Paraissant le Mercredi et le Samedi a La Chaux-de-Fonds

La Chaux-de-Fonds, Mercredi 23 Hvril 1930. Bureaux; Rue dfela Serre 58. Quarante-cinquième Année. — H» 31.

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A propos d'un rapport sur Tannée 1929

•\ TT Se conformant à la tradition établis par ses

prédécesseurs, M. Georges Theunis, président de

; la Chambre de commerce internationale, a présenté à la' session de printemps du Conseil de la Cham- bre, le 4 avril dernier, un rapport sur la situation économique en 1929. Au poste qu'il occupe, M.

Theunis bénéficie d'un observatoire particulièrement propice pour examiner le développement économique dans le monde entier. Lorsque l'on saura encore que pour réunir la documentation nécessaire au rapport présidentiel tous les groupements nationaux de la Chambre ont été invités à fournir un exposé concernant leurs pays respectifs, on se rendra compte de l'Importance et de l'intérêt que présente ce rapport.

Nous ne nous proposons pas d'analyser en détail le mémoire- de M. Theunis. On le lira avec profit

in extenso dans 1« Economie internationale », le

journal trimestriel de la Chambre, ou tel qu'il pa- raîtra sans doute par extraits dans plus d'une pu- blication. Disons seulement qu'il comprend deux parties essentielles, l'une traitant des conditions mondiales — politique monétaire, industrie, agri- culture, prix de gros, échanges internationaux — et l'autre consacrée aux divers pays du monde où sont brièvement relevées pour chacun d'eux les caractéristiques essentielles de l'année économique.

Mais l'horizon si vaste que l'auteur du rapport a été en mesure d'embrasser lui a permis de faire quelques remarques pénétrantes ayant trait à la nature particulière de certains phénomènes éco- nomiques actuels. Ce sont ces remarques qu'il nous paraît intéressant de mettre en lumière.

*

On constate, depuis la guerre, un développement **

considérable de la production de « biens de consom- mation ». Ce qu'il faut entendre par ces mots

:

ce sont les produits des industries qui pourvoient aux besoins courants et à ceux de confort des masses. Il s'agit notamment de certains produits alimentaires et d'objets de luxe et de demi-luxe tels que les autos, les appareils de radio, le cinéma, la soie artificielle. Historiquement, M. Theunis aper- çoit dans le premier stade du développement indus- triel, l'épanouissement de l'industrie textile, puis celui des industries charbonnières et métallurgiques et, dans la période d'après-guerre celui des indus-

tries que nous venons de caractériser. La plus ty- pique est certainement celle de l'automobile; ainsi, aux Etats-Unis, elle est en tête de toutes les au- tres.

Pour que cet épanouissement ait pu se produire il a fallu naturellement qu'augmente le pouvoir d'a- chat des masses. Il faut reconnaître donc, à l'ori- gine de ce phénomène, une amélioration générale des conditions de vie, notamment pour le salarié.

Ce relèvement du standard of life se manifeste en- core ailleurs, dans ce que M. Theunis a appelé la

démocratisation de la bourse». Les sociétés ano- j courir aux capitaux étrangers. Elle bénéficie, en revanche, d'une main-d'œuvre bon marché, mais de qualité inférieure, et d'une réglementation du tra- vail encore embryonnaire.

L'exposé de ces deux processus contribue à faire ressortir les profondes divergences d intérêt entre les Etats. Ces divergences ont évidemment leur ré- percussion sur la politique commerciale et 1 on se trouve devant un exemple de plus qui illustre les difficultés qu'il y a à coordonner les tendances na- tionales à une action internationale. Nous songeons tout naturellement à la Conférence de Genève pour la trêve douanière, dont les débats ont été très caractéristiques et très instructifs à cet égard. L at- titude de la Roumanie, par exemple, représente as- sez bien l'attitude-type d'un pays neuf où se pro- duisent des efforts d'industrialisation.

nymes se sont multipliées et en même temps les masses ont appris à attribuer une importance plus grande à la richesse mobilière. Ainsi, des couches toujours plus étendues de petits épargnants ont fait l'acquisition de valeurs mobilières. Ils ont été, par conséquent, attirés à la bourse et leur inexpé- rience est certainement une cause de nervosité pour les marchés de l'argent.

