• Aucun résultat trouvé

Partie II. Théorème de Cayley-Hamilton

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Partie II. Théorème de Cayley-Hamilton"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

MPSI B Année 2014-2015 corrigé DM 15 29 juin 2019

Problème 1

1. InterprétonsM comme la matrice d'un endomorphisme. SoitE unK-espace vectoriel de dimensionnet Aune base deE. Dénissons f ∈ L(E)et des cj∈Epar :

MatA (f) =M, ∀j∈ {1,· · · , n}: Mat

A (cj) =Cj

La famille C = (c1,· · · , cn) est une base deE avec la matrice de passage PAC =P. La condition matricielleM CjjCj se traduit vectoriellement parf(cj) =µjcj ce qui entraîne queMatC(f)est diagonale avec lesµj sur la diagonale. On conclut avec la formule de changement de base pour un endomorphisme. Le déterminant deM est le déterminant de cette matrice diagonale soit le produit desµj.

2. SiLest une ligne propre de M de valeur propreµ0 alors, en transposant, tL devient une colonne propre de tM de même valeur propre µ0. Comme la transposition est un isomorphisme de l'espace des lignes vers l'espace des colonnes, ceci montre que M l-diagonalisable entraîne tM c-diagonalisable avec les mêmes valeurs propres. La question 1 montre alors quedettM =µ01· · ·µ0n. CommedetM = dettM, on en déduit detM =µ01· · ·µ0n.

3. a. Par associativité du produit matriciel,

δ(CiL) =A(CiL) = (ACi)L=αiCiL

b. Soit(L1,· · · , Ln)une base quelconque de l'espace des lignes (par exemple la base canonique). D'après le résultat admis par l'énoncé, lesn2matricesCiLj forment une base deMn(K). Commeδ(CiLj) =µiCiLj, la matrice deδdans cette base est diagonale de taillen2×n2avec desµisur la diagonale, chacun se retrouvant nfois car il y anlignesLj. On en déduit

detδ=αn1· · ·αnn= (detA)n

4. On raisonne comme en 3. mais avec la base des matrices CiLj formées à partir des colonnes propres deAet des lignes propres deB. Comme

λ(CiLj) =ACiLj+CiLjB=αiCiLjjCiLj = (αij)CiLj

La matrice deλdans cette base est encore diagonale avec desαij sur la diagonale.

On en déduit

detλ=Y

i,j

ij)

Problème 2

Partie I. Coecients du polynôme caractéristique

1. Pour calculer le premier déterminant, on le développe suivant la dernière colonne, chaque déterminant3×3qui apparaît est triangulaire :

PA(x) =−a

−1 x 0

0 −1 x

0 0 −1

+b

x 0 0

0 −1 x

0 0 −1

−c

x 0 0

−1 x 0

0 0 −1

+ (x+d)

x 0 0

−1 x 0

0 −1 x

=x4+dx3+cx2+bx+a

Je connais pas d'astuce pour calculer le deuxième déterminant. En développant suivant la première colonne, on obtient

PA(x) =x(x2+c)−a(−ax+bc) +b(ac+xb) =x(x2+a2+b2+c2)

2. Le déterminant d'une matricen×nest une somme de produits. Chaque produit est formé denfacteurs. Les coecients diagonaux de la matrice sont de degré 1 enxtous les autres sont de degré 0. Le polynôme P est donc de degré n au plus. En fait, le degré d'un produit intervenant dans la somme est le nombre de termes diagonaux qu'il contient (c'est à dire le nombre de points invariants de la permutation dénissant ce produit). Il est impossible qu'un produit contiennen−1termes diagonaux car il doit y avoir un terme par colonne et par ligne. Ainsi, seul le produit de tous les termes diagonaux contribue aux degrésnetn−1. Les coecients dexn et de xn−1 dansPA viennent donc de

(x−a1 1)(x−a2 2)· · ·(x−an n)

Le coecient dominant dePA est 1, celui du terme de degrén−1 est−tr(A). 3. a. Utilisons la multilinéarité du déterminant pour développerdet(hIn+B). En no-

tantC1, C2,· · ·, Cn les colonnes deB, on obtient :

det(hIn+B) = det(C1+hX1, C2+hX2,· · ·, Cn+hXn)

= det(C1, C2,· · · , Cn)

+h(det(X1, C2,· · ·, Cn) + det(C1, X2,· · ·, Cn) +· · ·+ det(C1, C2,· · · , Xn)) +h2(· · ·) +· · ·

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

1 Rémy Nicolai M1415C

(2)

MPSI B Année 2014-2015 corrigé DM 15 29 juin 2019

Considérons det(C1,· · · , Xi,· · ·, Cn) où Xi vient remplacer seulement la i-ème colonne. En développant ce déterminant justement suivant la i-ème colonne, il apparait égal au terme i, i de Com(B) ou de tCom(B). On en déduit que le coecient dehdansdet(hIn+B)esttr (tCom(B)).

b. La question précédente s'applique en écrivantPA(x) = det(xIn−(−B)), le coef- cient dexest donc

tr(tCom(−A)) = (−1)n−1tr(tCom(A))

Le facteur(−1)n−1 s'explique car chaque terme de tCom(A)est un déterminant de taille(n−1)×(n−1).

