• Aucun résultat trouvé

Etude avancée des canaux de transmission radio en contexte MIMO : environnements complexes et couplage inter-antennes très large bande

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Etude avancée des canaux de transmission radio en contexte MIMO : environnements complexes et couplage inter-antennes très large bande"

Copied!
201
0
0

Texte intégral

(1)

Acad´emie de Poitiers

Universit´

e de Poitiers

— Sciences Fondamentales et Appliqu´ees—

TH`

ESE

pour l’obtention du Grade de Docteur de l’Universit´e de Poitiers

(Facult´e des Sciences Fondamentales et Appliqu´ees) (Diplˆome National - Arrˆet´e du 7 Aoˆut 2006)

´

Ecole Doctorale : Sciences Pour l’Ing´enieur et A´eronautique

Secteur de Recherche : Sciences et technologies de l’information et

de la communication

pr´esent´ee par

Pereira Carlos

´

Etude avanc´

ee des canaux de transmission

radio en contexte MIMO : environnements

complexes et couplage inter-antennes tr`

es

large bande

(Version provisoire)

Soutenue le 18 Decembre 2008 devant la Commission d’Examen compos´ee de :

M. Oestges Claude, Chercheur Qualifi´e FNRS, Universit´e catholique de Louvain . . . Rapporteur M. Dauvignac Jean-Yves, Professeur, Universit´e de Nice-Sophia Antipolis . . . Rapporteur Mme. Berbineau Marion, Directrice de recherche, Lille . . . Examinateur M. Uguen Bernard, Professeur, Universit´e de Rennes 1 . . . Examinateur M. Mon´edi`ere Thierry, Professeur, XLIM Limoges . . . Examinateur M. Vauzelle Rodolphe, Professeur, Universit´e de Poitiers . . . Directeur de Th`ese M. Le Pennec Fran¸cois, Maˆıtre de Conf´erences, TELECOM Bretagne, Brest . . . Co-encadrant de Th`ese M. Pousset Yannis, Maˆıtre de Conf´erences, Universit´e de Poitiers . . . Co-encadrant de Th`ese

(2)
(3)
(4)

Remerciements

Ce travail de th`ese a ´et´e men´e en collaboration ´etroite entre deux laboratoires, le d´e-partement SIC-XLIM de l’Universit´e de Poitiers et le d´ed´e-partement Micro-Ondes de T´el´ecom Bretagne (Brest). Il a ´et´e dirig´e par Pousset Yannis, Maˆıtre de Conf´erences `a l’Universit´e de Poitiers et Le Pennec Fran¸cois, Maˆıtre de Conf´erences `a T´el´ecom Bretagne (Brest) sous la responsabilit´e de Vauzelle Rodolphe, professeur `a l’Universit´e de Poitiers.

Je tiens tout d’abord `a exprimer ma plus profonde reconnaissance `a l’ensemble de mes encadrants pour leurs disponibilit´es, leurs conseils avis´es et le soutien permanent dont ils ont fait preuve durant ces trois ann´ees de th`ese. Leur qualit´e humaines m’ont permis de progresser dans mon travail dans un climat bas´e sur l’esprit d’´equipe.

Cette th`ese s’´etant d´eroul´ee sur deux sites distants, j’insiste pour souligner les efforts men´es afin de coordonner et porter `a bien ce travail de th`ese. Pour cela, j’aimerais, encore une fois, t´emoigner de tout mon respect et ma gratitude envers eux.

Je tiens ´egalement `a remercier M. R´esibois Michel et Gelin Philippe successivement direc-teur du d´epartement Micro-Ondes ainsi que Lienhardt Pascal et Fernandez-Maloigne Chris-tine tour `a tour directeur du d´epartement SIC-XLIM pour m’avoir accueilli dans leur ´equipe respective.

Je suis ´egalement tr`es reconnaissant `a l’ensemble des membres du jury. Tout d’abord, je remercie M. Oesteges Claudes, chercheur `a Universit´e catholique de Louvain, et M. Dauvignac Jean-Yves, Professeur `a l’Universit´e de Nice-Sophia Antipolis, pour avoir bien voulu accepter la charge de rapporteur. Je veux aussi t´emoigner ma reconnaissance `a Mme Berbineau Marion Directrice de recherche du LEOST de l’INRETS (Lille), M. Uguen Bernard, Professeur de l’Universit´e de Rennes 1 ainsi que M. Mon´edi`ere Thierry, Professeur et Directeur adjoint du D´epartement OSA – XLIM de Limoges pour avoir accept´e de faire partie de mon jury en tant qu’examinateurs.

J’exprime ma reconnaissance envers l’ensemble du personnel SIC-XLIM et Micro-Ondes pour l’accueil, l’aide et la sympathie qu’il m’ont apport´es durant ces trois ann´ees. Plus par-ticuli`erement, merci `a M. Olivier Christian, M. Alata Olivier et M. Carre Philippe pour leur conseil en statistique, `a M. Gall´ee Francois pour les conseils qu’il a pu m’apporter sur la conception d’antennes.

Remerciement sp´ecial `a Perrain Fran¸coise et Botorel Marie-Christine qui m’ont assist´e dans toutes mes d´emarches administratives, `a M. Pinel Serge pour m’avoir aid´e `a concevoir mes antennes et M. Della Bernard de T´el´ecom Bretagne `a qui je dois encore un certains nombre de ”mousses” pour tous les services qu’il a pu me rendre.

C’est avec une grande joie que je remercie ´egalement tous les doctorants que j’ai rencontr´e durant ces ann´ees de th`ese `a commencer par Chartois Yannick et HUANG Yuping qui m’ont assist´e lors de mon stage de master recherche qui a finalement abouti `a poursuivre sur ce sujet de th`ese. Je n’oublie pas la joyeuse ´equipe de doctorant du d´epartement SIC-XLIM compos´ee de Delahaye Ruddy, Lebrun Guillaume, Mourougaya Fran¸cois, Cocheril Yann et tous les autres avec qui j’ai partag´e de pr´ecieux moments de d´etente. J’aimerais d´edier un

(5)

IV Remerciements

paragraphe sp´ecial `a tous les doctorants, ing´enieurs et stagiaires que j’ai rencontr´e durant mon s´ejour `a Brest.

Vanter les m´erites de chacune des personnes que j’ai cˆotoy´ee serait trop long, mais avec insistance, je tiens `a remercier Christophe pour l’ensemble de ses conseils pratiques. Il m’a rappel´e au combien la gastronomie ´etait importante dans notre vie. Pour cela, merci beaucoup ! Galettes et crˆepes Bretonne resterons mes mets favoris. De plus, Yenny, Nicolas, Arij et Amar, inoubliables et attendrissant, sont et resteront d’excellentes rencontres. Enfin, il me semblerai naturel de remercier Sylvain, Mercedes, Romain, J´er´emy, S´ebastien, Julien, J´er´emie avec, incontestablement, Jean-Michel consid´er´e comme plus fort que l’Undertaker de la WWE. Esp´erons qu’il puisse comprendre la signification de ce message.

Enfin, ma derni`ere pens´e va `a toute la fine ´equipe de la FIPLC (F´ed´eration International de Pronostic de la Ligue des Champions), `a Jodi ainsi qu’`a tous ceux qui m’ont aid´e et que je n’ai pas cit´es.

(6)

Table des mati`

eres

Introduction g´en´erale IX

I Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission 1

I-1 Introduction. . . 2

I-2 Les ondes ´electromagn´etiques . . . 2

I-2.1 Historique . . . 2

I-2.2 Les ´equations de Maxwell . . . 3

I-2.2.1 Equations de propagation des ondes´ . . . 5

I-2.3 Quelques propri´et´es des ondes ´electromagn´etiques . . . 5

I-2.3.1 Les diff´erentes zones de rayonnement . . . 6

I-2.3.2 Front d’onde . . . 7

I-2.3.3 La polarisation . . . 7

I-2.4 La propagation des ondes dans l’environnement . . . 9

I-3 M´ethodes de r´esolution des ´equations ´electromagn´etiques . . . 10

I-3.1 Les m´ethodes rigoureuses . . . 11

I-3.1.1 Techniques temporelles . . . 11

I-3.1.2 Techniques fr´equentielles . . . 14

I-3.1.3 Bilan des m´ethodes rigoureuses. . . 17

I-3.2 Les m´ethodes asymptotiques . . . 17

I-3.2.1 L’optique g´eom´etrique. . . 18

I-3.2.2 la Th´eorie Uniforme de la Diffraction . . . 20

I-3.2.3 Recherche des trajets . . . 22

I-4 Le canal de transmission . . . 26

I-4.1 Le canal de propagation . . . 26

I-4.1.1 G´en´eralit´es sur le ph´enom`ene de multi-trajets . . . 26

I-4.1.2 Caract´erisation du canal de propagation. . . 27

I-4.2 Les antennes . . . 33

I-4.2.1 Les caract´eristiques internes . . . 33

I-4.2.2 Les caract´eristiques externes . . . 35

I-5 Conclusion. . . 38

Bibliographie 41 II Impact de la mod´elisation d’environnement sur le canal de propagation 45 II-1 Introduction. . . 46

II-2 Pr´esentation du simulateur de canal radio´electrique. . . 46

II-3 Exemple de caract´erisation du canal de propagation . . . 48

II-3.1 Contexte de transmission . . . 50

II-3.2 Choix du nombre maximum d’interactions . . . 51 V

(7)

VI Table des mati`eres

II-3.3 Caract´erisation du canal SISO . . . 53

II-4 Impact de la mod´elisation d’environnement sur le canal MIMO . . . 57

II-4.1 Caract´erisation semi-deterministe. . . 58

II-4.2 Mod´elisation de l’environnement . . . 59

II-4.3 Configuration de transmission. . . 61

II-4.4 ´Etude en fonction de l’espacement entre antennes. . . 62

II-4.4.1 Cas LOS sans diversit´e de polarisation . . . 62

II-4.4.2 Cas LOS avec diversit´e de polarisation . . . 64

II-4.4.3 Cas NLOS sans diversit´e de polarisation. . . 66

II-4.5 Param`etres caract´eristiques MIMO en fonction du nombre d’antennes . 67 II-4.5.1 Cas LOS . . . 67

