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Veille stratégique : quels enjeux pour une société de consultants ? Etude de cas au sein d'une SCOP : Espace inter-lnitiative (E2i)

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Academic year: 2021

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HAL Id: dumas-01691525

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01691525

Submitted on 24 Jan 2018

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Veille stratégique : quels enjeux pour une société de

consultants ? Etude de cas au sein d’une SCOP : Espace

inter-lnitiative (E2i)

Judicaël Potonnec

To cite this version:

Judicaël Potonnec. Veille stratégique : quels enjeux pour une société de consultants ? Etude de cas au sein d’une SCOP : Espace inter-lnitiative (E2i) . Sciences de l’information et de la communication. 2010. �dumas-01691525�

(2)

Judicaël POTONNEC

Master 2 PRISME

UFR IDIST

Année 2009-2010

Veille

stratégique

:

quels

enjeux

pour une

société

de consultants ?

Etude de

cas au

sein

d'une

SCOP

:

Espace inter-lnitiative

(E2i)

Mémoire de

stage

Tuteuruniversitaire : M. Ismaël TIMIMI Tuteurprofessionnel: M. Luc BELVAL

Contact pourplus d'informations :iuiu.nath@gmail.com

Université Charles de Gaulle-Lille III-UFR IDIST

Domaineuniversitairedu "Pont de Bois"-ruedu Barreau-BP 60149-59653 Villeneuved'Ascq Cedex

(3)
(4)

Remerciements :

Je tiens, toutd'abord, àremercierlespersonnessuivantes :

✓ IsmaëlTîmimî, mon tuteuruniversitaire,pour sonapportméthodologiqueetorganisationnel

✓ FlorentBride,pour son aide techniquelors de lapriseen maindu logiciel Web Site Watcher

✓ LucBelval, montuteurprofessionnel,pour sa confianceetsonsuividemon travail

✓ PascalDesreumaux, Sylvie Vancoillie, Nathalie BriquetetEmilie Bouvierquiontparticipé à ungroupedetravail spécifiquesurla veilleauseind'E2i, qu'ilsontenrichi de leurs

remarquesetsuggestions.

✓ L'ensembledel'équipe d'E2ipoursabonne humeuretsadisponibilité.

(5)

SOMMAIRE

INTRODUCTION 7

PARTIE I

ESPACE INTER-INITIATIVES(E2i) :IDENTITE ETORGANISATION 8 1.1 E2i : unecoopérativede conseilendéveloppement localetévaluation de politiques publiques

8

1.1.1Politiques publiques, développementlocal:de quoiparlons-nous ? 8

1.1.2 Quelquesmots d'histoire 9

1.1.3L'offre commerciale d'E2i 10

1.1.4 Uneclientèleconstituée de personnesmorales 11

1.1.5E2i, unacteurreconnude l'économie socialeetsolidaire 11

1.2Organisationetfonctionnement 12

1.2.1 Une cultured'entreprisebaséesurle principe«unhomme= unevoix» 12

1.2.2Compositiondel'équipe. 13

1.2.3Analyse desfluxinformationnels 13

1.3 Environnement concurrentiel 15

PARTIE II

L'ACTIVITE DE VEILLE AU SEIN D'E2I :ANALYSE DE L'EXISTANT 16

II. 1 La veillesurlesmarchéspublics 16

II. 1.1 Typologies dessourcesd'informationsurles marchés publics 16

11.1.2Circulationdesnouveauxavisdemarchés eninterne 18

(6)

II.1.3 Une volontéd'optimiser la veillesurles marchés publics 18

11.2 Une connaissanceparcellairede l'environnement concurrentiel 19

11.3Absence de veillesurles autresthématiques 19

ÏÏ.4 Un usage disparate des périodiques etnewsletters 20

PARTIE III

DEROULEMENT DE LA MISSION ETPRECONISATIONS 20

III. 1 Uncahierdescharges élaboréde manière concertée 20

111.2Modalités de suivi de la mission 21

111.3 Organisation d'un audit 21

111.4 Synthèsedes entretiens individuels 22

III.4.1Remarquesgénérales ...22

HI.4.2Typologie des besoins exprimés 23

III. 5 Sourcing : définition des priorités 26

III.6 Lespréconisations 28

111.6.1Acquisitiond'un logiciel de surveillanceetd'alerte. ....28

111.6.2Marchéspublicsetappelsd'offre. 37

III. 6.3 Lesnouveauxdispositifs de politiques publiques 42

III.6.4Veille concurrentielle 43

III. 6.5 Démocratieparticipative 45

III.6.6Innovation Sociale(ouexpérimentation sociale) 46

III.6.7Méthodes d'évaluationdespolitiques publiques 46

III. 6.8 Vie associative 47

(7)

PARTIE IV

COMMENTMETTRE UNEACTIVITE DE VEILLE AUSERVICE DE LASTRATÉGIE

D'UN CABINET DE CONSULTANTS ? 49

IV. 1 L'importancede la veille stratégiquepourles entreprises 49

IV. 1.1 LerapportCarayon:pointde départd'uneprisede consciencecollective 50 IV.1.2 Lesbesoinsen information des PME-PMI. 50 IV. 1.3 Une veilleauxmultiplesvisages 50

IV.2 Qu'est-cequ'uneinformation stratégiquepour uncabinet de consultants ? 51

W.2.1Laspécificité dumétier de consultant. 51

IV.2.2Les besoinsen information 53

IV. 3Propositionsméthodologiquespourdévelopperunprocessus deveille stratégique à

destination de consultants ...55

IV. 3.1 LanormeAFNORX50-053commecadre deréférence. 55 W.3.2Anticipation de l'usagequiserafaitdes résultats de la veille 58

IV.3.3Définition desressourcesàconsacrer. 58

IV.3.4 Formation etsensibilisation 59

IV.4 Laveillen'est pas unefinensoi 59

CONCLUSION .60

BIBLIOGRAPHIE 61

(8)

INTRODUCTION

Depuis quelques années,nous assistons àunevéritablerévolution de l'accès à l'information. En

effet,principalement grâce à l'essor des Technologies d'Informationet de Communication, une

grandemassede donnéesestdisponible àtout moment et en tout lieu. Decefait, il devient de plus

enplus indispensablepourles entreprises, d'êtreen mesure d'identifieret desélectionner

l'informationqui aura unevaleur stratégiquepourelles. Pourfaire face àces nouveauxenjeux, il convientpourles entreprises demettre enplace desprocessusde veilleen mesure de canaliseret exploiteraumieux l'information.

