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SÉMINAIRE 1

498

Charles - (Est-ce que les élèves aiment résoudre des situations problèmes?) Moi je vais te dire non

parce qu'ils sont sur les nerfs. [On] dirait qu'il faut que je les déstresse devant une situation problème. (conflit)

520

Bernard - [Un] élève qui a un [petit] peu de difficulté [il regarde] ça [et il] se dit [qu'il ne sera]

jamais capable de faire ça. Oui c'est vrai [qu'il] y a du stress (dilemme)

902

Alain - L'année passée, l'examen du Ministère, vous savez les grilles qu'on avait à remplir pour la

correction. J'avais un [élève] asperger pis un [élève atteint du syndrome] Gilles Latourette. Corriger les examens de [mathématiques] de ces enfants-là. Hey! L'orthopédagogue est venue m'aider. [Je ne] m'en sortais pas parce que la réponse était bonne, mais la démarche, ouf. (dilemme)

930

Alain - Le Gilles Latourette, [l'orthopédagogue] disait [que] si on avait corrigé cette copie-là il y a

10 ans, c'était 0. Pis [l'élève] a eu [la note de passage]. Mais là, le problème est au secondaire. Parce que moi je l'ai à longueur de journée. Je sais comment [il] pense. Rendu au mois de juin, je [le] connais assez pour dire [qu'il] a fait ça parce [qu'il] a pensé ça. Mais au secondaire, les groupes changent. (dilemme)

1359

Alain - Le fantôme [de l'évaluation] [il n'est] pas juste pour les enfants [il est] pour les enseignants

aussi.

Bernard - Parce qu'à la fin de l'année [il] y a des résultats qui sortent. C'est quasiment un palmarès.

C'est vrai que ça met de la pression. (conflit critique)

1361

Bernard - Mais l'évaluation, ça occupe une grande place. [Et] comme disait [Alain], les parents

veulent une preuve que leur enfant est bon ou [qu'il n'est] pas bon. Tu [ne] ne peux pas juste dire ton enfant est compétent. [Il] va dire : « Ouin, mais montre-le-moi » (conflit).

1386

Charles - [Il] reste que l'évaluation, l'enfant le voit comme: « Bon [je] vais encore avoir une note

[qui n'a pas] rapport. [Je] vais encore avoir de la difficulté. » [Il] voit ça comme un sac à dos de 3000 livres. (conflit critique)

1389

Bernard - [Et] la conséquence en fin de semaine. Bon, je n’aurai pas mon ordinateur en fin de

semaine. Parce [qu'il] y a des parents qui punissent comme ça aussi. Donc eux autres aussi [ils] l'ont [ce] gros fantôme [et] nous aussi. (conflit critique)?

1448

Bernard - Mais en même temps on accompagne l'élève avec un portfolio, mais pour le parent c'est

comme, ça prend une note. (conflit)

1506

Alain - C'est pour ça qu'on dit [qu'ils] sont compétent quand [ils] échangent entre eux. C'est du

formatif, on écoute.

Charles - On cerne, on écoute, on prend des notes sur certaines choses. Pis on porte un jugement.

Pis c'est sûr que ça prend une petite évaluation pour que [le] parent soit content. (dilemme) 1607

Bernard - Oui [es-tu] en haut de la moyenne ou en dessous de la moyenne? Ha oui vraiment là les

enfants ont de la pression de la part des parents. (conflit critique)

1653

Alain - [Et] ça, ça a changé. Les parents magasinent les [enseignants]. Dans le sens que les parents

[ne] me diront pas à moi ce [qu'ils] vont dire au petit jeune qui vient de commencer.

