• Aucun résultat trouvé

Anna

Les derniers clients ont trainé jusqu’à minuit sur la terrasse luxuriante de la rue Hutchinson. Le jasmin s’exhale de la nuit. Les théières échappent des vapeurs de menthe et de sucre brun. Le temps de débarrasser les tables, de laver les planchers, de manger avec les cuisiniers, Anna a fermé et quitté le restaurant vers 1h30, épuisée, en compagnie de son collègue, Alexandre. Les deux serveurs de la soirée ont glissé deux bonnes bouteilles de blanc, des verres et un limonadier dans leurs sacs. La nuit resplendit à Montréal et la chaleur pèse encore. Inutile d’aller au lit, pense Anna, le sommeil ne viendra pas. Ils iront plutôt se désaltérer en plein-air, les visages brillants de sueur et d’une douce fatigue. L’été dans la métropole se vit bien après le coucher du soleil, quand la rosée rafraichit les toits et les têtes. Ils enfourchent leurs vélos, du vent tiède sur leurs fronts, sur leurs poitrines, sur leurs mollets nus. Anna roule plus vite et choisit la destination. Elle veut de l’herbe, un orme au tronc large pour déposer son dos. Un arbre qui cache bien les corps ivres et assourdit les confidences maladroites.

Alexandre

Plus tôt dans la soirée, Alexandre a téléphoné à son amoureuse avant qu’elle ne se mette au lit, pour prendre de ses nouvelles et la prévenir qu’il rentrerait tard. Le resto est plein et on va surement aller boire un verre après. Oui, je travaille avec Anna ce soir. Bonne nuit mon amour. Sitôt l’appel terminé, il retourne à ses tables, sérieux, vif, alerte comme un chevreuil en automne. Quand il trouve le travail difficile, que la routine l’assombrit et que sa guitare et sa blonde lui manquent, il pense à octobre, à l’Abitibi, à son père, aux orignaux. Il raconte des récits de chasse, la proie touchée en plein coeur, l’émotion devant la bête à l’agonie. Anna peine à imaginer son ami, intello, étudiant au conservatoire de musique, vêtu d’un rouge et d’une carabine dans la forêt boréale. Mais la passion qui l’anime en décrivant le dépeçage minutieux

de la carcasse, ses yeux brillants tout à coup dans la cohue des clients et des assiettes à livrer la convainquent.

Elle aussi, avant de quitter le restaurant, téléphone à son appartement. Boîte vocale vide. Pas de nouveau message dans sa boite de courriel non plus. Un ami, amant, de Québec, devait lui faire signe. Son estomac se crispe. S’il le voulait, elle l’aimerait éperdument. Entre déception et colère, de toutes ses forces, elle repousse son désir pour lui. Elle tombe pourtant pour ses yeux bleus voilés, ses démons inconnus. Elle nettoie le comptoir, les portes des réfrigérateurs en stainless, le fond des théières argentées et les gobelets de verre peint. Alexandre l’observe du coin de l’oeil et lui dit: T’as pas eu de nouvelles de Jeff, hein? Y’a comme un nuage noir qui vient d’apparaitre au-dessus de ta tête... Viens, on s’en va boire! Ils roulent vers les grands arbres du Parc Laurier. Elle a hâte à la cigarette partagée et au bon vin servi dans des verres de plastique.

Il a demandé sa blonde en mariage pour la deuxième fois hier. Elle a encore refusé. Il en parle un peu à la légère, ne le prend pas mal, dit qu’il lui fera des enfants à la place. Ça fait dix ans qu’ils sont ensemble et qu’il la trouve belle, qu’il la choisit parmi toutes les filles splendides qu’il croise et fréquente. Alexandre et Anna sont assis au pied d’un orme majestueux. De loin, on croirait voir un couple d’amoureux. Mais de près, dans la tendre pudeur des regards, dans la distance étudiée des corps, dans la jupe bien replacée à la mi-cuisse par Anna et les mains d’Alexandre qui jouent dans l’herbe, l’amitié triomphe. À Judith, la femme de ma vie et à toi, belle amie, qui cultive les amours impossibles, trinque-t-il.