Lamajorité des grandes multinationales disposentaujourd'hui de services intégréspours'en occuper, oufont appel à des prestataires extérieurs. En revanche, l'activité de veilleestencore balbutiante dans les PME-PMI(de 10 à 250 salariés), etencoreplus raredans lesTPE(moins de 10

salariés). Pourtant des méthodes de travail etdes outils deplusenplus fiables, etparfoispeu

coûteux, peuventleurpermettre de meneràbiencette mission.

Atitre d'exemple,nousallonsnous plonger dans l'univers quotidien d'une société de 13 salariés, un cabinet de consultantsspécialisés dans le conseil endéveloppementlocal etl'évaluation de

politiques publiques, afin de mieuxcernerles enjeuxstratégiquesquepeutcouvrirun processusde veille pour uneentreprise de taille modeste. Nouspourrons ainsi visualiser quelspeuventêtre leurs

besoins, les élémentsorganisationnels facilitateurs, mais également identifier les freins àune bonne

circulation de l'information.

Nous allonsconsacrernotrepremière partie àuneprésentation de la société E2i (Espace Inter

Initiatives) afin decomprendre son histoire,son organisationetle marché dans lequel elleévolue.

Ensuite,nous nousarrêteronsplus spécifiquementsurl'analyse ducomportementd'E2i vis à vis de

lacirculationetdu traitement de l'information afin d'identifier s'il existedéjà des actionsque l'on

peut relieràuneactivité de veille. Nouspoursuivronscettephase d'auditpar une analyse des besoinsexprimés individuellementetcollectivementparles salariés de l'entreprise.

Puis, auregard d'une synthèse des besoinsetd'une analyse de l'existant, nousétudierons quellesont

été lespréconisations formulées, qu'elles aient été ou non suivies d'effet, ainsique les outilset méthodes de travail mobilisés.

Enfin,nous tenteronsde prendreun peude hauteur, etde dégager quels sontles enjeux stratégiques

de la miseen place d'une veillepour une société de consultants de petite taille,en nousposonsles

questions suivantes: qu'est-ce qu'une informationstratégiquepour un cabinet de consultant ? Quelle organisation du travail faut-il envisagerpour capter etexploitercetteinformation ?

(9)

PARTIE I

ESPACE INTER-INITIATIVES

(E2I)

:

IDENTITE ET

ORGANISATION

Untravail de veille pour uneentreprise, quelle qu'elle soit,nesaurait êtreenvisagé sans unepriseen

comptepréalable de son histoire,de sonfonctionnement, desacultureou encore de son

environnement. C'estpourquoi,nousallons dans cettepremière partie "planter le décor" avantde

nouspencher, dans lesparties suivantes, surdesquestions plus opérationnelles.

Après avoir dresséunportrait de la société E2i,nous verronslesparticularités deson

fonctionnement, desonorganisation interne etquels sontles lieuxet espacesde circulation de

l'information.

1.1 E2i : une

coopérative de conseil

en

développement local

et

évaluation de

politiques publiques

Créé en 1988, E2i(EspaceInterInitiatives) estuncabinet-conseil spécialisé dans le

développement local et l'évaluationdespolitiques publiques. Parmi seschamps d'investigation,on

retiendra particulièrement lesthématiques suivantes :

l'insertion

etl'emploi

la luttecontrelesexclusions, l'action socialeetmédico-sociale

la

Politique de la Ville • l'innovation sociale

le

sport

1.1.1 Politiques

publiques, développement

local : de quoi parlons-nous

?

Prenons,dès àprésent, letemps d'expliquerce que nous entendonsparpolitique publique et

développement local. Cette précision préalableest indispensablepourcomprendre le métier des consultants d'E2i.

Une politique publique (ou stratégie publique)estun ensemble d'actions coordonnées, misen œuvre parun gouvernementou unecollectivité (région, municipalité,...), qui a pourobjectif de faire évoluerunesituation dans un souci d'intérêtpublic (santé, éducation, environnement, emploi,...).

Laplupart dutemps,les politiques publiques visent à rendre concretsdes objectifs énoncés dans des

lois ouschémas directeurs. Pouratteindre leurbut, lespolitiques publiques requièrent la

mobilisation detous lesacteursconcernés parle thème (élus, administrations, associations, usagers,

(10)

Quelques exemples de politiques publiquessurlesquelles E2iadéjà été investi :

les PLIE

(Plans Locauxpour l'Insertionetl'Emploi) sontdes dispositifs, inscrits dans la loi

de luttecontre les exclusions,qui ontpourobjectif d'aider lespersonnes engrande difficulté socialeetprofessionnelleàs'insérerdans le monde du travail

les CUCS

(ContratsUrbains de Cohésion Sociale) donnentuncadre contractuel à la

politique de lavilleen faveurdes habitants desquartiersen difficulté

les PDAHI

( PlansDépartementaux d'Accueil, d'Hébergement etd'Insertion) sont des outils

structurant,àl'échelledépartementale, la Stratégie nationale de priseencharge des

personnessans-abrioumal logées

Commeson nom l'indique, le développement localconcerne davantage les actionset initiatives

spécifiques à unterritoire etson évolution qualitative. Il s'appuie sur unedynamique de projet et

vise le mieux-être des habitants par unemeilleure prise encomptede leur cadrede vie, de leur

accès àl'emploi,...Les actions dedéveloppement local sont menéesparlescollectivitésou les intercommunalités.

Quelques exemples d'initiativesrelevant dudéveloppement local : •

mise enplace d'un Plan Localdedéveloppement de l'Economie Socialeet Solidaire

mise enplace d'un label de qualité de type« saveursrégionales »,mise

enplace d'une fdière de valorisation des déchets de bois

1.1.2

Quelques

mots d'histoire

Pourmieuxcernerl'identité du cabinetE2i, il estimportant d'apporterunbref éclairage historique.

Début des années 1990 : E2i, expert de l'insertion

Asacréationen 1988,EspaceInter-Initiatives (E2i) estla«cellule »Etudes du réseau des

boutiques de gestion ESPACE, fondéparHenri Le Marois. En 1992, les consultantsetassistantes

optentpourle statutde société coopérative de production (SCOP).

Dèsl'origine,en 1988, le facteur humain estconsidéré commeprimordial,avec en toile de fond la luttecontre lesexclusions etledéveloppement de l'économie socialeetsolidaire. Leterme

d'Economie Sociale etSolidaire etSolidaire s'applique à des organisations ( mutuelles, associations,

fondations, ...) fonctionnantsurdesprincipes d'égalité des personnesetde solidarité entre ses

membres.

Ledébut des années 1990 marque engrandepartie la reconnaissance d'E2icomme expertde

l'insertion,notamment par lemontage, puisl'évaluation des PLIE (Plans Locauxparl'Insertionet

l'Emploi)surtout le territoire national.

