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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Espaces vectoriels normés (complément pour 5/2)

Exercice 1 Soit a ∈ R et A la matrice de Mp(R) dont tous les coefficients sont égaux à a. Donner une condition

nécessaire et suffisante portant sur a pour que la suite (An)

n∈Nconverge.

Posons A = aU où U est la matrice de Mp(R) dont tous les coefficients sont égaux à 1. rg U = 1 donc 0 est valeur

propre d’ordre p − 1. Sachant que la trace de U est la somme des valeurs propres (complexes) de U, on en déduit que p est une valeur propre d’ordre 1. Il en résulte que U est diagonalisable : il existe P ∈ GLp(R) telle

que U = P diag(0, . . . , 0, p)P−1. Ainsi, An= P diag0, . . . , 0, (ap)nP−1et la suite de matrices (An)n∈Nconverge si et

seulement si la suite numérique(ap)n

n∈Nconverge, autrement dit si −

1

p < a 6

1

p.

Exercice 2 Soit k · k une norme sur Mp(C).

a) Soit A ∈ Mp(C) une matrice diagonalisable dont toutes les valeurs propres sont de module strictement inférieur à

1. Montrer que la suite (An)n∈Nconverge.

b) Soit A ∈ Mp(C) telle que la suite (An)n∈Nconverge, et λ ∈ C une valeur propre de A. Montrer que |λ| 6 1. Que dire

de A lorsque |λ| = 1 ?

a) Il existe une matrice P ∈ GLp(C) telle que A = P diag(λ1, . . . , λp)P −1

. Alors An= P diag(λn1, . . . , λnp)P

1

. Mais pour tout k ∈ ~1, p, lim λnk= 0 car |λk|< 1, donc lim An= 0.

b) Considérons un vecteur propre x ∈ Cn\ {0} pour la valeur propre λ. On a pour tout n ∈ N, Anx = λnx. La suite vectorielle (Anx)n∈Nconverge donc il en est de même de (λnx)n∈N, et le vecteur x étant non nul ceci impose

à la suite (λn) de converger, avec pour conséquence |λ| 6 1.

Lorsque |λ| = 1 il existe θ ∈ R tel que λ = e; la suite (einθ)n∈Nest donc convergente. Nous allons maintenant

montrer que nécessairement λ = 1.

Posons ` = lim einθ. La suite (einθ) ne peut tendre vers 0 car pour tout n ∈ N, | einθ|= 1, donc ` ∈ C.

En passant à la limite dans l’égalité ei(n+1)θ= eeinθ on obtient ` = eiθ`, puis eiθ= 1 puisque ` , 0. Ainsi, λ = 1. On peut donc en déduire que toutes les valeurs propres de A sont soit égales à 1, soit de module strictement inférieur à 1.

Exercice 3

a) Soit M ∈ Mp(C) telle que pour tout k ∈ ~1, p, tr(Mk) = 0. Montrer que M est nilpotente.

b) Soient A et B deux matrices de Mp(C) telle que pour tout t ∈ C, A est semblable à A + tB. Montrer que B est

nilpotente.

c) Soit (Mn) une suite de matrices semblables entre elles, telle que lim Mn= 0. Montrer que M0est nilpotente.

d) Soit M0 une matrice nilpotente. Montrer l’existence d’une suite de matrices (Mn) semblables à M0 telle que

lim Mn= 0.

a) M ∈ Mp(C) donc M est semblable à une matrice triangulaire T. Notons λ1, . . . , λples termes diagonaux de T.

Pour tout k ∈ ~1, p, Mkest semblable à Tkdonc pour tout k ∈ ~1, p,

p

X

i=1

λki = 0. Considérons un polynôme de la forme P =

p

X

k=1

akXk (sans terme constant et de degré inférieur ou égal à p). Une

combinaison linéaire des équations précédentes montre qu’un tel polynôme vérifie P(λ1) + · · · + P(λp) = 0.

