Chapitre 1:
Intégrales simples et primitives
Faculté polydisciplinaire-Safi- Module: Analyse 2
SMP-SMC
19 Février 2020 P: ESS
Sommaire
1 Intégrales et Sommes de Riemann
2 Propriétès de l’integrales
3 Primitives
4 Primitives des fonctions rationnelles
Sommaire
1 Intégrales et Sommes de Riemann
2 Propriétès de l’integrales
3 Primitives
4 Primitives des fonctions rationnelles
1- Intégrales et Sommes de Riemann
Notion d’intégrale
La notation Z
est due au mathématicien allemand Gottfried Wilhelm vonLeibniz (1646 ; 1716). Ce symbole fait penser à un "S" allongé et s’explique par le fait que l’intégral est égal à une aire calculée comme somme infinie d’autres aires.
Mais la notation Z b
a
a été introduite par le français JosephFourier(1768 ; 1830).
Plus tard, un second mathématicien allemand, BernhardRiemann(1826 ; 1866) établit une théorie aboutie du calcul intégral.
Définition 1.1 (Subdivision)
Soit a et b deux réels tels quea<b.
Une subdivision de l’intervalle fermé borné[a;b]est une famille finie de réels (x0,x1, ...xn)telle quea=x0<x1<x2< ... <xn−1<xn=b.
Le pas d’une telle subdivision est le nombreδ= max
0≤k≤n−1{xk+1−xk} C’est la longueur du plus grand intervalle dans le découpage de[a;b].
Exemple 1.2 : (Subdivision " équirépartie ")
La subdivisionéquirépartieest issue d’un découpage équidistant de[a;b]en n intervalles de longueur identiqueδ=b−a
n .
Les points de subdivision sont donnés parxk=a+kb−a
n aveck=0, ...,n.
a•
x0 • x1•
x2 •
x3 . . . •
xk−1
• xk
•
xk+1 . . . • xn−2
• xn−1
•
xn
b δ
a•
x0 • x1 •
x2 •
x3 . . . •
xk−1
• xk
•
xk+1 . . . • xn−2
• xn−1
•
xn
b
δ δ δ δ δ δ δ
Définition 1.3 (Somme de Riemann)
Soit∆ ={x0,x1, ...,xn}une subdivision de[a,b]. Pour chaquek∈ {0,1, ...,n−1}soit λk∈[xk,xk+1].
On appelle somme de Riemann de la fonctionfassocié à∆et aux pointsλkle nombre RS∆(f) =
n−1
∑
k=0
(xk+1−xk)f(λk).
Ce nombre représente l’aire de la réunion des rectangles de base[xk;xk+1]et de hauteurf(λk).
x f(x)
a b
x0x1x2 x3 x4 x5 x6 x7 x8 x9 x10 x11 x12 λ1λ2 λ3 λ4 λ5 λ6 λ7λ8 λ9 λ10 λ11 λ12
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Exemple 1.4 (Subdivision équirépartie)
Considérons une subdivision "équirépartie" avec comme choix desλk une des bornes de chaque sous-intervalle :xk=a+kb−naet(λk=xk−1ou xk)avec 1≤k≤n. Les sommes de Riemann correspondante s’écrivent :
RS∆(f) =b−a n
n−1 k
∑
=0f(a+kb−a
n ) ou b−a n
n k
∑
=1f(a+kb−a n )
x f(x)
a b
x0x1x2 x3 x4 x5 x6 x7 x8 x9x10x11x12
λ1λ2λ3λ4λ5λ6λ7λ8λ9λ10λ11λ12
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x f(x)
a b
x0x1x2x3x4x5x6x7x8x9x10x11x12
λ1λ2λ3λ4λ5λ6λ7λ8λ9λ10λ11λ12
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Théorème 1.5
x f(x)
a b
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•
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δ
Soitf: [a,b]→Rune fonction continue. Alors, lorsque le pas de la subdivision tend vers 0, la somme de RiemannRS∆(f)tend vers une limite finie, cette limite est notée par
Zb a
f(x)dx.
