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Modélisation du soudage d'alliages d'aluminium par friction et malaxage

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(1)

HAL Id: tel-00122388

https://pastel.archives-ouvertes.fr/tel-00122388

Submitted on 30 Dec 2006

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friction et malaxage

Arnaud Bastier

To cite this version:

Arnaud Bastier. Modélisation du soudage d’alliages d’aluminium par friction et malaxage. Mécanique

[physics.med-ph]. Ecole Polytechnique X, 2006. Français. �tel-00122388�

(2)

Filière: Mé anique, Matériaux

présentéepar

Arnaud BASTIER

pour obtenir legradede

DOCTEUR de l'ECOLE POLYTECHNIQUE

Modélisation du soudage d'alliages

d'aluminium par fri tion et malaxage

Soutenue le11 dé embre 2006 devant lejury omposéde :

M. Alain COMBESCURE Président

M. Jean-Mi hel BERGHEAU Rapporteur

M. Arnaud POITOU Rapporteur

M. Philippe GILLES Examinateur

M. Bertrand JOURNET Examinateur

M. Frédéri ROGER Examinateur

(3)
(4)

En premier lieu, je souhaite remer ier Monsieur Bernard HALPHEN, dire teur du

Labora-toire de Mé anique des Solides. Il m'a permis d'ee tuer ma thèse dans son laboratoire, bien

qu'ellen'ait nalement pasétésoutenue nan ièrement ni o-en adrée par unindustriel.

Il y a trois ans, MonsieurKy DANG VAN me proposa de travailler sur lamodélisation du

fri tion stirwelding. Àl'époque, jene savais pas e que elapouvait signier.Cependant,

main-tenant, je tiens à le remer ier de m'avoir proposé un sujet aussi ri he, faisant appel à un aussi

grand nombrede hamps de onnaissan es etportant surune réelle problématique industrielle.

Il m'a aussi permis de travailler au sein de son équipe eten parti ulier au onta t de Frédéri

ROGER ave qui on nepeutpasrestersans idéebienlongtemps.

MonsieurHabibouMAITOURNAMadirigémontravaildurant estroisannées. Sonemploi

du temps hargé etses nombreuses o upations d'enseignement etd'en adrement ne m'étaient

pasin onnus étant donnéqu'ilm'avaitdéjàen adré lorsd'unstagedere her heetqu'ilm'avait

enseigné lesrudimentsde lafatigue.Cependant, ela nem'a pasempê héde travaillerune

nou-velle foissoussadire tion.Au ontraire, la laretédesesexpli ations,sarigueurintelle tuelleet

sagentillesseont ététroisraisons plusfortesque toutesquim'ont in itéàa eptersadire tion.

Et maintenant,le seulregret que jepeuxavoirest elui d'arrêter detravailler ave lui.

Mesremer iementssedirigent aussiversJean-Mi helBERGHEAU,Professeurdes

Universi-tés (ENISE), etArnaud POITOU, Professeur à l'É ole Centrale de Nantes, pour avoir a epté

d'êtrerapporteursdemathèse.Mer iàAlain COMBESCURE,ProfesseuretDire teurdu

LaM-CoS, qui a bien voulu présider mon jury de thèse. Mer i en ore à Philippe GILLES (AREVA)

etBertrandJOURNET(EADS)quiontamenéleurvisionindustrielleàl'examendemontravail.

Enn, je tiens à remer ier plusieurs personnes du Laboratoire de Mé anique des Solides

qui d'une manière ou d'une autre m'ont permis d'avan er dans mon travail. Mer i à Andreï

CONSTANTINESCUpourlesdis ussionsquej'aipuavoirave luietlesréponsesqu'ilapu

ap-porteràmesinterrogations.LamaîtrisedelathermographieinfrarougeparMinhPhongLUONG

est sigrande qu'ellem'en a faitoublier quemettre en ÷uvre orre tement de telles expérien es

était une réelle di ulté! Mer i enn à ClaudeSTOLZ qui m'a sensibiliséà l'importan e de la

métallurgie danslamodélisationd'unpro édéde soudage.

En dernier lieu, je tiens aussi à remer ier l'ensemble des personnes que j'ai pu ren ontrer

quotidiennement (ou même moinssouvent!) dansles bureaux ou les ouloirs du LMS.Je pense

en parti ulier au personnel du LMSet auxdiversdo torants passéseta tuels (Xavier, Ni olas,

Sébastien, Os ar,Martin,Kostas,Mohamad,Zoumana, François,Mi hel...)quim'ont permisde

(5)
(6)

Introdu tion générale 9

1 Étude bibliographique 11

1.1 Introdu tion . . . 11

1.2 Généralitéssurle soudagedesalliages d'aluminium . . . 11

1.2.1 Présentation desalliages d'aluminium . . . 11

1.2.2 Les traitements appliqués auxalliages d'aluminium . . . 12

1.2.2.1 Les traitements thermomé aniques appliqués auxalliages à dur- issement par é rouissage . . . 13

1.2.2.2 Les traitements de trempe stru turale appliqués aux alliages à dur issement stru tural . . . 13

1.2.3 Le soudage desalliages d'aluminium . . . 14

1.2.3.1 Leste hniques desoudage onventionnelles . . . 14

1.2.3.2 Soudabilité desalliages d'aluminium . . . 15

1.3 Le pro édéde soudagepar fri tion etmalaxage . . . 16

1.3.1 Des ription dusoudage par fri tionetmalaxage . . . 16

1.3.1.1 Le pro édé . . . 16

1.3.1.2 Des ription del'outil . . . 18

1.3.1.3 La ou helimite au onta t del'outil . . . 19

1.3.1.4 Lesmétauxet alliages assembléspar fri tion stirwelding . . . . 19

1.3.2 Évolutionsmétallurgiques lorsdusoudage d'alliagesd'aluminiumpar fri -tion etmalaxage . . . 19

1.3.2.1 Distin tion de zonesau seindu ordon. . . 19

1.3.2.2 Réalisationde oupesmétallographiques . . . 21

1.3.3 Les paramètres déterminants dusoudage par fri tionetmalaxage . . . 22

1.3.3.1 Lienentrevitesse derotation etvitessede soudage . . . 23

1.3.3.2 Inuen ede laforme del'outil . . . 24

1.3.4 Les perspe tivesd'untelpro édé . . . 24

1.3.4.1 Tenue mé anique d'unjoint soudé . . . 24

1.3.4.2 Industrialisation dufri tion stirwelding . . . 26

1.4 Étude bibliographique delamodélisationdusoudage par fri tionetmalaxage . . 26

1.4.1 Des riptions inématiques . . . 27

1.4.1.1 Appro heslagrangienne eteulérienne . . . 27

1.4.1.2 Lesappro heseuléro-lagrangiennes . . . 28

1.4.2 Étatde l'art delasimulationnumérique dufri tion stirwelding . . . 31

1.4.2.1 Les ouplagesentreles modèles thermique,métallurgique et mé- anique . . . 31

(7)

1.4.2.4 Lesmodèles mé aniques . . . 40

1.4.2.5 Étude duproblème en régimestationnaire . . . 45

1.4.2.6 Ré apitulatif des diérentes simulations numériques du fri tion stirwelding . . . 46

1.5 Con lusions . . . 49

2 Modélisation du pro édé de soudage par fri tion et malaxage 51 2.1 Introdu tion :présentation duproblème etde laméthodologieadoptée . . . 51

2.2 Première étape : détermination du hamp de température et de l'é oulement de matière . . . 53

2.2.1 Modélisationdel'é oulement de matière . . . 54

2.2.1.1 Équationde bilanetloi de omportement . . . 54

2.2.1.2 Conditionsauxlimites pour leproblème d'é oulement visqueux . 55 2.2.2 Modélisationdestransferts thermiques . . . 58

2.2.2.1 Équationde bilan . . . 58

2.2.2.2 Conditionsauxlimites pour les transfertsthermiques . . . 59

2.2.3 Ré apitulatifdu modèlethermo-hydrodynamique . . . 60

2.2.3.1 Ré apitulatifdesprin ipales équations . . . 60

2.2.3.2 Autrespropositions de onditions auxlimites . . . 61

2.2.4 Implémentation numérique du modèlethermo-hydrodynamique ouplé . . 61

2.2.4.1 Choixde ladis rétisationspatiale . . . 61

2.2.4.2 Algorithmede résolution . . . 63

2.3 Deuxièmeétape :détermination del'état mé anique résiduel . . . 64

2.3.1 Modélisationdesévolutions métallurgiques . . . 65

2.3.2 Modélisationmé anique . . . 66

2.3.2.1 É riturede laloi de omportement . . . 66

2.3.2.2 Identi ation desparamètres de laloi de omportement . . . 69

2.3.2.3 Conditionsauxlimites . . . 71

2.3.3 Ré apitulatifdu modèlemétallo-mé anique . . . 72

2.3.4 Implémentation numérique du modèlemétallo-mé anique stationnaire . . 72

2.3.4.1 Présentation de laméthode de al ul stationnaire . . . 73

2.3.4.2 Implémentation numérique dumodèle de dissolution . . . 77

2.3.4.3 Implémentation numérique de la loi de omportement élastovi-s oplastiqueditebi ou he . . . 77

2.3.4.4 Détermination de l'étatmé anique résiduel d'unassemblage soudé 79 2.4 Con lusions . . . 79

3 Simulation numérique du pro édéde soudage par fri tion et malaxage 81 3.1 Introdu tion . . . 81

3.2 Optimisationdes paramètres dumodèle àpartir dedonnées expérimentales . . . 82

3.2.1 Mesure du hampthermiquepar thermographie infrarouge. . . 82

3.2.2 Détermination du oe ient d'é hange

h

support

. . . 85

3.2.3 Détermination desparamètres

α

et

β

. . . 86

3.2.4 Quelquesremarquessur lapro édured'optimisation . . . 86

3.3 Présentation desrésultatsthermiques . . . 90

(8)

