D OMENICO F RENI
N ICOLA R ODINÒ
Sur le groupe des automorphismes d’un groupoïde
Annales mathématiques Blaise Pascal, tome 5, n
o2 (1998), p. 21-37
<http://www.numdam.org/item?id=AMBP_1998__5_2_21_0>
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SUR LE GROUPE DES AUTOMORPHISMES D’UN GROUPOIDE Domenico
Freni,
Nicola RodinòAbstract: In some of the articles
quoted
in thepresent
paper it isproved
that every groupcan be
represented
as theautomorphism
group of agroupoid.
Thegroupoid
constructed in[1]
is asemilattice,
in[2]
thegroupoid
is a commutativemonoid,
in[9]
it is asemigroup,
and in
[8]
it is a commutativegroupoid.
Inparticular,
in[5]
M. Gould proves that everyfinite or countable group G is
isomorphic
to theautomorphism
group of a left-cancellativegroupoid (G, *).
In this paper,
using
the faithful actions of a group on a setX,
we definebinary operations
* in such a way that thecorresponding grupoid (X, *) is,
e. g., divisible from theleft,
leftquasigroup, commutative, cyclic
or has leftcancellation, idempotents,
left orrigh
identities.Of
special
interest is the case in which the action of G over X isregular, for,
in thiscase, we show
that,
if X is finite orcountable,
then G isisomorphic
to theautomorphism
group of a left cancellation
grupoid (X, *).
Inparticular
we obtain anotherproof
of Gould’stheorem
using
the leftregular representation
of a group G on itself.Résumé: La
bibliographie présentée
dans ce travail contient des articles danslesquels
ilest
prouvé
quechaque
groupe G estisomorphe
au groupe desautomorphismes
dequelques groupoïdes, qui
satisfont despropriétés.
Parexemple
dans[1]
legroupoïde
considéré estun
demi-treillis,
dans[2]
il est un monoïdecommutatif,
dans[9]
il est undemi-groupe
etdans
[8]
il est ungroupoïde
commutatif. Enparticulier,
dans la note[5]
de M. Gouldil est démontré que
chaque
groupe G fini ou dénombrable estisomorphe
au groupe desautomorphismes
d’ungroupoïde (G, *) simplifiable
àgauche.
Dans cet
article,
en utilisant la notion de groupeopérant
fidèlement sur un ensembleX,
on définit sur X desopérations
binaires * defaçon
que legroupoïde correspondant (X, *)
soit,
parexemple, simplifiable
àgauche,
avec division àgauche, quasi-groupe
àgauche,
avec des éléments
idempotents,
avec une identité àgauche
ou àdroite,
commutatif oucyclique
et tel que le groupe desopérateur
soitisomorphe
au groupe desautomorphismes de (X, *) .
Le cas dans
lequel
l’action de G sur X est libre et transitive estsignificatif,
car ondémontre que si X est fini ou
dénombrable,
alors G estisomorphe
au groupe des automor-phismes
d’ungroupoïde (X, *) simplifiable
àgauche.
Enparticulier
on obtient le théorème de M. Gould en considérant l’action de G surlui-même,
déterminée parl’opération
de G.On décrit
plusieurs exemples.
Dans tout l’article les notations
(X, *)
et(G,.)
seront utilisées pourindiquer,
respec-tivement,
lesgroupoïdes
et groupes, et souvent on utilisera G pour noter non seulement lesupport
du groupe, mais aussi le groupe lui-même.1. Construction
générale .
Soit
(G,.)
un groupequi opère
fidèlement àgauche
sur un ensemble X par l’action(g, x)
~ gx.Soit
(Xi)iEI
la famille des orbites de X relatives à l’action de G sur X. . Pour tout i E I soit ~ci un élément fixé dansXi,
de sorte queXi
=Gui.
On pose
Hi
=StG(ui),
pour tout i EI,
et soit(03C3i)i~I
une familled’applications
deX en X vérifiant la
propriété
suivante:(1. 1.)
Vh EHi,~x
EX, 03C3i(hx)
=h03C3i(x)
.Lemme 1.1: Pour tout i E I et pour tout y E
X,
gui -hui implique g03C3i(g-1y)
-Démonstration
Évidemment,
on a gui =hui
si et seulement sih-lg
EHi.
