde par la
première
donne lequotient
exact m,et en
égalant
le reste àzéro,
comme s’il n’était pasnécessairement nul,
on obtientl’équation
d’où l’on
tire, pour y
toutes ces formes de valeursLes trois
premières
se réduisent nécessairement àquant à
la dernière elledevient,
par lasuppression
du facteur commun,cette
valeur , substituée
dansl’équation
donne
ce
qui exige
que l’on ait x=o, si toutefois a n’est pas nul. Ces ré- sultats sont exacts,puisque
la nullité de l’une des inconnues déter- mine nécessairementl’autre,
en sortequ’alors l’équation proposée
n’enrenferme
proprement qu’une seule.
II. Si l’on avait trois
équations,
l’indéterminationpourrait
d’aborddépendre
de ce que deux d’entre elles ne différeraient que par unmultiplicateur
commun à tous les termes de l’uned’elles,
et cettecirconstance se
manifesterait ,
comme dansl’exemple précédent , par
la nullité absolue du reste de la division de ces deuxéquations
l’unepar
l’autre,
ou parl’équivalence
deséquations
en y et zqu’on
ob-tiendrait en
égalant à
zéro les restes de leurs divisions par la troisième.Si
en secondlieu
l’indétermination résultait de ce que l’une deséquations
serait la somme desproduits
des deux autres, chacune parun certain
facteur,
cette circonstance se manifesterait encore par46 E L I M I N A T I O N
l’équivalence
deséquations
en y et zqu’on
obtiendrait enégalant
a zéro les
quotiens
de la division de deuxquelconques
d’entre elles par la troisième.Si enfin le
problème
étaitplus qu’indéterminé , c’est-à-dire ,
si lestrois
équations prises
deux à deux ne différaient que par un multi-plicateur
commun à tous les termes de l’uned’elles,
dans ce casle reste de la division serait
Identiquement nul , quelles
que fussent les deuxéquations
surlesquelles
onl’opérerait.
12. Si la division de deux des
équations
duproblème
l’une par l’autre donnait pour reste unequantité
toute connue ,l’impossibilité d’égaler
ce reste àzéro,
annonceraitqu’il
nepeut
exister de commundiviseur entre ces
équations qui
parconséquent
ne sauraient avoir lieuen même
temps ;
leproblème
serait donc alorsimpossible.
Soient par
exemple
les deuxéquations
évidemmentincompatibles
en
égalant
à zéro le reste de la division de la seconde par la pre- mière , on aura :condition
absurde ,
tant que m est différentde n ,
et c différent de zéro.Si l’on écrivait le reste, sans y
opérer
deréductions.
on auraitsymbole
del’infini, qui peut
seul leB cr l’absurditéexprimée
par lesystème
des deuxéquations proposées (*).
(*) L’impossibilité
desproblèmes
àplus
de deux inconnuesprésente plusieurs
casqu’il
peut être utile de faire remarquer aux commcncans.Supposons
que l’on ait seulement troiséquations
entre trois inconnues ;il pourra
d’abord arriver que, de
quelque
manière qu’on prenne ceséquations
deux à deux, ellessoient
également incompatibles ;
cequi
revient , engéométrie ,
à chercher lepoint
commun à trois
plans parallèles.
Il peut ensuite arriver que, l’une d’elles pouvant avoir lieu avec chacune des deux autres ,
prises séparément ,
ces dernières soientincompatibles
entreelles ,
cequt
AU
PREMIER DEGRÉ. 47
Il résulte des considérations
précédentes
que laméthode
d’élimina-tion par la recherche du commun
diviseur ,
fait reconnaître toutes les circonstances et tous les casparticuliers
quepeut présenter
unproblème
du
premier degré (*).
revient, en
géométrie,
à chercher lepoint
commun à troisplans
dont deux sontparallèles.
Il peut arriver aussi que deux des
équations proposées
soientéquivalentes,
et alors,si la troisième est
incompatible
avec l’une d’elles, elle le sera aussi avec l’autre; ainsi, dansce cas , le
problème
sera indéterminé dans un sens , etimpossible
dans l’autre. Ce casrépond ,
engéométrie ,
à la recherche dupoint
commun à troisplans
dont deuxse confondent et dont le troisième leur est
parallèle.
Il peut enfin arriver que , de
quelque
manière que l’on prenne les troiséquations
deux à deux, elles ne soient pas
incompatibles,
et que néanmoins leproblème
soitimpossible ,
à raison de la contradictionqui
existera entre les deuxéquations qui
résulteront de l’élimination d’une même inconnue entre elles. C’est, en
géométrie,
le cas de la recherche du
point
commun à troisplans qui,
sans êtreparallèles
entreeux , sont
parallèles
à une même droite , et se coupentconséquemment
deux àdeux
suivant trois droites
parallèles.