Théorème 1.5
x f(x)
a b
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δ
Soitf: [a,b]→Rune fonction continue. Alors, lorsque le pas de la subdivision tend vers 0, la somme de RiemannRS∆(f)tend vers une limite finie, cette limite est notée par
Zb a
f(x)dx.
Théorème 1.5
x f(x)
a b
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δ
Soitf: [a,b]→Rune fonction continue. Alors, lorsque le pas de la subdivision tend vers 0, la somme de RiemannRS∆(f)tend vers une limite finie, cette limite est notée par
Zb a
f(x)dx.
Proposition 1.6
Soitf: [a,b]→Rune fonction continue. Alors,
1 lim
n→+∞ 1 n
n−1
∑
k=0
f(a+kb−a n ) = 1
b−a Z b
a
f(x)dx
2 lim
n→+∞ 1 n
n
∑
k=1
f(a+kb−a n ) = 1
b−a Z b
a
f(x)dx
Corollaire 1.7
Sifest continue sur[0,1]alors
n→lim+∞ 1 n
n−1
∑
k=0
f(k n) =
Z 1 0
f(x)dx et
n→lim+∞ 1 n
n
∑
k=1
f(k n) =
Z 1 0
f(x)dx
Proposition 1.6
Soitf: [a,b]→Rune fonction continue. Alors,
1 lim
n→+∞ 1 n
n−1
∑
k=0
f(a+kb−a n ) = 1
b−a Z b
a
f(x)dx
2 lim
n→+∞ 1 n
n
∑
k=1
f(a+kb−a n ) = 1
b−a Z b
a
f(x)dx
Corollaire 1.7
Sifest continue sur[0,1]alors
n→lim+∞ 1 n
n−1
∑
k=0
f(k n) =
Z 1 0
f(x)dx et
n→lim+∞ 1 n
n
∑
k=1
f(k n) =
Z 1 0
f(x)dx
Exemples 1.8
En utilisant la définition de l’integrale de Reimann calculer les limites des suites suivantes.
1 un= 1
n+1+ 1
n+2+...+ 1 n+n
2 vn=
√ 1+√
2+...+√ n n√
n
3 wn=
n k
∑
=1n n2+k2 1- On aun=
n
∑
k=1
1 n+k =
n
∑
k=1
1
n(1+kn)=1 n
n
∑
k=1
1 1+kn On posef(x) = 1
1+x donc :un=1 n
n k
∑
=1f(k n)
n→lim+∞ un=
Z1 0
f(x)dx= Z 1
0
1
1+xdx= [ln(1+x)]10= ln(2)
Exemples 1.8
En utilisant la définition de l’integrale de Reimann calculer les limites des suites suivantes.
1 un= 1
n+1+ 1
n+2+...+ 1 n+n
2 vn=
√ 1+√
2+...+√ n n√
n
3 wn=
n k
∑
=1n n2+k2 1- On aun=
n
∑
k=1
1 n+k =
n
∑
k=1
1
n(1+kn)=1 n
n
∑
k=1
1 1+kn On posef(x) = 1
1+x donc :un=1 n
n k
∑
=1f(k n)
n→lim+∞ un=
Z1 0
f(x)dx= Z 1
0
1
1+xdx= [ln(1+x)]10= ln(2)
Sommaire
1 Intégrales et Sommes de Riemann
2 Propriétès de l’integrales
3 Primitives
4 Primitives des fonctions rationnelles
2- Propriétès de l’integrales
Proposition 2.1
Soitc∈]a,b[etfune fonction continue sur[a,b], alors on a la relation de Chasles : Z b
a
f(x)dx= Z c
a
f(x)dx+ Z b
c
f(x)dx
Proposition 2.2
Soientf etgdeux fonctions continues sur[a,b], alors on a :
1
Z b a
(f+g)(x)dx= Z b
a
f(x)dx+ Z b
a
g(x)dx.
2 Pour toutλréel, Z b
a
λf(x)dx=λ Z b
a
f(x)dx.