Enoutre,
par(1.1),
on ah-1g03C3i(g-1y)
_ =03C3i(h-1y),
et on conclut en
multipliant
àgauche
par h.Le lemme prouve que
l’opération
suivante est bien définie sur X:(1.2)
x * y =g03C3i(g-1y),
pour tout x = gui EXi
et pour tout y E X .Proposition
1.2: Pourtout 9 E G, l’application
x H gx de X dans X est un au-tomorphisme
dugroupoïde (X, *),
et donc G estisomorphe
à un sous-groupe du groupeAut(X,*).
Démonstration
Pour
tout g
EG,
notons avecf 9 l’application
de X dans X définie parfg(x)
= gx,Vx E X. .
L’application fg
estbijective.
En outre, soient x =hui
et y EX,
alors on a:gx*gy =
g(hui)gy
=(gh)uigy
= =(gh)03C3i(h-1y)
= =g(xy).
Donc
fg
est unautomorphisme
dugroupoïde (X, *).
Enfin,
G estisomorphe
à un sous-groupe deAut(X, *)
carl’application
p : G --~Aut(X, *),
définie parp(g)
=fg, Vg
EG,
est unmonomorphisme (G opère
fidèlement àgauche
surX).
.Théorème 1.3: Soit
(X, .) un groupoïde,
G un sous-groupe du groupeAut((X, .))
desautomorphismes
de(X, .).
Gopère
àgauche
sur X par l’actionfidèle ( f , x)
Hf(x).
. Soit(Xi
=Gui)i~I
lafamille
des orbites selon G et soit(03C3i)i~I
lafamille
desapplications oi : X -~ X définies
par:oi ( y)
= y .Les
applications
oivérifient (1. 1)
etl’opération
* surX, définie
dans(1. 2)
rela-tivement à la
famille (03C3i)i~I
et au transversal(ui)i~I,
estégal
àl’opération
..Démonstration
Pour tout x E X et h E
StG(ui)
on a03C3i(h(x))
= ui.h(x)
=h(ui). h(x)
=h(ui. x) _ h(o2(x)),
donc la famille(03C3i)i~I
vérifie(1. 1).
Enfin,
pour tout x =f(ui)
EXi
et yEX, f
étant unautomorphisme
de(X, .) ,
on a:x * y =
En conservant la notation introduite dans
(1. 2)
on démontre laproposition
suivante:Proposition
1.4:i)
Legroupoïde (X, *)
estsimplifiable
àgauche
si et seulement si pour tout i EI,
oiest
injective.
ii)
Legroupoïde (X, *)
est avec division àgauche
si et seulement si pour tout iE I,
CTi est
surjective.
iii)
Legroupoïde (X, *)
est unquasi-groupe
àgauche
si et seulement si pour tout i EI,
ai est
bijective.
Démonstration
(i) Puisque
= uz * y, si legroupoïde (X, *)
estsimplifiable
àgauche,
alors ai estinjective.
Réciproquement,
soit x = gu;, si ai estinjective,
alorsInapplication ~ !2014~ ~ ~
y =g03C3i(g-1y)
est aussiinjective
et legroupoïde (X, *)
estsimplifiable
àgauche.
(ii)
Pour tout x = gu~ EXi, l’application
y H x * y = de X dans X estsurjective
si et seulement si cr~l’est, puisque
lesapplications
~/ 2014~ et z -~ gz de X dans X sontbijectives.
(iii)
est évident.De toute
évidence,
il s’ensuit leCorollaire 1.5: Si X est un ensemble
fini,
les conditions suivantes sontéquivalentes:
i~ (X, *)
est unqua.si-groupe
àgauche;
ii)
Pour tout i~ I,
Q2 estinjective;
iii)
Pour tout i EI,
~i estsurjective.