Milieu des années 1990 : implication d'E2ipourle développement de la culture de la

concertation

En 1995, l'équipeestimpliquée dans leprocessus des«Assisespourl'emploi etle travail»,mené

parle Conseil régional Nord-Pas de Calais. Cettepériode est marquéeparlavolonté de lasphère publique de faire de la«politiqueautrement ». Unedes innovationsmarquantes estl'intérêt porté

(11)

auxhabitants pour les faire participer à la définition des politiques régionales. E2i fait alors partie

desexpertsquiapporte leur ingénieriepoursoutenircette initiative. Les consultantsparticipent,par leurs missions de conseils, àdévelopper la culture de la concertation.

Fin des années 90à aujourd'hui: le temps de la diversification

E2i diversifiesesactivitésens'orientantsurledéveloppement des services de proximité puissurla

politique de la Ville, lesprogramme emploi-jeuneou encore l'aménagement du tempsde travail

(ARTT). De nouvelles missionsd'accompagnement etd'ingénierie sontconfiéesaux consultants

d'E2i pourfaciliter lamise en œuvrede cespolitiques dans les collectivités territoriales, les

associations etles entreprises.

Parailleurs, lapalette d'interventions s'élargit progressivementendirection dessecteursde

l'éducation, laprévention de la délinquance, la jeunesse ou encorelesport.

De nouvelles diversificationssonten coursdepuis quelques années endirection dusecteursocialet

médico-social.

Tout enayantgardé des activités liéesà l'insertion, le cabinetestdonc devenupluridisciplinaire.

Au-delà de sonhistoire, etavecpour slogan «conseillerpouragir concrètement», E2i cherche à

contribuer à la société de demain,avec l'humilité etletempsque cela demande.

1.1.3 L'offre commerciale d'E2i

E2i accompagnelesacteurs dudéveloppement territorial etcontribueàleur qualification en

combinantplusieurs modes d'intervention :

l'appui à l'élaborationet à l'évaluationdes politiques publiques (E2i estmembre de la SociétéFrançaise

d'Évaluation),

l'accompagnement des organisations dans la définition de leur stratégieetdans la mise en

œuvrede leursprojets de développement,la formation

(E2iestagréé Organisme de Formationdepuis 1992),

l'expérimentationet le transfert d'innovation dans le cadre de projets européens (exemple : leprojet MENTOR qui vise àaméliorer des services rendusaux personnesayantde grandes

difficultéspouraccéder àun emploi).

Pources interventions, les consultants mobilisent des outils etdes méthodes d'animationetde

capitalisation qui favorisent la participation desacteurs etl'opérationnalité des solutions recherchées :

animation dedébats,travauxde groupesetateliers : simulations co-construites (construction

descenarii, simulations chiffrées, ...),jeux de rôles, jeux coopératifs,...

recueil,capitalisationet partagedes connaissances : fiches méthodologiques, témoignageset

étude decas,dossiers etsupportspédagogiques, synthèses d'évaluation...

D'une manièregénérale, E2i prend souventle rôle d'interface entreles initiateursetutilisateurs de programmesetde politiques. Nousreviendrons plus loinsurle fait qu'E2i ale souci permanentque

sesactivités sedéroulent sur un modeparticipatifavec l'ensemble desacteursconcernés, du

(12)

accordentunelarge place à l'expression des différents points devue, àla co-constructionetà

l'appropriation des projetsetdes méthodes de suivietd'évaluation decesprojetsparlesacteurs

eux-mêmes.L'objectifestainsi de faciliter l'émergence de propositions originalesetla construction

d'uncontextefavorisant lanégociationentre des positionnementsetdes intérêts quipeuventêtre

différents, voire totalementopposés.

Notons que si la majorité des actions d'E2ia pourcadre la région Nord-Pas-de-Calais, E2i intervient

surl'ensemble duterritoirefrançais,tantàl'échelle locale quenationale, ainsi qu'au niveau

européen.

1.1.4 Une clientèle constituéede personnes

morales

L'activité d'E2i estd'ordre commercial. Elle fait suite àlacommande de clientspublicsouprivés,

dans le cadred'appelsd'offreetde marchéspublics, etrépondàdescahiers des chargesprécis

imposésoudéfinisavec eux.

Lesclients d'E2i sontdoncuniquement despersonnesmorales :

des collectivitéslocales etterritoriales

(Conseils régionaux, communautés urbaines, communautés decommunes,municipalités...),

des servicesdéconcentrés del'état

(ex : Direction Départementale JeunesseetSports, DDASS,...),

desétablissements

publics(ex : Caisses d'Allocations Familiales, CCAS,...)

desassociations

des

entreprises

Pourassurer sonactivécommerciale, E2iestdonctenude surveillerconstammentles nouveaux

appels d'offresetavis de marchéspublicspourdécrocher denouveauxcontrats. De même,il lui faut

s'informersurlesdispositifs depolitique publique nouvellement misenplaceouà venir. Cette

préoccupationserabien entenduau cœurdu travailmenéau coursdemonstage.

1.1.5 E2i, un acteurreconnu de l'économie sociale et solidaire

Atraverssesdomainesetmodalitésd'intervention, E2irejoint les préoccupations del'économie

socialeetsolidaire.

L'Economie socialeet solidairesedéfinitàtravers plusieurs critères:

structure

juridique (SCIC, SCOP,mutuelle, SLAE...) et/ou

activité d'utilitésociale et/ou environnementale et/ou

bénéficiaires des

produitsetservices(publicendifficulté).

Lesprojetsreposent surl'engagementcitoyen, etles structuresontcommeprincipes fondateurs la

démocratie, l'égalité despersonnesetl'utilitésociale.

Ainsi, la réponse auxbesoins des populations,l'utilité sociale, l'ancrageterritorial, la coopération

entrecollectivités territorialesetacteursprivésapparaissent toujourscomme unfilrougedes

interventions des consultants d'E2i.

(13)

Communauté Urbaineentermesd'Economiesolidaire,notammentpouravoir coordonné lamise en

œuvrede la Monnaie solidaire SOL dans le Nord-Pas-de-Calais. Notons enfin qu'E2i estunmembre

actif du Conseil d'Administration d'Acteurs Pourune Economie Solidaire (APES Nord-Pas de

Calais).

1.2

Organisation

et

fonctionnement

L'étape consistantàcomprendrela culture d'une entreprise, sonorganisation etsonfonctionnement

auquotidien est nécessaire si l'on veutque leprocessus deveille proposé soit adapté, de la

recherche dessourcesd'informationjusqu'à la diffusion des résultats.

1.2.1 Une culture

d'entreprise basée

sur le principe «un homme = une voix»

La cultured'entreprised'E2i estfortement marquéepar son statut. Eneffet,encohérence avec leur éthiqueetleursvaleurs, l'ensemble des salariés d'E2i estregroupé sous unstatutde SCOP (Société Coopérative Ouvrière deProduction). On doit d'ailleursemployer le terme salarié-associéplutôt que celui de salarié.