II-4.5.2 Cas NLOS . . . 68

II-5 Conclusion . . . 71

Bibliographie 73 III ´Etude du couplage entre antennes et influence sur le cana MIMO 75 III-1 Introduction. . . 76

III-2 Le ph´enom`ene de couplage entre antennes . . . 76

III-2.1 Mod`ele d’antenne. . . 77

III-2.1.1 Antenne dipˆole . . . 78

III-2.1.2 Antenne patch . . . 79

III-2.2 Situation de couplage . . . 82

III-2.2.1 Influence du couplage sur les param`etres internes. . . 83

III-2.2.2 Influence du couplage sur les param`etres externes . . . 85

III-3 Mod´elisation du couplage mutuel entre antennes . . . 87

III-3.1 Le coefficient de rayonnement isol´e . . . 89

III-3.2 Les coefficients de couplage . . . 90

III-3.3 Validation des param`etres de couplage . . . 92

III-3.4 Analyse des param`etres de couplages . . . 93

III-4 Caract´erisation du canal avec couplage entre antennes . . . 95

III-4.1 Contexte de simulations . . . 97

III-4.2 Analyse des r´esultats. . . 98

III-4.2.1 Cas LOS . . . 98

III-4.2.2 Cas NLOS . . . 102

III-5 Conclusion . . . 104

Bibliographie 105 IV Analyse du couplage entre antennes dans un contexte ultra large bande 107 IV-1 Introduction. . . 108

IV-2 G´en´eralit´es des communications Ultra Large Bande . . . 108

IV-3 Nouvelle mod´elisation du couplage entre antennes. . . 111

IV-4 ´Etude du couplage entre antennes en fonction de la polarisation . . . 114

IV-4.1 D´epolarisation et transpolarisation . . . 114

IV-4.2 Antenne filaire `a polarisation ajustable. . . 115

(8)

Table des mati`eres VII

IV-4.4 Validation de la d´emarche adopt´ee . . . 123

IV-5 Application au couplage entre antennes ULB . . . 126

IV-5.1 Choix de l’antenne ULB . . . 126

IV-5.2 Antenne coplanaire ULB isol´ee . . . 127

IV-5.3 Comparaison simulations mesures . . . 131

IV-5.3.1 Comparaison simulations mesures en configuration isol´ee . . . 131

IV-5.3.2 Comparaison simulations/mesures en configuration coupl´ee . . 133

IV-5.4 Antennes coplanaires ULB coupl´ees . . . 134

IV-5.5 Coefficients de couplage ULB . . . 136

IV-6 Conclusion . . . 141

Bibliographie 145 Conclusion g´en´erale 147 Publications Personnelles 151 Listes des figures 158 Listes des tableaux 159 A D´etermination des coefficients de couplage 161 A-1 D´etermination du coefficient en rayonnement isol´e . . . 162

A-2 D´etermination des param`etres de couplage. . . 164

B Optimisation du coefficient de couplage relatif (dipˆole et patch) 169 B-1 Antenne dipˆole . . . 170

B-2 Antenne patch . . . 171

C Optimisation du coefficient de couplage relatif (AFPA et ULB) 177 C-1 Antenne AFPA . . . 178

C-2 Antenne ULB . . . 181

C-2.1 Fr´equence r´esonnante : 3,6 GHz. . . 182

C-2.2 Fr´equence r´esonnante : 6,5 GHz. . . 183

(9)
(10)

Introduction g´

en´

erale

De nos jours, nous assistons `a une v´eritable acc´el´eration technologique dans le domaine des t´el´ecommunications num´eriques. L’apparition de la TNT1, le d´eploiement de l’UMTS2

ou bien encore l’adoption massive du WiFi3 sont autant d’exemples qui s’inscrivent dans une tendance claire o`u l’acc`es aux contenus multim´edia et aux services li´es `a internet en toutes circonstances est devenu l’un des objectifs principaux des futurs normes de transmissions tels que le WHDMI4 pour l’´echange `a courte port´ee de contenu Haute D´efinition o`u le DVB-H (Digital Video Broadcasting Handhelds) pour la ”TNT mobile” ou encore le WIMAX5 offrant une connectivit´e accrue.

Afin de garantir un d´ebit suffisant pour r´epondre aux exigences de tels applications, les acteurs du domaine des t´el´ecommunications con¸coivent et d´eveloppent sans cesse des tech-nologies innovantes et efficaces. Ainsi, nous retiendrons la technologie MIMO6 qui emploie

plusieurs antennes `a l’´emission et `a la r´eception. Il s’agit de l’une des solutions les plus prometteuse permettant de satisfaire les besoins toujours croissant en terme de d´ebit et de qualit´e de service. Par ailleurs, nous noterons ´egalement l’´emergence de la technologie ULB7

qui transmet l’information par l’interm´ediaire d’impulsions tr`es courtes. Elle offre des d´ebits tr`es ´elev´es mais pr´esentent une faible port´e.

Quel que soit le syst`eme de communication sans fil envisag´e, l’information est dirig´ee par les antennes et transmise aux travers du canal de propagation qui impose des contraintes fortes associ´ees au ph´enom`ene de multi-trajets. Pour pr´edire les performances des syst`emes communicants, la connaissance des propri´et´es du canal de propagation et des antennes est primordiale. Grˆace aux efforts men´es depuis les ann´ees 60, l’approche simulation est devenue un moyen efficace pour caract´eriser, de mani`ere d´eterministe, les antennes et le canal de pro-pagation. Pour ce dernier cas, la description de l’environnement est essentielle pour la qualit´e de la mod´elisation du ph´enom`ene de multi-trajets dont tire partie les syst`emes de transmission MIMO. Par ailleurs, l’utilisation de plusieurs antennes `a l’´emission et `a la r´eception entraˆıne un ph´enom`ene de couplage mutuel qui modifie en apparence les caract´eristiques des antennes. L’´etude de l’influence de la description de l’environnement sur les param`etres caract´eris-tiques MIMO et l’analyse du couplage entre antennes sont les deux th´emacaract´eris-tiques qui compose ce travail de th`ese qui s’inscrit dans la continuit´e des travaux men´es par Chartois Yannick et Huang Yuping et ont fait l’objet de d’une collaboration entre l’´equipe SYSCOM8 du

d´epar-tement SIC-XLIM (UMR CNRS 6172) de l’Universit´e de Poitiers et le d´epard´epar-tement

Micro-1el´evision Num´erique Terrestre

2Universal Mobile Telecommunications System 3Wireless Fidelity

4Wireless High Definition Multimedia Interface 5Worldwide Interoperability for Microwave Access 6Multiple Input Multiple Output

7Ultra large Bande

(11)

X Introduction g´en´erale

Ondes de Telecom Bretagne `a Brest (composante du pˆole Micro-Ondes et mat´eriaux (MOM) du laboratoire Lab-STICC UMR CNRS 3192).

Quatre chapitres composent ce m´emoire de th`ese. Le premier introduit, dans un premier temps, les m´ethodes de r´esolutions des ´equations ´electromagn´etiques qui sont `a la base des outils de simulation utilis´es tout au long de ce travail de th`ese. Ils permettent notamment d’acc´eder `a la caract´erisation du canal de propagation et des antennes. Les param`etres carac-t´eristiques les plus utiles `a ce travail de th`ese sont pr´esent´es dans un second temps dans ce chapitre.

La mod´elisation du canal fait l’objet d’une attention toute particuli`ere dans le second chapitre. L’outil de simulation propre au d´epartement SIC-XLIM est d’abord pr´esent´e et son potentiel est illustr´e au travers d’une ´etude du canal SISO dans un contexte d’environnement ext´erieur suburbain et g´eom´etriquement simple. La seconde partie est consacr´ee `a la mod´e-lisation g´eom´etrique d’environnement int´erieur et dans une moindre mesure `a la description ´electrique des mat´eriaux. L’objectif est de connaˆıtre la sensibilit´e des param`etres caract´e-ristiques du canal MIMO `a la description de l’environnement pour appr´ecier le niveau de mod´elisation `a adopter pour acqu´erir des r´esultats `a la fois pr´ecis et rapide `a simuler.

Le troisi`eme chapitre s’inscrit dans une double d´emarche. Il rappelle en premier lieu, la mod´elisation du couplage entre antennes propos´ee dans le travail de th`ese de Yuping Huang illustr´ee `a partir des antennes dipˆoles de r´ef´erence. Dans le but d’introduire certaines limi-tations de cette approche, nous appliquons la m´ethode d’analyse `a un cas d’antennes patch carr´es pouvant potentiellement pr´esenter une variation de leurs propri´et´es de polarisation. `A partir des coefficients de couplage obtenue pour le dipˆole, nous proc´edons `a la caract´erisation du canal MIMO avec et sans prise en compte du couplage entre antennes. Dans cette seconde partie du chapitre, nous observerons l’effet du couplage sur les param`etres caract´eristiques tels que la r´eponse impulsionnelle complexe des sous-canaux, les corr´elations entre les diff´e-rents liens radios et la capacit´e du canal MIMO. Nous ´etudierons notamment comment le couplage impact ces diff´erentes caract´eristiques en fonction de la distance de s´eparation entre les antennes.

L’´etude de la variabilit´e du couplage entre antennes avec la fr´equence est entreprise dans le quatri`eme et dernier chapitre, dans le contexte des syst`emes tr`es large bande. Pour l’abor-der, nous construisons d’abord un motif canonique filaire param´etrable qui permet de mettre simplement en ´evidence certaines limites fondamentales de l’approche pr´ec´edente. Nous pro-posons alors un enrichissement du mod`ele, l´eg`erement plus complexe, pour prendre en compte la discrimination des polarisations qui devient utile dans ce cadre. Nous appliquons ensuite cette nouvelle mod´elisation `a une antenne r´epondant aux contraintes du standard ULB, issue d’une s´election `a partir de la litt´erature afin d’en extraire les param`etres de couplage et d’en ´etudier l’´evolution fr´equentielle.