Le développement dans la production de « biens de consommation» a eu aussi des répercussions sur la distribution. Il a attiré vers elle de gros capi- taux, comme le montre, par exemple, la concentra- tion dans les grands magasins. Ceux-ci constituent souvent une organisation importante du commerce de détail et leurs succursales multiples vont s'ins- taller jusque dans les localités les plus reculées comme l'agence de banque, le garage et le cinéma.

Cette organisation a, d'ailleurs, une conséquence sociale qui mérite d'être «élevée. Elle atténue, en effet, les différences d'un • endroit à l'autre et contribue, au contraire, à uniformiser les modes de vie. Les masses vivent, plus qu'auparavant, sur un même modèle, qui vient se superposer ou se substi- tuer aux particularités nationales.

Etant donné ^importance prise par les industries de biens de consommation, le nombre de personnes qui en dépendent et les capitaux qui y sont investis, on se rend compte du danger que présente une diminution du pouvoir d'achat des masses. Or, ce danger n'est nullement imaginaire et la crise agricole qui a marqué si profondément l'économie mondiale est là pour le prouver. Le pouvoir d'achat des agriculteurs a certainement été réduit. Les prix de gros des produits agricoles et miniers ont accentué leur baisse, alors que la baisse des prix de détail a été beaucoup moins sensible. Le rapport de M. Theunis constate bien, pourtant, que la consom- mation courante n'a pas encore subi de réduction importante. Mais la mévente de certains produits de demi-luxe et le désaccord entre les prix de gros et ceux de détail font naître quelques inquiétudes pour

1930.

*

**

*

Un phénomène intéressant à poursuivre, dans le **

développement économique actuel, est celui de la concentration. Elle se manifeste dans presque tou- tes les branches de l'économie. Sur le terrain na- tional, elle conduit à la création de grandes entre- prises, très puissantes financièrement, qui absor- bent les producteurs de moindre envergure et qui, en outre sont parfois étroitement liées les unes • aux autres. Dans le domaine international elle aboutit à la formation d'ententes, trusts, cartels, etc. dont le champ d'action peut être très étendu.

Le rapport de M. Theunis permet de se faire une idée des progrès de la concentration au cours de l'année 1929. Dans l'industrie, on peut signaler les réorganisations entreprises en Grande-Bretagne sous la pression de la crise. En Allemagne des fusions importantes ont eu lieu notamment dans les indus- tries électrique, minière, métallurgique. En Italie, la - concentration a porté sur la métallurgie, l'élec- tricité, les constructions navales, etc., au Japon sur les textiles. Aux Etats-Unis, l'opinion publique ne manifeste plus la même aversion à l'égard des trusts et commence à accepter les grandes entreprises con- centrées. Les progrès de la concentration en Bel- gique sont d'autant plus remarquables qu'ils se sont produits dans une période de prospérité où générale- Un paragraphe dans le rapport du président de ment les tendances individualistes prévalent. La la Chambre de commerce internationale est consacré banque n'est pas restée à l'écart du mouvement de à l'industrialisation croissante que l'on constate dans concentration; on le relève particulièrement aux bon nombre de pays. Cette industrialisation a des Etats-Unis, en Allemagne, en Italie, en Grèce et caractères différents, selon qu'elle a lieu dans des au Japon. Rappelons, à titre d'exemple, la fusion pays anciens ou dans des pays neufs. Parmi les

premiers, on peut citer la Suède et surtout les Pays-Bas, dont le développement industriel est ty- pique; les seconds sont divers pays de l'Europe orientale et d'outre-mer.

Dans les pays anciens, l'industrialisation bénéficie de tous les avantages que peut donner une orga- nisation solidement fondée dans le commerce, la banque, l'agriculture. La main' d'oeuvre est chère, mais on arrive à la former rapidement.

Pour les pays neufs, les difficultés résident dans une faible consommation intérieure et dans la cherté des capitaux. Souvent, l'industrie nouvelle devra rc-

en Allemagne de la Deutsche Bank et de la Dis- konto-Gesellschaft. Enfin, il existe aussi des cas de concentration dans l'agriculture; on les trouve plus spécialement aux Etats-Unis (coton, blé) et au Canada.

