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LE VENDEUR D’HERBES

Tzeentch observait et se réjouissait.

Après des siècles d’attente, il venait de découvrir l’identité des instruments du destin, ces êtres si faibles qui allaient pourtant le conduire à son avènement. Ce monde allait entrer dans sa sphère d’influence.

Déjà les premiers gravillons glissaient sous leurs pas et ils étaient les signes précurseurs de la terrible avalanche qui allait plonger cet univers dans l’ultime Entropie, cet état qui briserait les lois naturelles en cours pour préparer son propre règne. Leurs routes avaient déjà commencé à se rejoindre, et bientôt, ils seraient tous réunis pour accomplir ce à quoi leurs misérables existences étaient vouées.

Satisfait, le Dieu Noir tourna ses pensées vers les prières de ses nombreux dévots.

LE VENDEUR D’HERBES

Le ciel nocturne s’éclaircissait doucement au-dessus de la ville de Kemperbad. Aucun nuage ne semblait vouloir gêner l’apparition des premiers rayons du soleil et la journée promettait une fois encore d’être chaude.

A cette heure précoce, les seuls citadins déjà levés étaient des pêcheurs qui refermaient derrière eux avec précaution les portes de leurs logis, par crainte de réveiller le restant de leur famille encore plongé dans le sommeil. Ces travailleurs matinaux se dirigeaient tous vers la nacelle qui les descendrait jusqu’à la rive du fleuve Reik où les attendaient

docilement leurs embarcations respectives. Déjà, une poignée d’entre eux avait embarqué à bord du caisson suspendu d’où ils pouvaient à loisir admirer la naissance de l’aube aux couleurs pastel. Comme le mécanisme ne pouvait accueillir qu’un nombre restreint de passagers, un attroupement commençait à se former près du treuil au sommet de la nacelle. Les pêcheurs patientaient en s’échangeant avec bonne humeur les dernières nouvelles de la veille, sous le regard morne d’un garde fatigué.

Mais ce gai clabaudage ne parvenait pas jusqu’aux oreilles de Micky Willis.

L’auberge où lui et Wigmar avaient décidé de passer la nuit se situait près de la porte nord, à une distance suffisante du précipice qui bordait une bonne moitié de la cité marchande. L’esprit du halfeling était en train de franchir péniblement cette frontière brumeuse qui sépare l’assoupissement de l’éveil. D’agréables sensations lui parvenaient, mais ayant conscience de ne plus vraiment dormir, il ne parvenait pas à faire la distinction entre la réalité et les traces de son dernier rêve qui s’effilochait.

Derrière ses paupières closes, Micky devinait la clarté du jour qui pénétrait dans sa chambre. La fenêtre devait être entrouverte car il sentait un air frais sur son visage et il entendait le gazouillis de passereaux au-dehors. Il se rappela alors où il se trouvait.

Avec délectation, il apprécia le moelleux de sa couche et la fraîcheur des draps sur son petit corps. Les courbatures de son expédition dans les Collines Stériles se rappelèrent à son souvenir, mais dans son lit si confortable, elles lui paraissaient déjà moins aiguës.

Après ces nombreuses nuits au grand air sur sa mince paillasse de voyage, le contraste était si saisissant qu’il se demanda s’il aurait le courage de se lever rapidement. Il décida que non.

Enfonçant un peu plus sa tête dans l’oreiller rembourré de plumes, le halfeling songea au destin tragique de Dieter. Le trappeur avait été pour lui un véritable ami, mais ce ne fut qu’à sa mort qu’il s’en était véritablement aperçu. Prendre des vies à de malfaisantes créatures ou à des animaux dangereux au cours de ses aventures lui avait toujours paru comme une nécessité, sans jamais lui inspirer les moindres états d’âme. Mais là, il venait de perdre un de ses proches dans les circonstances les plus ignobles, et ce malheur l’avait profondément chamboulé. Depuis quatre jours, il portait le deuil de son compagnon humain de la plus convaincante des façons pour un halfeling : le moral en berne, la mine maussade, il n’avait quasiment prononcé aucune parole. Dans son pays natal, le Moot, ceux de sa race ne trépassaient jamais de mort violente. La nature pacifique de ses habitants était telle qu’ils ne connaissaient ni guerre, ni criminalité, et les rares conflits se réglaient généralement par un concours de gloutonnerie organisé ou par d’autres défis ludiques du même genre. Tel un cinglant coup de fouet en plein visage, le meurtre de Dieter avait rappelé à Micky à quel point le monde extérieur pouvait se montrer cruel en comparaison à la champêtre région de ses origines.

Sans nostalgie, car il n’était pas dans sa nature de nourrir des regrets, le halfeling fit défiler dans sa mémoire avec émotion les images de son enfance. La chasse au collet avec son cousin préféré, les fêtes populaires en plein air qui se terminaient juste avant l’aube, la cueillette des champignons dans les sous-bois à l’automne, ou encore les interminables parties de cache-cache entre les immenses rangées de maïs ; tout cela lui manquait un peu. Quand, à sa majorité, il avait annoncé qu’il quittait amis et famille pour visiter la contrée des humains, tout le monde en était resté abasourdi et sa mère avait fondu en larmes. Bien sûr, ce moment l’avait terriblement chagriné, mais il s’en voulait surtout de ne pas avoir réussi à expliquer les motivations d’un tel départ.

Auraient-ils pu comprendre que lui, Micky Willis, insignifiant halfeling issu d’une honnête et besogneuse famille de tisserands, souhaitait revenir un jour en son pays vêtu

d’or et d’argent, et auréolé d’une telle gloire que son nom serait évoqué avec respect dans toutes les tavernes du Vieux Monde ? Tel était son rêve, son vœu le plus cher.