3.4 Présentation desrésultatsdu modèled'é oulement visqueux . . . 95

3.4.1 É oulement dematière autourde l'outil . . . 95

3.4.2 Étude du transfertde laquantité de mouvement . . . 97

3.4.3 Limitesdu modèle auniveau del'interfa e outil-matière . . . 97

3.4.4 Remarque surlesuivi delasurfa e libre . . . 99

3.5 Sensibilité desrésultatsde lapremière étape dumodèle àquelquesparamètres . . 99

3.5.1 Sensibilité à lanesse dumaillage . . . 100

3.5.2 Sensibilité au typed'élémentsnis . . . 100

3.6 Présentation de l'étatrésiduel d'unassemblage . . . 102

3.6.1 Étatmétallurgique . . . 103

3.6.2 Distorsionsetdéformations résiduelles . . . 105

3.6.3 Contraintes résiduelles . . . 106

3.7 Étude de l'inuen e dequelques aspe tsde lase onde étape dumodèle . . . 109

3.7.1 Inuen ede laloi de omportement . . . 109

3.7.2 Inuen edu modèle métallurgique . . . 111

3.7.3 Inuen ede lavitessede soudage . . . 112

3.7.4 Inuen ede lavitessede rotationde l'outil . . . 113

3.8 Inuen edesparamètres

α

et

β

surlemodèle . . . 114

3.9 Con lusions . . . 115

4 Perspe tives : vers une modélisation uniée du fri tion stir welding? 119 4.1 Introdu tion . . . 119

4.2 Élaboration d'une méthode de al ulstationnaireen grandes déformations . . . . 120

4.2.1 Transportdesdéformations plastiques . . . 120

4.2.2 Méthode de al ulstationnaireen grandes déformations . . . 122

4.3 Appli ation de laméthode stationnaireélastoplastique en grandes déformations . 125 4.3.1 Validation de laméthode par lamodélisation dulaminage àfroid . . . 125

4.3.2 Appli ation au soudagepar fri tion etmalaxage. . . 129

4.4 Con lusions . . . 131

Con lusions générales 133

Annexes 138

A Les te hniques de modi ationde domainedes problèmes à surfa e libre 139

B Expressiondu ux de haleur à partir de la puissan e totale fournie à l'outil143

C Prin ipes généraux de la thermographie infrarouge 145

(9)
(10)

L'étude des pro édés de soudage apparaît a tuellement omme un domaine de re her he à

la fois ouvert et omplexe, ar il demande de mettre en ommun des onnaissan es issues de

domaines distin tsde laphysique etde lamé anique. Ainsi,lades ription d'undespro édés le

plus ouramment utilisé, le soudage à l'ar , met en jeu des phénomènes physiques aussi variés

que l'étude desplasmas, des intera tions magnétiques et hydrodynamiques,la des ription etla

quanti ationdestransfertsde haleur,lesmodi ationsmi rostru turalesdesmatériauxsoudés,

l'apparition de ontraintes résiduelles,...

Fa e à ette pluralité de onnaissan es requises, un point de vue lairement déni doitêtre

envisagé pour entamer l'étude d'un pro édé de soudage. Pour ela, il est né essaire d'ee tuer

ertaines hypothèsessimpli atri eset/oude on entrerl'étudesurdesaspe ts pré is.Ces

sim-pli ations sont d'autant plus né essaires quelatendan e a tuelle onsiste en lamiseen ÷uvre

de modèles numériques de es pro édés dans lebut de reproduire quantitativement l'opération

de soudage.

Parmi l'ensembledespro édésdesoudage, eluiquenousavonsétudiéestlepro édéde

sou-dage par fri tionetmalaxage oufri tion stirwelding.Inventépar TheWeldingInstitute (TWI)

en 1991, ilapparaît relativement ré ent vis-à-vis desautres pro édésde soudage. Cependant, la

uriosité desorganismesde re her he etlesespoirs fondésen e nouveau pro édépar les

indus-trielsontamenélesunsetlesautresàlan erungrandnombred'étudesaussibienexpérimentales

que théoriques ou numériques à son sujet.L'expli ation de e formidable développement réside

dans la apa itédu pro édé à assembler des alliages d'aluminium, et plusgénéralement des

al-liages métalliques légers, di ilement soudables par les pro édés traditionnels. De e fait, des

allègementsdestru turesnon-négligeablespeuventêtresérieusementenvisagésparlesindustriels

dutransportenutilisant esalliageslégers assemblésparfri tionetmalaxage.Dèsaujourd'hui,

plusieurs so iétésontadoptélesoudageparfri tionetmalaxage:E lipseAviationutilise e

pro- édépourla onstru tiondesonavionE lipse500etMazdaaadoptéune variantede e pro édé

(soudage par fri tion et malaxage par point) pour rempla er le soudage par point traditionnel

dansle se teurautomobile.

C'estdans e adreques'ins ritmathèseréaliséeauLaboratoiredeMé aniquedesSolideset

dontj'exposeletravaildans emanus rit.L'obje tifdelathèse onsiste,dansunpremiertemps,

en l'établissement et la mise en ÷uvre d'une modélisation prédi tive du pro édé de soudage

par fri tion et malaxage an d'obtenir une estimation des grandeurs physiques ara térisant le

pro édé:température,é oulementdematière,évolutionsmétallurgiques,étatmé aniquerésiduel

de l'assemblage. D'autre part, ette modélisation permettra d'optimiser le pro édé de soudage

de façon à obtenir un état mé anique résiduel de l'assemblage optimal. Cette étudeportera sur

les diérents paramètres dénissant la onguration de soudage :vitesse de soudage, vitessede

rotation de l'outil, géométrie de l'outil, eort de plongée,... Ce i nous onduira don à étudier

l'inuen e de ha un de es paramètres surles ontraintes résiduelles induitespar lesoudage.

(11)

de plusieurs parties. Dansun premier temps, nousdonnonsquelquesinformations générales sur

les alliages d'aluminium utiles dans lasuite de e manus rit et, en parti ulier, pour la

ompré-hensiondesévolutionsmétallurgiquesayantlieudans esalliages.Notonsque,toutaulongde e

travail, nousne onsidérerons que desalliages d'aluminium. Puis, nousexposons les problèmes

de soudabilité de es alliages e qui nous permet d'introduire le pro édé de soudage par

fri -tionetmalaxage dontnousdé rivons,dansune se ondepartie, lesaspe ts te hnologiqueset les

évolutions métallurgiques qu'il induit dans l'assemblage. Lors de latroisième partie de e

ha-pitre,nousétablissonsunétatdel'artdelamodélisationdupro édéàpartirdelabibliographie

existante. Cet état de l'art permet de présenter les phénomènes thermiques, métallurgiques et

mé aniques intervenant lors de l'opération de soudage ainsique les intera tions entre es

dié-rents phénomènes. Enoutre, ette re her he bibliographique permetde présenterles diérentes

te hniques desimulation utiliséesjusqu'i i pour lamodélisation dupro édé.

Le deuxième hapitre est onsa ré à la onstru tion de notre modèle de simulation du

pro- édé.Ils'appuiesurles on lusionsdel'étatdel'artdelalittératurequinousontserviàidentier

lespoints- lésd'unebonne modélisation. Enparti ulier, lemodèleprésentéprenden ompteles

phénomènesthermiques etmétallurgiques,l'é oulement de matièreautour del'outil, lesaspe ts

mé aniques ainsi que les ouplages entre es diérents phénomènes. Les hypothèses de

modé-lisation ee tuées sont aussi présentées. Une des ara téristiques prin ipales du modèle est de

se dé omposer en deux étapes su essives, onférant une stru ture à deux parties à e se ond

hapitre. Dans ha une de es deux parties, les modèles sont présentés de façon théorique puis

leur implémentation numérique est détaillée. Pré isons que nous nous sommes atta hés à ne

modéliser quelaphase stationnairedu pro édé.

Dans le troisième hapitre, nous exposons diérents résultats de al ul pour appré ier la

pertinen ede notremodèlequi permetd'obtenir le hamp detempérature,l'é oulement de

ma-tièreautourdel'outil,lesévolutionsmétallurgiquesetl'étatmé anique résidueld'unassemblage

soudé. Des essais numériques sont aussimis en pla e an depouvoir, non seulement, mettreen

éviden eles simpli ationsenvisageablesdu modèleglobal,maisaussi,d'enmontrer seslimites.