Lefil conducteur des SCOPrepose sur une miseen commundesmoyens pourêtre plus forts

ensemble, etaccéderàlaresponsabilitéet l'initiative économique. Le fonctionnementyest

démocratiqueetplace leshommeset femmes quiytravaillentau cœurde l'entreprise.

Historiquement, Le modèledes SCOPadébord été développé dans le milieu agricole maisc'est

surtoutdans lesecteurtertiairequ'on leretrouveaujourd'hui. En 2009, on recenseprèsde 2000 SCOPenFrance, ce qui représente40 000 emplois (Source : Union Nationale des SCOP).

Une SCOPestconfrontéeauxmêmes contraintes degestion, de rentabilitéetde mise en

concurrenceque n'importe quelautreentreprise (SA, SARL). Mais l'originalité de cetypede statut

estque les salariéssontassociés majoritairesetdétiennentauminimum 51% ducapital. Cette

mesure concernedonctous les salariésd'E2I, consultantsou non, quiversentchacununepart de leur salaire aucapital. Desassociés extérieurspeuvent entrerdans lecapital (à hauteur de49%)

maisnepeuventdétenir qu'un maximum de 35% des droits devote. Enrevanche, laformule

consacrée lorsqu'on évoque les SCOPestle principe "une personne=une voix",etcequelque soit lemontantducapital détenu.

Enétant associésmajoritaires, les salariés associés décident collectivement des décisionset orientations stratégiques de l'entreprise, désignentleurs dirigeants (gérant, conseil

d'administration,...)etorganisent le partagedes bénéfices. Ces bénéficessonten partieredistribués

auxsalariés actuels, maisserventaussi àalimenter les fondspropresqui garantissent la pérennité de

l'entreprise.

L'esprit qui anime les SCOP est fondésur une force collective etfavorise l'information entre les

salariés, carlesobjectifset intérêtssontpartagés.J'ai ainsi puparticiper, au coursde mon stage,à

unesession de formation organiséepar un des consultants à destination deses collègues, etqui avait

pourbut de leurtransmettreson expérienceentermede méthodes d'animation.

Cetespritestune conditionnécessaire "pour acquérir l'autonomie, la motivationetl'esprit de responsabilitéque requiertunmonde économique devenu incertain" (source : Réseau National des SCOP).

(14)

Ce statutde Scop faitque,même s'ily a uneprésidente etdeux directeurs généraux désignés chez

E2i,on neressent pasde véritable hiérarchieau sein de l'équipe. Il n'existed'ailleurspas

d'organigramme défini.De plus,commeles bénéfices sontpartagés, ily apeut-être plus dechances

d'obtenirunbonpartage del'informationentre salariésque dans d'autres entreprises.

Historiquement liéaumouvementcoopératif, E2i siège aujourd'huiaubureau de l'Union Régionale des SociétésCoopératives de Production (URSCOP).

1.2.2

Composition

de

l'équipe

L'équipe d'E2i estconstituée de 13 salariés-associésrépartis de la manière suivante :

9 consultants

(dont l'uneaaussi le statutdeprésidente, etdeuxautrescelui de directeurs

généraux), • 1 chargée d'études, • 1 comptable, • 2

assistanteschargées d'épauler les consultantsetdu suivi administratifdes dossiers. Une de

cesassistantesconsacreune petite partie de sontempsde travail àuneveille surles marchés

publics.

Onnotera qu'aucun associén'a danssa fiche deposte unemission de gestion documentaire.

1.2.3

Analyse

des

flux informationnels

Nous allons voir dans cetterubrique quels sont les modes de circulationetles supports

d'organisationde l'informationausein du cabinetE2i.

Réunions d'équipe, Assemblées Générales, Séminaires et autres lieux d'échange Une réunionbimensuelle rassemble l'ensemble des consultants. Leprincipal ordre du jourest généralement de faire le point collectivementsurles négociationsen cours etsurla charge de travail de chacun pourles semaines à venir. Puis, àpartir d'une liste des appels d'offre qui viennent d'être publiés,les consultants choisissentou non d'y répondre etserépartissent la charge de travail. Ces réunionspeuvent aussi être l'occasion d'aborderd'autresquestions d'intérêt collectif. J'ai par exempleutilisécelieu d'échange pourprésenter la synthèse demes entretiensetproposer une méthode de sélection des thèmesprioritaires.

Tous les deuxmois,uneAssemblée Généraleconvoquelespersonnesassociées (salariés etassociés

extérieurs) dans le capital de la SCOP. Jen'ai pas eu l'occasion d'y participer, n'étantpasmoi-même associé d'E2i. Ces AGont uneportée plus stratégique à longterme que les réunions d'équipe

(décisions de recrutement,...).

Unséminaire est organisé deux foispar an,hors lesmurs, etrassembletousles salariés d'E2i. J'aieu la chance quece séminairetombependantmon stage, etj'ai pu yparticiper. Leséminaireapour

(15)

partagé, de s'interrogersurles méthodes de travailet dedéfinir des axes stratégiquespourles mois à venir.

Enfin, commedanstouteentreprise,on nepeutpasser soussilence l'importance, entermede

circulation del'information, des lieuxet moments d'échanges informelscomme la cuisineoù les repassontpris collectivement.

Gestion de la documentation

E2i dispose d'un très riche fond documentaire "papier" constitué de guides méthodologiques,

rapportsd'études, littérature grise,... auxquels s'ajoutent les rapportspubliés eninterneparE2i. On

peutestimerce fondà 1000 ou2000 documents.

Malheureusement, cefond documentaire estdifficilementexploitablecarE2i nedisposepasd'une

base de données pourle géreretaucun salarién'a encharge son suivi.

Deplus, il estphysiquement "éclaté" entre les bureaux de plusieurs consultants selon leurs thèmes deprédilection. Un plan de classementpermettantde localiser chaque thématique aété élaboré en 2006. Mais ceplan de classementn'estaffiché nullepartpourguider lesnouveaux venusdans leur

recherche de documents. De plus, commeil n'existe aucunemodalitéde gestion de prêts, certains documents peuventêtredifficiles àretrouver.

Un serveurpour une gestion partagée de l'information

Le mêmeplan de classementestutilisé dans unerubrique «documentation» surle serveur

informatique d'E2ipourla gestion etla conservation desdocuments numériques. Mais selon l'avis deplusieurs consultants, ceclassementestde moins enmoins respecté.