Enfin, la conclusion g´en´erale r´ecapitulera les r´esultats obtenues pour permettre d’intro-duire les perspectives de ce travail.

(12)

Chapitre I

Mod´

elisation et caract´

erisation du

canal de transmission

Contents

I-1 Introduction . . . 2

I-2 Les ondes ´electromagn´etiques . . . 2

I-2.1 Historique . . . 2

I-2.2 Les ´equations de Maxwell . . . 3

I-2.3 Quelques propri´et´es des ondes ´electromagn´etiques . . . 5

I-2.4 La propagation des ondes dans l’environnement . . . 9

I-3 M´ethodes de r´esolution des ´equations ´electromagn´etiques . . . 10

I-3.1 Les m´ethodes rigoureuses . . . 11

I-3.2 Les m´ethodes asymptotiques . . . 17

I-4 Le canal de transmission . . . 26

I-4.1 Le canal de propagation . . . 26

I-4.2 Les antennes . . . 33

(13)

2 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission

I-1

Introduction

En l’absence de liens filaires, le canal de transmission est le m´edia qui forme la connexion entre les dispositifs ´emetteurs et r´ecepteurs, il est donc l’´el´ement incontournable des syst`emes de communication sans fil. Il permet la circulation de l’information grˆace aux ondes ´elec-tromagn´etiques qui se propagent dans l’environnement et qui sont ´emises ou capt´ees par les antennes.

Dans la grande majorit´e des cas, l’environnement est compos´e d’obstacles qui g´en`erent des perturbations lors de la transmission de l’information. Pour lutter contre ces effets po-tentiellement n´efastes, les propri´et´es du canal de propagation (i.e. ne prenant en compte que les effets de l’environnement sur les ondes ´electromagn´etiques) doivent ˆetre connues avec pr´ecision.

De plus, les antennes sont les dispositifs qui r´epartissent spatialement les ondes ´electro-magn´etiques `a l’´emission et qui les s´electionnent `a la r´eception. Leur rˆole est donc essentiel et n´ecessite ´egalement une connaissance fine des propri´et´es des antennes.

Pour parvenir `a la pr´ediction des param`etres caract´eristiques du canal de propagation et des antennes, la compr´ehension des ph´enom`enes li´es aux lois de l’´electromagn´etisme est fondamentales. Grˆace `a elle, il devient possible de mod´eliser la propagation des ondes ra-dio´electriques dans l’environnement ainsi que le rayonnement des antennes aux travers de diff´erentes m´ethodes de calcul num´erique.

L’objectif de ce chapitre consiste, tout d’abord, a pr´esenter succinctement les fondements de l’´electromagn´etisme permettant d’introduire les diff´erentes m´ethodes de r´esolution des ´equations ´electromagn´etiques. Bien que ces techniques soient nombreuses, il n’en existe pas une qui soit universelle et qui allie pr´ecision des r´esultats et rapidit´e d’ex´ecution. Nous nous attacherons alors `a d´ecrire les m´ethodes dites rigoureuses, bien adapt´ees `a la simulation de dispositifs antennaires et les m´ethodes asymptotiques appropri´ees `a la simulation du canal de propagation. Les r´esultats produits par ces m´ethodes de simulation fournissent des in-formations pr´ecieuses conduisant `a une caract´erisation compl`ete des antennes et du canal de propagation. Les param`etres caract´eristiques utiles `a nos ´etudes seront pr´esent´es dans la derni`ere partie de ce chapitre.

I-2

Les ondes ´

electromagn´

etiques

Les ondes ´electromagn´etiques sont fondamentales pour la transmission de l’information. Dans cette partie, nous nous attachons `a pr´esenter les lois r´egissant leurs comportements.

I-2.1 Historique

De tout temps, les ph´enom`enes ´electromagn´etiques ont fascin´e les hommes. Ils ont tout d’abord ´et´e consid´er´es comme une curiosit´e de la nature, puis ont vite soulev´e l’int´erˆet de la communaut´e scientifique. La premi`ere difficult´e fut celle de la compr´ehension des m´eca-nismes qui gouvernent les interactions entre la mati`ere et les champs ´electromagn´etiques. La connaissance dans ce domaine ´evolua lentement. Puis, `a partir du XV III`eme si`ecle, cette science connut un essor consid´erable grˆace `a un certain nombre de travaux exp´erimentaux et th´eoriques.

James Clerk Maxwell fut l’un des contributeurs majeurs dans les progr`es qui ont abouti `

(14)

I-2. Les ondes ´electromagn´etiques 3

synth`ese regroupant plusieurs exp´erimentations sur l’´electromagn´etisme afin d’en ´etablir les lois fondamentales. C’est en 1865 qu’il publia, sous forme d’int´egrale, ses fameuses ´equations r´egissant les lois de l’´electromagn´etisme [Max65]. Cette synth`ese a ´et´e rendue possible grˆace `

a l’int´egration d’un chaˆınon qui manquait `a ses pr´ed´ecesseurs : les courants de d´eplacement. Ils permettent d’exprimer l’interaction mutuelle entre la variation du champ magn´etique et le courant traversant un fil. Leur expression assure la coh´erence des ´equations de Maxwell.

`

A leur tour, les travaux de Maxwell ont provoqu´e l’engouement de grands scientifiques tels que Lorentz et Hertz. Ce dernier v´erifia exp´erimentalement les th´eories de Maxwell et fut le premier `a g´en´erer et mettre en oeuvre la propagation d’ondes ´electromagn´etiques en 1887. Il fut ´egalement celui qui ´ecrivit les ´equations de Maxwell sous forme vectorielle. Quant `a Lorentz, il am´eliora les th´eories de Maxwell en ´ecrivant l’´equation de la force ´electromagn´etique qui porte son nom. Elle permet de d´ecrire la d´eviation des particules en mouvement charg´ees ´electriquement et soumises au champ ´electromagn´etique.

Toutes ces avanc´ees th´eoriques ont permis de mettre en place en 1901 la premi`ere com-munication sans fil par t´el´egraphie. La liaison reliait Terre-Neuve (Canada) et Cornouailles (Angleterre) et a ´et´e r´ealis´ee par Guglielmo Marconi qui transmis un message en code Morse. Cette exp´erience est importante car, d`es lors l’information pouvait ˆetre transmise sans ˆetre guid´ee.

Dans un premier temps, les liaisons radio´electriques ont permis d’am´eliorer les syst`emes existant comme la t´el´egraphie ou la t´el´ephonie dont la premi`ere conversation par lien radio fut exp´eriment´ee en 1906. Puis rapidement, de nouvelles applications firent leurs apparitions comme la ”radio” qui d´ebuta la diffusion de programmes en 1920 en Angleterre (Marconi company) ou, dans un autre registre, les radars qui furent utilis´es pour la premi`ere fois au cours de la seconde guerre mondiale.

Dans le domaine spatial, c’est en 1957 que le projet Russe ”Spoutnik” a permis d’exp´e-rimenter les premi`eres t´el´ecommunications spatiales. `A leur tour, les ´Etats-Unis d’Am´erique lanc`erent leur premier satellite portant le nom de ”Telstar” en 1962 en r´epondre `a l’URSS.

S’en suivirent de nouvelles ´etapes qui marqu`erent leur temps et aboutirent aux communi-cations modernes. Toutes ces innovations sont le fruit des progr`es de la recherche fondamentale et appliqu´ee qui couvre des domaines aussi divers que : le canal de propagation, les antennes, l’´electronique, le traitement de signal, les r´eseaux, etc...

Pour plus de pr´ecision sur les grandes ´etapes qui ont marqu´e l’histoire de l’´electroma-gn´etisme et des t´el´ecommunications, le lecteur int´eress´e pourra retrouver un compl´ement historique dans [Sch86] [Gri91].

I-2.2 Les ´equations de Maxwell

Ces ´equations sont `a la base de tout probl`eme ´electromagn´etique, elles aboutissent au calcul de la valeur des champs en tout point de l’espace ~r et `a tout instant t. En toute rigueur, elles peuvent s’exprimer sous forme diff´erentielle ou int´egrale :

(15)

4 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission ~ rot( ~E(~r, t)) = −∂ ~B(~r, t) ∂t ⇐⇒ ˛ C ~ E(~r, t) dl = −∂t∂ ¨ S ~ B(~r, t) ds (I.1) ~ rot( ~H(~r, t)) = ∂ ~D(~r, t) ∂t + ~J(~r, t) ⇐⇒ ˛ C ~ H(~r, t) dl = ¨ S ∂ ∂tD(~r, t) + ~~ J(~r, t) ds (I.2) ~ div( ~D(~r, t)) = ρ(~r, t) ⇐⇒ ‹ S ~ D(~r, t) ds = ˚ V ρ(~r, t) dv (I.3) ~ div( ~B(~r, t)) = 0 ⇐⇒ ‹ S ~ B(~r, t) ds = 0 (I.4)

o`u ~rot(.) et ~div(.) sont des op´erateurs vectoriels exprimant respectivement la rotation et la divergence d’un champ de vecteur.

Parmi toutes les grandeurs pr´esentes dans les ´equations de Maxwell, on reconnaˆıtra : – ~E(~r, t), le champ ´electrique (V/m) ;

– ~H(~r, t), le champ magn´etique (A/m) ; – ~D(~r, t), l’induction ´electrique (A s/m2) ;

– ~B(~r, t), l’induction magn´etique (V s/m2 ou T) ;

– ~J(~r, t), la densit´e surfacique de courant ´electrique (A/m2) ; – ρ(~r, t), la densit´e volumique de charge (A s/m3).

