Chapitres PT4 DM n◦4
DM n
◦4 : Ecoulement parallèle de fluide
A rendre pour le Jeudi 21 NovembreL’énoncé comporte deux problèmes indépendants, seul le premier est obligatoire : Problème A : L’entropie dans le système respiratoire, d’après CCP PSI 2008 (partie I). Problème B (facultatif) : Trajectoire d’un volant de badminton, d’après X/ENS PC 2015
L R_________________________________________________________________________
Les calculatrices sont autorisées.
***
N.B. Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté , à la précision et à la concision
de la rédaction. Si un candidat est amené à repère ce qui peut lui semble une erreur d’énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu’il a été amené à prendre.
Les candidats doivent respecter les notations des énoncés et préciser, dans chaque cas la
numérotation de la question traitée.
***
PROBLEME
B : L’ENTROPIE DANS LE SYSTEME
RESPIRATOIRE
E
TUDE D
’
UN ÉCOULEMENT DANS UN TUYAU CYLINDRIQUE
ETUDE
LOCALE
On s’intéresse à l’écoulement d’un fluide incompressible et homogène de viscosité et de masse
volumique dans un tuyau cylindrique horizontal d’axe Oz, de longueur
et de rayon . Cet
écoulement unidirectionnel est caractérisé dans un repère cylindrique
O e e e, ,r , z
par un champ
de vitesse
vv r
, , ,
z t e
z.
O
R
z
=
L
z
r
M
,
,
r
z
e
zv
,
,
Figure 1
Problème A
Tournez la page SVP
Les expressions des opérateurs en coordonnées cylindriques sont données à la fin du sujet.
On note
P z
0
P
0et
P z
L
P
L.
On néglige les phénomènes de pesanteur.
A.1. Justifier que le champ de vitesse est indépendant de
.
A.2. Rappeler dans le cas général, l’équation locale de conservation de la matière.
Que devient cette relation dans le cas d’un
écoulement incompressible et homogène ?
En déduire que le champ de vitesse ne dépend pas de z.
A.3. Quelle propriété présente le champ de vitesse dans le cas d’un écoulement stationnaire
?
On étudie maintenant un écoulement stationnaire.
A.4. Représenter l’allure des lignes de courant et justifier que l’accélération d’une particule de
fluide est nulle. En projetant le principe fondamental de la dynamique, en déduire que
la pression P ne dépend que de z.
On ne demande pas d'expliciter ici la force de viscosité.
A.5.
Etablir l’expression de
P z en fonction de
P ,
0P , z et L.
LE
COULEMENT STATIONNAIRE
E
TUDE GLOBALE
On s’intéresse toujours à l’écoulement d’un fluide incompressible de viscosité
et de masse
volumique
dans un tuyau cylindrique horizontal d’axe Oz de longueur
Let de rayon
R. On
désire déterminer l’expression du champ de vitesse.
On s'intéresse à une portion de liquide (représentée en grisé sur la figure 2 ci-dessous) contenue
dans un cylindre de rayon r
r
R
, compris entre les plans
z0et
zL. On rappelle que sur la
surface latérale de ce cylindre de rayon
rs'exerce une force de viscosité parallèle à Oz et dont la
norme est
F
S
v r
z
r
, où S est la surface latérale du cylindre et
v la vitesse du liquide. On
znote
P z
0
P
0et
P z
L
P
L. On néglige les phénomènes de pesanteur.
O
R
z
=
L
A.7. Faire l’inventaire des forces s'exerçant sur le cylindre de rayon
r.
A.8. On rappelle que la vitesse ne dépend que de
r. En appliquant le principe fondamental de la
dynamique au petit cylindre en régime permanent, déduire alors une équation de la forme
dv kr
dr
où
ks'exprime en fonction de
L,
P ,
0P et
L.
En déduire que le champ de vitesse s’écrit
1 0
2 2
4 L P P v r R r L
sachant que la vitesse
R
ÉSISTANCE HYDRAULIQUE
A.9. Calculer le débit volumique Q dans la conduite. On l’exprimera sous la forme
0 L
Q
K P
P
connue sous le nom loi de Poiseuille. Calculer la constante K.
En déduire la vitesse moyenne,
vmoyen fonction de
L,
P ,
0P , R
Let
.
La comparer à la vitesse maximale,
.
A.10. On définit
RHy, résistance hydraulique de longueur
Let de surface
S, par la relation
0 L Hy P P R Q
.