Desétudes paramétriquessontaussimenéesenvued'étudier l'inuen ede quelquesparamètres

dénissant la onguration de soudage. En parti ulier, nous nous intéresserons à l'inuen e de

la vitesse de soudage et de la vitesse de rotation de l'outil sur l'état mé anique résiduel d'un

assemblage. Pour dis uter etvaliderles résultats présentés, nousnous basons,à la fois,sur des

donnéesde thermographieinfrarougeobtenues àlasuite d'essaisréalisésàl'Institutde Soudure

et, aussi,surdesdonnées expérimentales publiéesdanslalittérature.

Le quatrième hapitre est onsa ré à l'étude d'une des perspe tives possibles de e travail.

Une méthode de al ul stationnaire dans le adre des grandes déformations est proposée. Sa

apa ité à simuler le pro édéde soudage par fri tion etmalaxage est étudiée. Pré isons que e

(12)

Étude bibliographique

1.1 Introdu tion

L'étudebibliographiqueréalisée toutaulongde etravailestexposéedanslapremièrepartie

de e manus rit. Elle a été rédigée dans la perspe tive de répondre à plusieurs interrogations

inhérentes àtouttravail dethèse :introdu tion dusujetd'étude, dénitiondu adre del'étude,

présentation destravauxexistants.

Ainsi,danslapremière se tion,desgénéralitéssurles alliagesd'aluminium seront présentées

en orientant rapidement le sujet sur les pro édés de soudage et les problèmes liés au soudage

d'alliages d'aluminium. Le pro édé de soudage par fri tion etmalaxage est mentionné en toute

n de hapitre.

Au oursdelase ondese tion, epro édédesoudageré ent estdé ritenmettantenlumière

ses ara téristiques,lesévolutionsmétallurgiquesqu'ilinduitdanslematériauetlesperspe tives

de développement d'untel pro édé.

Enn, la troisième se tion est onsa rée à une étude bibliographique approfondie de la

mo-délisation du pro édé, tant surle plan thermiqueque métallurgique et mé anique. Cette étude

bibliographique onstituelabasedutravailde modélisationprésentédansles hapitressuivants.

1.2 Généralités sur le soudage des alliages d'aluminium

1.2.1 Présentation des alliages d'aluminium [Barralis et Maeder, 5ème

édi-tion℄

L'aluminiumnonalliéprésentedespropriétés mé aniquestrèsfaibles:parexemple,lalimite

d'élasti ité de l'aluminium pur à 99.996% est insigniante. Ce i limite don énormément son

utilisation et amène à onsidérer diérents alliages d'aluminium. Ces alliages sont obtenus par

ajout de ertains éléments entrant en solution solide (par substitution ou par insertion) ou

formant despré ipités ave l'aluminium présent. Ces diérents ajouts ont pour but d'améliorer

les ara téristiquesmé aniques de l'aluminiumpur.

Une lassi ation de es alliages a été élaborée suivant la nature de l'élément majoritaire

ajouté : on distingue les séries 1xxx, 2xxx, 3xxx, 4xxx, 5xxx, 6xxx et 7xxx. Il existe d'autres

types d'alliages mais ils ne seront pas détaillés dans la suite. Le tableau 1.1 répertorie le ou

les élément(s) majoritaire(s), en plusde l'aluminium, pour ha une de es sept séries.D'autres

éléments entrent aussidansla omposition de esalliages maisdansdesproportionsmoindres.

Cependant, la lassi ation des alliages d'aluminium peut être ee tuée à partir d'autres

(13)

lasse élément(s) majoritaire(s)

(autres quel'aluminium)

1xxx aluminium pur à au moins

99.00% (en omposition himique) 2xxx uivre 3xxx manganèse 4xxx sili ium 5xxx magnésium 6xxx sili ium - magnésium 7xxx zin - magnésium

Tab. 1.1 : Classi ation générale des alliages d'aluminium.

alliages.Cesdiérentstraitements,ainsiquela ompositiondel'alliage, permettentd'obtenirles

propriétés mé aniquesdésirées. Onretiendra enparti ulier les distin tionssuivantes:

1. Alliages orroyés ou alliages de fonderie. Les alliages orroyés sont les métaux

ayant été travaillés à froid ou à haud tandis que les alliages de fonderie servent à la

produ tion de piè es moulées. La série 4xxx est un alliage de fonderie alors que les six

autres lasses sont desalliages orroyés.

2. Au seindesalliages orroyés,on distingue:

 les alliages à dur issement par é rouissage, aussi appelés alliages non

trem-pants. Ils regroupent les séries 1xxx, 3xxx (manganèse) et 5xxx (magnésium) dont le

dur issement estobtenu par destraitementsd'é rouissage etd'adou issement.

 les alliages à dur issement stru tural, aussi appelés alliages trempants. Ils

en-globent les séries 2xxx ( uivre), 6xxx (sili ium-magnésium) et 7xxx (zin -magnésium)

dont ledur issement provient de traitementsde trempe stru turale.

L'ensembledes alliages d'aluminium présenteles propriétés générales suivantes:

 Larésistan emé anique à haud(dès

100

o

C

)de esalliagesesttrèsfaible.Cettepropriété

nepermetpasd'utiliser esalliages pour la on eptionde mé anismestravaillant à haud.

 La température de fusiondesalliages d'aluminiumvarie entre

600

o

C

et

700

o

C

.

 Lesalliagesd'aluminium sontadaptésauxpro édésdemiseenformetels quelelaminage,

l'emboutissage,lelage,...

 Tous les alliages d'aluminium présentent naturellement une ou he d'alumine Al

2

O

3

qui lesprotège desattaques himiquesextérieures.

1.2.2 Les traitements appliqués aux alliages d'aluminium [Barralis et

Mae-der, 5ème édition; Sarrazin, 1995℄

Dans ettese tion,lesdiérentstraitementsappliquésauxalliagesd'aluminium orroyéssont

présentés. Dans un premier temps, on s'intéresse aux traitements thermomé aniques appliqués

auxalliagesàdur issementparé rouissage.Puis,lestraitementsdetrempestru turaleappliqués

auxalliages à dur issement stru tural sont détaillés.

Pré isons enn que es traitements sont répertoriés par une nomen lature supplémentaire

indiquée aprèslanature himique del'alliage d'aluminium onsidéré :H pour uné rouissage, O

(14)

1.2.2.1 Les traitements thermomé aniques appliqués aux alliages à dur issement

par é rouissage

Lesalliages à dur issement par é rouissagesubissent généralement deuxtraitements

su es-sifs:

1. Tout d'abord, ils sont soumis à un traitement d'é rouissage qui onsiste à é rouir le

matériau à haud ou à froid de façon à augmenter sa résistan e mé anique. En

ontre-partie, il apour eet d'augmenter fortement ladensité de dislo ations. La mi rostru ture

présente alors un très grandnombre de défauts.Ainsi, l'état é roui n'est passtableet un

vieillissement naturel agénéralement lieu à température ambianteaprès etraitement.

2. And'a élérer e vieillissement natureletstabiliserl'étaté roui,lemétalestensuite

sou-mis à des traitements d'adou issement. Il s'agit de traitements de restauration et de

re ristallisation. Dans e but,lemétalsubit unre uit;ilestmaintenuà destempératures

omprisesentre

200

o

C

et

400

o

C

pendantuneduréedéterminée.Cesdeuxparamètres

déter-minent leniveau derestaurationetde re ristallisationde lastru ture.Au oursdure uit,

la restauration va, tout d'abord, avoir lieu. Les dislo ations se réarrangent pour former

des sous-joints de grains de façon à adopter une onguration d'énergie minimale. Cette

étape permetde restaurer en partie lespropriétés mé aniques de l'alliage sans hangerde

façon notable lami rostru ture. Si lere uitest poursuivi, de nouveaux grains germent et

grossissent;il s'agit de lare ristallisation. Une nouvelle stru ture de grains est formée et

le matériau présente une densité de dislo ations très faible et une répartition homogène

des grains. Sile re uit estpoursuivi, l'évolution métallurgique se ara térise par un

gros-sissement desgrains. Le matériau sera d'autant plus adou i que letemps de maintien est

important.

1.2.2.2 Lestraitementsdetrempestru turaleappliquésauxalliagesàdur issement

stru tural

Lesalliagesàdur issementstru turalsontobtenusaprèsuntraitementdetrempestru turale

omprenant plusieurs étapesillustrées parla gure1.1:

1. Dans un premier temps, les omposants de l'alliage sont mis en solution solide à très

hautetempérature.

2. Ensuite, unetrempealieu envuede onserveràtempérature ambiantelastru turede la

solutionsolideexistantàdestempératuresplusélevées.Larésistan emé aniquedel'alliage

est alors trèsfaible.

3. Une maturation à température ambiante suit la trempe permettant à la stru ture

d'at-teindreunétatstable.Cevieillissementest ara tériséparunlégerdur issementdel'alliage

auséparunepré ipitationdeszonesdeGuinier-Preston ohérentesave lamatri eélevant

sensiblement lespropriétés mé aniques de l'alliage.