3 Sif≥0 sur[a,b]alors Z b
a
f(x)dx≥0
4 Sif≤gsur[a,b]alors Zb
a
f(x)dx≤ Zb
a
g(x)dx
Preuve :1) et 2)- On a b−a
n
n−1
∑
k=0
(f+g)(xk) =b−a n
n−1
∑
k=0
f(xk) +b−a n
n−1
∑
k=0
g(xk)
et b−a n
n−1 k
∑
=0(λf)(xk) =λb−a n
n−1 k
∑
=0f(xk)et par passage à la limite on a le résultat.
3) Sif≥0 alors b−a n
n−1 k
∑
=0f(xk)≥0 et par passage à la limite on a le résultat.
4) Sig−f≥0 sur[a,b]alors Z b
a
(g−f)(x)dx≥0, et par conséquent Z b
a
f(x)dx≤ Z b
a
g(x)dx
Convention 2.3
1 Sifest définie au pointaalors Z a
a
f(x)dx=0
2 Sia>bet sifest continue sur[b,a]alors Z b
a
f(x)dx=− Z a
b
f(x)dx
Preuve :1) et 2)- On a b−a
n
n−1
∑
k=0
(f+g)(xk) =b−a n
n−1
∑
k=0
f(xk) +b−a n
n−1
∑
k=0
g(xk)
et b−a n
n−1 k
∑
=0(λf)(xk) =λb−a n
n−1 k
∑
=0f(xk)et par passage à la limite on a le résultat.
3) Sif≥0 alors b−a n
n−1 k
∑
=0f(xk)≥0 et par passage à la limite on a le résultat.
4) Sig−f≥0 sur[a,b]alors Z b
a
(g−f)(x)dx≥0, et par conséquent Z b
a
f(x)dx≤ Z b
a
g(x)dx
Convention 2.3
1 Sifest définie au pointaalors Z a
a
f(x)dx=0
2 Sia>bet sifest continue sur[b,a]alors Z b
a
f(x)dx=− Z a
b
f(x)dx
Corollaire 2.4
Sifest continue sur[a,b], on a :| Z b
a
f(x)dx| ≤ Zb
a
|f(x)|dx. Preuve :
On a−|f(x)| ≤f(x)≤ |f(x)|donc
− Z b
a
|f(x)|dx≤ Z b
a
f(x)dx≤ Z b
a
|f(x)|dx
D’où| Zb
a
f(x)dx| ≤ Z b
a
|f(x)|dx.
Proposition 2.5 (1
erFormule de la moyenne)
Soientf etgdeux fonctions continues sur[a,b]. On suppose queggarde un signe constant sur[a,b], alors il existec∈[a,b]tel que
Z b a
f(x)g(x)dx=f(c) Z b
a
g(x)dx
Corollaire 2.4
Sifest continue sur[a,b], on a :| Z b
a
f(x)dx| ≤ Zb
a
|f(x)|dx. Preuve :
On a−|f(x)| ≤f(x)≤ |f(x)|donc
− Z b
a
|f(x)|dx≤ Z b
a
f(x)dx≤ Z b
a
|f(x)|dx
D’où| Zb
a
f(x)dx| ≤ Z b
a
|f(x)|dx.
Proposition 2.5 (1
erFormule de la moyenne)
Soientf etgdeux fonctions continues sur[a,b]. On suppose queggarde un signe constant sur[a,b], alors il existec∈[a,b]tel que
Z b a
f(x)g(x)dx=f(c) Z b
a
g(x)dx
Preuve :
Supposons quegest positive sur[a,b]et soientm= inf
[a,b]
fetM= sup
[a,b]
f, on a
∀x∈[a,b]mg(x)≤f(x)g(x)≤Mg(x)et par suite m
Zb a
g(x)≤ Z b
a
f(x)g(x)dx≤M Z b
a
g(x)dx
Si Z b
a
g(x)dx=0 alors Z b
a
f(x)g(x)dx=0 et l’égalité est vérifiée pour toutc∈[a,b].