Partie II. Théorème de Cayley-Hamilton

1. Chaque terme de la matriceB0+xB1+· · ·+xnBn est une expression polynomiale à coecients réels. Si une telle expression s'annule pour une innité de valeurs dex, le polynôme associé est nul. Ainsi, pour chaque couple(i, j), tous les termesi, jde toutes les matricesBk sont nuls. On peut formuler ce principe sous la forme suivante.

Si deux expressions polynomiales d'une variable x réelle et à coecients matriciels sont égales pour une innité de valeurs de x, on peut identier terme à terme tous les coecients matriciels.

2. Chaque terme de la matriceCom(xIn−A)est un déterminant n−1×n−1 formé avec des termes dexIn−A. C'est donc un polynôme enxde degré au plusn−1. En décomposant en une somme de matrices telles qu'un xk se factorise dans chaque, on obtient l'existence des matricesC0, C1,· · ·, Cn−1.

3. On sait d'après le cours sur le déterminant (formules de Cramer) que C(x)(xIn−A) =PA(x)In

D'autre part,

C(x)(xIn−A) = C0+xC1+· · ·+xn−1Cn−1

(xIn−A)

=−AC0+x(C0−C1A) +x2(C1−C2A) +· · ·+xn−1(Cn−2−Cn−1A) +xnA

et PA(x)In = anIn +xan−1In +· · ·+xn−1a1In. Le principe d'identication de la

question II 1. prouve alors les relations demandées.

Cn−1=In

Cn−2−Cn−1A=a1In Cn−3−Cn−2A=a2In

...

C0−C1A=an−1In

−C0A=anIn

4. a. Les relations précédentes permettent de calculerCn−1, Cn−2,· · ·. On trouve

Cn−1=In, Cn−2=A+a1In, Cn−3=A2+a1A+a2In,

· · ·, C2=An−3+a1An−4+· · ·+an−3In,

C1=An−2+a1An−3+· · ·+an−2In, C0=An−1+a1An−2+· · ·+an−1In

b. En reportant l'expression deC0 dans la dernière relation, on obtient le théorème de Cayley-Hamilton.

An+a1An−1+· · ·+an−1A+anIn= 0Mn(R)

Partie III. Application aux matrices nilpotentes

1. a. La formule de Taylor pour un polynôme de degréndonne P(x+h) =P(x) +hP0(x) +· · ·+Pn(x)

n! hn

b. La question précédente fournit une expression de h dans le développement de P(x+h). En écrivantP(x+h) = det (hIn+ (xIn−A)), on déduit

P0(x) = tr(tCom(xI−A)) = tr(C(x))

2. Exprimons la trace de C(x)à l'aide deC(x) =C0+xC1+· · ·+xn−1Cn−1. Il vient par linéarité :

tr(C(x)) = tr(C0) +xtr(C1) +· · ·+xn−1tr(Cn−1)

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

2 Rémy Nicolai M1415C

(3)

MPSI B Année 2014-2015 corrigé DM 15 29 juin 2019

D'autre part,tr(C(x)) =P0(x) =nxn−1+ (n−1)a1xn−2+· · ·+an−1. En identiant les deux expressions polynomiales de cette trace, on obtient

tr(C0) =an−1,· · ·, tr(Cn−2) = (n−1)a1, tr(Cn−1) =n soittr(Cj) = (n−j)an−j−1pour j entre 1 etn−1.

3. Supposonstr(A) = tr(A2) =· · ·= tr(An) = 0. Les expressions desCi en fonction des puissances deAtrouvées en II 4a. montrent que

tr(C0) =n, tr(Cn−2) =na1, tr(Cn−3) =na2, · · ·,

tr(C1) =nan−2, tr(C0) =nan−1 D'après les relations de III 2.,

(n−1)a1=na1, (n−2)a2=na2, · · ·, an−1=nan−1

⇒a1=a2=· · ·=an−1= 0 et le théorème de Cayley-Hamilton entraîneAn= 0Mn(R).

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

3 Rémy Nicolai M1415C

Références

Documents relatifs

Si deux expressions polynomiales d'une variable x réelle et à coecients matriciels sont égales pour une innité de valeurs de x , on peut identier terme à terme tous les

Ce problème porte sur un critère d'irréductibilité pour les polynômes à coecients ra- tionnels.. Partie 1 : Contenu d'un polynôme à

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/.. 1 Rémy

Si deux expressions polynomiales d'une variable x réelle et à coecients matriciels sont égales pour une innité de valeurs de x , on peut identier terme à terme tous les

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/1. 3 Rémy Nicolai

Montrer que tout point extrémal de l'ensemble des matrices bistochastiques est une matrice de

(a) A l'aide de la fonction randrange du module random et qui donne un nombre entier aléatoire dans l'intervalle entier [a, b[ , écrire une fonction alea(N) qui retourne un

(a) A l'aide de la fonction randrange du module random et qui donne un nombre entier aléatoire dans l'intervalle entier [a, b[ , écrire une fonction alea(N) qui retourne un