4. Enn, un revenu (maintien de l'alliage à température légèrement élevée) est appliqué

an d'a élerer le dur issement de l'alliage. Une pré ipitation, sous une forme ohérente

ave la matri e, des éléments initialement présents au sein de lasolution solidea lieu : il

s'agit delapré ipitation de laphasedur issante.Ces pré ipitéssontde type Mg

2

Si(resp. Al

2

CuMg)pourdesalliages6061et6082(resp.2024).Dans ertainsalliages,ilsepeutque lespré ipitésdur issantssoientdediérentesnatures himiques.Lespropriétésmé aniques

sont maximaleslors de etteétape,référen éeT6. Lemaximumdedur issement observé à

(15)

l'étatT6, espré ipitésnesontpasstablesàtouteslestempératures. Ainsi,silerevenuest

poursuivi( asdusur-revenu),ils ontinuerontà roîtreetdeviendrontdemoinsenmoins

ohérents ave lamatri e engendrant une hutede larésistan emé aniquede l'alliage. La

phase ohérente (resp. semi- ohérente) des pré ipités est notée

β

′′

(resp.

β

) sur la gure

1.1. Laphase in ohérente notée

β

orrespondent à laphased'équilibre.

Fig. 1.1 : Évolution des propriétés mé aniques d'unalliage dela série 6xxx lorsdes diérentes

phases d'un traitement de trempe stru turale [Sarrazin, 1995℄ : mise en solution solide,trempe,

maturation, revenu, sur-revenu.

En on lusion, la pré ipitation est un mé anisme prépondérant dans le dur issement d'un

alliage d'aluminium à dur issement stru tural. Eneet, espré ipités orrespondent à des

obs-ta les au mouvement des dislo ationsau sein de la matri e formée par les atomes d'aluminium

et eux ajoutés. Cette matri e possède une stru ture CFC pour les alliages de la série 6xxx.

Ainsi,leur densité,leurtaille etleurforme sontàlabaseduniveau dedur issement desalliages

d'aluminium à dur issement stru tural.

1.2.3 Lesoudagedesalliagesd'aluminium[Blondeau,2001a;Blondeau,2001b℄

1.2.3.1 Les te hniques de soudage onventionnelles

Dans ette partie,les diérenteste hniquesde soudaged'alliages d'aluminium dites

onven-tionnellessontdé ritestrèsbrièvement.Onnementionnerapaslasoudabilitédeteloutelalliage

en fon tion delate hnique; e point sera abordédans lapartie suivante.

Les diérents pro édés de soudage des alliages d'aluminium dérivent de eux utilisés pour

l'assemblage desa iers mais ils doivent être adaptés aux spé i ités des alliages d'aluminium :

présen ede la ou he prote tri ed'alumine, propriétés thermiques et éle triques,...

On ite tout d'abord l'ensemble des pro édés de soudage à l'ar : le TIG (Tungsten Inert

Gas)etleMIG(MetalInertGas).Ces te hniquesutilisentun plasma(gaztotalement ionisé,en

(16)

souder et une éle trode. La haleur dégagéepar ette ionisation va amener le métalà lafusion.

Le plasmasert aussià protéger e métalenfusiondel'oxydation.Cesdeuxpro édésdesoudage

sedistinguent par lanature del'éle trode:

 En soudage MIG, l'éle trode est fusible. Le métal en fusion de l'éle trode oule dans le

bainan deréaliser lajon tion desdeuxpiè es.

 En soudage TIG, l'éle trode en tungstène est réfra taire (non fusible). Elle ne parti ipe

pasà laformationdu ordonde soudure.

Le soudage par point (soudage éle trique par résistan e) est aussiutilisé pour l'assemblage

d'alliages d'aluminium. Son prin ipe onsiste à maintenir fortement les deux plaques l'une sur

l'autreà l'aidededeuxéle trodes.Ensuite, un ourantde forteintensitétraverse lespiè espour

réer unnoyaufonduàl'interfa e desdeuxplaques.Sonrefroidissement xeradénitivementles

deux plaquesentreelles.

Le soudage par fais eau d'éle trons est un pro édé utilisant un fais eau d'éle trons pour

fondrela matière.Au un métald'apportn'est utilisé.

Enn, mentionnons aussilesoudagelaserpourlequel lafusion delamatièreestobtenue par

un rayonnement mono hromatique ohérent et fo alisé sur l'interfa e an d'obtenir une forte

densité d'énergie.Ondistinguedeux te hniquesparti ulières :lelasergaz CO

2

quiutilisent des puissan es très importantes et le laser solide YAG qui utilisent des puissan es beau oup plus

réduites.

1.2.3.2 Soudabilité des alliages d'aluminium

La notion desoudabilité d'unmétal dé ritsa apa ité à supporter lefortapport de haleur

et les hangements physi o- himiques générés lors dupro édéde soudage. Certainsassemblages

soudésprésententdesdéfautslo alisésengendrantdespropriétésmé aniquestropréduitesenvue

d'uneutilisationultérieure.Parmi esdéfauts,onpeut iterlassurationàfroidetl'arra hement

lamellaire. Ces deuxtypesde défautsapparaissent majoritairement ave desa iers.

Lassurationàfroidseproduitgénéralementàbassetempérature(inférieureà200C)dansla

zoneae tée thermiquement oudans lazonedumétalfondu. Cephénomène seproduitlorsque

de l'hydrogène se dissout dans le ordon et se retrouve piégé après solidi ation; es po hes

d'hydrogène seront à l'originede ssures.

Lasoudabilitédesalliages d'aluminiumse onfondengénéral ave lasensibilitédel'alliage à

lassurationà haud.Cephénomèneseproduitlorsdelasolidi ationdumétal;ilestprovoqué

parlesdéformationsdelamatri esolideen oursdesolidi ationau oursdelaquelledespo hes

de métal liquide seforment au milieu d'une matri e de métal déjà solidiée. Ces déformations

sont auséespardeuxphénomènesprin ipaux.La ontra tiondesolidi ation intervientlors du

passage de l'état uide à l'état solide; e passage s'a ompagne d'une ontra tion de volume.

De plus, la diminution de température engendre aussi une ontra tion thermiquedu solide. En

outre,lesdéformationsengendréesparles ontraintesextérieurespeuventaussijouerunrle

non-négligeable. Les ssures sont toujours lo alisées dans les espa es interdendritiques ar il s'agit

des zonesqui sesolidient en dernier. Ces ssuressedéveloppent longitudinalement au ordon.

Enn, ellespeuvent être internes ou débou heren surfa e.

Pour ertains alliages d'aluminium, il est possible de l'éviter en ajustant orre tement les

paramètres desoudage(vitesseetintensitédelasour ede haleur,naturedumétald'apport,...).

Cependant, e phénomène est inévitable pour une majorité d'alliages des séries 2xxx et 7xxx

soudés à l'ar (MIG-TIG). De plus, ertains alliages des séries 2xxx, 6xxx et 7xxx présentent

aussi e problème pour les soudages laser et à fais eau d'éle trons [Blondeau, 2001a℄. C'est

(17)

esproblèmes de soudabilitépour ertaines sériesd'alliages d'aluminium.

1.3 Le pro édé de soudage par fri tion et malaxage

Cettese tionest onsa réeà laprésentationdupro édédesoudageparfri tionetmalaxage.

Dans un premier temps, le pro édé est dé rit d'un point de vue te hnique. Les modi ations

mi rostruturalesqu'ilengendresontensuiteexposées.Enn, plusieursinformationssontdonnées

pourmieux ernerles ara téristiquesde e pro édéetses avantagesvis-à-vis d'autrespro édés

de soudage.

1.3.1 Des ription du soudage par fri tion et malaxage

1.3.1.1 Le pro édé

Lefri tionstirweldingestunpro édédesoudageparfri tionetmalaxagedelamatièresituée

sous et autour de la tête de fri tion. Une de ses ara téristiques prin ipales onsiste à ne pas

faire fondreles matériauxquel'on veutassembler;la haleur générée lors dusoudage provoque

ependant un hangement de phase à l'état solide : les températures atteintes permettent à la

matièredeprendreune onsistan epâteuseàproximitédelatêtedefri tion.Celles- in'ex èdent

pas500C e qui orrespond àenviron75%de latempérature de fusiondesalliages.Ce pro édé

a étédéveloppé à partirde 1991 par TheWelding Institute (TWI).

Pouree tuerl'assemblage, unoutilnon onsommableestutilisé.Cetoutilest omposéd'un

épaulement (shoulder, enanglais)auquel estxéunpion(pin ouprobe,enanglais) soussa

fa einférieure( f.gure1.4).Onappellezoned'attaque(advan ingside,enanglais)laplaque

oùvitessedesoudageetvitessederotationontlemêmesensetzoneretraitée (retreatingside)

l'autre plaque ( f.gure1.2).

Fig. 1.2 : Le soudage par fri tionet malaxage [Blondeau, 2001b℄.

Le pro édédesoudageparfri tionetmalaxage omprendtroisétapes,illustréesparlagure

1.3:

 Lapremière phase onsisteenlaplongée del'outil àl'interfa eentrelesplaques( f. gure

1.3(a)). Celles- isont solidement xéesl'une ontrel'autre surun support xe, leseorts

(18)

s'appro he d'une extrémité du joint à souder.Le pion pénètre peu à peu à l'intérieur de

e joint jusqu'à e que l'épaulement soit en onta t ave les plaques. La plongée du pion

s'ee tuegrâ eàlarotationquipermetde hauerlarégionparfrottementpourfa ilitersa

pénétration.L'eortverti alqu'exer el'épaulementsurlesplaquesestalorstrèsimportant,

allantdequelqueskNàunetrentainedekNsuivantle as.Dans[Khandkar etal.,2003℄,la

for e appliquée estde 22.24kN (25kN dans[Song etKova evi , 2002℄),soit une puissan e

fournie àl'outil variant entre 1000Wet3000W.Dans[SongetKova evi , 2002℄, lavitesse

de plongéede l'outil danslesplaques vaut 5

mm.s

1

.L'axede l'outil oupe généralement

lasurfa e de onta t entreles deuxplaques.