Si Z b
a
g(x)dx6=0 alors Z b
a
g(x)dx>0 etm≤ Z b
a
f(x)g(x)dx Zb
a
g(x)dx
≤M
Commefest continue sur[a,b],fatteint ses bornes, doncf([a,b]) = [m,M]et d’après le T.V.I, il existec∈[a,b]tel que
Z b a
f(x)g(x)dx Z b
a
g(x)dx
=f(c), donc Z b
a
f(x)g(x)dx=f(c) Zb
a
g(x)dx
Corollaire 2.6
Soitf une fonction continue sur[a,b]alors il existec∈[a,b]tel que Z b
a
f(x)dx= (b−a)f(c)
On applique la proposition 2.5 à la fonctiong≡1 sur[a,b].
Sommaire
1 Intégrales et Sommes de Riemann
2 Propriétès de l’integrales
3 Primitives
4 Primitives des fonctions rationnelles
3- Primitives
Définition 3.1
Soitf une fonction définie et continue sur l’intervalle[a;b]. On appelle primitive de la fonctionftoute fonctionF définie de[a;b]surRtel que
∀x∈[a;b]F0(x) =f(x) .
Proposition 3.2
SoitIun intervalle deR. SiFest une primitive def surIalors :
1 F+K, avecK∈R, est une primitive defsurI.
2 Toute primitiveGdefsurIest de la formeG=F+K, avecK∈R. Une primitive def est appelée intégrale indéfinie def et est notée
Z
f(x) =F+K.
Théorème 3.3 (Théorème fondamental de l’analyse)
Soitf est continue sur un intervalleIeta∈Ifixé.
On définit la fonction suivanteF surIpar∀x∈I F(x) = Z x
a
f(t)dt. AlorsFest de classeC1surIet∀x∈I F0(x) =f(x).
On dit queF est une primitive defsurI.
Proposition 3.4
Soitf une fonction continue surI.
1 Pour toute primitiveGdef surI, on a : Zx
a
f(t)dt=G(x)−G(a)
2 F(x) =
Z x a
f(t)dt est la seule primitive defqui s’annule au pointa.
Corollaire 3.5
Soientf une fonction continue sur[a,b]etuetvdeux fonctions dérivables à valeurs dans[a,b].
Alors siF(x) = Z v(x)
u(x)
f(t)dton aF0(x) =v0(x)f(v(x))−u0(x)f(u(x)).
Preuve : PosonsG(x) =
Z x a
f(t)dt
F(x) = Z v(x)
u(x)
f(t)dt = Z a
u(x)
f(t)dt+ Z v(x)
a
f(t)dt
= Z v(x)
a
f(t)dt− Z u(x)
a
f(t)dt
= G(v(x))−G(u(x)).
D’où
F0(x) = v0(x)G0(v(x))−u0(x)G0(u(x))
= v0(x)f(v(x))−u0(x)f(u(x))
Exemples
Calculer la dérivé des fonctions suivantes :
1 F(x) =
Z x 1
ln(1+t2)dt
2 H(x) =
Z 2x5 x2
esin(t)dt
F0(x) = ln(1+x2)
H0(x) =10x4esin(2x5)−2xesin(x2)
Exemples
Calculer la dérivé des fonctions suivantes :
1 F(x) =
Z x 1
ln(1+t2)dt
2 H(x) =
Z 2x5 x2
esin(t)dt
F0(x) = ln(1+x2)
H0(x) =10x4esin(2x5)−2xesin(x2)
Primitives des fonctions usuelles
Z
xαdx= x
α+1
α+1+K pourα∈R\ {−1} ; Z 1
xdx= ln|x|+K Z
cos(x)dx= sin(x) +K ; Z
sin(x)dx=−cos(x) +K Z dx
cos2(x)= tan(x) +K ; Z
exdx=ex+K Z
ln(x)dx=xln(x)−x+K ;
Z dx
1+x2= arctanx+K Z dx
√
1−x2 = arcsinx+K ;
Z −dx
√
1−x2= arccosx+K Z
chx dx=shx+K ; Z
shx dx=chx+K Z dx
√
1+x2 =argshx+K= ln(x+p
1+x2) +K Z dx
√
x2−1 =argchx+K= ln(x+p
x2−1) +K
Intégration par parties
Théorème
Soientf etgdeux fonctions de classeC1sur[a,b], on a alors :
1
Z
f0(x)g(x)dx=f(x)g(x)−
Z
f(x)g0(x)dx
2
Z b a
f0(x)g(x)dx=f(b)g(b)−f(a)g(a)− Z b
a
f(x)g0(x)dx Preuve :
Il suffit de remarquer que(fg)0(x) =f0(x)g(x) +f(x)g0(x).