Au contraire de ce qui s'est produit sur le ter- rain national, les progrès de la concentration inter- nationale se sont quelque peu ralenti. Sans doute, certaines ententes ont-elles eu des résultats favo- rables, celles de l'acier et du cuivre par exemple;

de nouvelles adhésions à divers cartels ont aussi

été enregistrées. Mais, par ailleurs, le cartel du

zinc a été dénoncé. D'autre part, certains mar-

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. Signalons encore qu'à la fin de son rapport, M.

Theunis a salué la création de la Banque des rè- glements internationaux, si conforme à la politique ife la Chambre de commerce internationale. E n effet, celle-ci a toujours estimé que le problème des dettes interalliées et des réparations, dont la solution était indispensable, devait être envisagé au point de vue économique plutôt qu'au point de vue politique.

La dépréciation de l'argent

;. Au cours de la seconde moitié du 19e siècle, l'argent dut, dans presque tous les pays, Faire aban- don au profit de l'or, de sa qualité d'étalon monéj- taire. Ainsi fut déclenchée la dépréciation de l'argent et ce mouvement de baisse qui, au début, se dé- roula sur un rythme lent, s'accentua continuelle^

ment, pour revêtir actuellement, après quelques re- lèvements passagers, au cours de la guerre mondiale et des années d'après-guerre, des proportions telles que l'attention du monde entier en est attirée.

D'après le Bulletin financier du Crédit Suisse de fin mars, les pays suivants ont substitué l'étalon argent-à Tétalon-or: en 1873, l'Allemagne, exemple qui fut suivi, au cours de la même année, par les 3 pays Scandinaves: Suède, Danemark et Norvège, en 1874, les Pays-Bas cessèrent également de frap- per des monnaies courantes en argent; enfin, la mesure par laquelle les Etats de l'Union latine li- mitent, en 1874s leur frappe de monnaies d'argent et la suspendirent complètement en 1878, dans le but de se protéger contre l'afflux d'argent provenant tout particulièrement de l'Allemagne, exerça de très graves répercussions sur le marché de l'argent. L'ar- gent démonétisé afflua vers les pays qui, comme l'Inde, avaient encore conservé l'étalon argent, ce qui obligea le gouvernement hindou de suspendre la libre frappe des monnaies d'argent en 1893. Toutes ces circonstances provoquèrent naturellement une baisse de l'argent qui, toutefois, n'aurait pas été si rapide si, parallèlement à la démonétisation pro- gressive de l'argent, la production de ce métal n'a- vait pas continuellement augmenté dans d'énormes proportions. La production de l'argent passa d'environ 43 millions d'onces, en 1870 à 231 millions d'onces en 1912. De 1870 à 1912, le prix de l'once à 925 millièmes tombait de 601/2 pence à 27 3/( pence environ.

Un revirement se produisit à l'occasion de la guerre mondiale. La tendance à la hausse se maintint de 1915 à 1920, année au cours de laquelle l'argent atteignit le prix-record de 89 V2 pence par once. Il faut attribuer en bonne partie cette hausse à la ré- gression de la production, qui tombât de 231 à 171 millions d'onces. A ceci vint s'ajouter le fait qu'en raison de sa bonne situation économique pendant les premières années d'après-guerre, l'Asie orientale fut., à même d'absorber de plus grandes quantités d'argent.

L'année 1920 sonna le glas du relèvement qui s'était produit dans le marché de l'argent et le mouvement de dépréciation poursuivit son cours. En l'espace d'un an, le prix de l'argent tomba d'un maximum de 891/2 à 30 5/8 pence. Ce recul eut sa cause principale dans le relâchement de la demande de l'Asie, la suspension des achats du Gouvernement américain, et une augmentation importante de la production de l'argent. Une nouvelle baisse se pro- duisit en 1926, qui, à raison d'une moyenne annuelle de 28,67 fit descendre le prix à 241/2, puis le mou- vement de recul s'accéléra au cours du deuxième Semestre et fit baisser le prix jusqu'à 18 5/8 pence au début du mois de mars 1930. Ce cours est le plus bas que l'argent ait enregistré depuis 1833.