La dernière fois qu’elle l’a visité à Québec, Jeff n’a presque rien dit en vingt-quatre heures. Elle est débarquée dans son deux et demi de la rue Dorchester, tout émoustillée, un gros sac sur le

dos. Par la vitre de la voiture, elle avait imaginé les retrouvailles en différentes versions. Toujours, ils finissaient nus et attendris sur le lit. Enfin, il osait lui dire: Je t’aime. Mais dès le seuil franchi, non, dès le son de sa voix dans l’intercom, elle avait su que le séjour n’aurait rien d’une comédie romantique. Elle ne pouvait éteindre le pétillement de ses prunelles qui trahissait sa joie et ses attentes. Elle ne pouvait cacher l’espoir qui lui donnait la force de faire ses bagages, de parcourir chaque semaine plus de 500 kilomètres. Elle savait pourtant que son enthousiasme le paralysait. Cette fin de semaine-là, il ne l’avait presque pas regardée. Dans son souvenir, il était resté à la fenêtre, des heures et des heures, à observer la pluie et les passants. Dans son souvenir, elle voyait des larmes silencieuses couler des beaux yeux de Jeff. Elle avait pleuré elle aussi, derrière lui, étendue sur le lit. Elle n’avait pas eu le courage de partir.

Il la connaissait à peine, elle servait au resto depuis peu, mais il l’avait invitée chez lui ce soir- là. Judith travaillait à l’étranger pour quelques semaines. Il s’ennuyait. Anna, libre comme l’air, toujours prête à faire la fête, avait accepté de le suivre. Il lui avait servi du vin rouge (la nuit était fraiche, un soir de septembre peut-être) et avait tamisé l’éclairage du salon, minuscule et encombré de livres et de disques. La lueur de la chandelle flattait le visage d’Anna, son nez, sa bouche, ses yeux rieurs. Il la trouvait jeune, parfois insouciante et tête en l’air au travail (elle oubliait de prendre une commande, laissait trainer le lait sur le comptoir, bavardait trop longtemps avec les cuisiniers), mais sa culture et sa sensibilité le fascinaient. Elle aimait la musique, s’y connaissait et écoutait avec respect les pièces qu’il lui présentait, composées par les génies de la musique savante occidentale (le requiem de Cristobal de Morales jouait dans le salon feutré.) Anna fermait les yeux, fredonnait le thème, croisait les mains sur son ventre. Même Judith, se disait-il, ne prête pas si bien l’oreille.

Au printemps dernier, Anna participait à un récital de poésie dans un bar de la rue St-Denis. Elle allait y lire ses récits de forêt, de broussailles, son attachement au village maternel, Saint- Sébastien. Des amis viendraient. Peut-être Jeff. Elle passait la troisième. Anna relisait

distraitement ses textes, ajoutait quelques repères au crayon pour les liaisons, les élisions, les virgules. Elle doutait soudain de la qualité de ses poèmes, de leur intérêt. La lumière, la paix, la lenteur de ses images frôlaient peut-être le kitsh, le bucolique, le suranné... Nommer les fleurs, rendre hommage à son grand-père, ça n’avait rien de très actuel... Jeff ne viendrait peut-être pas. On l’appelle sur la scène, c’est l’heure, elle franchit l’escalier, se place devant le micro, dépose son carnet sur le lutrin, vérifie l’éclairage sur les pages. Elle inspire, elle expire. Elle regarde le public dans la pénombre. Au fond, la porte s’ouvre. C’est Jeff. Il entre à pas lents, le dos droit, les épaules larges dans son grand manteau ouvert, il s’approche de la scène, un sourire tendre pour Anna. Elle lit, elle brille, pour lui.