Bernard - C'est pour ça que le [petit] jeune avec du formatif [il] va se faire ramasser (conflit)

SÉMINAIRE 2

691

Alain - Cette épreuve-là est faite par le ministère, mais après c'est le secondaire. [Et] on sait déjà

que plus de la moitié de notre groupe ne sera pas prêt pour l'épreuve. Automatiquement, ils ne seront pas prêts pour le secondaire. On fait ce qu'on peut avec les moyens qu'on a et avec les conditions dans lesquelles on travaille. Les conditions ce n’est pas juste [matériel]. Tu as 18 enfants, soit 18

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familles, 18 différentes. Il [n’y] en a pas un qui vient de la même famille, qui vient du même milieu, et tu passes un examen à la grandeur du Québec. Il y a de quoi qui ne marche pas là… (conflit critique)

766

Alain - En 6e [année], c'est au niveau de TOUS les élèves de la province. C'est quelque chose quand

tu es dans un milieu coté 10 [et qu'on te compare] avec Westmount. (conflit critique)

1606

Charles – C'est certain que quand on va évaluer un enfant, supposons que je dis bon grosso modo

cet élève-là vaut à peu près 75% en mathématiques en résolution de problèmes. [Je] suis capable de juger. La résolution c'est 75% [et il] réussit très bien avec une note de 90%. [Je ne lui] mettrai pas 90% sur le bulletin. Ses parents vont faire une syncope ou moi-même [je] vais dire : « Ouin j'ai mal évalué professionnellement cet enfant-là. » Parce qu'on est capable de porter un jugement sur la façon dont l'enfant va travailler. Même dans sa façon de calculer dans sa façon d'être. Qui fait que tu as une situation globale de cet enfant-là en situation problème. (dilemme)

1644

Alain – Tu [ne] peux même pas dire [qu'il] y a une modification. Parce que moi [je n'évalue] jamais

en fonction de 2 examens. J'évalue en fonction de la progression de ce que l'élève a fait. Je l'évalue en fonction de l'évolution que l'enfant a faite. Comme celui du mois de novembre, lui [il] est moins juste. (conflit)

SÉMINAIRE 3 535

Alain - Ils ne peuvent pas aller au secondaire avec tous les acquis. Oublie ça là. Je le sais. Je le sais

au mois de novembre que je n'y arriverai pas. (conflit critique)

660

Charles - [Et] moi je regarde l'épreuve uniforme du ministère [et] je me dis cette année c'est

quelque chose qui [ne] me stresse pas, mais qui m'inquiète par rapport au fait que certains élèves n'auront pas les compétences, les savoirs essentiels, n'auront pas… (conflit critique)

718

Charles - Il y a des adaptations, on peut adapter certaines choses pour des enfants, on peut faire des

commentaires suite à ces examens-là. Mais il reste que l'inquiétude [des élèves] reste toujours là pareil. (dilemme)

721

Bernard - Moi ce que je voulais dire, c'est que cette inquiétude les élèves la partagent aussi. Eux

aussi sont inquiets. Ils savent… ils en entendent parler. Et ils commencent à connaître ça. Maintenant, en quatrième année, il y a aussi une épreuve de fin de cycle. Et eux aussi ils sont inquiets quant à leur réussite. Plus l'année avance, plus oui le secondaire ça va être vrai… là on sent vraiment qu’eux autres aussi y sont inquiets. (dilemme)

734

Alain - C'est pas juste l'appréhension de la fin d'année c'est l'appréhension du futur pour ces

enfants-là. C'est pas juste la fin de l'année. (conflit)

741

Bernard - Ouin, le futur à long terme…

Alain - Qu'ils vont réussir mieux que ce qu'ils auraient réussi au début de l'année, mais que je sais

qu'ils ne réussiront pas! Donc, [regarde], ça va suivre au secondaire. C'est leur futur. (conflit, ligne 741, annexe 1)

SÉMINAIRE 4

1658

Alain - (S'adressant à Charles) Ouf! Le changement [ne] doit pas être facile dans ton école, peu

importe le changement ?

Charles - C'est épouvantable

Alain - Là on parle des [mathématiques], mais…

Charles - C'est épouvantable, peu importe le changement. (conflit critique)

1670

Charles - Je vais être négative, mais un enseignant qui arrive avec quelque chose de nouveau, c'est

perçu négativement. (conflit)

1932

Alain - Peut-être que je ne l'aurais pas fait au début ma carrière, mais là je suis vers la fin. J'ai

toujours changé dans mon enseignement. Tout le temps tout le temps. Je n'ai pas… Une année n'est jamais pareille (dilemme)

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prochaine je ne les connais pas d’avance. Ce n'est pas eux qui s'adaptent à moi, c'est moi qui m’adapte aux élèves. (dilemme)

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Annexe 2.1 : Volet secondaire, sous-triangle sujet-