Appliqué au polynôme Pj= X

Y

λij

(X − λi) cette égalité fournit la relation : λj

Y

λij

j− λi) = 0 qui impose λj= 0,

et ce pour tout j ∈ ~1, p.

La diagonale de T est nulle donc T est nilpotente, et par voie de conséquence M aussi.

b) Nous allons montrer que pour tout k ∈ N∗, tr(Bk) = 0. On commence par traiter les cas k = 1 et k = 2 pour mieux comprendre le raisonnement.

– A et A + tB sont semblables donc tr(A) = tr(A + tB), ce qui donne pour tout t ∈ R, t tr(B) = 0. Pour t , 0 ceci impose tr B = 0. Le résultat est acquis pour k = 1.

– A2et (A + tB)2sont semblables donc tr(A2) = tr(A2+ t(AB + BA) + t2B2), ce qui donne : ∀t ∈ C, t tr(AB + BA) +

(2)

PC∗

est nuls, donc tr(AB + BA) = 0 et tr(B2) = 0.

Plus généralement, Ak et (A + tB)k sont semblables donc tr(A + tB)kAk= 0, et le développement de cette expression donne une fonction polynomiale identiquement nulle dont le coefficient dominant est tr(Bk). Il en

résulte que tr(Bk) = 0, et la question précédente permet de conclure : B est nilpotent.

c) Pour tout k ∈ N∗, tr(Mk0) = tr(Mkn) et en faisant tendre n vers +∞ on obtient par linéarité de la trace :

tr(Mk0) = tr(0) = 0. D’après la première question M0est nilpotente.

d) M0 est trigonalisable donc semblable à une matrice T triangulaire supérieure à diagonale nulle. Posons

T = (tij) avec i > j =⇒ tij= 0.

Posons Q(λ) = diag(λ, λ2, . . . , λp) avec λ , 0. Alors Q(λ)−1= diag(λ−1, . . . , λp).

On calcule facilement Q(λ)TQ(λ)−1= (λi−jtij). Sachant que i > j =⇒ tij= 0 et que i < j =⇒ lim

λ→+∞λ

i−j = 0 il

suffit de choisir pour λ une suite qui tend vers +∞ pour obtenir une suite de matrices semblables à T donc à M0

qui tend vers 0 ; par exemple Mn= Q(n)TQ(n)

1 . Exercice 4 Soit M ∈ Mn(R), et E = n P−1MP P∈ GLn(R) o

. Montrer que l’ensemble E est borné si et seulement si M est la matrice d’une homothétie.

Notons que puisque toutes les normes sont équivalentes en dimension finie, on peut choisir de travailler avec la norme kMk = max

i,j

|Mi,j|.

Si M est la matrice d’une homothétie alors M = λInet E =

n λIn

o

est borné puisqu’il ne contient qu’un seul élément. Si M n’est pas la matrice d’une homothétie alors il existe x ∈ Rn tel que la famille (x, Mx) soit libre (résultat classique prouvé plus loin).

Soit alors α > 0 et une base (e1, . . . , en) de Rntelle que e1= x et e2=

1

αMx. Notons P la matrice de passage de la

base canonique vers la base (e). Alors P−1MP =                      0 α 0 .. . 0                      et kP−1MPk > α.

Ceci étant valable pour tout α > 0, l’ensemble E n’est pas borné.

Pour finir, prouvons que si pour tout x ∈ Rnla famille (x, Mx) est liée, alors il existe λ ∈ R tel que M = λIn.

L’hypothèse se traduit par : pour tout x ∈ Rn, il existe λx∈ Rtel que Mx = λxx.

Soient x et y deux vecteurs non nuls de Rn.

– Si (x, y) est liée, il existe α ∈ R tel que y = αx et alors λyy = My = αMx = αλxx = λxy donc λy= λx.

– Si (x, y) est libre, alors λx+y(x + y) = M(x + y) = Mx + My = λxx + λyy et par unicité de la décomposition,

λx+y= λx= λy.

Dans tous les cas, λy = λx donc il existe λ ∈ R tel que pour tout x ∈ Rn, Mx = λx ; M est la matrice d’une

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