Sous forme d’int´egrales, les ´equations de Maxwell sont plus simples `a interpr´eter : – La premi`ere ´equation (I.1) est la loi de Maxwell-Faraday, elle montre que la valeur du champ ´electrique dans la surface `a l’int´erieur du contour C ferm´e est proportionnelle `a la variation temporelle de l’induction magn´etique ;

– La relation (I.2) est d´eriv´ee du th´eor`eme d’Amp`ere ; elle int`egre les courants de d´epla-cement et indique que le champ magn´etique dans un contour ferm´e est li´e, d’une part, au courant de d´eplacement, et d’autre part, `a la variation du d´eplacement ´electrique ;

– L’´equation (I.3) est la loi de Maxwell-Gauss et relie le d´eplacement ´electrique `a la densit´e de charge volumique ;

– L’´equation (I.4), appel´ee ´equation de Maxwell-Thomson, est l’expression de la conser-vation du flux magn´etique.

Ces quatre ´equations ne suffisent pas `a la r´esolution du syst`eme tout entier, il est donc n´ecessaire d’introduire de nouvelles relations :

~ D(~r, t) = ε0εr(~r) ~E(~r, t) (I.5) ~ B(~r, t) = µ0µr(~r) ~H(~r, t) (I.6) ~ J(~r, t) = σ ~E(~r, t) (I.7)

Elles relient les diff´erentes grandeurs des ´equations de Maxwell aux milieux dans lesquels se propagent les ondes ´electromagn´etiques. Les propri´et´es ´electriques des mat´eriaux sont d’abord d´ecrites par la permittivit´e di´electrique relative εr et la perm´eabilit´e magn´etique relative µr. Ces grandeurs expriment le rapport entre les permittivit´e et perm´eabilit´e du milieu (ε en F/m et µ en H/m) et celles du vide d´ecrites par ε0 = 36π101 9 F/m et µ0 = 4π10−7 H/m tel que εr = εε0 et µr = µµ0. Dans le cas des milieux isotropes, lin´eaires, homog`enes et avec perte, la description des mat´eriaux est compl´et´ee par leur conductivit´e ´electrique σ en S/m. Dans ces conditions, εr et µr sont complexes, les parties imaginaires traduisent respectivement les

(16)

I-2. Les ondes ´electromagn´etiques 5

pertes di´electriques et magn´etiques du milieu consid´er´e. Par ailleurs, nous pouvons exprimer en r´egime harmonique le facteur de dissipation dans un milieu di´electrique, autrement appel´e tangente d’angle de pertes qui entre pleinement dans la caract´erisation des mat´eriaux :

tan δ = ℑ(ε)ε0ω + σ ℜ(ε)ε0ω

(I.8) o`u ℜ(.) et ℑ(.) d´esignent respectivement la partie r´eelle et imaginaire d’un nombre com-plexe, ω est la pulsation en rd/s. Le param`etre tan δ fournit des informations pr´ecieuses quant au milieu de propagation. Une valeur proche de 1 signifiera que le milieu est dissipatif. `A l’in-verse, une tr`es faible valeur indiquera que le milieu est un di´electrique `a faibles pertes. `A titre d’exemple, le tableau I.1indique quelques valeurs caract´eristiques de mat´eriaux di´electrique couramment utilis´es.

Mat´eriaux εr tan δ Alumine 9,4 6e−3 Duro¨ıd 2,2 9e−4 T´eflon 2,1 1e−3

Tableau I.1 – Exemple de valeurs de permittivit´e et de tangente de perte pour des di´electriques

I-2.2.1 Equations de propagation des ondes´

En combinant correctement les ´equations (I.1) et (I.2), nous obtenons l’´equation vectorielle de propagation des ondes autrement nomm´ee ´equation d’Helmholtz :

~

∇2U + k~ 2U = 0~ (I.9)

o`u :

– ~U d´esigne indiff´eremment le vecteur ~E(~r, t) ou ~H(~r, t) ; – ~∇ = ∂x∂ +∂y∂ +∂z∂ est l’op´erateur nabla ;

– k = 2πλ est le nombre d’onde en rd/m ;

– λ = vf est la longueur d’onde en m, f la fr´equence en Hz et v est la vitesse de propagation dans le milieu en m/s.

Rappel :

Dans le vide, la vitesse de propagation des ondes ´electromagn´etiques est appel´ee c´el´erit´e et est ´egale `a c = √ε1

0µ0 = 3.10

8 m/s. Dans l’air, la vitesse de propagation est consid´er´ee comme approximativement ´egale `a la c´el´erit´e.

Comme nous le verrons plus tard, cette ´equation est `a la base de m´ethode de calcul pour le traitement de probl`emes ´electromagn´etiques.

I-2.3 Quelques propri´et´es des ondes ´electromagn´etiques

Nous rappelons dans cette partie quelques propri´et´es associ´ees `a la propagation des ondes ´electromagn´etiques en espace libre. Il s’agit ici de fournir des notions de bases facilitant la compr´ehension du document.

(17)

6 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission

I-2.3.1 Les diff´erentes zones de rayonnement

En r´egime harmonique et dans un milieu homog`ene isotrope, l’intensit´e des champs ´electro-magn´etiques varie en fonction de la distance ~r par rapport `a l’antenne. La figureI.1 illustre ces zones en fonction de la longueur d’onde λ et de la plus grande longueur de l’´el´ement rayonnant lr en m.

Distance de la source émettrice

Amplitude des champs électromagnétiques

1/r Zone de Fraunhoffer Zone de

rayleigh

Champs proches Champs lointains

lr2/2λ 2l r 2 Zone de Fresnel

Figure I.1 – Zones de propagation Nous distinguons trois zones diff´erentes :

– la zone de Rayleigh : l’amplitude des champs ´electromagn´etiques oscille avec une enveloppe constante. Cette zone s’´etend sur une distance de l2r

2λ de la source.

– la zone de Fresnel : l’oscillation peut varier fortement. Cette zone s’´etend jusqu’`a 2l2r

λ . – la zone de Fraunhoffer : l’amplitude des champs ´electromagn´etiques d´ecroˆıt en 1/~r. Les zones de Rayleigh et de Fresnel forment la zone de champ proche tandis que la zone de Fraunhoffer est la zone de champ lointain. Dans cette derni`ere, le champ ´electrique, le champ magn´etique et la direction de propagation forment un tri`edre direct (cf. figureI.2). De plus, l’intensit´e du champ ´electrique est reli´ee `a celle du champ magn´etique par l’imp´edance du milieu, la d´etermination d’une composante conduit alors `a la connaissance de la seconde. Ainsi, par convention, les calculs ´electromagn´etiques portent uniquement sur le champ ´electrique.

(18)

I-2. Les ondes ´electromagn´etiques 7

I-2.3.2 Front d’onde

Le front d’onde est d´efini comme un ensemble d’ondes observ´ees sur un plan finie plac´ee `a une distance ~r d’une source ´electromagn´etique. Afin d’illustrer cette d´efinition, nous consid´e-rons une source ponctuelle isotrope ”s” (cf. figure I.3). Par cons´equent, son rayonnement est caract´eris´e par une sph`ere.

Figure I.3 – Front d’onde

Pour une valeur ~r, le front d’onde est dit sph´erique : les ondes r´ecolt´ees ne parviennent pas au mˆeme instant sur la surface d’observation et pr´esentent donc un d´ephasage entre elles.

`

A l’inverse, lorsque la valeur de ~r est ´elev´ee (g´en´eralement sup´erieure `a 10λ), la surface de la sph`ere rayonnante est telle que le front d’onde est assimilable `a une surface localement plane, les ondes r´ecolt´ees sont alors ´equiphases.

I-2.3.3 La polarisation

Les ondes ´electromagn´etiques sont polaris´ees contrairement aux ondes m´ecaniques ou acoustiques. Cela signifie que les champs ´electriques et magn´etiques sont orient´es. Ils sont de fait naturellement repr´esent´es par des vecteurs. La projection de l’extr´emit´e du vecteur champ ~U (~r, t) (repr´esentant indiff´eremment ~E(~r, t) ou ~H(~r, t)) sur le plan normal `a la direc-tion de propagadirec-tion, d´ecrit une forme g´eom´etrique particuli`ere. Cette forme est foncdirec-tion des vecteurs orthogonaux ~Uθ(~r, t) et ~Uφ(~r, t) projet´es qui composent ~U (~r, t) dans un rep`ere sph´e-rique. En champ lointain et en fonction de l’amplitude et de la phase de ~Uθ(~r, t) et ~Uφ(~r, t), trois cas de figures peuvent apparaˆıtre :

– lorsque les vecteurs ~Uθ(~r, t) et ~Uφ(~r, t) sont d´ephas´es d’une valeur quelconque, l’extr´e-mit´e du champ ~U (~r, t) d´ecrit une ellipse (cf. figure I.4). La polarisation est dite elliptique ; – lorsque les vecteurs ~Uθ(~r, t) et ~Uφ(~r, t) sont en phase, alors l’extr´emit´e du champ ~U (~r, t) reste orient´e sur le mˆeme plan. On parle alors de polarisation rectiligne (cf. figure I.5). L’amplitude des vecteurs ~Uθ(~r, t) et ~Uφ(~r, t) d´etermine l’inclinaison du plan ;

– lorsque les vecteurs ~Uθ(~r, t) et ~Uφ(~r, t) sont en quadrature de phase et identiques en amplitude, alors l’extr´emit´e du champ ~U (~r, t) entre en rotation constante et d´ecrit un cercle parfait (cf. figure I.6). La polarisation est alors circulaire.