Exemple 1 : Calculer Z
x
2e
xdx
On posef0(x) =exetg(x) =x2doncf(x) =exetg0(x) =2x Z
x2exdx=x2ex− Z
2xexdx+k On posef0(x) =exetg(x) =2xdoncf(x) =exetg0(x) =2
Z
2xexdx=2xex− Z
2exdx+k
=2xex−2ex+k D’où
Z
x2exdx=x2ex−2xex+2ex+K= (x2−2x+2)ex+K
Exemple 2 : Calculer Z
sin( x ) e
xdx
On posef0(x) =ex,g(x) = sin(x)doncf(x) =ex,g0(x) = cos(x) Z
sin(x)exdx = exsin(x)− Z
cos(x)exdx
= exsin(x)−
excos(x) + Z
exsin(x)dx
= exsin(x)−excos(x)−
Z
sin(x)exdx Donc
2 Z
sin(x)exdx=exsin(x)−excos(x) D’où
Z
sin(x)exdx=1
2(sin(x)−cos(x))ex+K
Changement de variables
Théorème
Soientf: [a,b]−→Rcontinue etϕ: [α,β]−→[a,b]de classeC1alors Z β
α
f(ϕ(t))ϕ0(t)dt= Zϕ(β)
ϕ(α)
f(x)dx
Remarque
Dans la pratique, il suffit d’écrirex=ϕ(t)etdx=ϕ0(t)dt.
Sit=αalorsx=ϕ(α) Sit=βalorsx=ϕ(β) Z β
α
f(ϕ(x))ϕ0(t)dt= Zϕ(β)
ϕ(α)
f(x)dx.
Exemple 1 : Calculer Z
10
e
t1 + e
2tdt
On posex=et, on adx=etdt.
t=0 alorsx=1 t=1 alorsx=e Z 1
0
et 1+e2tdt=
Z e
1
1
1+x2dx= [arctan(x)]e1= arctan(e)−arctan(1)
Exemple 2 : Calculer Z
π2
0
sin
3( t ) dt
I= Z π2
0
sin3(t)dt= Z π2
0
sin2(t) sin(t)dt= Z π2
0
(1−cos2(t)) sin(t)dt On posex= cos(t),dx=−sin(t)dt
DoncI=− Z0
1
(1−x2)dx= Z1
0
(1−x2)dx= [x−x
3
3 ]10=1−1 3 =2
3
Exemple 1 : Calculer Z
10
e
t1 + e
2tdt
On posex=et, on adx=etdt.
t=0 alorsx=1 t=1 alorsx=e Z 1
0
et 1+e2tdt=
Z e 1
1
1+x2dx= [arctan(x)]e1= arctan(e)−arctan(1)
Exemple 2 : Calculer Z
π2
0
sin
3( t ) dt
I= Z π2
0
sin3(t)dt= Z π2
0
sin2(t) sin(t)dt= Z π2
0
(1−cos2(t)) sin(t)dt On posex= cos(t),dx=−sin(t)dt
DoncI=− Z0
1
(1−x2)dx= Z1
0
(1−x2)dx= [x−x
3
3 ]10=1−1 3 =2
3
Exemple 1 : Calculer Z
10
e
t1 + e
2tdt
On posex=et, on adx=etdt.