 La se onde phase orrespond à l'avan ement de l'outil ( f.gure 1.3(b)). Celui- i est mis

en translation le long du joint, tout en onservant sa rotation. Le pion avan e aisément

dans la matière suite à l'é hauement provoqué par le frottement, d'une part, entre le

pion et la matière, et, d'autre part, entre l'épaulement et la matière. De plus, lors de

ette phase, le travail des déformations plastiques onstitue une autre sour e de haleur.

Cet é hauement rendlamatière pâteuse permettant l'avan ement de l'outil àtraversles

plaques. La rotation de l'outil provoqueaussi un brassage omplexe de lamatière.

Celui- i est déterminant dans la des ription de la distribution de température et les propriétés

mé aniquesde l'assemblage obtenu.

 Arrivé à lan du joint, l'outil est retiré des plaques laissant apparaître un trou qui sera

par la suite supprimé ( f. gure 1.3( )). Tout aulong du par ours de l'outil, il existe une

légèrediminution de l'épaisseur des plaquesde l'ordre de 3 à6% [Chao etQi,1999℄, sous

l'eet dela pressionappliquée par l'outil surlamatière etdes opeauxformés.

(a)Miseenrotationdel'outiletplongéedansles plaques

(b)Avan ementdel'outilenrotation

( ) Retraitdel'outil

Fig. 1.3 : Des riptiondes diérentes phases du pro édé de soudage par fri tion et malaxage.

(19)

Généralement, il est d'usage de piloter le soudage en eort, une fois onnus les diérents

para-mètres desoudage àutiliser. Un pilotageen dépla ement estpréféré pour laréalisation de tests

de paramètres.

1.3.1.2 Des ription de l'outil

La géométriedel'outil estreprésentéesurlagure1.4.Il estgénéralement onstituédansun

a iertrèsrésistant(H13dans[SongetKova evi ,2002℄ouD2dans[Guerraetal.,2003℄),defaçon

àsupporterleseortslors dusoudage. Lesdimensionsdel'outilvarientsuivantl'appli ationque

l'on en fait mais, d'après l'ensemble de la bibliographie, la hauteur du pion est omprise entre

5

et

8mm

, le rayon de l'épaulement est ompris entre

9

et

13mm

et elui du pion entre

3

et

6mm

(il existe lassiquement un rapport

3

entre es deux rayons). La hauteur du pion est légèrement inférieure à l'épaisseur des plaques an de permettre un brassage de la matière sur

toute l'épaisseurdu joint.

Fig. 1.4 : Géométie del'outil [Colligan, 1999℄.

Lepionestsouventleté;lestravauxde[Ulysse,2002;Re ordetal.,2004℄utilisentunpasde

letageégalà

1.1mm.tr

1

.Engénéral,ils'agitd'unletageàgau hepourunerotationdel'outil

dans le sens horaire ou d'un letage à droite pour une rotation dans le sens trigonométrique.

La présen e du letage inuen e grandement l'é oulement de lamatière autourde l'outil aril

a tendan e à entraîner la matière vers la fa e inférieure des plaques [Ulysse, 2002℄. En outre,

de nouvelles formes d'outil voient le jour. Elles sont onçues dans le but d'obtenir un meilleur

é oulement delamatière autour del'outil ( f. se tion1.3.3.2).

Lagéométrie del'épaulement estaussiparti ulière.D'unepart,ilprésenteuneforme onique

dont l'anglevarie entre 3et7.Cerenfon ement permet àla matièrede ne pass'é happer lors

dusoudage. D'autrepart, l'axedel'outil n'est pasrigoureusement perpendi ulaireauxplaques;

ilestin linéd'unanglede 2-3par rapportàlaverti ale.Cettegéométrieparti ulière estvisible

(20)

1.3.1.3 La ou he limite au onta t de l'outil

Desétudesexpérimentales[Guerraet al.,2003;S hmidtet al.,2006℄ontmontréqu'il existe,

au onta tdel'outil, unene ou helimite(shearlayer, enanglais).Sonépaisseur estestimée

à

1mm

. Cette ou he limite orrespond à une faible quantité de matière entraînée par adhé-ren eave l'outil;elleestdon soumiseàdesdéformationsetdestempératurestrèsimportantes.

L'interfa e entre ette ou he limite et le reste de la matière orrespond à une surfa e de

dis- ontinuité del'é oulement dematière.Cependant,lades riptionde ette ou helimiten'estpas

en ore parfaitement établie.

1.3.1.4 Les métaux et alliages assemblés par fri tion stir welding

Àl'origine, epro édédesoudageaété onçupourassemblerdesalliagesquinepeuventpas

l'être par deste hniques lassiquesde soudage parfusion (soudage àl'ar , soudage laser).C'est

le as d'une grande majorité des séries 2xxx et 7xxx des alliages d'aluminium à dur issement

stru tural ( f. se tion1.2.3.2).Il estbasésurlafaible résistan emé anique à haud desalliages

d'aluminium.Ceux- isontdon fa ilementmalléablessousdestempératuresrelativement faibles

(

≃ 200 − 300



C

)fa ilitant ainsilaplongée etl'avan ement de l'outil ( f. se tion1.2.1).

L'utilisation du fri tion stir welding a ependant rapidement été élargie à d'autres métaux.

Ainsi, ertaines études rendent ompte de la soudabilité d'alliages de uivre par fri tion stir

welding [Källgren etal., 2004℄, d'alliagesde magnésiumou même de titane.Desessais ont aussi

été ee tués pour desa iers mais des di ultés liées à la dureté de es métaux sont apparues,

entraînant desrupturesde l'outil soumis àdessolli itationstrop importantes.

Des assemblages de métaux diérents peuvent aussi s'ee tuer par fri tion et malaxage.

Les travaux de [Fukumoto et al., 2004℄ rendent ompte d'essais de soudage d'una ier ave un

alliage d'aluminium mettant ainsien éviden e ertaines règles à respe ter lors de l'assemblage.

Cependant la faisabilité n'est pas dénitivement démontrée, mais ela pourrait onstituer un

grand avantage de e pro édé.

1.3.2 Évolutions métallurgiques lors du soudage d'alliages d'aluminium par

fri tion et malaxage

1.3.2.1 Distin tion de zones au seindu ordon

Comme l'ensemble des pro édés de soudage, le fri tion stir welding présente l'in onvénient

d'aaiblir lespropriétés mé aniquesdel'assemblageparrapportà ellesdumétaldebase.Cette

diminutionprovientdesmodi ationsmétallurgiquesintervenant lorsdusoudage.Cependant,le

faitdene pasamenerlemétalau-delàde sonpointdefusionpermetd'obtenirdesmodi ations

métallurgiques moinsimportantes quelors despro édés desoudage par fusion.

L'observation au mi ros ope optique de oupes transversales met en éviden e quatre zones

en fon tion destempératures atteintes, desdéformations subiesainsiquede onsidérations

mé-tallurgiques. Elles sont représentées s hématiquement sur lagure 1.5 où lazone retraitée se

trouveàdroite etlazoned'attaque àgau he.Danslasuite,nousdé rivonslesprin ipales

évo-lutionsmétallurgiques auseinde esquatreszonespourles alliagesd'aluminium àdur issement

stru tural. Leurs in iden essur lespropriétés mé aniques globalessont aussiétudiées.

 ZoneA:métaldebasedontlespropriétésmé aniquesglobalesainsiquelami rostru ture

restent in hangées au oursdu pro édé.

 Zone B : zone ae tée thermiquement, ZAT. Les propriétés mé aniquesainsi que la

(21)

Fig. 1.5 : Illustration s hématique d'un ordon de soudure par fri tion stir welding (la zone

retraitée se trouve à droite et la zone d'attaque à gau he).

hangementsdepropriétéssontanaloguesà euxdelazoneae téethermiquementobtenue

pardespro édésdesoudage lassiques(ar ,laser).Cettezonen'apassubidedéformations

duesaupassagedel'outil.Lestempératuresvariantentre

250

o

C

et

400

o

C

,lamatièredans

ettezonesubitainsiunsur-revenu ara tériséparune roissan edespré ipitésdur issants

( f. se tion 1.2.2.2). Selon [Mahoney et al., 1998℄, la taille des pré ipités de type MgZn

2

présents dans un alliage 7075-T651 augmente de

10 − 20nm

à

20 − 30nm

. Le grossisse-ment peutaussi onduire à des oales en es entre les pré ipités, e quise traduit par une

disparitiondespetitspré ipitésau protdes plusgros. Cegrossissement va entraînerune

hutedelarésistan emé anique (dureté,limited'élasti ité)dans ettezone,enparti ulier

pour les alliages dont le traitement initial orrespondait à l'état T6, état dedur issement

optimal ( f. gure1.1). Cette hutede résistan emé anique s'explique aussipar la perte

de ohéren e despré ipitésvis-à-visde lamatri e.

