G ERGONNE
Analise élémentaire. De l’élimination dans les équations du premier degré
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 12 (1821-1822), p. 281-284
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28I
ANALISE ÉLÉMENTAIRE.
De l’élimination dans les équations du premier degré ;
Par M. G E R G O N N E.
ÉLIMINATION
AU I.erDEGRÉ.
SOIT l’équation
dupremier degré
a une seule inconnueon en tire évidemment
Si
l’on
avait uneseconde équation
le
problème
se trouveraitplus
quedétermine,
-et ne.pourrait
êtrerésolu
qu’autant
que la valeur de tG 1 déduite de lapremière
’équation , satisferait à
laseconde, c’est-à-dire, qu’autant qu’on
aurait
c’est-à-dire,
Telle e-st donc
l’équation de condition
nécessairepour que
lesdeux
équations (I, 2) puissent
avoir lieu en même temps.Soient présenteinent
les deuxéquations
282
ÉLIMINATION
Si l’on nous donnait la valeur de
y,
dès-lorsby+c, b’y+c’
deviendraient des termes connus,
et
la recherche de x rentrerait dans leproblème plus
que déterminé à une inconnuequi
vientde nous occuper ; la valeur donnée pour y devrait donc être telle
qu’on
eût(3)
.mais, si y
n’est pas encoredéterminée,
on se trouvera àtemps
de faire en sorte que cette dernière
équation
soitsatisfaite ;
et ilne
s’agira
pour cela que deprendre y égale
à la valeurqu’elle
donne pour cette
inconnue, c’est-à-dire;
d’où on
déduit,
par unesimple permutation
de lettreset telles sont,
conséquemment,
les valeursde x, y
déduites deséquations (II).
Si,
outre ces deuxéquations,
on avait encorele
problème
se trouveraitplus
quedéterminé,
et nepourrait être
résolu
qu’autant
que les valeurs de x et y déduites deséquations (1’)
satisferaient à cettédernière, c’est-à-dire , qu’autant qu’on
aurait
c’est-à-d’ire,
Telle est donc
l’équation
decondition
nécessaire pourque
les troiséquations (1’, 2’) puissent avoir lieu
en mêmetemps.
Soient ,
entroisième lieu y
leséquation
AU i."
DEGRÉ.
283Si l’on nous donnait la valeur
de z,
dès-lorstz+d c’z+d’, c"z+d"
deviendraient des termes connus, et -la recherche de x-et y
rentrerait dans leproblème plus
que déterminé à deux inconnuesqui
vient en dernier lieu de nous occuper; la valeur donnée pour z devrait donc être tellequ’on
eut(3’)
(a’b"-b’a")(cz+d)+(a"b-b"a)(c’z+d’)+(ab’-ba’)(c"z+d")=o
mais,
si z n’est pas encoredéterminé,
on se trouvera à tempsde faire en sorte que cette dernière
équation
soitsatisfaite ;
et ilne
s’agira
que deprendre z égal à
la valeurqu’elle
donne pourcette
inconnue, c’est-â-dire ,
d’où on
déduit,
par unesimple permutation
de lettreset telles sont,
conséquemment ,
les valeursde x,
y, z déduites deséquations (1");
valeurs danslesl]uel1es
la différence des déno- minateurs n’estqu’apparente ,
comme il est aisé del’apercevoir.
Si,
outre ces troiséquations,
on avait encorele
problème
se trouveraitplus
quedéterminé,
et nepourrait
êtrerésolu
qu’autant
que les valeursde x,
y, z, déduites deséqua-
tions (1"),
satisferaient àl’équation (2"), c’est-à-dire, qu’autant
qu’on
aurait284 ÉLIMINATION
AU I.erDEGRÉ.
c’est-à-dire,
Telle est
donc F équation
de condition nécessaire pour que lesquatre équations (1", 2") puissent
avoir lieu en même temps.Nous voilà
donc,
parvenus , sans.calcul ,
et enn’ayant
absolu-ment que la
simple peine d’écrire, à
lâ construction des formulesgénérales qui
résolvent lesproblèmes
déterminés dupremier degré
à une,
deux
et trois-inconnues ;
et on voitqu’il
ne, nous en,coûterait que la même,
peine
pour allerplus-,
avant. Nous- avons.en outre
obtenu,
chemin-faisant, l’équation
decondition qui
doitavoir
lieu, dans.chaque>cas ,lorsque
le nombredes,équations
surpassed’une
unité. celui desinconnues,
pour que leproblème soit possible.
Cette
méthode
nousparaît, plus,
briève encore que celle, desmultiplicateurs indéterminés;
même en la.présentant
comme nous1’avons . fait à la page
47
du II.e volume de cerecueil ;
et nousne lui
préférons
que Lathéoire
deM. Laplace que
nous avonsdéveloppée
àJa page148
du IV.evolume;
mais cettethéorie
pouvantparaître
un peu trop,au-dessus de
laportée
des commençant nous"avons