(19)

8 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission

(a) Propagation du champ ´electrique : la courbe noire repr´esente le champ en polarisation elliptique, les courbes rouge et bleue d´esignent

les projections des composantes θ et φ

−1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 −1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 Uθ Uφ U (b) Projection du vecteur champ

Figure I.4 – Polarisation elliptique : ici, les amplitudes de ~Uθ(~r, t) et ~Uφ(~r, t) sont ´egales et sont

d´ephas´es de 45circ. L’inclinaison de l’ellipse est ici ´egale `a 45

(a) Propagation du champ ´electrique : la courbe noire repr´esente le champ en polarisation rectiligne, les courbes rouge et bleue d´esignent

les projections des composantes θ et φ

−1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 −1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 Uθ Uφ U (b) Projection du vecteur champ

Figure I.5 – Polarisation rectiligne : ici, les amplitudes de ~Uθ(~r, t) et ~Uφ(~r, t) sont ´egales, l’inclinaison

du plan de propagation est donc de 45◦

Remarque :

Les polarisations rectiligne et circulaire ne sont que des cas particuliers de la polarisation elliptique.

La polarisation d’une onde peut ´egalement ˆetre d´ecrite par son sens de rotation. Nous parlerons alors de polarisation circulaire ou elliptique gauche ou droite.

(20)

I-2. Les ondes ´electromagn´etiques 9

(a) Propagation du champ ´electrique : la courbe noire repr´esente le champ en polarisation circulaire, les courbes rouge et bleue d´esignent

les projections des composantes θ et φ

−1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 −1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 Uθ Uφ U (b) Projection du vecteur champ

Figure I.6 – Polarisation circulaire : les composantes ~Uθ(~r, t) et ~Uφ(~r, t) doivent ˆetre de mˆeme

am-plitude et en quadrature de phase pour garantir une polarisation circulaire

I-2.4 La propagation des ondes dans l’environnement

Lorsque les ondes ´electromagn´etiques se propagent librement dans l’environnement (en consid´erant une zone de champ lointain), elles rencontrent des obstacles, que l’on nommera aussi diffuseurs, avec lesquels elles vont interagir suivant le sch´ema I.7. En fonction de la g´eom´etrie de l’obstacle, elles peuvent subir les interactions suivantes :

– la r´eflexion sp´eculaire : elle traduit litt´eralement le ph´enom`ene de ”rebond” d’une partie de l’onde incidente sur une surface plane ;

– la r´efraction (ou transmission) : lorsque la nature du mat´eriau le permet, une partie de l’onde ´electromagn´etique traverse la surface et d´erive de sa direction originale (loi de Snell-Descartes) d’une fa¸con qui d´epend des propri´et´es ´electriques des milieux consid´er´es ;

– la diffraction : elle se produit lorsque l’onde ´electromagn´etique atteint une arˆete, une surface courbe ou le sommet anguleux d’un objet ; elle se divise alors en une multitude d’ondes ´electromagn´etiques. Dans ce cas, l’´el´ement diffractant peut ˆetre apparent´e `a une source rayonnante secondaire ;

– la r´eflexion diffuse : elle se produit sur des surfaces rugueuses dont les dimensions deviennent significatives vis-`a-vis de la longueur d’onde. Dans ce cas, les facettes du relief provoquent de multiples r´eflexions pour une seule onde incidente.

– la diffusion : elle est produite par un ensemble d’obstacles de dimensions inf´erieures `a la longueur d’onde (exemple feuillage). La r´esultante est une superposition de diffractions ´el´ementaires. L’onde ´electromagn´etique est donc redirig´ee dans toutes les directions avec une att´enuation et un d´ephasage variables suivant des lois complexes.

Au vue des probl´ematiques trait´ees et des fr´equences utilis´ees tout au long de ce travail de th`ese, la prise en compte de la diffusion et des r´eflexions diffuses ne seront pas trait´es dans ce document. N´eanmoins le lecteur int´eress´e pourra consulter d’autres travaux visant `a int´egrer ces aspects dans la mod´elisation du canal de propagation [Coc06].

(21)

10 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission

Figure I.7 – Ph´enom`ene de multi-trajets

Toutes ces interactions, combin´ees et r´ep´et´ees, constituent le ph´enom`ene de multi-trajets (ou trajets multiples). Par analogie avec le domaine acoustique, ce ph´enom`ene se traduit par des ”´echos”. Il s’agit en fait d’une r´ep´etition du signal ´emis o`u chaque r´eplique re¸cue est associ´ee `a un trajet. Chacun d’eux est d´efini par :

– un retard de propagation ; – une att´enuation ;

– un d´ephasage de l’onde porteuse ; – une polarisation ;

– un angle de d´epart et d’arriv´ee en azimut et en ´el´evation.

Ce ph´enom`ene est primordial car grˆace `a lui, deux terminaux masqu´es par un obstacle peuvent communiquer par l’interm´ediaire des ondes issues d’interactions ´electromagn´etiques. Il contribue donc au bon fonctionnement des transmissions sans fil. Cependant, les diff´erents trajets capt´es par le r´ecepteur entraˆınent des interf´erences constructives ou destructives du signal re¸cu en fonction de leur d´ephasage respectif. Ces interactions sont alors, sans conteste, `

a l’origine de fluctuations importantes de la puissance de r´eception et perturbant la transmis-sion. Ces aspects seront approfondis en sectionI-4.1.2

I-3

ethodes de r´

esolution des ´

equations ´

electromagn´

etiques

L’av`enement de l’informatique a ouvert de nombreuses perspectives dans le monde scien-tifique en offrant notamment la possibilit´e de reproduire virtuellement le comportement de ph´enom`enes physiques tels que la propagation d’ondes ´electromagn´etiques. C’est ainsi qu’`a partir des ann´ees 60, certains chercheurs se sont mis en quˆete de mod`eles num´eriques bas´es sur diverses m´ethodes de calcul et algorithmes afin de pouvoir simuler, de fa¸con d´eterministe, le comportement des ondes ´electromagn´etiques. Ce probl`eme est complexe `a traiter et continue

(22)

I-3. M´ethodes de r´esolution des ´equations ´electromagn´etiques 11

de faire l’objet de recherches intensives. Cependant, plusieurs m´ethodes de r´esolution ont pu ´emerger. En consid´erant le rapport entre la longueur d’onde et les dimensions du probl`eme `a r´esoudre, nous pouvons les classer en trois cat´egories :

– les m´ethodes quasi-statiques ; – les m´ethodes rigoureuses ; – les m´ethodes asymptotiques.

Les premi`eres s’appliquent dans un cadre tr`es particulier o`u les dimensions mises en jeu sont tr`es inf´erieures `a la longueur d’onde. Dans ce cas de figure, les courants de d´eplacements peuvent ˆetre n´eglig´es et les ´equations de Maxwell simplifi´ees. Mais les m´ethodes quasi-statiques sortent compl`etement du cadre nos ´etudes. Pour cette raison, nous ne d´etaillerons pas d’avan-tage cette famille de m´ethodes. N´eanmoins, des compl´ements sont propos´es dans [Wex69].

Lorsque les dimensions des ´el´ements g´eom´etriques manipul´es sont de l’ordre de la longueur d’onde, les ´equations de Maxwell ne peuvent g´en´eralement plus ˆetre approxim´ees. Ce sont alors les m´ethodes dites rigoureuses qui s’appliquent `a ces probl´ematiques. Elles pr´esentent l’avantage de fournir des r´esultats les plus pr´ecis mais elles se basent, dans leur tr`es grande majorit´e, sur une discr´etisation g´eom´etrique qui se r´ev`ele moins appropri´ee pour la simulation de la propagation `a grande ´echelle. Leur champ d’action reste donc limit´es `a des volumes relativement restreints.

`

A l’oppos´e des m´ethodes rigoureuses, les m´ethodes asymptotiques approximent les ´equa-tions de Maxwell et sont exclusivement r´eserv´ees aux applica´equa-tions en champ lointain et dont les dimensions des ´el´ements g´eom´etriques sont sup´erieurs `a la longueur d’onde. Dans le cadre d’une approche par rayon, elles ont l’avantage de ne pas mailler (terme employ´e pour l’´echan-tillonnage spatial) l’environnement de propagation. Cependant, le temps de calcul est d´e-pendant du nombre d’´el´ements pr´esents dans l’environnement trait´e. Ainsi, plus le nombre d’´el´ement augmente, plus le temps de calcul devient important.

L’objectif dans cette partie est de pr´esenter diff´erentes solutions d´evelopp´ees et associ´ees aux deux derniers types de m´ethodes de r´esolution ´electromagn´etique.

I-3.1 Les m´ethodes rigoureuses

Dans ce travail de th`ese, les m´ethodes rigoureuses sont tout `a fait appropri´ees `a l’´etude des antennes. Depuis les ann´ees 60, plusieurs m´ethodes ont ´et´e ´elabor´ees. Ces derni`eres peuvent ˆetre scind´ees en deux grandes cat´egories. La premi`ere regroupe les techniques temporelles et la seconde les techniques fr´equentielles.

I-3.1.1 Techniques temporelles

I-3.1.1.a La technique FDTD La technique FDTD1 est c´el`ebre et tr`es utilis´ee dans le

domaine de la simulation ´electromagn´etique. Dans sa version fondamentale, cette technique est simple `a impl´ementer, elle d´ecompose l’espace en cellules 3D parall´el´epip´ediques et discr´etise le temps afin d’approcher les ´equations de Maxwell par des diff´erences finies centr´ees [Yee66] [eMEB75]. Par exemple, nous choisissons d’appliquer les diff´erences finies centr´ees sur une composante du champ magn´etique dont l’expression d´ecoule de l’´equation (I.1) combin´ee `a (I.6) :

(23)

12 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission ∂Hy|i+1 2,j,k+ 1 2 ∂t = 1 µ0µr (Ez|i+1,j,k+ 1 2 − Ez|i,j,k+ 1 2 ∆x − Ex|i+1 2,j,k+1− Ex|i+ 1 2,j,k ∆z ) (I.10)

Hy, Ez et Ex sont des composantes, dans un rep`ere cart´esien, des vecteurs ~H(~r, t) et ~

E(~r, t) `a un instant donn´e. Les indices i, j et k sont utilis´es ici pour rep´erer spatialement les champs dans la cellule FDTD, ∆x et ∆z d´esignent le pas spatial en x et z. La formulation (I.10) est applicable `a toutes les composantes x, y et z du champ magn´etique et fait clairement apparaˆıtre le sch´emaI.8. Nous remarquons que chaque composante de ~H est environn´ee par des composantes du champ ´electrique ~E et inversement. Le d´ecalage d’un demi-pas spatial produit donc un d´ecouplage des champs ´electromagn´etiques et aboutit finalement `a une so-lution des ´equations de Maxwell dans le domaine spatial. Pour une soso-lution temporelle, le mˆeme proc´ed´e est employ´e sur la dimension t.