- Les causes générales du mouvement de baisse

!

|ui, se renouvelant en 1926, accusa un rythme accé- érè en. 1.929, peuvent dans les grandes lignes être attribuées, tout d'abord au changement du système monétaire hindou qui, ensuite de l'adoption de l'éta- lon or (étalon de barres d'or) entraîna la réduction progressive des réserves d'argent; 200 à 300 millions d'onces, de ce métal furent vendues dans le cours d'une dizaine d'années. Ces ventes se répétèrent et, de 1926 .à. nos jours, elles portèrent sur plus de 65 millions d'onces. Une nouvelle baisse en fut la conséquence naturelle.

Les quelques considérations qui précèdent, sont certes loin d'épuiser la liste des causes qui pèsent sur ie prix de l'argent. Aux ventes opérées par l'Inde et la Chine, s'ajoute l'afflux de fortes quantités

F E D E R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E

d'argent démonétisé provenant en majeure partie d'Angleterre, de France et de Belgique. Pour les trois dernières années, ces stocks d'argent, qui con- tribuèrent à accélérer le mouvement de baisse, peu- vent être évalués à 67 millions d'onces environ.

Mais, nous le répétons, l'augmentation de la pro- duction de métal contribue encore pour une bonne part à cet avilissement; en 1912, la production totale,' qui était de 231 millions, passa en 1923 à 254 millions, et en 1928, à 257 millions d'onces.

Il est vrai qu'ensuite du bas prix de ce métal, l'exploitation de nombreuses mines, sises au Mexi- que en particulier, dut être suspendue faute de ren- tabilité, mais ce déficit fut cependant impuissant à mettre un frein à l'accroissement de la production de l'argent, qui est, en effet, obtenu en majeure partie, comme produit accessoire de l'extraction du plomb, du zinc et du cuivre, de telle sorte que sa production dépend fortement de celle de ces trois métaux. Cette circonstance illustre également la nature des difficultés auxquelles se sont heurtés les efforts tendant à soutenir le prix de l'argent.

Les perspectives d'avenir ne_ militent également guère en faveur d'un relèvement du prix de l'ar- gent. Aux difficultés que soulève le problème de la production s'ajoute la tendance manifeste des pays possédant encore l'étalon argent de passer au stan- dard or. L'Indo-Chine française, dont le système monétaire était basé sur la piastre argent, est en train d'adopter l'étalon-or. En Perse, également, les voix se font entendre pour préconiser l'adoption de l'étalon-or. En ce qui concerne la Chine, on a aussi l'impression que le gouvernement chinois adop- tera l'étalon-or. Depuis le premier février, les doua- nes chinoises des ports de mer sont tenues de ne plus calculer les taux de douane maritimes en mon- naie d'argent, mais d'établir leurs calculs sur la base d'une unité or fictive. C'est là une première brèche dans le système du monométallisme argent, mais, d'autre part, il semble que la situation très com- pliquée dans laquelle la Chine se débat, tant au point de vue économique que politique, est susceptible de faire surgir de gros obstacles à la réalisation de cette réforme.

Le recul du prix de l'argent n'affecte pas que les pays d'étalon argent; son importance à l'égard du commerce mondial est grande également, car il affaiblit la puissance d'achat des états trafiquant sur la base de l'étalon argent tout en stimulant, d'autre part, la production indigène et l'exportation de ces pays. •>

Du point de' vue de la Suisse, la baisse du prix de l'argent illustre à quel point notre pays fut sa- gement inspiré en se protégeant déjà auparavant, alors qu'il était membre de l'Union monétaire la- tine, contre les conséquences d'une dépréciation éven- tuelle de l'argent. On sait que la clause de liqui- dation de la Convention monétaire de l'année...1.885 prévoyait qu'en cas de dénonciation de la conven- tion chacun des Etats contractants était tenu de re- prendre à leur valeur nominale les pièces de cinq francs en argent qu'il avait émises e t ' q u i se trou- vaient dans la circulation des autres Etats contrac- tants. A la fin de l'année 1920, le Conseil fédéral décréta la suspension du cours légal des pièces étran- gères de cinq francs, dont un montant d'environ 225 millions de francs circulait en ce moment en Suisse. Bien que, dans la convention du 9 décembre 1921 concernant le rappel des pièces de cinq francs1, la Suisse ait dû faire des concessions au bénéfice des autres Etats contractants en ce qui concerne l'époque de la liquidation, cette, dernière, cependant, s'effectua assez rapidement par la suite. L'important est que la Suisse n'ait pas été affectée par la forte dépréciation de l'argent. Du fait de l'adoption de l'étalon or, un nouveau recul éventuel du prix de l'argent n'exer- cerait, dans l'avenir également, aucune répercussion sur le système monétaire de notre pays.