Les autresdocuments sontrangéssur leserveurdans 4 grandescatégories :

Négociation(regroupetous les fichiers quicomposent lesdossiers de candidature auxappels

d'offres)

Clients

(regroupe les bilansettoutes autresproductions réaliséesen coursde mission)

Administration

(essentiellementutilisépourlacomptabilité)

Gestion

(compile lesrapportsd'activité, prises de décisions, ...)

L'usage d'unserveurs'avère intéressantepourE2icar ilpermet de capitaliserl'expérienceetde

mettre en communles candidaturesauxappelsd'offres, ainsi que les études etdocumentsproduits

parles consultants lors de leursinterventions. Il pourraitaussi servir à capitaliser desrapports

d'étonnement faisant suite à descontacts informelsavec des clients etpartenaires, oudes visites

dans des salonsprofessionnels. Cette application n'estpasutilisée actuellement.

Parailleurs, E2i disposed'un système de bases de donnéesrelationnelles réalisé avec FileMaker

Pro,un équivalent élaborédeMicrosoftAccesspourMac. Cesbases de donnéessont peuvent être

alimentées partoute l'équipe via le serveur. Elle servent àmutualiser les informationssurl'état d'avancement desréponses auxappelsd'offresreçusetrepéréssurinternet: échec de la

candidature,négociation en cours,démarragede la mission.... Ellespermettentaussid'identifier

quel estleconsultant qui coordonne telleoutelle réponse àunmarché etainsi, évaluer lacharge de travailprévisionnelle de chacun. L'outil estégalement appréciablepourla comptabilité.

(16)

Autres supports pourla circulation de l'information

D'autressupportsde circulation de l'information méritent d'être évoqués même si certainssontpeu

oupasutilisés.

Ainsi, unpanneaud'affichage estdestiné àrecevoirtoute information destiné à l'ensemble de

l'équipe (note interne, annoncesde formation,...) maisil m'a semblépeuusité.

Enrevanche, il n'existepasde publication de communication interne de typelettre d'information.

Nous verronsdans lapartie suivante le circuit utilisépourl'information liéeauxmarchés publics.

Les principaux besoins en information

Nous verrons endétail dans lapartieIII quelsont étéles besoins eninformation etenveille

exprimésparlesconsultantslors d'un auditquej'aimené auprès de l'ensemble de l'équipe.

Néanmoins,onpeutaffirmerque certainstypes d'informationsme sontrapidementapparus

nécessaires, voire vitauxpourle cabinet :

-une connaissance despolitiques publiques en coursetune anticipation de celles quisonten cours

d'élaboration. C'est autourdecespolitiques que le cabinetvadéployersesactivités.

un suivirégulier de l'offre enmarchés publics

-unevision générale surles enjeux de sociétés qui font l'actualité etqui impacteront les politiques publiques : la luttecontrel'absentéisme scolaire, lesdiscriminations,...

1.3 Environnement concurrentiel

Pourcernerle marchésurlequel évolueune entreprise, il convient d'identifiersesconcurrents et

d'enanalyser les activités.

Dans lestravauxqui ontprécédémon arrivéeenstage,une douzaine deconcurrents d'E2iaété identifiéeparle biais d'une des consultantesquiadressé enjuin 2009unbenchmarking des cabinets etcoopératives de conseil. Ce benchmarking avaitpourobjectif d'analyser les points forts de leurs sites interneten vuede larefonte du propre site d'E2i.

Cetravailestenrichissant dans le sensoùilpermetd'observercequi constitue les principaux

argumentscommerciaux dece type de cabinets. Nouspouvonsainsi retenir qu'il est importantpour

uncabinet de conseil de valoriser: les missions qu'ila déjàeffectués, les clients qui ontfait appel à

lui, sesdomainesetméthodes d'intervention, le CVetles compétencesde chaque consultant, la

mise enligne detravauxetpublications,... ou encore de diffuserune newsletter.

Ce travail debenchmarkingaservi de base à la mise enplace de la veille concurrentielleque nous évoquerons plus loin.

(17)

PARTIE II

L'ACTIVITE

DE VEILLE AU SEIN D'E2I : ANALYSE DE

L'EXISTANT

Avantde faire despréconisationspouroptimiser la veille aud'E2i, il convient,toutd'abord de dresser l'inventaire des actions de veilledéjà existantes, quecelles-ci donnentou nonsatisfaction.

11.1 La veille sur les marchés

publics

Laveillesurles marchéspublics n'a jamais étéofficiellement inscrite dans les missions d'un des

salariés-associés. Mais pourfaire faceaubesoin grandissantpour cetypede structured'être en alerte surles avis depublication, l'une des assistantes s'est proposéepourprendreenchargecette

surveillance, etassuredepuiscettemission hautement stratégique puisqu'une bonne partie du chiffre

d'affaires d'E2iendépend.

11.1.1

Typologies des

sources

d'information

sur

les marchés publics

Laveille surles marchéspublics, assuréeparE2i s'exerce exclusivementsurdes sites interneten

accèsgratuit.

On peutproposer unetypologie des sitessurveillés, comme suit :les sites officiels d'annonces

légalesdont le plus connuest le BOAMP (Bulletin Officiel des Annonces de MarchésPublics) gérépar unservice de l'Etat, la Direction de

l'Information Légale etAdministrative. Il existeunéquivalent, TED, àl'échelle de l'Union Européenne.

les sites officiels des institutions etcollectivités

(ministères, conseils régionauxet

généraux, municipalités,...) qui pourla plupartdisposent d'une rubrique intitulée "marchés publics" maisne proposentque rarementune fonction d'alerte.

les

plateformesdedématérialisation desmarchés publics. Une plateforme de

dématérialisation estuneplateforme sécurisée utiliséepourla gestion dématérialisée des

avisd'appel public à laconcurrence. Cesavis sont généralement misenligneettransmis directement auBOAMP. Certainesplateformes dedématérialisationsontinternes à des

collectivités.

Outre la miseen ligne des avis denouveaux marchés (et des avis d'attribution), les

plateformes de dématérialisationmettent àdisposition des entreprises candidates des fonctionnalités relatives à :

✓ la recherche des consultationsen coursà l'aide parexemple d'un numéro de

référencegénéralementprécisé dans l'avis d'appel d'offres, d'une catégorie de marchés,

(18)

demotsclés,...

✓ uneinscription afin d'être informé automatiquement de chaque nouvelle

consultationconcernant leur domaine d'activité. Cetteinscriptionpeutse faireenligne,

endéfinissantunidentifiantetunmotde passe, ouàl'aide d'un certificat signature

électronique si le candidat disposedéjàdece typed'outil d'authentifieation. ✓ letéléchargement de dossiers de consultation des entreprises sousformat électronique.

✓ laréponse àl'appel d'offressousformeélectronique(ou autreprocédure de marché).Laplateformedoitrespecter les règles du code des marchés publicsnotamment

enmatière designature électronique, de chiffrement des réponses via des clés de

cryptagesécurisées, de dépouillement des plis électroniques,...