t=0 alorsx=1 t=1 alorsx=e Z 1
0
et 1+e2tdt=
Z e 1
1
1+x2dx= [arctan(x)]e1= arctan(e)−arctan(1)
Exemple 2 : Calculer Z
π2
0
sin
3( t ) dt
I= Z π2
0
sin3(t)dt= Z π2
0
sin2(t) sin(t)dt= Z π2
0
(1−cos2(t)) sin(t)dt On posex= cos(t),dx=−sin(t)dt
DoncI=− Z0
1
(1−x2)dx= Z1
0
(1−x2)dx= [x−x
3
3 ]10=1−1 3 =2
3
Exemple 1 : Calculer Z
10
e
t1 + e
2tdt
On posex=et, on adx=etdt.
t=0 alorsx=1 t=1 alorsx=e Z 1
0
et 1+e2tdt=
Z e 1
1
1+x2dx= [arctan(x)]e1= arctan(e)−arctan(1)
Exemple 2 : Calculer Z
π2
0
sin
3( t ) dt
I= Z π2
0
sin3(t)dt= Z π2
0
sin2(t) sin(t)dt= Z π2
0
(1−cos2(t)) sin(t)dt On posex= cos(t),dx=−sin(t)dt
DoncI=− Z0
1
(1−x2)dx= Z1
0
(1−x2)dx= [x−x
3
3 ]10=1−1 3 =2
3
Sommaire
1 Intégrales et Sommes de Riemann
2 Propriétès de l’integrales
3 Primitives
4 Primitives des fonctions rationnelles
Décomposition en éléments simples
Une fonction rationnelles est de la formeF(x) =PQ((xx)), oùPetQsont deux polynômes à coefficients dansR.
On sait que toute fonction rationnelle se décompose comme suit : F(x) =Q2(x) +QP1(x)
1(x), oùdeg(P1)<deg(Q1),Q1unitaire etQ2(x)∈R[X] On sait queQ1(x)peut être mis sous la forme :
Q1(x) =
n
∏
i=1
(x−ri)ki
m
∏
j=1
(x2+pjx+qj)hj avecp2j −4qj<0 et par suit la décomposition en éléments simples, on obtient :
F(x) =Q2(x) +
n i
∑
=1(
ki
∑
α=1
cα,i (x−ri)α) +
m j
∑
=1(
hi
∑
β=1
aβ,jx+bβ,j (x2+pjx+qj)β) où leski,hj∈Netcα,i,aβ,j,bβ,j,pj,qj∈R, avecp2j −4qj<0
Le calcul des primitives de fonctions rationnelles se ramène donc à celui des primitives de fonctions de la forme :
1
Z
xndx,n∈N.
2
Z 1
(x−r)ndx,r∈R,n∈N∗
3
Z ax+b
(x2+px+q)ndxavecp
2
j −4qj <0
Nous avons donc,
1
Z
xndx= 1
n+1xn+1+c
2
Z 1
(x−r)n =
ln|x−r|+c; sin=1 1
−n+1(x−r)−n+1= 1
(1−n)(x−r)n−1+csin>1.
Le calcul des primitives de fonctions rationnelles se ramène donc à celui des primitives de fonctions de la forme :
1
Z
xndx,n∈N.
2
Z 1
(x−r)ndx,r∈R,n∈N∗
3
Z ax+b
(x2+px+q)ndxavecp
2
j −4qj <0
Nous avons donc,
1
Z
xndx= 1
n+1xn+1+c
2
Z 1
(x−r)n =
ln|x−r|+c; sin=1 1
−n+1(x−r)−n+1= 1
(1−n)(x−r)n−1+csin>1.
Calcule de
Z ax + b
( x
2+ px + q )
ndx avec p
2
− 4q < 0 , n ∈ N ∗
on a
Z ax+b
(x2+px+q)ndx=a 2
Z 2x+p
(x2+px+q)ndx+ (b−ap 2)
Z 1
(x2+px+q)ndx On a
Z 2x+p (x2+px+q)ndx=
ln(x2+px+q) +c;sin=1 1
(1−n)(x2+px+q)n−1+csin>1.
On a :
(x2+px+q)n= ((x+p
2)2+4q−p2
4 )n= (4q−p2
4 )n(( 2x+p p4q−p2)2+1)n On poseu= 2x+p
p4q−p2
,du=p 2 4q−p2
dx.