Figure I.8 – Cellule FDTD

La discr´etisation spatio-temporelle est l’´etape cl´e de la m´ethode FDTD. Elle est soumise aux probl`emes du choix du pas d’´echantillonnage pour assurer la pertinence des r´esultats. Pour garantir cette pr´ecision, la discr´etisation spatio-temporelle doit satisfaire le crit`ere de stabilit´e de Courant-Friedrich-Levy :

∆t ≤ q 1

(∆x1 )2+ ( 1

∆y)2+ (∆z1 )2

(I.11)

o`u ∆t d´esigne le pas temporel.

Cette expression est ´evocatrice ; elle montre bien qu’un maillage fin entraˆıne une r´eduction du pas temporel. Ce crit`ere de stabilit´e est la contrainte principale de cette m´ethode mais elle est garante de la convergence des r´esultats et permet d’´eviter les effets de dispersion

(24)

I-3. M´ethodes de r´esolution des ´equations ´electromagn´etiques 13

num´erique caus´es par un ´echantillonnage grossier. Pour obtenir une situation de convergence, la discr´etisation spatiale ne doit pas d´epasser le dixi`eme de la plus petite longueur d’onde. Nous remarquons alors que cette m´ethode, dans sa version de base, peut rapidement s’av´erer gourmande en terme de ressources informatiques.

I-3.1.1.b La technique TLM La seconde technique temporelle bien connue dans le do-maine ´electromagn´etique est la technique TLM2. Tout comme la technique FDTD, la m´ethode

TLM est volumique et temporelle. Cela implique une d´ecomposition de l’espace en cellule et une discr´etisation du temps. Elle repose sur une approche ´el´egante bas´ee sur le principe de Huygens qui assimile la propagation des ondes ´electromagn´etiques dans un milieu `a la propa-gation des tensions et des courants dans un r´eseau de lignes de transmission [Hoe85] [Joh87]. Le formalisme utilis´e est bas´e sur les ´equations des t´el´egraphistes qui pr´esentent une grande similitude avec les ´equations de Maxwell.

Les cellules cubiques d´ecomposant l’espace sont apparent´ees `a des noeuds `a six acc`es (un pour chaque face du volume 3D) (cf. figureI.9). Ces acc`es (ou branche) forment les interfaces entre les diff´erentes cellules et permettent les ´echanges de tensions sur deux polarisations. Le principe de propagation est le suivant :

1. une cellule re¸coit, sur chaque face, deux tensions incidentes et orthogonales ;

2. le champ ´electromagn´etique est d´etermin´e au centre des cellules `a partir d’une combi-naison lin´eaire des tensions incidentes ;

3. les ondes ´electromagn´etiques calcul´ees sont converties en tensions r´efl´echies sur chacune des polarisations des six acc`es ;

4. les tensions r´efl´echies deviennent des tensions incidentes pour les cellules voisines. De part ce sch´ema d’´echange entre les noeuds, les ondes ´electromagn´etiques se propagent suivant un m´ecanisme dit ”de proche en proche”.

La dimension des noeuds est, comme pour le cas FDTD, contrainte de respecter des dimensions inf´erieures au dixi`eme de la plus petite longueur d’onde analys´ee.

Figure I.9 – Noeud TLM

(25)

14 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission

I-3.1.1.c Diff´erence et point commun entre techniques FDTD et TLM Les tech-niques TLM et FDTD sont diff´erentes dans leur principe de fonctionnement. La premi`ere adopte une approche physique du probl`eme ´electromagn´etique tandis que la seconde se rat-tache `a la r´esolution math´ematique des ´equations de Maxwell. Cependant, les r´esultats obtenus sont tr`es proches et permettent de calculer les valeurs de champs dans un volume discret fini. Elles sont donc adapt´ees aux structures `a g´eom´etrie quelconque.

Pour adapter ces m´ethodes `a l’´etude de rayonnements, le maillage pratiqu´e par les m´e-thodes FDTD et TLM doivent ˆetre contraintes par des conditions absorbantes. Elles limitent le domaine de calcul en pr´esence de structures ouvertes sur l’espace libre tout en ´evitant des retours d’ondes par r´eflexion. De nombreuses solutions ont ´et´e propos´ees mais la plus couram-ment utilis´ee se base sur les fronti`eres PML3 [B´94]. En compl´ement, il est n´ecessaire d’utiliser des transformations champ proche/champ lointain [Ram97] pour caract´eriser le rayonnement. Grˆace `a ces m´ethodes, la d´etermination des param`etres caract´eristiques des antennes devient possible.

Sur le plan temporel, les m´ethodes TLM et FDTD pr´esentent l’avantage de produire des r´esultats pour toute une bande de fr´equence donn´ee en une seule simulation. Concr`etement, au cours d’un calcul ´electromagn´etique, une br`eve impulsion, par exemple une gaussienne modul´ee en fonction de la bande de fr´equence choisie, est utilis´ee comme signal d’excitation. La r´eponse fr´equentielle est alors obtenue par une simple transform´ee de Fourier sur les signaux aux acc`es de la structure. Ces techniques sont donc, dans le cas g´en´eral, appropri´ees pour traiter les probl`emes large bande.

L’inconv´enient de la technique FDTD par rapport au cas TLM r´eside dans le d´ecalage d’une ”demi-cellule” qui peut ˆetre un probl`eme pour le traitement de surface et des bordures des volumes maill´es : ”effet de bord”. La technique TLM, en revanche, engendre plus de calculs que la m´ethode FDTD de part le nombre de branches composant la cellule TLM. Cependant, de nombreux travaux ont permis d’am´eliorer ces techniques [Pas07] [neMMN96] [eMMN01]. Actuellement, il est bien difficile, a priori, de privil´egier une m´ethode par rapport `a une autre. I-3.1.2 Techniques fr´equentielles

I-3.1.2.a La technique FEM La technique FEM4 est une technique utilis´ee dans de

nombreux domaines de la physique appliqu´ee tels que la m´ecanique, la thermique, la thermo-dynamique et bien sˆur l’´electromagn´etisme [eRLF83]. Elle emploie la m´ethode des ´el´ements finis qui s’applique aux probl`emes d´ecrits par des d´eriv´ees partielles lin´eaires. Le principe consiste `a d´ecomposer les grandeurs caract´eristiques en ´el´ements finis grˆace `a des fonctions de base qui trouvent leur solution dans les m´ethodes classiques des math´ematiques.

Remarque :

Les approches multiphysiques bas´ees sur la FEM se d´eveloppent pour pour tenir compte des diff´erentes conversions ´energ´etiques (ex : logiciel Comsol).

La m´ethode des ´el´ements finis consiste `a rendre stationnaire une expression fonctionnelle associ´ee au probl`eme original. Cette approche s’appelle m´ethode variationnelle :

∂F (f1(x, y, z), f2(x, y, z), fn(x, y, z)) ∂fi(x, y, z)

= 0 (I.12)

3Perfectly Matched Layer 4Finite Element Method

(26)

I-3. M´ethodes de r´esolution des ´equations ´electromagn´etiques 15

o`u F est la fonctionnelle d´efinie par :

F (fi(x, y, z)) = X j ˆ Ω ΦX i (αifi(x, y, z))dΩ (I.13)

o`u fi est la i`eme fonction ´el´ementaire et inconnue qui satisfait l’´equation (I.12) dans le domaine Ω, j d´esigne le j`eme ´el´ement fini et Φ un op´erateur. Dans le cas des probl`emes ´electromagn´etiques, la technique FEM se concentre sur la solution de l’´equation de Helmholtz (I.9). Elle exprime la propagation des champs en r´egime harmonique. Cette propri´et´e fait de la m´ethode FEM, une technique fr´equentielle bien que son formalisme n’empˆeche pas une approche temporelle [eJJ01].

L’op´erateur Φ est alors d´ecrit par ~2+ k2 et les fonctions de base sont g´en´eralement des polynˆomes dont les coefficients forment les inconnues. La technique FEM se base classique-ment sur des cellules g´eom´etriques de formes irr´eguli`eres tel que les triangles en 2D et les t´etra`edres en 3D (cf. figure I.10). Ces derni`eres ´etant retenues pour r´esoudre les probl`emes ´electromagn´etiques, la m´ethode FEM est donc une m´ethode volumique comme les m´ethodes FDTD et TLM. Dans sa version de base, elle est appliqu´ee sur les points nodaux identifi´es en figure I.10 pour assurer la continuit´e entre les mailles. Les points nodaux sont d’autant de fonctions fi qui composent la fonctionnelle F . La r´esolution de (I.12) dans tout le volume maill´e g´en`ere un syst`eme matriciel dont les inconnues sont les valeurs des champs ´electriques et magn´etiques aux diff´erents noeuds du maillage.

Figure I.10 – Maille FEM

Il est n´ecessaire de souligner que l’emploi de t´etra`edres permet un maillage moins ap-proximatif que celui utilis´e dans les versions ”de base” des techniques TLM et FDTD (i.e. parall´el´epip`edes). Il n’existe pas de crit`ere pr´ecis quant aux dimensions des mailles, n´ean-moins pour une bonne ´evaluation des champs ´electromagn´etiques, le maillage doit respecter les r`egles suivantes :

– la densit´e des mailles est fonction de la variation des champs ; i.e. la densit´e des mailles augmente g´en´eralement `a proximit´e des discontinuit´es, des interfaces aux milieux, des zones de changement des champs ;

– les mailles doivent contenir des milieux homog`enes.