✓ lagestion des réponsesauxquestions de candidats,

✓ ...

Des

sites-portails. Généralement à vocation commerciale,cessitespermettentde consulter

lesavis de marchésencoursetproposentdes services complémentairesmoyennantun

abonnementpayant.Atitred'exemple, le site deFranceMarchés, donne la possibilité de

faireunerecherche dans lesannoncesparuesdans la Presse Quotidienne Régionale.Eten

adhérant, ilestpossible de bénéficier d'un service d'alerte.

Uneautretypologiepeutêtreréaliséepourles modesetfonctions d'alertesque proposentles

sourcesd'informationévoquéesci-dessus,pourdétecter les nouveautés:

alertes parmots-clés libres.L'utilisateurestavertiparmail, généralementauquotidien, des appels d'offre dont le libellé contientundes mots-clés choisis.

alertes parmots-clés à partir d'une liste fermée. Le sitene propose qu'uneliste restreinte

de mots-cléssurlesquelsonpeutêtrealerté. Cette solutionest, de fait, moins précisequela

précédente

alertessur unelistefermée de

rubriquescorrespondant àlacodification officielle des

marchéspublics (ex: marche-public.gouv.fr, la placedes marchés interministériels)Cette

solution donne le sentiment demanquerdes marchés intéressants,carl'activité d'E2iesttrop

transversale pourêtrelimitée àdes choix de rubriques.

pasdefonction d'alertesetobligation d'aller visiter le sitepoursavoirs'ily ades nouveautés. C'estlecasde nombreusesmunicipalitésetpetites collectivités.

L'assistantechargée de veille chez E2iaconstituéune liste d'unecinquantaine de mots-clés qu'elle

utilise pourl'ensemble des plateformesousites de publication de marchés publicsproposantdes alertes parmots-clés libres.

Pourles sitesquineproposentdesalertesque par uneliste fermée de mots-clésoude rubriques, il

fautsans cesses'adapteretchoisir l'alerte la plus adaptéeauxbesoins. Pour exemple, les

plateformesde dématérialisation des marchés publics séparentsouvent les marchésentrois grandes catégories :travaux,fournitures, services. Danslecasd'E2i, c'estlarubrique «services» quisera

retenue.

Entout,unecentaine de sites decollectivitésetunevingtaine deplateformesouportails font l'objet

d'une surveillanceplusoumoinsrégulière, soitparréception d'alertes, soitpardes visites

(19)

Cettetypologienetientcompte quedece qui était surveilléavantmonarrivée.

11.1.2 Circulation des nouveauxavis de marchés en interne

Après avoir faitunpremier tri desoffres auxquelles E2iest susceptible de répondre, l'assistante chargée de veille transmetla liste des marchés qu'elleajugés intéressantsà l'un des directeurs

généraux. Celui-cise charge d'opérerundeuxième filtrage en vuede les soumettreà l'ensemble des consultants lors des réunions d'équipe bimensuelles. Cette méthode de circulation de l'information parplusieurs intermédiaires présenteundéfaut. Elle réduit le délai de réponse aux marchés.En

effet, il faut savoirquele délai pourcandidater à unmarché public n'estsouvent que de 2 à 3

semaineset qu'il fautsemontrerréactifpourdécider d'y répondre ou non.

11.1.3 Une volonté d'optimiser la veille sur les marchés publics

L'attente d'E2i àmonégarden cequiconcerne la veillesurles marchés publics était double. D'une

part, il s'agissait de permettreàl'assistante chargée de la veille, de gagnerdutempsdans sonrelevé quotidien d'appelsd'offres. D'autrepart, les consultantsestiment qu'une quantité importante d'appels d'offresne leurparviennent paset souhaitent étudier les différentes pistes à activerpourles repérer. Ce besoinestassez récent chezE2icar,pendant longtemps, les consultants étaient directement

sollicités parleurs clients pourinterveniretn'avaientpasàsurveiller les marchés publics. Or, les règlesontchangé avecla législationsurla dématérialisation des marchés publics. Il estdésormais incontournable pourE2i d'êtreen alertepermanente surla publication denouveaux marchés publics.

Focus surle cadre législatif de la dématérialisation des marchés publics

Ladématérialisation des marchéspublics consistepourles collectivités à publierenligne leurs appels d'offres. L'accèsaux cahiers des chargeset les réponsesauxappels d'offrese font également parvoie électronique.

Lasourced'information enlamatière est le Code des Marchéspublics. Nousallonssynthétiserce que ditceCode.

L'obligationpour unecollectivité,ou un organisme public, de publieren ligne des avis demises en

concurrence pour ses marchés publics, dépenden fait dumontant des dits marchés.

Pourunmarché inférieur à 4 000 euros, les collectivitésne sontpasobligées de publier leurs appels d'offre dans les journauxou sites d'annonces légales, ni mêmesur leurpropresite Internet. Ellespeuvent se contenterde prendre directementcontactavec unprestataire qu'ellesauront elle-mêmerepéré. Onappellecette démarche, unmarché passé de "gré à gré". Les marchésde gré à gré

peuventêtre passéssous formenonécrite etilssontdispensés de toutenotification.

Les collectivitéspeuventégalement choisir d'envoyer leur appel d'offre à plusieurs prestataires qu'ellesaurontsélectionnéset qu'elles souhaitentmettreenconcurrence, sans que l'appel d'offre ne fasse l'objetd'unepublication enligne. C'estce qu'on appelleun "appel d'offre restreint".

(20)

Pourles marchés dont le montantest situé entre4 000 et 90 000euros, lesrègles définies parle code des Marchés publicssontdifférentes. L'acheteur public estobligé defaire la publicité du marché. Mais le code des marchésesttrèsflouesurlessupports de publicationquepeututiliser

l'acheteur : "lepouvoir adjudicateur choisit librement les modalités de publicité adaptéesen

fonction descaractéristiques du marché, notammentle montant etlanaturedestravaux, des

fournituresoudes services encause.". L'obligation que cettepublicité doivesefairesur Internetou parvoie de pressen'est nullement mentionnée. Dansles faits,un simple affichage enmairiepeut

suffireetil semblerait que ce soit la voie majoritairement choisiepar les acheteurscarmoins

coûteuseettechniquement plus simple à gérer. Maiscette solution estaussi la plus difficileà

surveiller pour unchargé de veille,y comprispourdes sociétés spécialiséescommeDouble Trade

ouVecteurPlus. Sanscompterque cetteméthode estun frein à libre-concurrence...