 Zone C : zone ae tée thermomé aniquement, ZATM. Les propriétés mé aniques et la

mi rostru turesontmodiéesnonseulement parlepassagedelasour ede haleur( omme

pour lazoneae téethermiquement) maisaussipar les grandes déformations auséespar

la rotation de l'outil. Les températures varient entre

400

o

C

et

450

o

C

.Le diamètre de la

zoneae téethermomé aniquement diminueave laprofondeurpouratteindrelediamètre

du noyau soudé au niveau inférieur des plaques, mettant de fait en éviden e l'eet de

l'épaulement surlemalaxage delamatière( f.gure1.5). Dans ettezone,lesgrains sont

extrêmement déformés, ladensitéde dislo ationsest relativement faible et il n'ya pasde

re ristallisation dynamique[Rhodes etal., 1997℄. Ungrossissement etune oales en e des

pré ipités ont aussi lieu omme dans la zone ae tée thermiquement. Cependant, étant

donné les températures élevées, lamajorité de es pré ipités sedissolvent et repassent en

solutionsolide.Onobserve ainsiunediminutiondelarésistan emé anique( f.gure1.1).

 Zone D : zone du noyau soudé (weld nugget, en anglais). Cette zone onnaît des

dé-formationsen ore plusimportantesquedanslazoneae téethermomé aniquement etles

températures sont omprises entre

450

o

C

et

500

o

C

. On remarque que ette zone o upe

le oeur du ordon mais s'étend aussisous l'outil au niveau de la région supérieurede la

zone d'attaque. La mi rostru ture est entièrement re ristallisée dynamiquement e qui

entraîne une largediminutiondelatailledesgrains quivariealorsentre

3µm

et

10µm

.La densitédedislo ationsesttrèsfaibledans ettezoneetles pré ipitésinitialement présents

sont omplètement dissous [Mahoney et al., 1998℄ etrepassés en solution solide. Ce i

ex-pliqueladiminutiondelarésistan emé anique auniveau delazonedunoyau soudéaprès

soudage. Pré isons enn que ette dissolution omplète permet la formation de zones de

Guinier-Preston,une foislemétalrevenu àtempératureambiante;ils'agit delaphasede

maturation aussiappelée vieillissement naturel ( f.se tion 1.2.2.2).

Pourillustrerles ara téristiquesde ha unede esquatrezones, nousavonsreproduitsurla

(22)

dur issants dansun ordonde soudure.Les données (issues de [Genevois, 2004℄) orrespondent

à deux alliages d'aluminium 2024 :un dont letraitement thermiqueest T351 et l'autre dont le

traitement thermique estT6. Ainsi, esgraphes permettent d'illustrer aussil'inuen e de l'état

initial de l'alliage surles évolutionsmétallurgiques intervenant lors du soudage:

 Pour l'alliage2024-T351, on onstatequel'étatinitialest ara tériséparunefra tion

volu-miqueimportante en zones deGuinier-Preston etune absen e de pré ipités.Dans lazone

ae téethermiquement,leszonesdeGuinier-Preston disparaissent auprotdespré ipités

dur issants;il s'agit dela maturation de l'alliageillustrée par lagure 1.1. Deplus, dans

lazoneae téethermomé aniquement, onobserveune dissolutionde espré ipités; ette

dissolution est quasi- omplète dans le noyau soudé sous l'eet des hautes températures.

Enn, parallèlement à ette évolution, les zones de Guinier-Preston sont quasiment

in-existantes danslazone ae tée thermomé aniquement alors qu'elles repré ipitent dans le

noyau soudéaprèssoudage.

 Pour l'alliage 2024-T6 ara térisé par unétat initial présentant une forte fra tion de

pré- ipités dur issants et une absen e de zones de Guinier-Preston, on remarque que ette

fra tiondiminue sous l'eet deshautes températures dèslazone ae tée thermiquement.

De plus, la dissolution est quasi- omplète dans le noyau soudé. La phase de maturation

naturelle post-soudage est ara térisée par l'apparitiondeszones deGuinier-Preston dans

lazoneae tée thermomé aniquement etlenoyausoudé.

−30

0

−25

−20

−15

−10

−5

0

1

2

3

4

5

6

Distance au centre de la soudure

sur l’advancing side (mm)

Fraction volumique

de zones de Guinier−Preston (%)

2024−T351

2024−T6

ZAT

ZATM

noyau

soudé

métal de

base

(a)Évolutionde lafra tion volumiquedes zones de Guinier-Preston

−30

0

−25

−20

−15

−10

−5

0

1

2

3

4

5

Distance au centre de la soudure

sur l’advancing side (mm)

Fraction volumique de précipités (%)

2024−T351

2024−T6

métal de

base

ZAT

noyau

soudé

ZATM

(b)Évolutiondelafra tionvolumiquedespré ipités

Fig. 1.6 : Évolutions des fra tions volumiques des zones de Guinier-Preston et des pré ipités

dans un assemblage d'aluminium 2024 pour diérents traitements initiaux (T351 et T6). Les

graphes sontissusde [Genevois, 2004℄ et orrespondent à l'advan ing side.

Parallèlement aux évolutions métallurgiques pour l'alliage 2024-T6, [Genevois, 2004℄ donne

l'évolutiondelatailledespré ipitésdur issantsdansun ordondesoudure:plusonserappro he

du noyau soudé, plus la taille des pré ipités augmente; d'une taille initiale de

7 − 8nm

, les pré ipitésgrossissentdanslaZATpouratteindreplusde

20nm

danslaZATM.Cesdonnéessont onformes auxrésultatsexpérimentauxde [Mahoney et al.,1998℄ mentionnésplus haut.

1.3.2.2 Réalisation de oupes métallographiques

Dans e qui suit, diérentes oupes métallographiques réalisées sur un alliage d'aluminium

(23)

à l'aide d'un réa tif de Keller :

5cm

3

d'a ide uorhydrique (HF),

15cm

3

d'a ide hlorhydrique (HCl),

25cm

3

d'a ide nitrique (HNO

3

) et

955cm

3

d'eau.

La gure1.7présentedes oupesmétallographiquesreprésentant lemétalde base( f. gure

1.7(a)) et la zone du noyau soudé ( f. gure 1.7(b)). La gure 1.7(a) met en éviden e le sens

de laminage desplaques. Ce i montre que, dans ette zone, au une modi ation métallurgique

n'aeulieu. Orlatexturede lazonedunoyausoudésurlagure1.7(b) montre uneplusgrande

homogénéitédansl'agen ementdesgrains.D'unepart,ladire tiondelaminagen'estplusvisible,

et, d'autre part, la taille des grains est beau oup plus réduite que dans le métal de base. Ce i

prouve qu'unere ristallisation aeu lieu, ausée par lepassage de l'outil etla haleur engendrée

par elui- i.

(a)Métaldebase (b)Noyausoudé

Fig. 1.7 : Coupes métallographiques réalisées sur l'aluminium7050-T6.

La gure1.8 présente des oupes métallographiquesreprésentant latransition entrela zone

ae téethermiquement,lazoneae téethermomé aniquementetlenoyausoudé.Lagure1.8(a)

met parti ulièrement en éviden e ette transition dufait de la ourbure des lignesindiquant la

dire tion de laminage des plaques. À droite, se trouve la zone ae tée thermiquement; on

re-marqueque ettezonen'apassubidedéformationsduesàl'outil arlesensdelaminageapparaît

en ore lairement. Ensuite, se trouve la zone ae tée thermomé aniquement. Lesdéformations

desgrains de ette zonesont nettement visibles maison remarque queles grains n'ont passubi

dere ristallisation omme 'estle asdanslenoyausoudéàgau hedelagure1.8(a).Eneet,il

existeen oreune grandediéren eentrelatailledesgrains de esdeuxrégions.Lagure1.8(b)

présenteunzoomdelazonedetransitionentrelazoneae téethermomé aniquement,àdroite,

etlenoyau soudé,à gau he.

1.3.3 Les paramètres déterminants du soudage par fri tion et malaxage

De nombreux paramètres ont un rle non négligeable sur la qualité d'un assemblage soudé

par fri tionetmalaxage.Lestravauxde [Re ordet al.,2004℄ont onsisté àexaminer l'inuen e

desparamètres suivants:

 vitessede rotationde l'outil;

 vitessede soudage(vitesse detranslation de l'outil);

 profondeurde plongée de l'outil;

(24)

(a) (b)

Fig.1.8:Coupesmétallographiquesréaliséessurl'aluminium7050-T6auniveaudelatransition

entre la zoneae tée thermiquement etla zoneae tée thermomé aniquement.

 for ede plongée;

 lo alisation de la plongée de l'outil ( e paramètre donne l'endroit où est introduit l'outil

dansles plaquesen fon tion desbords desplaques);

 durée de stabilisation de l'outil (temps s'é oulant entre la n de la phase de plongée de

l'outil etledébutde laphased'avan ement).