Chronique du travail

C o m m i s s i o n f é d é r a l e d e s f a b r i q u e s La Commission fédérale des fabriques a été com- posée comme suit, pour une nouvelle période admi- nistrative allant au 1er avril 1930 au 31 décembre 1932:

Hommes de science: MM. Dr. F. Aenuuer, con- seiller d'Etat, Bâle; Dr. A. Mächler, conseiller d'Etat, conseiller national, St-Oall; Dr. F. Kaufmann, an cien directeur, Berne; Edgar Renaud, conseiller d'E- tat, Neuchâtel.

Représentants des fabricants: AIM. E. Brenni, ingé- génieur, Mendrisio; Dr. J. Cagianut, président de la Société suisse des Entrepreneurs Zurich; F.-L. Co- lomb, directeur de la Fédération suisse des associa- lions de fabricants d'horjogerie (F. H.), Bienne; Dr.

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351

E. Dübi, ingénieur, directeur des Usines L. de Roll, Qerlafingen; A. Dufour-Nicollier, administrateur-dîl-

«cteur de la S. A. Ormond, manufacture de cigares, Vevey; Dr. Th. Odinga, conseiller national, Kiis- nacht (Zurich) ; Dr. Arthur Steinmann, secrétaire de l'Association patronale de l'industrie textile, Zurich;

Dr. Tschumi, conseiller national, président central de l'Union suisse des Arts et Métiers, Berne.

Représentants des ouvriers: MM. A. Biichi, se- crétaire de la Fédération des travailleurs du com- merce, des transports et de l'alimentation, Zurich;

E. Marti, président de la Fédération des ouvriers de la branche textile, Zurich; M. Meister, secrétaire de l'Union syndicale suisse, Berne; J. Müller, secrétaire- ouvrier, St-Gall; M. Pauli, secrétaire de l'Association suisse des ouvriers sur bois, Zurich; J. Schlumpf, secrétaire de l'Union suisse des typographes, Berne;

Ch. Schüren, secrétaire de l'Union syndicale suisse, Berne; P. Stähli, secrétaire de la Fédération suisse des ouvriers sur métaux et horlogers (F. O. M. H.), Berne.

Chronique des métaux et diamants

M a r c h é d i a m a n t a i r e .

Rien de particulier à signaler sur le marché de Paris. Tous les regards et tous les espoirs se concentrent sur le marché américain, qui pourtant n'a pas l'air de se réveiller.

La question des droits d'entrée sur le diamant aux Etats-Unis est encore loin d'être résolue au Sénat, et on ne prévoit guère de solution que d'ici un mois ou vers le mois de septembre.

Les affaires restant nulles, quelques ateliers dia- mantaires resteront fermés pendant quinze jours à Paris.

A Anvers et Amsterdam, ie travail dans les ate- liers est réduit de nouveau de moitié.

Le marché de Londres est toujours calme, et bien que les fabricants-bijoutiers et les détaillants ne se sentent pas poussés vers l'achat, on fait quelques affaires dans diverses marchandises, et il existe des demandes occasionnelles pour les grosses pierres.

Les prix restent très fermes, soutenus commie ils le sont par un accord conclu entre les producteurs de matières premières, le Syndicat diamantaire et le Gouvernement de l'Afrique du Sud. Cet accord serait le suivant: les marchandises seront livrées par les producteurs sur la base d'une quote-part convenue, la quantité devant être fixée à quelques mois d'inter- valle selon que les demandes le permettront. La quote-part allouée au Gouvernement sera vendue aux diamantaires de l'Afrique du Sud sur la base des prix de vente du Syndicat, sous stipulation que si les diamantaires ne peuvent utiliser la quantité totale, le restant sera vendu au Syndicat. Si toutefois les diamantaires ne pouvaient trouver dans les marchan- dises du Gouvernement certaines qualités, le Syndicat se chargerait de couvrir leurs besoins, si possible aux prix de vente habituels.