En entendant la voix mouillée d’Anna à l’autre bout du fil, Alexandre avait promis de lui rendre visite dans la soirée. Il l’avait trouvée recroquevillée sur le futon, une tisane dans une main, une cigarette dans l’autre, les cheveux ébouriffés. Elle portait un t-shirt d’homme, sans soutien- gorge, et des pantalons de sport. Il conclut qu’Anna allait mal; elle était d’un naturel élégant et coquet. Elle avait reçu une lettre de Jeff. Tapée à l’ordinateur, cachetée et envoyée par la poste. Une lettre qui l’accusait d’être aussi légère que Sabina dans le roman de Kundera. Une lettre qui dénonçait son désir d’une vie de couple, d’enfants nés de l’amour. Une lettre qui ébranlait sa vocation de poète, car, écrivait-il, tu ne veux rien sacrifier, de ton confort ou de tes rêves, tu n’acceptes pas de souffrir au nom de ton art. Un texte où il se montrait monstrueux. Pour la blesser et l’éloigner de lui. Alexandre avait lu les derniers mots avec rage et incompréhension. Il voyait son amie pleurer, toute frêle, un brin tragique. Il lui servit des mouchoirs et du vin. Il fuma ses cigarettes avec elle qui déposa sa tête contre son épaule. Pour la distraire, il lui raconta des récits de chasse à l’orignal.

Trois heures du matin et des poussières, parc Laurier. Les grands arbres s’ébrouent dans les derniers instants de la nuit. Tout petits, adossés à l’écorce, Anna et Alexandre terminent la seconde bouteille de vin. Leurs têtes se frôlent quand ils rient. Anna devine l’odeur musquée du

jeune homme, la finesse de sa peau, dans son cou, là où la barbe s’arrête. Bien chanceuse, cette Judith, pense-t-elle, d’avoir trouvé un garçon si tendre, si bon. Le ciel s’éclaircit, les étoiles se dissipent. L’aube révèle la profondeur des yeux noisette d’Alexandre, qui raconte Glenn Gould vu par Thomas Bernard dans Le naufragé. Les pensées d’Anna vacillent vers Québec où Jeff, silencieux, la tient prisonnière. Elle savoure la douce ivresse du vin blanc, elle se berce au rythme des récits d’Alexandre. Sa compagnie, dans la canicule de juillet, dans sa solitude amoureuse, agit comme le parc verdoyant au milieu de la ville, un coin d’herbe verte où jouer, se détendre et refaire le monde. Sur le point de se relever et de prendre son vélo, ramassant les verres, les bouteilles, les bouchons, Alexandre s’arrête et l’enlace, quelques secondes, quelques minutes elle ne sait plus. Elle ferme les yeux, accueille sa chaleur contre sa poitrine, sans bouger, pour ne pas défaire l’étreinte. Elle entend son souffle, le battement emmêlé de leurs sangs, les feuilles qui bruissent au-dessus d’eux. Le jour attend encore un peu avant de se lever. Une joue posée sur la nuque de son ami, Anna fait le voeu d’un prochain amour qui ressemblerait à cette nuit de vin blanc.

Mers

Catherine

1970, Pine Point, MA

Ses cousines, un peu plus âgées, un peu plus rondes, portent déjà le bikini. Leurs jeunes seins le remplissent à merveille. Catherine, elle, doit bourrer son soutien-gorge de sacs de plastique pour que dans la mer, la fausse poitrine reste en place. Sa première rencontre avec l’océan, libre des obsessions du corps, inconsciente de la beauté de sa silhouette gracile et bronzée, elle la vit comme une enfant. Les vagues, le sable et ses possibles châteaux, l’odeur puissante du varech, la rumeur du vent qui permet le recueillement et la rêverie malgré la promiscuité des autres, le gout du sel séché sur sa peau, tout l’enchante. Au moins une centaine de fois, elle remerciera sa tante Jeannot de l’y avoir amenée. Au moins cent fois, avant de s’endormir dans le chalet blanc et bleu en planches de cèdre, elle fera l’effort de savourer toutes les minutes et formera le voeu de revenir très souvent à la mer au cours de sa vie.