Exprimer
RHyen fonction de
L,
Ret
. Quelle est l’analogie avec la définition de la résistance
électrique ?
A.11. Comment varie la résistance hydraulique
RHyavec le rayon
R?
Comparer ce résultat avec la résistance électrique d’un barreau de longueur
Lde section
²
S
Ret de conductivité électrique
. Justifier qualitativement la différence.
A.12. La loi de Poiseuille n’est valable que pour un écoulement laminaire.
Rappeler la signification du terme en gras.
En déduire une inégalité sur le rayon
Rpour que le calcul soit valable si on prend une
vitesse moyenne
vmoy 0,1 /m s, une viscosité dynamique
103 Paset une masse
volumique
103kgm3.
en r = 0 est bornée.
Tracer le profil de la vitesse v(r) en fonction de r.
Préciser la valeur maximale v
maxde la vitesse.
Tournez la page SVP
A
SSOCIATION DE RÉSISTANCES HYDRAULIQUES
A.13. On associe deux cylindres
A et
1A (figure 3) de résistances hydrauliques
2R
H y 1et
R
Hy2de
même section
S, l'un est compris entre
x
0
0
et
x
1
L
1, le second est compris entre
x
1
L
1et
2 1 2
x
L
L
. On note
P ,
0P et
1P les pressions pour
2x
0
0
,
x
1
L
1,
x
2
L
1L
2. On suppose
le raccordement parfait..
0 0
x = x1=L1 x2 =L1+L2
Figure 3
a) Établir l'expression de la résistance hydraulique
R (qu’on définit bien sûr par la relation :
Hy0 L Hy
P P R Q
) de l'ensemble en fonction de
R
Hy1et
R
Hy2.
Indiquer, en la justifiant, une analogie avec un problème d’électrocinétique.
b) En déduire la pression
P en fonction de
1P ,
0P ,
2R
Hy1et
R
Hy2.
0
0
x =
x1=L1 x2 =L2Figure 4
A.14. Les deux cylindres
A , de section
1S et de longueur
1L et
1A de section
2S et de longueur
22
L sont associés en « parallèle » (figure 4). On note
P , la pression sur les faces d'entrée pour
0 00
x
et
P , la pression sur les faces de sorties (
1x
1
L
1pour
A , et
1x
2
L
2pour
A ).
2Etablir l’expression de la résistance hydraulique de cette association en raisonnant par
analogie avec l’électrocinétique.
En déduire le débit
Q dans le cylindre
1A de section
1S en fonction du débit total
1 Q,
R
Hy1et
Hy2R
.
A.15. Rappeler l’expression de la puissance électrique dissipée dans une résistance électrique,
Rtraversée par un courant d’intensité
I. Par analogie, déterminer la puissance dissipée par les
forces de viscosité en fonction de
RHyet
Q.
L’
ARBRE BRONCHIQUE
ET L
’
ENTROPIE
Dans un arbre bronchique, les voies respiratoires se
divisent
par
dichotomie
avec
une
réduction
systématique de la longueur et du diamètre. Dans le
problème, nous allons supposer que la trachée se
divise en deux bronches. Chacune d’elles se divise à
son tour en deux autres, et ainsi de suite. Nous notons
générations les différentes subdivisions qui seront
indicées par les nombres successifs,
p: la trachée est
la génération
p1, les bronches,
p2, et ainsi de
suite. Nous nous plaçons en régime permanent et l’air
est assimilé à un fluide de viscosité
.
Une bronchiole de génération
pest assimilée à un
cylindre de rayon
rpet de longueur
lp. Nous
admettrons que la loi de Poiseuille établie
précédemment reste valable (en particulier entre
6
p
et
p16).
A chaque génération, chaque dimension (rayon comme longueur) est multiplié par une constante
hque l’on supposera identique pour les deux dimensions.
1ère génération de résistance hydraulique, et volume 1
V
1R
2ème génération : Les dimensions rayon et longueur) sont multipliées par h par rapport à la génération(1)
3ème génération : Les dimensions rayon et longueur) ont multipliées par h² par rapport à la génération(1)
A.16. Déterminer le nombre
N p de bronchioles à la p
ièmegénération en fonction de
p.
A.17. Déterminer le rayon
rpet la longueur
lpde la bronchiole de génération
pen fonction de
p,
Tournez la page SVP
A.18. Calculer le volume
Vpd’une bronchiole de génération
pen fonction de
V ,
1 het
p. En
déduire le volume total
V de la génération
pt p. On posera
32 X h
.