Cet accord, qui entrera en vigueur très prochaine- ment, contribuera sans doute beaucoup au raffermis- sement du marché, n'offrant, comme il le fait, qu'un seul avantage aux diamantaires sud-africains: celui d'être exemptés du droit d'exportation de 10 »/0. Ceci ne constitue pas en réalité un grand avantage si l'on prend en considération le coût élevé de la main- d'œuvre là-bas.

(Le Grand Négoce).

Chambres de commerce

C h a m b r e c a n t o n a l e n e u c h â t e l o i s e d u C o m m e r c e , d e l ' I n d u s t r i e e t d u T r a v a i l . Réunie en Assemblée plénière à Neuchâtel, la Chambre a voté les résolutions suivantes:

A. Assurance-vieillesse. Considérant:

1. Que le projet de loi fédérale sur l'assurance-vieil- lesse et l'assurance-survivants, présenté par ie Conseil fédéral, répond dans son ensemble à ce qu'on en attendait.

2. Que l'inégalité de traitement à laquelle seront soumis les assurés, suivant leurs moyens d'exis- tence, pendant une période de transition de 15 ans, doit être acceptée par esprit de solidarité.

J. Que tout remaniement dans l'économie du projet aboutirait fatalement à la remise sur le chantier de toute la question et conséquemment renver- rait à un nombre indéterminé d'années la mise sur pied de cette œuvre sociale.

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reconnaît, à l a d e m a n d e d e l a Société suisse des F a b r i c a n t s d e Ressorts,

quelle n'est p a s successeur e t n ' a p a s re pris la suite d e la maison Béguin Hirschy e t P e r r e t .

La circulaire adressée à l a clientèle est d o n c i n e x a c t e sur ce point.

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Modification :

No. 34864. 1er mai 1923, 16 % h. — Ouvert. — 1 modèle. — Montre maçonnique. — Max E.

. Schwab, New-York (E.-U. d'Am.). Mandataire: A.

Bugnion, Genève. — Transmission selon déclara- tion du 19 février 1930 en faveur de René Brandt, Genève (Suisse). Mandataire: A. Bugnion, Genève;

enregistrement du 25 mars 1930.

Prolongations:

No. 31321. 9 mars 1920, 19 h. — (Ille période 1930-1935). — 1 dessin. — Emballages pour res- sorts de montres. — Fiedler, Arts graphiques, La Chaux-de-Fonds (Suisse) ; enregistrement du 29 mars 1930.

No. 31393. 9 avril 1920, 19 h. — (Ille période 1930-1935). — 1 modèle. — Machine à sertir au- tomatique à plusieurs broches. — R. Giidel, Bien- ne (Suisse). Mandataire: W. Koelliker, Bienne; en- registrement du 29 mars 1930.

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164.11/3 164.10/

166.11/6

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166/15 170 175 20 18.11/3 18.10/

17.18,9 18.

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18.15 18.12/6 18.12/6 18.8/9

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£7.250 210.000

289 415 . 17.500

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(Ces prix s'entendent par once troy (31 gr. 103) 1000/1000), Or (shiU.) 8 4 / l l ' / , | $ 4 / 1 0 ' /2| Palladium (Lstg.) 73/4 * 7a/<

Platine (shill.) 175 I 175 I

(par once standard 925/1000 en pence).

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New-York 15 avril 16 avril

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N°31. — 23 avril 1930 L A F É D É R A T I O N H O R L Q G Ë R E S U I S S E 353

Pour ces raisons, la Chambre approuve les prin- cipes contenus dans la loi.

•t. Que l'essentiel est d'arriver à une prompte mise en vigueur de la loi en tenant compte dans la mesure d u possible des observations formulées.

B. Chômage.

Après avoir entendu un exposé de la situation exis- tant dans l'industrie et notamment dans l'industrie horlogère ;

considérant:

1. l'extension inquiétante du chômage;

2. les charges énormes qui incombent de ce fait aux caisses d'assurance-chômage publique et pri- vées ;

3. les perspectives d'avenir très incertaines;

4. la situation extrêmement précaire d'un nombre croissant de chômeurs ayant épuisé les indemnités de chômage auxquelles ils avaient droit;

La Chambre cantonale du Commerce, de l'indus- trie et du travail demande au Conseil d'Etat du caillou de Neuchâtel:

1. d'envisager avec bienveillance l'augmentation de la subvention cantonale aux caisses de chômage plus particulièrement mises à contribution par la crise;

2. d'étudier la création d'occasions de travail;

3. d'entreprendre les démarches opportunes auprès de la Confédération pour obtenir une augmentation de ses allocations et le subventionnement des chan- tiers de travail.