Enfin, comme les techniques volumiques pr´ec´edentes, la technique FEM doit utiliser des conditions aux limites absorbantes afin de limiter le volume de calcul, elle utilise ´egalement les PML.

(27)

16 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission

I-3.1.2.b La technique MoM/BEM La technique MoM5 est g´en´erale [Har93]. Elle

transforme une fonction (´equation diff´erentielle, int´egrale, etc...) en un syst`eme d’´equation lin´eaire r´esoluble par des techniques matricielles classiques. Son principe consiste `a ´ecrire un probl`eme d´eterministe sous la forme suivante :

Φf = a (I.14)

avec Φ un op´erateur lin´eaire et f une fonction inconnue pouvant ˆetre exprim´ee sous la forme d’une combinaison lin´eaire de coefficients (`a d´eterminer) et d’une s´erie de fonctions de bases. Dans ce cas, la technique MoM permet d’´ecrire :

Lα = A (I.15)

avec L une matrice o`u Φ est appliqu´e sur un ensemble de fonctions lin´eaires connues et α le vecteur de coefficients `a d´eterminer. La proc´edure consiste `a trouver les coefficients α qui approchent A. Dans le domaine ´electromagn´etique et pour le cas particulier appliqu´e au fil fin, la technique MoM d´etermine les valeurs de champs ´electromagn´etiques en tout point de l’espace `a partir des formulations suivantes :

~ E(~r, f ) = −jη 4πk ˛ C ~ J(~r, f )Gr( ~r0, ~r) dC (I.16) ~ H(~r, f ) = 1 4π ˛ C ~ J(~r, f )∇Gr( ~r0, ~r) dC (I.17) o`u η est l’imp´edance du milieu, ~J(~r, f ) est la densit´e surfacique de courant ´electrique (A/m2) pour une fr´equence particuli`ere et Gr( ~r0, ~r) la fonction de Green (sp´ecifique au fil fin) [Duf01] d´efinie dans l’espace libre par :

Gr( ~r0, ~r) =

e−jk|~r− ~r0|

4π|~r − ~r0|

(I.18) ~r et ~r0 sont respectivement le point de calcul des champs et la position de la source ´electromagn´etique. Les formules (I.16) et (I.17) d´efinissent la fonction f de (I.14) et Φ est identifi´e par l’op´erateur int´egral. Enfin a est le vecteur d’excitation. La lecture de ces formules permet de remarquer deux propri´et´es suivantes :

– les champs sont calcul´es pour une fr´equence particuli`ere. La technique MoM est donc une m´ethode fr´equentielle mais tout comme la technique FEM, il existe des versions temporelles [GM97] ;

– les champs sont d´etermin´es grˆace `a la contribution des sources de courant (ou charges) sur les surfaces des milieux. Il n’est donc plus n´ecessaire d’utiliser un maillage 3D. La technique MoM est donc une technique surfacique et la densit´e du maillage (segment pour le fil fin et triangle pour les surface) suit l’´evolution des structures. Comme la m´ethode FEM, le maillage sera plus dense aux abords des discontinuit´es.

Cette technique est donc tr`es utilis´ee pour la simulation de circuits et d’antennes planaires. La technique BEM6 [NNW75] compl`ete celle de la MoM en prenant en compte les volumes non m´etalliques de forme quelconque.

5Method of Moments 6Boundary Elements Method

(28)

I-3. M´ethodes de r´esolution des ´equations ´electromagn´etiques 17

I-3.1.2.c Diff´erence et point commun entre les techniques FEM et MoM/BEM Les techniques MoM/BEM et FEM sont des m´ethodes g´en´erales qui peuvent s’appliquer `a des domaines autres que celui de l’´electromagn´etisme. Elles ont une approche similaire ; il s’agit de r´esoudre des ´equations matricielles dont les param`etres variationnels sont des fonctions d´ecompos´ees en sous fonctions plus simples `a traiter. La proc´edure consiste donc `a d´eterminer des coefficients pour rendre une fonctionnelle stable dans le cas FEM et minimiser une erreur dans le cas MoM/BEM. Cependant, la m´ethode FEM se base sur les d´eriv´ees partielles des ´equations de Maxwell alors que la technique MoM/BEM s’applique `a la version int´egrale. Mais la principale diff´erence entre les techniques FEM et MoM/BEM r´eside dans le maillage. Dans le cas MoM/BEM, le maillage des interfaces conserve les mˆemes ressources de calcul ind´ependamment des distances entre les diff´erentes structures (ex : antennes avec r´eflecteurs, antennes en r´eseaux, etc...).

Quelle que soit la technique fr´equentielle utilis´ee, elles se r´ev`elent particuli`erement int´e-ressant lorsque les coefficients de qualit´e des dispositifs sont tr`es ´elev´es, elles sont ´egalement percutantes pour les ´etudes en milieux `a perte. Par ailleurs, les dimensions des matrices `a traiter sont fonction de la complexit´e de la structure `a analyser. La demande en ressource informatique peut alors ˆetre un frein dans le choix de ces techniques. Il s’agit ici de leur principale contrainte.

I-3.1.3 Bilan des m´ethodes rigoureuses

La pr´esentation non exhaustive des m´ethodes rigoureuses a montr´e qu’aucune d’elles ne peut r´epondre pleinement `a l’ensemble des probl`emes ´electromagn´etiques, chacune ayant ses avantages et ses inconv´enients.

Les m´ethodes temporelles seront favoris´ees pour les ´etudes tr`es large bande. En revanche, les m´ethodes fr´equentielles seront privil´egi´ees pour des structures complexes ou mettant en oeuvre plusieurs structures espac´ees.

Chaque m´ethode continue `a faire l’objet de recherches pouss´ees visant `a r´eduire leurs d´efauts et `a augmenter leur efficacit´e. Nous citerons par exemple la m´ethode TLM qui peut d´esormais int´egrer des mailles de forme non cubiques [Lee05], ou bien la m´ethode FIT7[Wei77]

proche de la m´ethode FDTD qui peut inclure des milieux de diff´erentes natures `a l’int´erieur d’une mˆeme maille.

Bien entendu, les performances croissantes des outils informatiques contribuent `a ´etendre le champ d’application des m´ethodes num´eriques li´ees `a la mod´elisation ´electromagn´etique. Grˆace `a tous ces progr`es, le march´e des logiciels de calculs ´electromagn´etiques propose une vaste gamme de simulateurs. Nous citerons `a titre d’exemple :

– CST Microwave Studio pour la technique FIT proche de la FDTD ; – Micro Stripes pour la technique TLM ;

– HFSS pour la technique FEM ; – FEKO pour la technique MoM.

L’utilisateur int´eress´e pourra retrouver une liste plus exhaustive sur le site internet [Lab].

I-3.2 Les m´ethodes asymptotiques

Les m´ethodes asymptotiques ont ´et´e d´evelopp´ees pour r´epondre `a des probl`emes magn´etiques de grandes envergures comme la simulation de la propagation d’ondes

(29)

18 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission

magn´etiques en environnements r´eels [Kou65]. Dans ce contexte, les dimensions des volumes `

a traiter sont tellement importantes par rapport `a la longueur d’onde qu’elles d´efavorisent l’utilisation des m´ethodes rigoureuses.

La recherche dans ce domaine a abouti `a deux approches principales :

– g´eom´etrique : elle se fonde sur l’Optique G´eom´etrique (OG) et sur la Th´eorie Uniforme de la diffraction (TUD) ;

– physique : elle utilise l’Optique Physique (OP) et la Th´eorie Physique de la Diffraction (TPD).

Nous n’aborderons pas toutes les m´ethodes asymptotiques pour la simulation du canal de propagation mais plus sp´ecifiquement celles que nous avons retenues pour ce travail de th`ese. Nous nous attacherons donc `a d´ecrire l’OG et la TUD qui se basent sur un formalisme de type rayon pour d´ecrire les ondes ´electromagn´etiques.

I-3.2.1 L’optique g´eom´etrique

L’OG conduit au concept de rayon [Lon67]. Elle est le fruit d’une solution approch´ee de l’´equation d’Helmholtz (I.9). Suivant ces principes, l’OG permet de d´eterminer la r´eflexion et la r´efraction d’une onde `a l’interface entre deux milieux.

Prenons l’exemple de la figure I.11. Lorsqu’un rayon incident se propage en espace libre (milieu 1) en direction d’un second milieu, l’interaction produite au point Q engendre un rayon r´efl´echi et r´efract´e (si la surface n’est pas parfaitement conductrice).

Figure I.11 – Illustration du ph´enom`ene de r´eflexion et de r´efraction : les vecteurs not´es U d´esignent indiff´eremment les vecteurs de champ ´electrique et magn´etique. Les composantes de polarisation θ et φ sont remplac´ees par // et ⊥ pour se rapporter au rep`ere local.

Ces ph´enom`enes se produisent dans un plan d’incidence contenant le vecteur normal ~n `a la surface au point Q. Les diff´erents rayons suivent les directions Si pour le rayon incident, Sr pour le rayon r´efl´echi et St pour le rayon r´efract´e.

(30)

I-3. M´ethodes de r´esolution des ´equations ´electromagn´etiques 19

Les valeurs des angles θr et θt suivent la loi de Snell-Descartes. Ainsi, pour l’angle de r´efraction, nous pouvons ´ecrire :

nisin(θi) = ntsin(θt) (I.19)

o`u ni et nt sont les indices de r´efraction des deux milieux. Ils sont le rapport entre la vitesse de propagation de l’onde dans le vide c en et dans le milieu consid´er´e (vi ou vt) :

nk = c vk

(I.20) o`u nk est l’indice du milieu consid´er´e (i ou t). Cet indice est un coefficient de valeur inf´erieure ou ´egal `a 1. L’angle de r´eflexion est un cas particulier. Les rayons incident et r´efl´echi appartiennent au mˆeme milieu. Dans ce cas, la loi de Snell-Descartes nous donne :

θi= θr (I.21)

L’OG m`ene `a la d´etermination de coefficients de r´eflexion et de r´efraction reliant chaque composante des champs ´electriques et magn´etiques port´es par les rayons incident, r´efl´echi et r´efract´e.