Au-delà d'un montantde90 000 euros , enrevanche, les marchés doiventobligatoirement faire l'objet d'une publication auBOAMP(Bulletin Officiel d'Annonce des Marchés Publics) oudans un Journal d'AnnoncesLégales (entreautres, les titres de la PresseQuotidienne Régionale), plus lecas échéant dans la pressespécialisée (ex : LeMoniteurpour lesecteurdu BTP). Cependant, ilestrare qu'E2i réponde à des marchés d'unmontantsupérieur à 90 000euros.

11.2 Une connaissance

parcellaire de l'environnement concurrentiel

Deuxétudes différentesontdéjà apporté à E2i des éléments d'informationsursesconcurrents.Pour

intéressants qu'ils soient,cestravauxsontrestésponctuelsetaucuneaction régulièreet cadrée n'est

prévuepoursurveillerl'activité des sociétés qui partagentle même marché.

Hormis le travail debenchmarkingponctuel évoqué plus haut, qui portait principalement sur l'analyse des site internet desconcurrents,E2i a fait appelaux services de MANAGEOenjuillet 2007 pourlalivraison d'un "diagnostic performanceetcomparaisons". Mais cetravaila surtout

donné des éléments surla santé financière desconcurrents, sanslivrer de véritable information

stratégiquesurleurs activités. De plus, plusieurs concurrentscités danscediagnosticontun cœurde métiertropéloigné de celui d'E2i pourqu'unecomparaison soit pertinente.

11.3 Absence de veille sur les autres

thématiques

Hormisuneveille surles marchéspublicsetuneétude ponctuelle desconcurrents, aucundes

thèmes d'intervention des consultants d'E2inefaitl'objet d'uneveille organisée. Chaque consultant

gère ses propres sourcesd'information : sites internetde référence visités à intervalles irréguliers,

newsletter, réseauxprofessionnels,... Si des échanges informels peuventseproduire, quandundes

consultants souhaites'appuyersurl'expertise d'un de sescollègues sur undossier précis, il n'y a pas de mutualisationorganisée de l'information, ni aucuneméthodologie développéepoursurveiller l'actualité.

Les consultantssontconvaincus de l'intérêtd'organiser davantage la veilleen interne. D'ailleurs,

une plaquettepublicitaire d'E2i indique : «la crise qui marqueles dernières décenniesnerendpas

les chosesfaciles. Lecontexte est mouvant,complexe, déstabilisant. S'adapteraux mutations de l'actionpublique, des organisationsetdes territoiresdemandeuneveille de tousles instants,une mise enmouvementcontinue pour comprendre etrépondreauxbesoins desacteurs».

(21)

11.4 Un usage

disparate des périodiques

et

newsletters

E2iestabonné àune dizaine derevuespapiersmais aucuneveille organiséen'estopéréesur ces revues.Ellessontmises à ladisposition des consultants mais semblentn'être que peuconsultées, faute detemps etde réflexe.

Il existecependantuneexception. Pourune desrevues,ASH "Actu Sociales Hebdomadaires",citée parplusieurs consultantscomme incontournables,unephotocopiedu sommaire esttransmise par

unedes assistantesverstousles consultants.

Lasituationestunpeudifférente pourles newsletters.

L'assistante, chargéeentre autres de la veille surles marchés publics, est destinataire d'une

cinquantaine de newsletters (lettre d'information deréseauxprofessionnels, bulletinsmunicipaux,

...) qu'elle transfère systématiquement à l'ensemble des consultants.

Les consultantssont généralementeux-mêmes abonnésà quelques newsletters maisneles transfèrent, pas ou peuà leurs collègues.Danstous les cas, aucuninventairen'a étéeffectuépour savoirqui réceptionne, etdépouille, telleou telle newsletter.Demême, ilm'estrapidementapparu que les newsletters transféréesparl'assistante chargée de veille étaientassez peulues, voire

directement mises à la corbeille sansêtreouvertes. Celaest certainement dûau faitqu'il n'yjamais

eude concertation sur ceque les consultants voulaientou non recevoir.

PARTIE

III

DEROULEMENT

DE LA

MISSION ET PRECONISATIONS

III.1 Un cahier des

charges

élaboré de manière concertée

Lecahiers descharges décrivant lesmissions demon stageaétédéfinie de manière collaborative et

nefaisait pas suite àune offre de stagede lapartd'E2i.

Nous noussommes accordés, lors d'un entretien avecundes deuxdirecteurs généraux, pour que ma missionporte surla miseenplace d'un outil de surveillance etd'alerte destiné àexercer une veille informationnelle etstratégiquenotammentsur les thèmes suivants :insertion et accompagnement

vers l'emploi, démocratie participative, innovation socialeetaction médico-sociale. De manière

transversale, l'objectif était également d'optimiser la veille surles marchés publicset les concurrents

d'E2i. Enfin, la mission devait s'acheverparunepériode de formation de laoulespersonnesqui allaientprendre lasuitedemespréconisations.

(22)

III.2 Modalités de suivi de la mission

UnGroupe de Travail Veille de 5personnes s'estconstitué,surla base du volontariat,poursuivre les différentes étapesdemontravail. Ce groupeétait composé de 3 consultants (dont les deux directeursgénéraux), etdes deux assistantes, dont l'une estencharge de la veille surles marchés publics, etla seconde, pressentiepourprendreen charge laveille surlesautresthèmes.

Unepremière réunion avaitcommeordre dujour principal le débriefing de l'audit dontnous parlerons dans le chapitre suivant.

Puis, deux autresréunions ontdonné lieu des bilansd'étape sur mespréconisations auregard des

besoinsexprimés. Nousavons, parexemple, validé collectivement, aufuretàmesure, lestypesde

sourcesd'information àsurveiller, ainsi queles modalités de travail à envisager eninternepourla suite à donnermonstage.

111.3

Organisation d'un audit

Pourdéfinirplus précisément les besoins, la première phase demontravaila consisté àrencontrer

enentretien individuel l'ensemble des salariés-associés de E2i.

J'ai demandé àchaque salarié deme consacrerenvironuneheure de son tempspour unentretien individuel. Ces entretiens sesontdéroulés surles deux premières semaines demonstage etm'ont

servi de base pouranalyser quels étaient les besoinsen veilledu cabinet.

Chaque entretien aaussi été l'occasionpourmoi de présenter àchacunmaformation etles

compétences quej'étais en mesuredemettre en œuvre.Cette introduction fut aussiuneoccasion de sensibiliser lesconsultants, quandcen'étaitpasdéjà fait,auxenjeux stratégiques de la veillepour

une entreprise.