Proposition
1.6:i~
Legroupoïde (X, *)
a un élémentidempotent
si et seulement s’il existe i E I tel que ui soitidempotent,
si et seulement s’il existe i E I tel quechaque
élément de l’orbiteXi
de ui soitidempotent.
ii)
Legroupoïde (X, *)
a une identité àgauche
si et seulement s’il existe i E 1 et g E G tel que = x, pour tout x E X.iii)
Legroupoïde (X, *)
a une identité à droite v si et seulement si pour tout i E I ona = u2, pour tout x E Gv.
iv~
Legroupoïde (X, *)
a un identité si et seulement s’il existe i E I tel que u2 soit unpoint fixe
par d’action deG,
03C3i =Idx
et03C3j(ui)
= uj pour toutj
E I.Démonstration
(i) Puisque
le groupe Gopère
sur(X, *)
commeautomorphismes,
lesimplications
suivantes sont évidentes:
3g
E G tel que gui = gui * gui =g(ui
*ui)
~ 2ti = ui * ui ~(~h
EG ) hui
. _h(ui
*ui)
=hui
*hu2
~~g
E G tel que gui = gui * gui.(ü)
guz est une identité àgauche
si et seulement si guz * x = x pour tout x E X c’est à dire si et seulement si = x.(iii)
Si v est une identité àdroite,
pour tout g E G et i E I on a gui = gui * v =donc = ui et par
conséquent
ai(x)
= uz, pour tout x E Gv.Réciproquement,
soit x = gui, on a x * v =g03C3i(g-1v)
= gui = x, carg-lv
E Gv.(iv)
Soit v EGuz
l’identité de(X, *).
Pour tout g EG,
on a gv = v, car l’identité estunique
et elle est fixée parchaque automorphisme.
Donc Gv ={v},
et comme Gv =Gu2
on a v = ui et
Gui
= ui .En outre on a ~2
(x)
= ui * x = v * x = x, pour tout x E X. . Et leségalités
_u~ * u~ = u~ * v = uj, sont vérifiées pour
tout j
E I.Réciproquement,
il est évident que u2 est une identité àgauche
car uz * x = ~2(x)
= x,pour tout x
E X;
et elle est aussi identité à droitepuisque,
si x = guj, on a x * ui =g03C3j(g-1ui)
= = guj = x carg-lui
EGu2
={ui}.
Proposition
1.7: Legroupoïde (X, *)
estcommutatif
si et seulement si03C3i(guj)
=pour tout g ~ G et(i,j)EI
xl.Démonstration
On a
hui
*kuj
=kuj
*hui
si et seulement sih03C3i(h-1kuj)
=k03C3j(k-1hui),
donc si(X, *)
estcommutatif,
pour h = 1G et k = g, on a03C3i(guj)
=g03C3j(g-1ui). Réciproquement,
si
03C3i(guj)
=g03C3j(g-1uj),
en posant g = on obtient03C3i(h-1kuj)
=h-1k03C3j(k-1hui)
et il s’ensuit
h03C3i(h-1kuj)
=k03C3j(k-1hui).
Proposition
1.8 : Soient(X, *)
ungroupoide,
y un élémentqui n’appartient
pas à X etY = X U
{y}
. Si(Y, o)
est legroupoïde
dont leproduit
o estdéfini
par:y ~ a = a ~ y = y, ~a ~ Y;
{x ~ x’ =
xx’, ~(x,x’)
~ XX;
alors ’~
Démonstration
On commence par observer que pour tout
automorphisme f
de(Y, o),
on aJ(y)
= y.En
effet,
par lasurjectivité
def ,
il existe un élément a E Y tel que(a)
= y, et donc=
f (a ° y)
=f (a)
of (y)
= y of (y)
= y~Donc,
la restriction def
à X est unautomorphisme
de(X, *),
cary ~ X,
f(X)
= X etl’opération
ocoïncide,
surX
avecl’opération
*.En outre, pour tout
couple ( f , g) d’automorphismes
de(Y, o),
on a:1) f|X
=g|X
~f
=g;
2) f|X
°g|X
=(f
°g)|X;
car
f (y)
=9(y)
= y~Enfin,
il est aussi facile de prouver que pour toutautomorphisme
h de(X, *), l’applica-
tion
h
: Y --> Y tel que:h(y)
= y,h(x)
=h(x),
pour tout x EX,
est unautomorphisme
de(Y, *),
et doncl’application f
Hf|X
deAut((Y, o))
dansAut((X, *))
est unisomorphisme
de groupes.