Z 1
(x2+px+q)ndx= ( 4 4q−p2)n
p4q−p2 2
Z 1
(u2+1)ndu On poseIn=
Z 1
(u2+1)ndu, par une intégration par parties, on montre que 2nIn+1= u
(1+u2)n+ (2n−1)In et
I1=
Z 1
1+u2du= arctanu+c.
Exemple 1 : Calculer
Z 3x
x
3− 1 dx .
F(x) = 3x
x3−1= 3x
(x−1)(x2+x+1)= A
x−1+ Bx+C x2+x+1 A= ((x−1)F(x))1=1=⇒A=1
x→+∞lim xF(x) =0=A+B=⇒B=−A=−1=⇒B=−1 F(0) =0=−A+C=⇒C=A=1=⇒C=1
Donc
3x
x3−1 = 1
x−1+ −x+1 x2+x+1
= 1
x−1−1 2
2x+1 x2+x+1+3
2 1 x2+x+1 Donc
Z 3x x3−1dx=
Z dx x−1dx−1
2
Z 2x+1 x2+x+1dx+3
2
Z 1
x2+x+1dx On a
Z 1
x2+x+1dx=
Z 1
(x+12)2+34dx=4 3
Z 1
(2x+1√
3 )2+1dx On poseu=2x+1
√
3 ,du=√2 3dx doncI=43
√ 3 2
Z 1
u2+1du=2
√ 3
3 arctanu+c D’où,
Z 3x
x3−1dx= ln|x−1| −1
2ln(x2+x+1) +√
3arctan(2x+1
√ 3 ) +c
Exemple 2 : Calculer I =
Z x
( x
2− x + 1 )
2dx
I=1 2
Z 2x−1
(x2−x+1)2dx+1 2
Z 1
(x2−x+1)2dx=−1 2
1 x2−x+1+1
2
Z 1
(x2−x+1)2dx On aJ=
Z 1
(x2−x+1)2dx=
Z 1
((x−12)2+34)2dx=16 9
Z 1
((2x−1√3 )2+1)2dx On posex=2x−1
√
3 du=√2
3dx. DoncJ=16 9
√ 3 2
Z 1
(u2+1)2du Pour
Z 1
u2+1du, on posef=u,f0=1,g= 1
u2+1,g0= −2u (u2+1)2 donc
Z 1
u2+1du = u u2+1+
Z 2u2
(u2+1)2du= u u2+1+2
Z u2+1−1 (u2+1)2du
= u
u2+1+2
Z 1
u2+1du−2
Z du
(u2+1)2 donc
Z du
(u2+1)2=1 2( u
u2+1+ arctan(u)) +c
D’où
J = 16
9
√ 3 2
1 2( u
u2+1+ arctanu) +c
= 4
√ 3
9 ( 2x−1
√ 3((2x√−1
3 )2+1)+ arctan(2x−1
√ 3 ) +c
= 1
3
2x−1 x2−x+1+4
√ 3
9 arctan(2x−1
√ 3 ) +c c/c
I=−1 2
1
x2−x+1+1
6. 2x−1 x2−x+1+2
√3 9 +2
√3
9 arctan(2x−1
√ 3 ) +c
Fonctions rationnelles en sin x et cos x
SoientPetQdeux polynômes à deux variables à coefficients réels.
Le cas de R
P (sin x , cos x ) dx
Le calcul de cette primitive se ramène au calcul deR
(cosx)n(sinx)mdx oùn,m∈N Sinest impair :n=2p+1, on poset= sinx
Z
(cosx)n(sinx)mdx = Z
(cos2x)pcosx(sinx)mdx
= Z
(1−sin2x)p(sinx)mcosxdx= Z
(1−t2)ptmdt Simest impair :m=2q+1, on poset= cosx
Z
(cosx)n(sinx)mdx = Z
(cosx)n(sin2x)qsinxdx
= Z
(cosx)n(1−cos2x)qsinxdx=− Z
tn(1−t2)qdt Sinetmsont pairs :n=2petm=2q, on linéarise(cosx)2p(sinx)2q
Dans ce cas on utilise en général le changement de variablet= tan(x2), qui donne : sinx= 2t
1+t2,cosx=1−t2
1+t2 etdx= 2 1+t2dt
On se ramène ainsi au calcul des primitives d’une fonction rationnelle de la variablet.