Anne

2014, Stoneham, QC

Dans la salle de bain, juste au-dessus de la toilette, ses parents ont affiché trois images d’elle à la plage. Elle a trois ans, le sourire espiègle, un escargot mauve sur le maillot, une pelle jaune à la main. Tous ses amis, son amoureux et même son fils aujourd’hui la reconnaissent sur la photo. Son visage d’adulte porte la même expression d’ange cornu. Elle ne sait plus aujourd’hui si elle se souvient de ce voyage, s’il reste une trace de sable et de sel dans sa mémoire ou si elle a inventé, à partir de ces photographies, son film d’enfant. Il y a trop longtemps qu’elle a pris des vacances à la mer. La dernière fois, elle était enceinte de Florian. Les vagues glacées frappaient son ventre naissant. Et même si aujourd’hui elle vit dans la forêt, même si les arbres l’enlacent et l’inspirent, rien n’égale l’océan pour lui redonner la vie.

Catherine

1979, Pine Point, MA

Début septembre, surlendemain du mariage. Son coeur palpite encore, elle n’en revient toujours pas. Son «époux» conduit la camionnette vers le Maine. Une pluie glacée bat le pare-brise. Ce qu’elle le trouve beau, les cheveux bruns en bataille, le profil attentif à la route, la joie sur les lèvres! Jeunes et pauvres, comme tous les rêveurs de leur époque, leur voyage de noces n’a rien de bien exotique ou de fastueux. Elle a choisi de partager avec lui les étés de sa jeunesse. Enfin se rencontrent l’aventure amoureuse et le lieu du rêve. Nous planterons notre tente sur la plage, ferons l’amour à la belle étoile, pense-t-elle. Mais déjà, l’automne assombrit la mer et refroidit le sable. La première nuit, couverts de laine et de manteaux, en cuillère sous l’épais sac de couchage, seules leurs bouches sont nues.

Anne

Narbonne, Méditerranée

À 16 ans, accompagnée d’une amie et de son père français, elle traverse l’Atlantique pour la première fois. Ils doivent se rendre au centre sud, près de Toulouse, pour fêter le 50ième anniversaire de mariage des grands-parents avant de voir la côte d’Azur. À l’Isle-Jourdain, dans la cour intérieure de la grand-mère italienne, elle festoie et mange comme jamais, boit du vin dans des verres à jus, accepte les trous normands à la crème glacée. Un cousin lointain de sa copine lui plaît. Un grand brun, un peu plus vieux qu’elle, aux épaules carrées, à la mâchoire d’acteur de cinéma. Elle soupe à ses côtés, elle se raconte en québécois, le charme, les joues rosies par la chaleur et l’alcool. Des jours plus tard, ils se retrouvent à la mer, dans un chalet de la famille. La lune éclaire la nuit. Elle rêve d’un baiser à la plage; il la fuit. Le désir inassouvi la secoue comme une vague.

Catherine

1992, Wells, MA

Ils ont réussi à partir vers 4h30 du matin dans une excitation semblable à celle des veillées de Noël. En Westfalia 82 orange brûlé, ils débutent leurs vacances. Les trois petits sont cordés sur la

banquette arrière; le cadet au centre, son aînée à la fenêtre et le deuxième à l’autre extrémité, la tête penchée sur la tablette de formica. Elle se détend enfin, assise dans la voiture, après l’aria des bagages à ranger dans tous les racoins du véhicule, la glacière à remplir, les Gravol donnés aux enfants, les billets transformés en dollars américains, la nuit écourtée et le café servi à son homme, fidèle conducteur. Mais elle ne peut pas fermer les yeux comme sa fille et ses garçons. Elle joue son rôle de co-pilote. Elle ne veut rien manquer du voyage. Les frontières et les agents suspicieux. Jackman la délabrée, la mal léchée avec ses maisons au parement de bois défraichi. Les montagnes et les puissantes rivières vierges. Skowhegan et son gargantuesque American breakfast. Puis l’autoroute et très vite, l’iode enivrant de la mer.