Théorème 1.9 : Soient G un groupe
qui opère fidèlement
àgauche
sur un ensemble Xpar l’action
03C6
:(g, x)
H gx et(X, *)
legroupoïde correspondant
à lafamille (ui)i~I,
desreprésentants
des orbites de03C6,
et à lafamille d’applications (03C3i)i~I, vérifiant
lapropriété (1. 1~. Alors,
pour tout élément yqui n’appartient
pas àX,
il existe une actionfidèle
àgauche 03C6
de G sur Y = X U{y},
unefamille
dereprésentants (vi)i~I
des orbites de03C6
etune
famille d’applications
de Y enY, qui satisfont
lapropriété (1.
.1),
telles que legroupoïde correspondant
de(Y, o~
ait son groupe desautomorphismes isomorphe
au groupeAut(X, *) .
Démonstration
On considère l’action de G sur
Y,
définie dans lafaçon
suivante:9w
= gx,~(g), x)
E G xX;
(
g.y = y, g.z = gz,~g V(g,x)
E G. e G xX;
Evidemment
on aStc(y)
=G,
et g.x = x ~ gx = x ~ g EStc (x), d’où, puisque
G
opère
fidèlement surX, l’action 03C6 : (g, a)
- g.a de G sur Y est aussi fidèle.En outre,
si j
est un élémentqui n’appartient
pas à l’ensemble I en posantÎ
=I U ~ j },
on
peut
considérer la familled’applications
de Y dans Y définies par:~a ~ Y,
et pour tout i E
I,
03C3i :
{03C3i(x)
=03C3i(x),
x ~X
;03C3i(y)
= y.
La famille satisfait la
propriété (1. 1).
Eneffet,
pour tout 9 E G =Stc(y))
etpour tout
b E Y,
on a:~~ (g.b)
= Y = 9~y ~En outre, pour tout i E
l, x
E X et h GHi
=StG(ui),
on a:03C3i(h.x)
=03C3i(hx)
= = car x~
y~ hx;
et
=
03C3i(y)
= y =h.y
=h.03C3i(y).
Enfin,
enposant
== ~ et vi = ui, pour tout i El,
et en notant ol’opération correspondante
à l’action(g, x)
~ g.x et aux familles on obtient:y o a =
(g.y)
o a = = g.y = y, pour tout a EY;
x o y = o y = = = g.y = y, pour tout i E 1 et x = g.ui = gui
E X;
x ~ x’ =
= g.03C3i(g-1.x’) = g03C3i(g-1x’) = xx’, pour
tout i ~gui ~ X
et x’ X.Donc le
groupoïde (Y, o)
satisfait toutes leshypothèses
de laproposition 1.8,
et doncAut((Y,o)) Aut((X, *)).
2. Action transitive et fidèle.
Dans ce
paragraphe
on supposetoujours
que l’action de G sur X est transitive etfidèle. On a la seule orbite X et pour un élément u E X et une
application
avérifiant la
propriété:
(2. 1)
=ha(x),
pour tout h EStG(u);
on associe le
groupoïde (X, *)
défini parl’opération :
(2. 2)
x * y = pour tout y E X et pour tout x = gu où g E G.A l’aide des
propositions
démontrées dans§ 1
lespropriétés
suivantes sont évidentes:(2. 3)
Pourtout g
EG, l’application
x ~ gx dans X en X est unautomorphisme
dugroupoïde (X, *).
(2. 4)
Legroupoïde (X, *)
estsimplifiable
àgauche (resp.
avec division àgauche, quasi-groupe
àgauche)
si et seulement si a estinjective (resp. surjective, bijective).
(2. 5)
Legroupoïde (X, *)
a un élémentidempotent
si et seulement si u estidempotent
si et seulement si
chaque
élément de X estidempotent.
(2. 6)
Legroupoïde (X, *)
a une identité àgauche (resp.
identité àdroite, identité)
gu si et seulement si = x
(resp. a(x)
= u, X ={u~),
pour tout x E X.(2. 7)
Legroupoïde (X, *)
est commutatif si et seulement sia(gu)
= pourtout g
E G.Exemple :
Soit G un groupe tel que l’ordre dechaque
élément soit différent de2,
et A un sous-ensemble de G tel que G et( avec A‘~
= EA~).