Jemesuis constitué une grille d'entretien,quej'ai fait validerparle directeur général,et qui m'a

permis d'avoirun supportpourcadrermes questionsetne pasoublier de choses importantes. Cela

dit, cettegrille d'entretien m'asurtout servi d'aide mémoirecarj'ai fait le choix dene pastrop

chercher à enfermer laparoles des salariés dansunesérie de questions-réponses, mais, aucontraire de les inciter àexprimer librement leur attitudevis-à-vis de l'information, etleursbesoinsenterme de veille.

Néanmoins, quelques questions qui me semblaient incontournablesontété posées àchacun des

associés:

quelle estvotre mission ausein d'E2i ?

quellessontles types et lessujets principaux devos interventions ? •

quelssontvosbesoins enrechercheetorganisation de l'information ? •

quelles sontvoshabitudesen termede veille ? (sites internet visités régulièrement, abonnement à desnewsletters, réseaux professionnels, bouche à oreille,...)

ces sources sontelles consultéesrégulièrementouponctuellement? Est-ce planifié ?

selonvous, quelles sont lessources d'informationsurlesquels il serait judicieux d'exercerune surveillance ?

(23)

surquelle thématique souhaitez-vous qu'uneveille soit exercée ? Et surqueltype

d'information(données brutes, statistiques, avis d'experts,...)?

dans

l'idéal,etau-delà de contraintestechniquesou financières, qu'attendriez-vous d'un outil de

veille ?(fréquenceetmode d'envoi des résultats, format del'information,...)?

111.4

Synthèse

des entretiens individuels

Pour faire suiteau entretiensindividuels,j'ai rédigé une notede synthèse quej'ai présentée aux membres du Groupede Travail Veille puis à l'ensemble de l'équipe.Nous allonsendétailler ci-dessous lesprincipaux enseignements.

111.4.1 Remarques

générales

D'une manière générale, les entretiens individuelsontconfirméunfort intérêtpour uneréflexion internesurl'organisation de la veille à l'aide d'outils appropriés.

Si les besoinsspécifiques peuventdiverger d'unepersonneà l'autre, il ressortnéanmoins quelques tendances lourdes :

lessources d'information

(newsletters, sites internet,périodiques,...) utiliséespar l'équipe ne

sontpasmutualisées. Parconséquent,personne nesait «qui veille surquoi».

chacun

déclare manquer detempset/ou de réflexe et/ou de méthodepoursurveiller les

sourcesd'information avec suffisamment derégularité. Il enressort unsentiment partagé de

souventpasserà côtéd'informations stratégiques.

l'usage d'Internetsefait davantagepourdes recherches précises etponctuelles d'information, plutôt que parsouci de veille.

ilestdifficile d'accéder

auxappels d'offre autresqueles avis de marchéspublics mis en

ligneparles collectivitéssur les plateformes de dématérialisation.

Enrevanche, surcertains dispositifs qu'E2icouvredéjà, etpourlesquels l'information circule via

des réseauxprofessionnels, lesconsultantspeuventjuger qu'une veille n'estpasnécessaire, oudu moins pasprioritaire (ex : les Maisons de l'Emploi).

(24)

111.4.2

Typologie des besoins exprimés

Lesbesoinsenveilleexprimésparles consultantspeuventêtrecatégorisés comme suit :

Veille surles marchéspublics etappels d'offres

Objectif: identifier les avis de marchéspublics, appels d'offreetdispositifs sur lesquels E2i esten

mesurede sepositionner.

LesMarchés publics

Lessourcesd'information pourconnaître les appels d'offres des collectivités sontdéjà bien

identifiéesnotammentpour cequi concerne les conseils régionaux etgénéraux.

Néanmoins, les systèmesde recherche et/ou d'alerte proposésparles gestionnaires decessites ne

sontpastoujours optimisés.

Lebesoinexpriméparl'équipe consiste donc àproposerdes solutionspour que la veille sur ces marchés demande moins de tempsde travailetsoit davantage cibléepar un système d'alertene

(25)

dépendantpasforcément de ceuxproposéesparles gestionnaires de sites.

Appels d'offreautresque ceuxdescollectivitésetorganismes publics

Endehors des marchéspublics, il estdifficile d'accéderauxappels d'offres d'autrestypesde

structures (CAF, centressociaux, associations dusecteurmédico-social,...). Le besoinestdonc

identifier les commanditairespotentielsetlameilleureméthodepoursurveillerleursappelsd'offres

etavis de mise en concurrence.

Demême, certains thèmes d'intervention d'E2ine sont que peureprésentés dans les appels d'offres

surlesquelsuneveille esteffectuée (ex: le sport). Une veille spécifiqueauxappels d'offresur ces

thèmes serait àmettreenplace.

Programmesetdispositifs européens

Les programmes européens surthèmes de l'insertionetde l'emploi sontune autre sourcede

financementpourles activités d'E2i quipeutêtrepiloteoupartenaire de certains projets (ex :projet

MENTOR).

Aussi, il faudraitenvisagerune veillesur une série de sites dédiés à la question(ex : EACEA)pour

repérer lesnouveaux appelsàprojetsoùE2i est enmesured'apporterunevaleur ajoutéeenterme

d'innovation, maisaussi pourêtrealerté derencontresde réseaux, d'outils d'animation misen

ligne,...

Veille concurentielle

Objectif: identifierles concurrentsactuels et/oupotentiels d'E2i etconnaître leur offre de produits,

leuractivité, leurs missions etclients récents,...

Il est importantpour E2i de surveiller l'activitédeses concurrentsdirectsetl'évolution de leur

catalogue d'offres. L'intérêt decetypede veille estdouble : ellepeut êtreuneclé pourle choix de nouvellesthématiquesà investir, maispeutaussi donner des idées entermes de communicationen s'inspirant de ceque font lesconcurrents.

Lasolutionenvisagée pourrait être de pratiqueruneveille surle changement decontenu de leurs sites Internet etsurleurs newsletters lorsqu'elles existent.

Veilleprospective

Objectif: identifier les tendances du marché pouradapterl'offre commerciale d'E2i.

Comme touteentreprise, E2i abesoin de s'adapterauxtendances du marché. Dansune visée de

prospective, il lui faut repérer quels sontles thématiques et/ou dispositifs qui émergent mais qui ne sont que peu ou pastraitésà l'heureactuelle (exemple: lapetite enfance).

Cette veillepeuts'appuyersur l'étude de sites institutionnels, missions parlementaires, sénatoriales, ...qui permettrontde repérer les projets de politiques publiques.

Lemême typeveille peutégalement s'exercersurles politiques départementalesetrégionalesque les consultantssouhaitent, dansunpremiertemps,circonscrire auxrégions de la partie Nord de la France :Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Bretagne, Poitou-Charentes, Champagne-Ardennes, Ile de

France.

Laveille prospectiveest à relier à la veille concurrentielle, carlasurveillance de l'activité des concurrents donne des éléments d'information surl'évolution du marché.

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