Dans des cas particuliers il’y a d’autres changement de variables.
Proposition (Régle de Bioche)
Soit à calculer
Z P(sinx,cosx)
Q(sinx,cosx)dx, oùPetQsont deux polynômes à deux variables à coefficients réels.
1 SiF(−x) =−F(x), on poset= cos(x).
2 SiF(π−x) =−F(x), on poset= sin(x).
3 SiF(x+π) =F(x), on poset= tan(x).
Le cas de
Z P (sin x , cos x )
Q (sin x , cos x ) dx
Dans ce cas on utilise en général le changement de variablet= tan(x2), qui donne : sinx= 2t
1+t2,cosx=1−t2
1+t2 etdx= 2 1+t2dt
On se ramène ainsi au calcul des primitives d’une fonction rationnelle de la variablet.
Dans des cas particuliers il’y a d’autres changement de variables.
Proposition (Régle de Bioche)
Soit à calculer
Z P(sinx,cosx)
Q(sinx,cosx)dx, oùPetQsont deux polynômes à deux variables à coefficients réels.
1 SiF(−x) =−F(x), on poset= cos(x).
2 SiF(π−x) =−F(x), on poset= sin(x).
3 SiF(x+π) =F(x), on poset= tan(x).
Le cas de
Z P (sin x , cos x )
Q (sin x , cos x ) dx
Exemple 1
CalculerI=
Z 1
cosx(sinx−cosx)dx SoitF(x) = 1
cosx(sinx−cosx), on a F(x+π) =F(x), on pose donct= tan(x),dt= (1+t2)dx
I =
Z 1
cos2x(tanx−1)dx=
Z 1+ tan2x tanx−1dx=
Z 1+t2 t−1
dt 1+t2
=
Z dt
t−1= ln|t−1|+cte= ln|tan(x)−1|+cte
Exemple 2
Calculer Z π2
0
1
1+ cosxdx, on aF(−x)6=−F(x),F(π−x)6=−F(x)et F(x+π)6=F(x).
On poset= tan(x2),cos(x) =1−t2
1+t2,dx= 2 1+t2dt. Z π2
0
1
1+ cosxdx= Z 1
0
1 1+11−+tt22
. 2
1+t2dt= Z 1
0
dt=1
Exemple 1
CalculerI=
Z 1
cosx(sinx−cosx)dx SoitF(x) = 1
cosx(sinx−cosx), on a F(x+π) =F(x), on pose donct= tan(x),dt= (1+t2)dx
I =
Z 1
cos2x(tanx−1)dx=
Z 1+ tan2x tanx−1dx=
Z 1+t2 t−1
dt 1+t2
=
Z dt
t−1= ln|t−1|+cte= ln|tan(x)−1|+cte
Exemple 2
Calculer Z π2
0
1
1+ cosxdx, on aF(−x)6=−F(x),F(π−x)6=−F(x)et F(x+π)6=F(x).
On poset= tan(x2),cos(x) =1−t2
1+t2,dx= 2 1+t2dt. Z π2
0
1
1+ cosxdx= Z 1
0
1 1+11−+tt22
. 2
1+t2dt= Z 1
0
dt=1
Fonctions rationnelles en e α
x, α ∈ R
Pour calculerR
F(eαx)dx, oùF est une fonction rationnelle etα∈R, on utilise en général le changement de variablet=eαx, on a alorsdt=αtdxdonc
Z
F(eαx)dx= Z F(t)
αt dt
Exemple
Calculer Z ex
1+e2xdx
On poset=ex,dt=exdx=tdx=⇒dx=dt t . Z ex
1+e2xdx = Z t
1+t2 dt
t = Z 1
1+t2dt= arctan(t) +c
= arctan(ex) +c