I-3.2.1.a La r´eflexion L’OG permet d’´ecrire la solution `a l’´equation de propagation des ondes ´electromagn´etiques (sous condition que la fr´equence utilis´ee soit suffisamment ´elev´ee) par : ~ Ur(P ) = ~Ur(Q) r ρ1ρ2 (ρ1+ sr)(ρ2+ sr) e−jk~r (I.22) avec :

– ~Ur(Q), le champ ´electrique au point d’impact Q ;

– ~r, la distance entre le point de r´ef´erence Q et le point d’observation P ; – q ρ1ρ2

(ρ1+sr)(ρ2+sr), le facteur de divergence qui traduit la conservation de l’´energie durant

la propagation de l’onde ´electromagn´etique [BW99] ;

– ρ1 et ρ2, les rayons de courbure de l’onde r´efl´echie d´efinissant sa nature : – astigmate, lorsque ρ1 6= ρ2;

– sph´erique, lorsque ρ1 = ρ2;

– cylindrique, lorsque ρ1 ou ρ2 sont infinis ; – plane, lorsque ρ1 et ρ2 sont infinis ;

Puisque l’onde est polaris´ee, l’OG relie les champs incidents et r´efl´echis au point Q par la relation matricielle : " U⊥ r (P ) Ur//(P ) # =R⊥ 0 0 R// "U⊥ i (Q) Ui//(Q) # s ρr 1ρr2 (ρr 1+ sr)(ρr2+ sr) e−jksr (I.23)

avec R⊥ et R//les coefficients de r´eflexion de Fresnel. Dans le cas o`u les milieux sont sans perte, les ´ecritures possibles des coefficients de r´eflexion R⊥ et R// sont :

(31)

20 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission R⊥ = cos θi− p ¯ εr− sin θi2 cos θi+ p ¯ εr− sin θi2 (I.24) R// = ε¯rcos θi− p ¯ εr− sin θi2 ¯ εrcos θi+ p ¯ εr− sin θi2 (I.25)

avec ¯εr = εr− jωεσr. Ainsi, dans le cas d’une surface parfaitement conductrice (σ → ∞), ces deux coefficients se simplifient tels que : R⊥= 1 et R//= −1.

I-3.2.1.b La r´efraction Concernant le rayon r´efract´e, l’OG d´ecrit une formulation ana-logue `a la relation (I.23) dans laquelle les coefficients de transmission T⊥ et T// sont d´efinis par : T⊥ = 2 cos θi cos θi+ p ¯ εr− sin θi2 (I.26) T// = 2 √ ¯ εrcos θi ¯ εrcos θi+ p ¯ εr− sin θi2 (I.27) D’autre part, concernant les coefficients associ´es `a une mˆeme composante du champ, il est montr´e qu’ils sont li´es par les relations (I.28) et (I.29) tel que :

1 − R⊥ = nt ni

T⊥ (I.28)

1 + R// = T// (I.29)

Enfin, il est n´ecessaire de souligner que ces coefficients peuvent devenir complexes s’ils portent sur des milieux `a pertes.

I-3.2.2 la Th´eorie Uniforme de la Diffraction

Le ph´enom`ene de r´eflexion n’est pas suffisant pour d´ecrire pr´ecis´ement les m´ecanismes de propagation des ondes ´electromagn´etiques. Le sch´ema I.12illustre le probl`eme rencontr´e. Lorsqu’un objet est ´eclair´e par un ensemble d’ondes incidentes.

Trois zones d´elimit´ees par des fronti`eres optiques (i.e. limite de r´eflexion et ”limite de zone

d’ombre”) peuvent ˆetre distingu´ees :

– zone 1 : elle est compos´ee des champs incidents, r´efl´echis et diffract´es. `A la ”limite de

la r´eflexion”, le champ r´efl´echi disparaˆıt brutalement ;

– zone 2 : elle est compos´ee des champs incidents et diffract´es. `A la ”limite de la zone

d’ombre”, ce sont alors les champs incidents qui disparaissent ;

– zone 3 : seuls subsistent les champs diffract´es.

Nous nous rendons compte alors que l’OG ne s’applique qu’`a la zone 1 et ne d´etermine pas compl`etement tous les rayons. C’est donc pour pallier ce probl`eme que Keller a introduit au d´ebut des ann´ees 60, la Th´eorie G´eom´etrique de la Diffraction (TGD) [Kel62] qui fut ensuite

(32)

I-3. M´ethodes de r´esolution des ´equations ´electromagn´etiques 21

Figure I.12 – Propagation aux abords d’un ´el´ement diffractant

am´elior´ee par Kouyoumjian et Pathak [KP74b] [KP74a] pour aboutir `a la Th´eorie Uniforme de la Diffraction (TUD).

Prenons l’exemple de la figure I.13. Une onde ´electromagn´etique interagit avec une arˆete form´ee par un di`edre suivant un angle d’incidence θi en ´el´evation (cf. figureI.13(b)) et φi en azimut (cf. figureI.13(c)).

(a) (b) (c)

Figure I.13 – Ph´enom`ene de diffraction

La TUD d´efinit de mani`ere similaire `a l’OG des coefficients de diffraction D⊥et D//sous la forme de quatre termes (pour un di`edre parfaitement conducteur `a faces planes) :

D⊥,// = D1+ D2± (D3+ D4), (I.30) avec :

(33)

22 Chapitre I - Mod´elisation et caract´erisation du canal de transmission D1 = −e −jπ 4 2n√2πk sin φi cot π + (θd− θi) 2n  FkLa+ d− θi)  (I.31) D2 = −e −jπ4 2n√2πk sin φi cot π − (θd− θi) 2n  FkLa− d− θi)  (I.32) D3 = −e −jπ4 2n√2πk sin φi cot π + (θd+ θi) 2n  FkLa+ d+ θi) (I.33) D4 = −e −jπ 4 2n√2πk sin φi cot π − (θd+ θi) 2n  FkLa− d+ θi) (I.34) avec :

– n = 2π−απ et α est l’angle int´erieur du di`edre ;

– L est un param`etre de distance d´ependant de la nature de l’onde ;

– a± d´epend de l’angle int´erieur α = (2 ± n)π du di`edre, ainsi que des angles θi et θd; – F , appel´ee fonction de transition, d´esigne l’int´egrale de Fresnel modifi´ee :

F (x) = 2j√x ejx ˆ ∞

x e−jt

2

dt (I.35)

Cette fonction joue un rˆole essentiel dans les zones de transition que repr´esentent les fronti`eres optiques : elle permet d’obtenir la continuit´e du champ total. Les coefficients de diffraction ainsi obtenus permettent d’avoir une valeur finie du champ diffract´e dans tout l’espace.

Pour un ´el´ement diffractant di´electrique de permittivit´e relative εr et de conductivit´e σ, des coefficients de r´eflexion R⊥,// sont alors ajout´es [lue89] :

D⊥,// = D1+ D2+ R⊥,//(D3+ D4), (I.36) I-3.2.3 Recherche des trajets

L’OG et la TUD constituent une approche bas´ee sur le concept de rayons permettant de caract´eriser les ph´enom`enes physiques que sont la r´eflexion, la r´efraction et la diffraction. Ce formalisme sert `a la conception de logiciels de simulation du canal de propagation qui n´ecessitent, `a leur tour, des m´ethodes de recherche pour identifier les trajets se propageant entre un ´emetteur et un r´ecepteur. `A posteriori, ces trajets conduisent `a la d´etermination de r´eponses impulsionnelles du canal (cf. sectionI-4) et de mani`ere plus globale `a la pr´ediction de zones de couverture. Nous pr´esentons ici deux m´ethodes que sont le lancer et le trac´e de rayons.

I-3.2.3.a lancer de rayons Le lancer de rayons est bas´ee sur l’algorithme SBR8 [LCL89].

Le principe (montr´e en figureI.14) consiste dans un premier temps `a inonder l’environnement de rayons `a partir de la position de l’´emetteur ”E”. Suivant le parcours de chaque rayon, l’algorithme d´etermine les diff´erentes interactions ´electromagn´etiques entre les rayons et les obstacles constituant l’environnement ´etudi´e. Ces interactions sont fonction de la g´eom´etrie et des propri´et´es ´electriques des mat´eriaux rencontr´es et sont calcul´ees continuellement. Seul

Figure

Figure I.1 – Zones de propagation Nous distinguons trois zones diff´erentes :
Figure I.14 – Sch´ema de principe du lancer de rayon Le lancer de rayon pose plusieurs difficult´es quant ` a son utilisation :
Figure II.1 – Synoptique du simulateur de propagation d’ondes ´electromagn´etiques
Figure II.2 – Association entre le simulateur de propagation d’onde ´electromagn´etique et le logiciel de caract´erisation
+7

Références

Documents relatifs

(lane 7), or MexB in the presence of a soluble version of MexA (lane 8) were mixed with proteoliposomes containing OprM as described in the Material and Methods section.. Liposomes

Vpu counteracts BST2 restriction activity through (i) displacing it from viral assembly sites by a yet-to-be-determined mechanism involving a “dileucine”-like motif located in

Remerciements : Ce travail a été rendu possible grâce à la collaboration entre l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et les gouvernements provinciaux et territoriaux

Professeur d’Anesthésie Réanimation Inspecteur du Service de Santé des Forces Armées Royales En témoignage de notre grand respect, notre profonde considération.. A Monsieur

Copyright and moral rights for the publications made accessible in the public portal are retained by the authors and/or other copyright owners and it is a condition of

Par leurs pratiques discursives dans la réalité des campagnes électorales, les candidates des années 1990-2000 contribuent, ainsi, à faire de la parité une « égalité

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

International Ocean Discovery Program Expedition 354 Scientific Prospectus, Bengal Fan: Neogene and late Paleogene record of Himalayan orogeny and climate: a transect across the