La Chambre prie en outre le Conseil d'Etat:

a) d'intervenir auprès des Communes de La Chanx- de-Fonds, du Locle et de Neuchâtel en vue d'obtenir une augmentation de leur subvention;

b) de recommander d'une manière pressante aux autres communes de subventionner les caisses de chômage;

c) de prendre l'initiative d'une conférence des re- présentants des cantons et des principales com- munes intéressés avec l'autorité fédérale dans le but d'examiner la prolongation des secours de chômage en fournissant aux caisses les moyens financiers nécessaires.

Postes, Télégraphes et Téléphones

A l b a n i e . — S e r v i c e d e s m a n d a t s d e p o s t e e t d e s r e m b o u r s e m e n t s

L'échange direct des mandats de poste avec l'Al- banie est introduit dès le 15 avril 1930. Sont éga- lement admis, dès cette date, les remboursements sur les petits envois et Tes cdlis postaux. Les man- dats télégraphiques ne sont pks admis. Le montant des mandats expédiés et reçus doit être exprimé en monnaie suisse. Le montant maximum des mandats et des remboursements est fixé à 1,000.— francs suisses.

L e t t o n i e . — R e l a t i o n s t é l é p h o n i q u e s Depuis le 20 février 1930, (les conversations télé- phoniques peuvent être échangées par tous les ré- seaux suisses avec tous les réseaux lettons. La taxe d'une conversation ordinaire de trois minutes, dans les relations avec la première zone letton«, est de fr. 12,10 de jour et de fr. 7,30 de nuit (19 à 8 h., h. E. c.) ; dans les relations afrec la deuxième zone, elle est de fr. 12,70 de jour et de fr. 7.65 de nuit Pour les conversations urgentes, il y a lieu de percevoir la triple taxe et pour les demandes de renseignement le tiers de la taxe de jour. Les con- versations par abonnement coûtent, le jour pendant les heures les plus chargées, le triple de la taxe de jour; pendant les autres heures, elles donnent lieu à la perception de la taxe simple de jour et, pendant la nuit, à la moitié de cette taxe. Les conversations par abonnement de 25 jours ,ne sont admises que pendant la période de fort trafic (de 8 à 19 h.).

Les centrales téléphoniques fournissent les rensei- gnements nécessaires sur la répartition des localités lettones dans les deux zones de taxe. Ces échéant, les centrales rurales se renseigneront, jusqu'à nouvel avis, auprès de l'office dont elles relèvent.

Informations

M. Alfred Chapuis, l'auteur de plusieurs ouvrages bien connus sur notre horlogerie, se propose de pu- blier assez prochainement un Supplément à l'His- toire de la Pendulerie neuchâtcAQise. Il demande aux

personnes qui posséderaient encore quelques livres de métiers et « de remarques », de la correspondance ou d'autres documents de bien vouloir les lui com-;

muniquer. Son adresse est: A. Chapuis, 33, Champ- Bougin, Neuchâtel.

Avis.

Nous recherchons les chefs de la maison Harpur et Co.,

dont la dernière adresse connue est Regent Street 177, London W. 1.

Les personnes qui pourraient nous communiquer leur adresse actuelle nous rendraient service.

— Les créanciers de la maison

' Nerzberg et Die tri eh, à Leipzig,

sont priés de nous adresser le relevé de. leur compte en double, afin que nous puissions sauvegarder leurs intérêts.

— Nous mettons en garde contre la maison Bodo Kästner et Co. G. m.b.H., Saarbrücken, et son liquidateur

Robert Warner.

— On est prié de se renseigner avant d'entrer en relations avec:

ADTE PAMFWHVT, E/AVTEV, Q1CEENO, /DTPVCEEV,

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(Clef 1930).

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roumain, du 9 avril courant, la valeur rrtqyenne de certains articles importés, servant de base pour la perception de la taxe de luxe et de 1'inipôf sur le chiffre d'affaires, a été fixée à nouveau pour la période du 9 avril ; au 30 juin 1.930. . .

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