Si G
opère
librement et transitivement sur un ensemble X et u EX, l’application
03C3 : X ~ X telle que:
03C3(hu) = hu, ~h ~
A;
03C3(ku)
= u, ~k ~A-1
est bien définie. En outre, pour tout h E A, on a:
a(hu)
= hu =h03C3(h-1u)
et
= u =
h-1hu
= =et par la
propriété (2. 7),
legroupoïde (X. *)
est commutatif.Remarque :
Si G est un groupe dont les éléments sont d’ordre différents de2,
il esttoujours possible
de déterminer un sous-ensemble Aqui
satisfait leshypothèses
del’exemple précédent.
Eneffet,
la familleF =
{X
eP(G) ) | X ~ X-1
={1G}}
est non vide et ordonnée par
l’inclusion,
et on prouve que(F, C)
est inductif.Donc,
parle lemme de
Zorn,
il existe un sous-ensemble maximal A EF,
et il est facile de démontrer A U~4"~
=G,
car les éléments de G ont un ordre différent de 2.Remarque: Supposons
que pour toutcouple (y, z)
d’éléments de X on a(~c * y) * z
=u *
(y * z).
Si dans la dernièreégalité
onremplace
y avecg-ly
et z avecg-lz,
on obtient=
Ainsi,
en utilisant(2. 3),
on déduit(x*y)*z
=x*(y*z),
E X. . Donc on a:
(2. 8) (X, *)
est undemi-groupe
si et seulement si(u*y)*z
=u * (y * z),
pour tout(y, z) E X
xX.Exemple:
Soit G un groupecommutatif, produit
semi-direct de deux sous-groupes H et K avec K sous-groupe normal deG,
et soit(g, x)
~ gx l’action de G sur luimême,
déterminée par
l’opération
de G. Si * estl’opération
surG,
déterminée par l’identitélG
de G et par leprojecteur a
de G surH,
alorsl’égalité
cr est vérifiée et pour toutcouple (y, z)
d’éléments de G on a:(le * y)
* z =03C3(y)
* z = _ _ __ le * = le *
(y * z).
Donc,
par lapropriété (2. 8), (G, *)
est undemi-groupe.
On démontre facilement la
proposition
suivante:Proposition
2.1: Soit(X, *)
undemi-groupe.
Alors:1)
Si u est un élémentidempotent,
on a~2
= ~;2) 7(.r ~ y)
= y, pour tout(x, y)
E X xX;
3)
Si l’ensemble H ={x
E X(
=u~,
est nonvide,
il est unsous-demi-groupe
de(X~ *)~
4)
Im03C3 est unsous-demi-groupe
de(X, *);
5)
Si X estfini,
alors u E H etchaque
élément de(X, *)
estidempotent.
Démonstration
1 ) Q2 (x)
=03C3(03C3(x))
=a(u
*x)
= u *(u
*x) _ (u u)
* x = u * x = E X. .2) 03C3(x
*y)
= u *(x
*y)
=(u
*x)
* y =03C3(x)
* y,~(x, y)
E X xX;
3)
Pour toutcouple (x, y)
d’éléments deH,
par(2),
on a:03C3(x
*y)
=03C3(x)
* y = u * y =03C3(y)
= u?donc x * y E H.
4)
Pour toutcouple (x’, y’)
d’éléments deIm03C3,
et x’ =03C3(x),
on a:x’*y’=a~(x)*y’=(u*x)*y’=u*(x*y’)=~(x*00FF),
,donc x’ *
y’
E Im03C3.5)
Si X estfini,
alors(X, *)
est undemi-groupe
fini et donc il existe un élémentidempotent.
Par lapropriété . (2. 5), chaque
élément de{X, *)
estidempotent,
et enparticulier
= u * u = u, c’est-à-dire u E H.N.B. : Par la
suite,
c~indiquera
lemonomorphisme canonique
de G dans le groupeSx
despermutations
deX,
défini de la manière suivante:c.p(g)(x)
= gx, ~x E X.En outre, un élément u E X étant
fixé,
on notera parEu
l’ensemble desapplications
de X dans X
qui
satisfont lapropriété (2.1).