L'ensemble de es paramètres jouent un rle surles eorts ressentis par l'outil pendant son

avan ement,surladistributiondetempératuredanslesplaquesainsiquedansl'outil,etaunal,

surlaqualité du joint obtenu.Danslasuite, onexamine lestrois paramètres lesplus inuents:

le ouple vitessede rotation- vitessede soudage, dans lase tion1.3.3.1, et,la forme de l'outil,

danslase tion 1.3.3.2

1.3.3.1 Lien entre vitesse de rotation et vitesse de soudage

Vitessedesoudageetvitessederotationdel'outilsontnaturellement variablesenfon tionde

lanaturedel'alliageàassembleretdesdimensionsdespiè es.Ces paramètresdevrontdon être

adaptés an que l'é hauement et le brassage de la matière soient optimaux tout en assurant

une bonne aden e desoudage. Généralement lavitessederotationest del'ordre dela entaine

de tours par minute(

200

à

500tr.min

1

) etlavitessede soudageest del'ordre du

mm.s

1

.

Deplus,le hoixdelavaleurde esdeuxvitessesestlié.Ilestd'usaged'introduirelerapport

vitessedesoudage

rayondupion

vitessederotation

pour qualier lesoudage. Si e rapportest très grand, on parlerade soudage froid arla

ha-leur dissipée par le frottement entre l'outil et les plaques ainsi que le malaxage de la matière

n'induiront pas des températures très élevées dans les piè es; la température sera plus faible

omparativementàunsoudageoptimal.Au ontraire,si erapportestfaible,onparlerade

sou-dage haud arle malaxage etla haleur dissipée par frottement seront élevés etengendreront

de fortes températures.

On peut aussi mentionner la dissolution de la ou he d'alumine au sein du métal pâteux

(25)

le as ontraire, des petits éléments de ette ou he d'alumine sont observables au niveau du

ordon.

1.3.3.2 Inuen e de la forme de l'outil

Dans ette se tion, nous rapportons les résultats d'une étude de [Zhao et al., 2005℄ sur la

qualité du joint soudé en fon tion de l'outil utilisé. Lors de ette étude quatre outils ont été

utilisés :le premier ave un pion ylindrique leté, le se ond ave un pion ylindrique lisse, le

troisième ave un pion onique leté et le quatrième ave un pion onique lisse. Ainsi, il est

possible de tester l'inuen e du letage et de la forme du pion, les autres dimensions étant

onstantesd'unoutil à l'autre.

Il estapparudans etteétudequel'outilave lepion oniqueletédonnelameilleurequalité

de joint. Au un défaut majeur n'est apparu dans le ordon de soudure, le malaxage obtenu

ave et outil est meilleur qu'ave les trois autres, au sens où latexture du noyau soudé est la

plus homogène possible. Enn, les propriétés mé aniques sont meilleures pour un tel joint; es

propriétés ont ététestéessur desessaisde tra tion etexion.

Deplus, l'absen ede letage provoque desdéfauts ( avités) auniveau delatransition entre

lazoneae téethermomé aniquement etlenoyausoudé; esdéfauts apparaissent généralement

du té de la zone d'attaque arla matière ne fait pas omplètement letour de l'outil e qui

provoquedesmanques de matièreà e niveau.Enn, les lets génèrent unequantité de haleur

plusimportante equi permetd'améliorer lemalaxage delamatière.

Outre etravail,denombreusesre her hesexpérimentalessontmenéesdanslebut

d'amélio-rerlaformedel'outiland'obtenirunmalaxageoptimal. Plusieursformesd'outilssonttestées:

ylindriques, oniques,lisses, letés,à annelures(Trivex),en formede prisme àbase

re tangu-laire(Triat),...

1.3.4 Les perspe tives d'un tel pro édé

Ce nouveau pro édéde soudage présente de nombreux avantages luipermettant de

on ur-ren er voire,à terme, de rempla er les pro édés de soudage traditionnels pour ertains alliages

métalliques.

1.3.4.1 Tenue mé anique d'unjoint soudé

Con ernantlatenuemé aniquedujointsoudé,l'ensembledesexpérien esmenéesjusqu'alors

montrent que l'assemblage obtenu présente une résistan e mé anique et une tenue à la fatigue

omparables auxjointssoudés par deste hniquestraditionnelles.

Dans [Mahoney et al., 1998℄, des essais de tra tion ont été réalisés an de ara tériser la

pertedetenue mé anique de l'assemblagesoudépar rapportau métaldebasequi estunalliage

d'aluminium 7075-T651. Après la réalisation de la soudure, des éprouvettes ont été dé oupées

au niveau du joint,dans les dire tions longitudinale et transversale. L'éprouvette longitudinale

provient entièrement du noyau soudé alors que elle transverse ontient les quatre zones du

ordon. Lesrésultatssont listés dansletableau 1.2.

Pré isons aussiquelarupture del'éprouvettetransversene s'estpasproduitedanslenoyau

soudé, mais, au niveau de la transitionentrela zone ae tée thermiquement et lazone ae tée

thermomé aniquement e quitendàmontrer que ette régionestlaplusfaible, dupoint devue

de sarésistan emé anique. La gure1.9, issuedes travaux de [Wang et al., 2000℄, présente des

prolsdeduretéee tuéssurunassemblage6061-T6.Cesprolsmettent lairementenéviden e

(26)

métalde base éprouvette lon-gitudinale éprouvette transverse limite d'élasti- ité (

M P a

) 571 365 soit une perte de

36%

312 soit une perte de

45%

limiteàla rup-ture(

M P a

) 622 525 soit une perte de16% 468 soit une perte de

25%

élongation (

%

) 14.5 15 7.5 soit une

perte de50%

Tab. 1.2 : Perte de la tenue mé anique d'un assemblage soudé par fri tion et malaxage.

thermomé aniquement sa hantquelesauteursont repérélazoneae téethermomé aniquement

par les deuxrégionsombrées.

(a)

v = 4.65mm.s

−1

(b)

v = 13.1mm.s

−1

Fig. 1.9 :Contraintesrésiduelles expérimentales issuesdes travauxde[Wang etal., 2000℄pour

unassemblage6061-T6(ligne ontinuepourla omposantelongitudinaleetligneenpointillépour

la omposante transverse). La dureté est représentée par le nuage de points. Les deux régions

ombrées orrespondent à la zone ae tée thermomé aniquement.

Dans [Thomas et Ni holas, 1997℄, des tests de tra tion et de exion sur des éprouvettes

transversales ont aussi été ee tués sur un alliage 6082-T6, et les mêmes on lusions ont été

faites quant à la fragilité de ette zone de transition. Enn, dans [Reynolds et al., 1999℄, des

essaisdetra tionsurdeséprouvettestransversalesdejointssoudésdenuan e2195-T8montrent

une diminution de

33%

de lalimiteàlarupture qui a huté de

610M P a

à

410M P a

.

La fragilité de ette zone de transition s'explique par les évolutions métallurgiques

post-soudage ( f.se tion 1.3.2.1) :

 LaphasedevieillissementnaturelpermetlaformationdezonesdeGuinier-Prestondansle

noyausoudéetàmoindreé helledanslazoneae téethermomé aniquement.Ce i onfère

don aunoyausoudéunemeilleurerésistan emé aniquequelorsdelapériodeintermédiaire

entrelandusoudageetledébutduvieillissementnaturel malgréunestru turedegrains

plus negénérée par lare ristallisation.

 Au niveau de la zone ae tée thermiquement, les pré ipités ont évolué vers un état plus

(27)

Cette zone onservera don une faible résistan e mé anique due à la taille importante

despré ipités ausein de l'alliage, ensupposant unétat de maturation initial optimal T6.

Cetteremarqueestaussivalablepourunepartiedelazoneae téethermomé aniquement,

expliquantainsilafaibletenue mé aniquede lazonedetransitionentreleszonesae tées

thermiquement etthermomé aniquement.

Lesproblèmes de porositéde joint oude orrosionsont beau oupmoinsimportantspourun

assemblage soudépar fri tion etmalaxage.

Enn, les ontraintes résiduelles après l'opération semblent moins importantes qu'ave un

autre pro édé. Des mesures par dira tion X ont été réalisées par [Wang et al., 2000℄ et il

apparaît que les ontraintes résiduelles atteignent au maximum

200M P a

pour la omposante longitudinale ( f.gure1.9).

1.3.4.2 Industrialisation du fri tion stir welding

Sur le plan de l'industrialisation, l'automatisation du fri tion stir welding est relativement

fa ile à mettre en ÷uvre. Elle né essite un ban de soudage performant, les eorts transmis à

l'outil et le bridage étant très importants. Enn, le support sur lequel repose les plaques doit

être stablepour maintenir lesplaques danslapositionvoulue.

Au unpré-traitementdelasurfa edesplaquesn'estné essaire(undégraissagepeuttoutefois

être mis en ÷uvre). De plus, e pro édé utilise un outil non onsommable; il n'y a ni métal

d'apport niprésen ed'ungaz parti ulier omme pour lessoudages MIG/MAG.

Il est possible d'assembler des piè es dans plusieurs positions : piè es mises bout à bout,

hevau hantes, se tions en T, soudure en oin. Des assemblages bidimensionnels peuvent aussi

être ee tués.Cependant, ertainesde es positions sont en oreétudiées àtitre expérimental.

Enn, le fri tion stir welding présente l'in onvénient de ne pas pouvoir souder des piè es à

grandevitesse omparativement à d'autreste hniques desoudage. Ce i peut êtreun freinà son

industrialisation.