Anne

Rabat, Maroc

Elle a mis son maillot de bain sous son ample tunique et ses pantalons longs. Son copain et leur hôte l’accompagnent à la plage de la capitale marocaine. Juin brille; elle a chaud. Sur les rochers, des femmes voilées jusqu’aux chevilles fixent l’horizon comme des grands oiseaux bleus, verts et rouges. Elles surveillent leurs enfants qui jouent dans les vagues. Certaines se baignent avec eux; elles mouillent le bas de leurs robes, de leurs chemisiers. Les jeunes hommes montrent leurs torses et s’étendent sur le sable. Anne s’approche de l’eau avec ses compagnons. Elle veut s’y plonger. Son amoureux étend dans l’air un large paréo tandis qu’elle enlève ses vêtements. Vite, vite, elle court dans la mer, vite, vite, elle s’immerge jusqu’au cou. Lorsqu’elle regagne la rive, elle s’enveloppe aussitôt dans la serviette. Son coeur débat. Elle remonte l’estran et croise le regard noir des femmes assises, des hommes debout. Elle a mal pour celles qui ne connaissent pas la caresse du sel et du soleil.

Catherine

2001, Oguunquit, MA

Ses trois adolescents ont accepté de venir à la plage encore cette année. La plus vieille, jeune adulte, a amené sa meilleure amie. Les garçons ont les cheveux longs et des gros écouteurs sur les oreilles. Elle se demande ce qui trotte dans leur tête. Ils fixent l’horizon, fermés sur eux-

mêmes. Regardent-ils les femmes à la dérobée? Pensent-ils à une copine laissée à Québec? Sont- ils heureux ou anxieux? Le vent balaie leurs visages immobiles. Au loin, sa fille et son amie ramassent des coquillages et des cailloux. Elles sourient, écrivent des mots dans le sable. Offrandes. Souhaits. Amours secrètes. Elle se rappelle l’amitié fusionnelle de la jeunesse, les heures, les soifs partagées. Son mari dort sur le sable, sous le parasol. Elle couvre ses pieds laissés au soleil, se couche contre lui, embrasse sa nuque marine.

Anne

La Haye, Hollande

Au téléphone, la voix de sa mère tremblait. Masse suspecte au sein gauche. Biopsie. Panique. Elle vit en Europe, pour les études, depuis près d’un an. Elle n’a pas vu sa famille à Noël, seulement reçu un gros paquet plein de surprises et de mots doux. Sur la route vers les Pays-Bas, elle imagine le pire. Son retour précipité vers le Québec. Les traitements de radiothérapie. L’espoir à inventer. La peur. Elle visite La Haye en bordure de la mer du Nord. Elle a promis de s’y baigner, malgré le froid et le temps brumeux. Une amie photographe lui propose de poser pour elle sur la plage déserte. Ce jour-là, elle ne porte que du bleu. Des pantalons légers couleur cyan, une camisole légèrement plus pâle et un foulard sarcelle. L’artiste installe son modèle sur une terrasse de café abandonné durant la basse saison. Le cadre des fenêtres, les chaises et les tables vides indigo. Seule dans ce décor onirique, elle pense à sa mère, elle s’inquiète. Elle éprouve aussi, le dos droit, la tête haute, la force de tout accueillir.

Catherine

2014, Pine Point, MA

Elle a loué le chalet de sa première fois à la mer. La fois des cousines et des sacs de plastique dans les bonnets, la fois de l’émerveillement. Les murs ont été repeints. Le décor, à peine changé. Coquillages, billes de verre, voiliers miniatures, galets sur l’embrasure de la fenêtre. Son petit-fils pointe du doigt les étoiles de mer séchées et déposées dans une assiette: Regarde!

Documents relatifs