L’ensemble
Eu
est unsous-demi-groupe
dudemi-groupe (XX, o)
de toutes lesappli-
cations de X dans X : en effet pour tout h E
Stc(u),
pour toutcouple (a, T)
d’élémentsde
Eu
et pour tout x E X on a:Q o
T(hx)
=03C3((hx))
=03C3(h(x))
=h03C3((x))
= ha °(x),
donc ~ o T E
E~,.
Proposition
2.2 : Si(u, u)
et(v, T)
sont deuxcouples d’éléments, respectivement,
deX x
E~,
et de X xEv,
alors les conditions suivantes sontéquivalentes:
1)
Les deuxopérations
* et *correspondantes, respectivement,
aux deuxcouples (u, ~)
et
(v, T)
coïncident.2)
Pour tout élément g E G tel que gv = u on a Q =p(g)
° T °03C6(g-1).
Démonstration
1)
~2)
Pour tout y E X on a u * y = u * y = gv * y et donc03C3(y)
=g(g-1y)
=03C6(g)
° T °03C6(g-1)(y).
2)
~1)
Pour tout x = hu E X et pour tout g E G tels que gv = u, on a x =(hg)v
etpar
conséquent
x*y =
hu*y
=h03C3(h-1y)
=h03C6(g)
° =hg(g-1h-1y)
= _(hg)v * y = x * y.
On observe
qu’en
considérant l’action de G sur l’ensembleX X
desapplications
de Xdans X définie par
g.À
=cp(g)
o À o avec À EX x,
laproposition
2.2 affirme que les deuxopérations
coïncident si et seulement si a et T sont dans la même orbite .Corollaire 2.3: Si les
opérations *
et ~correspondent, respectivement,
aux deuxcouples (u, 7)
et(u, T)
de X x~~,,
alors * coïncide avec * si et seulement si o = T.Démonstration
L’implication
~ découle de laproposition
2.2 en considérant g= 1G
et v = u.L’autre
implication
est évidente.Un élément u E X étant
fixé,
soitOp(u)
l’ensemble desopérations correspondantes
aux
couples (~c, ~)
avec ~ EEu.
Par le corollaire2.3,
lesopérations correspondantes
auxcouples (u, ~)
sont toutesdistinctes, lorsque ~
parcourtE~,
de sorte que la cardinalité deOp(u)
est celle deEu.
Si en
particulier
Gopère
librement surX, le
stabilisateurStc(u)
est constitué par la seule identité de G etchaque application
o~ EX~
vérifie lapropriété (2.1),
doncEu
=XX
et la cardinalité de l’ensemble
Op( u)
est celle de . Enoutre,
si v est un élément deX différent de u on a
Op(u)
=Op (v).
Eneffet,
si g est un élément de G tel que gu = v,l’opération
*correspondante
aucouple (v, T)
coïncide avecl’opération correspondante
aucouple
avec o~ = donc * EOp(u)
etOp(v)
COp(u).
D’une
façon analogue
on prouveOp (u)
COp (v) .
Il en résulte:
Corollaire 2.4: Si G est un groupe
qui opère
transitivement et librement sur l’ensembleX, alors
l’ensemble desopérations
distinctescorrespondantes
auxcouples (u, 03C3)
E X xX X
et l’ensemble
X X
ont la même cardinalité.Maintenant on examine le cas où
l’opération
*, déduite par u et par a, soit telle que legroupoïde (X, *)
soitcyclique,
mais avant on observe que pour toutcouple (A, B)
desous-ensemble non vides de X et pour tout x E
J~, si
l’on pose:A*B=~a*b J
j ~~
=xl * ~1= {~r -~ ~};
;et pour tout n >
1,
xn+1
= ~nk=1xk xn-k+1. sx- = xx;
et pour tout n >
1,
,sxn.
.L’ensemble
[x]
=xk
est unsous-groupoïde
de(X, *),
et il est leplus petit
sous-groupoïde qui
contient x, c’est-à-dire[x]
est lesous-groupoide cyclique engendré
par x.L’ensemble
s~x~ _
engénéral,
n’est pas unsous-groupoïde
de(X,*),
maissi
s[x]
est unsous-groupoïde
de(X, *),
alors =[x]
et dans ce cas lesous-groupoïde [2;]
s’appellera fortement cyclique
àgauche
.Enfin,
s’il existe un élément x E X tel que X =[x] ( resp.