Montrer que le volume de l’arbre supposé contenir n générations est
11
1
n tX
V
V
X
.
A.19. Calculer la résistance hydraulique
Rpd’une bronchiole de génération
pen fonction de
R ,
1résistance hydraulique pour
p1et
p. En déduire la résistance hydraulique
Rtptotale de la
génération
p.
Déterminer la résistance hydraulique
R de l’arbre supposé contenir
tn générations.
A.20. Montrer que le volume total diverge quand n
lorsque
hest supérieure à une valeur
critique
h dont on précisera la valeur numérique.
cA quelle condition sur
h, la résistance hydraulique diverge-elle ?
La puissance thermique cédée à l’environnement assimilé à un thermostat de température
T, est
due à la puissance des forces de viscosité.
A.21. En utilisant la loi de Poiseuille, calculer la puissance thermique cédée par un arbre
bronchique ayant
n générations en fonction de
Q , débit à la génération 1,
1R ,
1 Xet
n .
A.22. A partir d’un bilan d’entropie entre les instants t et t + dt , établir l’expression
de
l’entropie créée par unité de temps pour cet écoulement unidimensionnel en régime
permanent.
A.23. Exprimer l’entropie crée
v t V
par unité de temps et de volume dans un arbre
bronchique ayant
n générations en fonction de
T,
Q ,
1R ,
1 Xet
n . Montrer que ce terme
diverge quand
n
si
h
h
c. Conclure pour l’homme où
h0,85.
Il est à remarquer que cette application au système pulmonaire n’est pas exacte puisque le flux
n’est pas stationnaire mais pulsé.
ANNEXE
Données pour les coordonnées cylindriques
r e e z e M O z e x e y e
1
rAr 1
A
Az div A r r r z
1 d df f r r r dr dr
1
, ,
f
rf
f
zgrad f r
z
e
e
e
r
r
z
FIN DU PROBLEME
A
´
ECOLE POLYTECHNIQUE – ´ECOLES NORMALES SUP´ERIEURES ´
ECOLE SUP´ERIEURE DE PHYSIQUE ET DE CHIMIE INDUSTRIELLES
CONCOURS D’ADMISSION 2015 FILI`ERE PC
COMPOSITION DE PHYSIQUE – B – (XEULC)
(Dur´ee : 4 heures)
? ? ?
L’utilisation des calculatrices n’est pas autoris´ee pour cette ´epreuve. On se contentera, pour les applications num´eriques, d’un seul chiffre significatif.
Les deux probl`emes sont ind´ependants.
I. Trajectoire d’un volant de badminton
Le badminton est un sport dans lequel les joueurs frappent un projectile, appel´e volant, `a l’aide d’une raquette. Le but de ce probl`eme est de proposer une mod´elisation simplifi´ee de la trajectoire du volant sous l’effet conjugu´e de la pesanteur et de la r´esistance de l’air, et de confronter le mod`ele aux r´esultats d’une exp´erience. On n´egligera la pouss´ee d’Archim`ede dans tout le probl`eme.
On n´eglige dans un premier temps la force de freinage exerc´ee par l’air.
I.1 On lance depuis le sol le volant de masse m avec une vitesse initiale U0, dans une direction
faisant un angle θ0avec le plan du sol, suppos´e horizontal. Quelle est la nature de la trajectoire ?
Dessiner son allure. D´eterminer la port´ee L0 (distance horizontale `a laquelle le volant retombe
sur le sol) en fonction de U0, de θ0, et de l’acc´el´eration de la pesanteur g.
I.2 Validez dimensionnellement l’expression de L0 obtenue et v´erifiez-la sur des cas limites
simples que vous choisirez.
I.3 La vitesse initiale ´etant fix´ee, quel angle θ0 permet d’envoyer le volant le plus loin possible ?
On tient maintenant compte du freinage de l’air, mod´elis´e en assimilant le volant `a une sph`ere solide en mouvement dans un fluide newtonien. On ´ecrit la force de freinage sous la forme ~F = −12ρSCxU ~U , o`u ~U est la vitesse du volant et U sa norme, ρ la masse volumique de
l’air, S la surface de r´ef´erence du volant, et Cx le coefficient de traˆın´ee.