(*) On ne saurait contester à M.
Raymond
l’utilité , on pourrait presque dire lanécessité ,
de commencer par lepremier degré l’application
desprocédés généraux
d’élimination; mais ce serait une erreur de croirequ’il
faille se borner , pource
degré , à
cesprocédés généraux
qui ontprincipalement
pour "objet d’éluder la résolution deséquations
par rapport aux inconnuesqu’il s’agit
de fairedisparaître ,
ce qui n’est en effet d’aucun avantage
lorsque
les équations sont dupremier degré.
La méthode du commun diviseur en
particulier
n’a pu naître que de réflexionsqui
supposent déjà une certaine habitude de l’analise, tandis que , pour le
premier degré,
l’élimination, soit par les substitutions soit parl’expression
del’égalité
entre diversesvaleurs
d’une même inconnue , seprésente ,
poi.ir ainsi dire , d’elle-même àl’esprit.
La méthode d’élimination par les
multiplicateurs
indéterminés rie doit pas nonplus
être
négligée
d’autantqu’elle
a poliranalogue ,
dans lesdegrés supérieurs,
cellequi
a été
présentée
par Bezozil dans sa Théorie deséquations algébriques ;
mais , pour lui donner toutel’élégance
et lasimplicité
dont elle peut êtresusceptible,
il convientd’employer
autant demultiplicateurs
qued’équations ;
cequi
permet de n’admettre , pources
multiplicateurs ,
que des valeurs entières, et montre ainsi , dès lespremiers
pas dans l’analise ,l’avantage qu’il
peut y avoir à introduire dans unequestion plus
d’in-déterminées que sa nature ne semble
l’exiger.
Soient d’abord les deux
équations
48 É L I M I N A T I O N AU PREMIER DEGRÉ.
La méthode
d’Euler,
fondéeégalement
sur la considération d’uncommun
diviseur y peut
aussis’appliquer
aupremier degré ;
nous n’endonnerons
qu’un
seulexemple.
la somme de leurs
produits
par les indéterminées m et m’ serasi r on veut que y
disparaisse,
il faudra poserposant donc , pour
plus
desimplicité
m=±b’, onaura m’=~b;
ainsi , on feradisparaître y
de ceséquations ,
en prenant la somme de leursproduits
par ±b’ et ~b;on trouverait de même que, pour en faire
disparaître
x, il fautprendre
la somme deleurs
produits par ±a’
et ~a, on obtient ainsiSoient ensuite les trois
équations
la somme de leurs
produits respectifs
par m, m’, m", seraSi l’on veut que y et z disparaissent , il faudra poser
d’où on tirera, par ce
qui
a été dit ci-dessus,posant donc, pour
plus
desimplicité,
m=±(b’c"-c’b"),
il viendra m’=±(cb"-bc"), m"=±(bc’-cb’). Ainsi , on feradisparaitre, à
lafois, y
et z de ces troiséquations,
en prenant la somme de leurs
produits respectifs
parUn en ferait disparaitre x et z , en prenant la somme de leurs produits par
et on les délivrerait enfin
de x
et y, en prenantla
somme de leursproduits
parIl est facile d’étendre ces considérations à un
plus grand nombre d’équations
renier-mant un
égal
nombre d’inconnues.( Note des
éditeurs. )
SoientFLAN
DEPLUS G R A N D E PROJECTION. 49 Soient
les deuxéquations
On posera
d’où,
par l’élimination de x-03B1, on conclura l’identitélaquelle
fournira les deuxéquations
qui
sont suffisantes pouréliminer p
etp’;
etqui,
par l’élimination de cesquantités,
conduiront àl’équation
finale cn y.Il serait facile d’étendre ces diverses considérations à un
plus grand
nombre
d’inconnues;
mais c’estdéjà
occupertrop long-temps
ici uneplace
que nous devons céder à des théoriesplus importantes.
J’ai l’honneur
d’être ,
etc.GÉOMÉTRIE.
Recherche de la plus grande des projections ortogra-
phiques d’un système de figures planes , données de grandeur
surdes plans donnés de position dans l’es-
pace ,
etde la plus grande des projections ortographi-
ques d’un triangle sphérique ;
Par M. LHUILIER
,professeur de mathématiques à l’académie impériale de Genève.
LA
doctrine desprojections ortographiques
est de laplus grande
im-portance ,
soit dans lesmathématiques
pures, soit dans lesmathéma- tiques
mixtes. Elle sert de base auxpropositions
lesplus générales
de la
polygonométrie
et de lapolyhcdrométrie.
Elle trouve des ap-Tom. II. 7