X =s ~x~ ),
legroupoïde (X, *) s’appellera cyclique engendré
par x(resp. fortement cyclique
àgauche engendré
par x
).
Proposition
2.5: Si(X, *)
estcyclique,
alors Gopère
librement sur X et deplus
X =[x]
,pour tout x E X . Démonstration
Si X =
[y],
et si g E G est tel que x = gy, on a X =gX
=g[y]
=[gy]
=[x],
car par(2. 3) cp(g)
est unautomorphisme
de(X, *).
En outre,
pour h
EStG(x), nE
N -~0~
et r tel que y =*rxn,
on ahy
= =*r(hx)n
=*rxn
= y.Donc h E
StG(x)
~StG(y),
etpuisque
Gopère
fidèlement surX,
on a h=1G.
AinsiStG(x) = {le},
pour tout x EX,
et l’action de G sur X est libre.Lemme 2.6: Soit G un groupe
qui opère
librement sur X et H un sous-ensemble de G tel quele E H,
alors:1)
Si H est un sous-groupe de G et03C3(Hu)
CHu,
alors Hu est unsous-groupoïde
de(Xa *) ~
1~~
Si G estfini
et Hu est lesous-groupoïde cyclique engendré
paru, alorsa(Hu)
c Huet H est un sous-groupe de G.
Démonstration
1)
Pour toutcouple (g, h)
d’éléments deH,
on a:gu * hu =
g03C3(g-1(hu))
= Eg03C3(Hu)
Cg(Hu)
_(gH)u
=Hu,
donc Hu * Hu cHu.
2)
On aa(Hu)
= u * Hu = u *~u~
C[u]
= Hu. Deplus,
pour tout k EH,
il existen E N -
~0?
et r tel que ku = et pour unquelconque
autre élément h de H on a:(hk)u
=h(ku)
=*r(hu)n E Hu,
car Hu est un
sous-groupoïde
de(X, *).
Enfin,
hk E Hpuisque
Gopère
librement sur X et 1G ~ H. Donc H est un sous-groupe de G car G est fini.
Théorème 2.7 : Si G est un groupe
fini qui opère
librement surX,
alors(X, *)
estcyclique
si et seulement si pour tout sous-groupe propre H de
G,
on a Hu.Démonstration
Par la
proposition 2.5,
on peut supposer X =[u].
Soit H un sous groupe propre de G. L’action étant libre et transitive on a Hu
7~
Gu =
X,
si03C3(Hu)
cHu,
par le lemme 2.6(1),
Hu est unsous-groupoïde
propre de Xqui
contient u, donc cX,
et ceci estimpossible.
Reciproquement,
si pour tout sous-groupe propre H de G on aHu,
l’actionétant libre et
transitive,
il existe un sous-ensemble K deG, qui
contient l’identité deG,
tel que
[u]
=Ku,
et par le lemme 2.6(2),
on a K = G et[u]
= Gu = X .3. Sur le
problème
de M. Gould.Dans ce
paragraphe
on démontre que si G est un groupequi opère
transitivement et librement sur un ensemble X fini oudénombrable,
alors onpeut
définir sur X uneopération
convenable * de telle sorte que legroupoïde (X, *)
soitsimplifiable
àgauche
etle groupe G soit
isomorphe
au groupe desautomorphismes
de(X, *),
et enparticulier
onobtient le théorème de M.Gould démontré dans
[5]:
:Si G est un groupe
fini
oudénombrable,
onpeut définir
sur G uneopération
* telleque
(G, *)
soit ungroupoïde simplifiable
àgauche
et dont le groupe desautomorphismes
est
isomorphe
au groupe G.On donne la définition suivante:
Définition: On
appelle Change
surX chaque application injective f
: X -- X tellequ’il
existe un élément 2; E X vérifiant X =
{fn(x)}n~0.
L’élément x
s’appelle point
initial def.
.Évidemment,
si l’ensemble X estfini,
alorsf
est unchange
sur X si et seulement sif
est unepermutation cyclique
delongueur
maximale.Proposition
3.1: Si G est un groupequi opère
transitivement etfidèlement
àgauche
sur