I.4 D´eterminer la dimension de Cx. Tracer l’allure de sa variation en fonction du nombre de
Reynolds, et indiquer les r´egimes o`u l’´ecoulement est laminaire ou turbulent.
I.5 La viscosit´e cin´ematique de l’air est ν = 1.5× 10−5 m2·s−1 et la taille caract´eristique d’un
volant de badminton est L ' 6 × 10−2 m. Des valeurs de la vitesse sont indiqu´ees sur la
chronophotographie de la figure 1. Estimer les valeurs correspondantes du nombre de Reynolds. `
A quel r´egime d’´ecoulement correspond-il ?
1
Problème B
I.6 ´Ecrire l’´equation du mouvement du volant. Montrer qu’elle admet une solution particuli`ere, correspondant `a un mouvement rectiligne uniforme dont on exprimera la vitesse, not´ee U∞, en fonction des param`etres du probl`eme.
I.7 R´ecrire l’´equation du mouvement en faisant notamment apparaˆıtre le rapport ~U /U∞. I.8 `A quelle condition sur U peut-on n´egliger la pesanteur ? On suppose dans toute la suite du probl`eme que cette condition est initialement v´erifi´ee. Dans ce cas, quelle est la nature de la trajectoire ? Int´egrer l’´equation du mouvement pour obtenir U en fonction du temps.
I.9 En utilisant cette expression, d´eterminer et calculer le temps t1/2 pour lequel la vitesse est ´egale `a la moiti´e de la vitesse initiale. Rep´erer le point correspondant sur la chronophotographie de la figure 1. V´erifier, par une mesure que l’on expliquera, que la vitesse en ce point est bien approximativement la moiti´e de la vitesse initiale.
Figure 1: Positions successives d’un volant de badminton allant de la gauche vers la droite, enregistr´ees toutes les 50 ms. Le premier point, rep´er´e par le chiffre 0, correspond au lancer `a t = 0.
I.10 Toujours dans le cadre de l’approximation de la question I.8, d´eterminer l’expression don-nant la distance horizontale x(t) parcourue au temps t.
I.11 Obtenir x en fonction de U .
I.12 On suppose que l’approxi-mation de la question I.8 cesse d’ˆetre valable lorsque la com-posante verticale de la force de freinage est ´egale au poids. Quelle est l’expression de U `a cet instant ? En d´eduire la distance horizontale parcourue L.
On mod´elise la trajectoire du
volant en distinguant trois r´egimes successifs : (1) le r´egime que l’on vient d’´etudier, durant lequel l’acc´el´eration de la pesanteur est n´egligeable ; (2) un r´egime interm´ediaire ; (3) un r´egime limite durant lequel l’acc´el´eration du volant est n´egligeable.
I.13 Localiser sur la chronophotographie le r´egime limite ainsi d´efini, en justifiant pr´ecis´ement votre r´eponse.
I.14 Une approximation de la trajectoire consiste `a oublier la partie correspondant au r´egime interm´ediaire. Dessiner la trajectoire obtenue dans cette approximation.
I.15 Donner l’expression litt´erale de la port´ee du tir dans cette approximation. Comment se compare-t-elle `a la port´ee en l’absence de freinage, d´etermin´ee `a la question I.1 ?
I.16 Estimer num´eriquement la port´ee du tir. On donne ln 8 ' 2, cos θ0 ' 0, 6, sin θ0 ' 0, 8.
Comparer le r´esultat avec la valeur indiqu´ee sur la chronophotographie.
I.17 Durant le r´egime interm´ediaire, tous les termes de l’´equation du mouvement sont du mˆeme
ordre de grandeur. En d´eduire, par un argument dimensionnel, une expression litt´erale de l’ordre de grandeur de la distance parcourue lors du r´egime interm´ediaire. Dans quelle limite l’approximation faite `a la question I.14 est-elle justifi´ee ?
I.18 Comment faudrait-il modifier les param`etres de l’exp´erience pour que la trajectoire cor-responde plus pr´ecis´ement `a celle obtenue `a la question I.14 ? On discutera suivant la vitesse initiale et la nature du projectile. La convergence vers cette solution limite est-elle plutˆot rapide, ou lente ?
I.19 Donner les expressions litt´erales des temps de mont´ee et de descente du volant. Estimer, par un argument dimensionnel, l’ordre de grandeur litt´eral de la dur´ee du r´egime interm´ediaire. Comparer les dur´ees de ces trois r´egimes dans la limite ou` l’approximation de la question I.14 s’applique.
3