1.4 Étude bibliographique dela modélisation du soudagepar

fri -tion et malaxage

La modélisationnumérique du fri tion stirwelding et, plusgénéralement, de l'ensemble des

pro édés de soudage est le sujet d'étude de nombreux travaux depuis plusieurs années. Les

obje tifs ultimes de telles études sont très variés. Il peut s'agir aussi bien de la prédi tion de

l'apparition de problèmes tels quela ssuration à froid ou à haud quede prédi tions de tenue

à lafatigue (pour desassemblages soumisà des hargementsrépétés) ou au ambage (pour des

stru turesmin es)étantdonné quelesassemblagessoudéssontdestinésàtermeàêtreemployés

dansun adreindustriel. En outre, on distingue aussilestravaux ayant pour butd'optimiser le

pro édéde soudageétudié.

L'ensembledespro édésdesoudageinduisentdesmodi ationsmi rostru turales,des ontraintes

etdesdistorsionsrésiduellesauseindel'assemblage,enraisond'unapportde haleurimportant.

Ainsi,avantd'étudierparexemplesasensibilitéauphénomènedessurationà haudousatenue

à la fatigue, un important travail de modélisation est né essaire et doit être réalisé en amont.

Cetravaildoitrequérir uneattentiontouteparti ulière andedé rireaumieuxlesphénomènes

physiques prépondérants intervenant lors de l'opération. En outre, il doit aussi être réalisé en

prenant en onsidération la nature de l'appli ation re her hée : une étude de sensibilité à la

ssuration à haud ne peut pas être réalisée à partir des mêmes informations qu'une étude de

(28)

Letravailréaliséetprésentédans emanus rit on ernelamodélisationnumériquedufri tion

stirweldingenvuede al ulerultérieurementlatenueàlafatigued'unassemblage.Dans ebut,

l'estimation de l'état mé anique résiduel est primordiale. Or, e pro édé de soudage met en

jeu des phénomènes physiques non seulement en ore mal onnus mais aussi di iles à simuler

numériquement ommelades ription d'unsystèmemulti-phasique, lades riptiondestransferts

de haleur, la des ription de la nature du onta t entre l'outil et la matière, l'é oulement de

matièreautourdel'outil,...Unemeilleure ompréhensionde esphénomènesestdon né essaire.

Lapremièreétapedutravail onsiste alorsàee tuerune re her he bibliographiquedontles

deux butsprin ipaux sont lessuivants:

 être apable de dresser un étatde l'art de la modélisationnumérique du fri tion stir

wel-dingan de mieux onnaître lesphénomènes physiques prépondérantsintervenant lors de

l'opérationde soudage;

 omprendre les hoixee tués lors dela onstru tion desmodèlespré édents, enétudiant

les diérentes voies possibles misesen ÷uvredans estravauxde simulation. Ce ifournit

unepartiedes hoixpossiblespour onstruirelemodèlequiseraprésentédansledeuxième

hapitre de emanus rit.

Lare her hebibliographiqueréaliséeestprésentéedans equisuit.Dansunepremièrepartie,

les diéren es entre les des riptions lagrangienne et eulérienne sont rappelées ainsi que leurs

avantages etin onvénientspour lasimulationdeproblèmesmé aniques. Puis,nousdé rivonsles

grandes ara téristiques des appro hes de type euléro-lagrangien qui permettent de ombler les

la unes de ha une des deuxappro hes eulérienne etlagrangienne. Cette première re her he se

justie par laquestion du hoix de la des ription inématique qui est à la base des travaux de

modélisation dupro édéde soudage par fri tionetmalaxage.

Puis, l'état de l'art de la simulation numérique du fri tion stirwelding est établi au regard

des diérentes modélisations publiées, qu'elles soient thermiques, métallurgiques, mé aniques,

oupléesou non.Pour ha un de esaspe ts,les pointsthéoriquesaussibienquepratiquessont

détaillés.

1.4.1 Des riptions inématiques

1.4.1.1 Appro hes lagrangienne et eulérienne

Une des riptionlagrangienne présentedeux ara téristiquesprin ipales :

 haqueparti ule estidentiée àpartir desaposition

X

dansla ongurationinitialenotée

κ

0

;

 toute grandeur physique est évaluée en fon tion de l'instant a tuel

t

et de la position du pointmatériel dansla onguration

κ

0

.

Ainsi,

(X, t)

estle ouplede variables utilisépourrepérer unpoint matérielàl'instant

t

.La onguration deréféren e orrespond alors àla onguration initiale

κ

0

.

L'appro he eulérienne onsiste à onsidérer la onguration a tuelle notée

κ

t

omme on-guration deréféren e. Une parti uleàl'instant

t

estdon repéréepar le ouple

(x, t)

x

estle ve teur représentant lapositionde etteparti ule àl'instanta tuel.Con rètement,une

des rip-tion eulérienne s'atta he à donnerl'évolutiond'unegrandeur physique en fon tion dutemps en

unpointgéométriquedonné

x

sa hantqueplusieursparti ulespourronto upersu essivement e point géométrique.

D'un point de vue numérique, es deux appro hes dièrent l'une de l'autre par les aspe ts

suivants:

 Lorsd'unedes riptionlagrangiennedumilieu, haquenoeuddumaillage orrespondàune

(29)

ours de la transformation, haque noeud du maillage suit exa tement le dépla ement de

laparti ule àlaquelleil estratta hé.

 Lors d'unedes ription eulérienne,le maillage onstruit estxe;les noeudsrestent

immo-bilesquellequesoitlatransformationmatérielle.Lamatièretraversedon emaillagesans

que les noeuds suivent le dépla ement des parti ules. Chaque noeud du maillage

repré-sente une position géométrique su essivement o upée par plusieurs parti uleslors de la

transformation.

Pour la résolution de problèmes dans le adre de transformations innitésimales, es deux

appro hes sont analogues. Par ontre, dans le as de grandes déformations, une appro he

la-grangienne peutdevenir problématique ar elle peut engendrer de trop grandes distorsions des

éléments vuque lesnoeudsdumaillagesedépla ent ave lamatière.Ces grandesdistorsions ne

sontpassouhaitables arellesferontapparaîtredestermesàvaleurstrèsinégalesdanslamatri e

de rigidité:un élément trèsélan é seraà l'origined'unmauvais onditionnement de lamatri e.

Con ernant la simulation du soudage par fri tion et malaxage, une appro he lagrangienne ne

semble pas être l'appro he la plus adaptée en raison des grandes déformations au niveau du

onta t entre l'outil etlamatière.

Il existe plusieurs alternatives à e problème. Une d'entre elles onsiste à ee tuer des

re-maillageslorsqueladistorsiondesélémentsdevienttropimportante.Parexemple,lorsd'un al ul

in rémental, ilestpossiblede hoisir unpasdetemps relativement faible de façonà obtenir des

déformationsrelativementfaiblespournepastropdistordreleséléments.Ensuite,une

a tualisa-tion dumaillagesuivi d'untransportdes grandeurs physiquessur lanouvelle ongurationdoit

être ee tué. Ce transfert onsiste à réa tualiser la onguration de référen e. Cette appro he

est lassiquement appelée lagrangien réa tualisé. Pré isons que le remaillage peutêtre ee tué

à haque pas de temps ou après plusieurs pas de temps en fon tion des déformations des

élé-ments. La se tion1.4.1.2 présente une autrealternative pour gérer esproblèmes de distorsions

d'éléments.

Une appro he eulérienne présente,elle aussi, unin onvénient majeur:ils'agit de la

on or-dan eentreledomainespatialdis rétiséetledomaine physiqueréel.Eneet, ommeledomaine

spatial dis rétisé reste xe, il est possible que sa frontière ne orresponde pasà lafrontière du

domaine physique réel. Un exemple simple onsiste en la simulation numérique du remplissage

de moulespar un métalà hautestempératures. Lorsd'une tellesimulation, lamatière avan eà

l'intérieur du moule, e qui signie qu'à haque pas de temps, il faut être apable de onnaître

etteavan éedematièreetderéaliserunenouvelledis rétisationspatialesurlenouveaudomaine

physique.Plus généralement, une appro he eulérienne n'est pasadaptée auxproblèmes

présen-tant dessurfa eslibres ar elles- i évoluent ave letemps etil estindispensable d'avoir a èsà

ette évolution. Dansl'annexe A,desméthodesd'a tualisation degéométrie sontdonnées.

1.4.1.2 Les appro hes euléro-lagrangiennes

Lesappro hesdetypeeuléro-lagrangienontpourbutderemédierauxinsusan esrespe tives

desdeuxappro hespré édentes.L'idéeprin ipale onsisteàdisso ierlemouvementdelamatière

dumouvement dumaillage;un hampdevitessedesnoeudsdumaillageestdon introduit. Les

zones à grandes déformationsseront dé rites par une appro he eulérienne alors que les surfa es

libresserontdé ritespar uneappro helagrangienne.Leszonesintermédiairesprésentent une

vi-tessedemaillagepermettantderelierlesdeuxrégionspré édentesleplusrégulièrementpossible.

Présentation générale

Figure

Fig. 1.1 : Évolution des propriétés mé 
aniques d'un al liage de la série 6xxx lors des diérentes
Fig. 1.2 : Le soudage par fri
tion et malaxage [Blonde au, 2001b℄.
Fig. 1.3 : Des
ription des diérentes phases du pro
édé de soudage par fri
tion et malaxage.
Fig. 1.6 : Évolutions des fra
tions volumiques des zones de Guinier-Preston et des pré
ipités
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