Contrairement à la plupart des aventuriers, ce n’étaient pas l’appât du gain ni un noble idéal qui le poussaient à courir mille dangers. Non. Il aspirait au jour où il rentrerait chez lui précédé d’une flatteuse réputation. Alors, il savourerait les sourires empreints de fierté sur les visages de ses parents, les lueurs d’émerveillement dans les yeux de ses amis d’enfance. Et quand il serait très âgé, il aurait alors des centaines d’histoires à raconter aux gamins, ses trépidantes aventures lui assurant un auditoire fidèle jusqu’au terme de ses vieux jours.

Une voix chantante l’extirpa définitivement de sa torpeur. Il s’agissait de Wigmar qui était déjà debout, dans la pièce mitoyenne à leur chambre. Aux clapotements qui en provenaient, il sut que son compagnon procédait à ses ablutions.

Cette fois-ci bien réveillé, Micky prit encore plus conscience de son bien-être, douillettement emmitouflé entre ces draps qui sentaient si bon. Il ouvrit les paupières pour constater qu’un voile de lumière s’immisçait dans la pièce par la fenêtre ouverte, et les poussières qui fourmillaient dans l’air ajoutaient au charme de l’instant. Cette journée ensoleillée après la pénible période qu’il venait de traverser annonçait comme un nouveau départ, propice à l’éveil de sa nature optimiste.

« Voilà un servant de la reine Qui arriv’ près de la fontaine Si jamais tu lui tournes le dos Tu recevras un coup d’sabots Voilà deux servants de la reine Qui ne ménagent pas leur peine Faut surtout pas les ennuyer Ils te chasseraient à coups d’pieds Voilà trois servants de la reine… »

Wigmar poursuivit l’air de sa ritournelle en sifflant sans modération ; peut-être avait-il oublié la suite des paroles. Le halfeling n’en revenait pas : son ami humain fredonnait une comptine très prisée des enfants du Moot ! Lui-même la chantait autrefois, au même titre que Les grolles du père Prunier ou La tartine de miel, mais il se souvint alors qu’il affectionnait particulièrement Les servants de la reine. En grandissant, il avait continué à apprendre un nombre respectable de ballades, car ceux de sa race appréciaient l’art du chant au cours d’un bon repas, même si à présent, il affichait une nette prédilection pour les refrains paillards. Entendre de la bouche de son compagnon d’armes cette chanson issue de sa prime jeunesse le surprit au plus haut point, et réussit même à l’émouvoir d’une certaine manière. Malgré sa roublardise, sa conception inquiétante de l’humour et son comportement parfois outrancier, l’ancien voleur se réveillait en fredonnant une mélodie puérile…

Micky ressentit certains remords à l’idée de s’être montré si cassant envers Wigmar ces derniers temps. Il avait approuvé la colère de Durak à l’égard de ce dernier, mais ne l’avaient-ils pas jugé un peu hâtivement ? Le nain lui avait reproché en particulier de s’être jeté sur les dépouilles des skavens au lieu de préparer l’inhumation improvisée du pauvre Dieter. Hier soir encore, l’humain avait tenté de se justifier après que le guerrier nain les eusse quittés sous le coup de la colère. Son camarade d’aventures lui avait alors

expliqué qu’il recherchait tout bonnement les possessions des mercenaires, celles que la femme de Altdorf leur avait ordonné de récupérer pour toucher leur récompense.

Sur le coup, il ne l’avait pas vraiment écouté, mais à bien y réfléchir, son excuse tenait debout. Après tout, ils n’avaient guère eu besoin d’être trois à creuser une tombe pour le trappeur tombé au combat, et fouiller des cadavres sanguinolents n’avait pas représenté non plus un labeur très agréable. Si par la suite Wigmar n’avait pas manifesté plus de chagrin lors du retour vers Kemperbad, peut-être était-ce parce qu’il ne parvenait pas à extérioriser ses sentiments. Depuis le temps qu’il côtoyait le jeune homme, il avait plusieurs fois remarqué en lui une certaine insouciance, un amour de la vie dans lequel il se retrouvait également. Un tel hédonisme lui imposait peut-être de dissimuler sa véritable sensibilité derrière une éternelle bonne humeur sur laquelle on pouvait se leurrer.

Micky n’avait jamais considéré son ami sous cet angle et s’il tenait compte de son manque flagrant de maturité, le comportement de Wigmar lui paraissait finalement cohérent. Alors qu’il parvenait à de telles conclusions, l’objet de ses pensées avait terminé sa toilette et apparut dans la chambre, une serviette usée sous son abdomen rebondi. L’humain s’était rasé de près et lavé avec grand soin puisque ses cheveux roux, d’ordinaire bouclés, collaient comme des algues humides sur ses joues crayeuses.

– « Ah ! Tu es enfin réveillé. Bien dormi ? »

Le halfeling s’étira, puis il agrippa les barreaux de son lit derrière lui pour se hisser sur son séant avant de répondre.

– « Tu te rappelles quand j’avais lancé un sortilège de sommeil sur Dieter le soir où il avait chopé une crise de migraines ? Le lendemain, il nous avait dit qu’il n’avait jamais aussi bien dormi de sa vie. Et bien… je le comprends maintenant. Je ne regrette vraiment pas d’avoir déboursé deux couronnes pour cette chambre. Après dix jours sur des paillasses à la belle étoile, ce n’est vraiment pas du luxe ! »

Comme il l’avait prévu, Wigmar resta debout sans rien dire, sans dissimuler sa surprise.

Alors qu’il avait jusque-là refusé d’en parler, il venait intentionnellement de mentionner le nom de Dieter. Il suggérait ainsi à son camarade que son deuil avait pris fin et qu’il venait de tourner la page de cet épisode douloureux. L’humain comprit, car son visage s’éclaira.

– « Vraiment d’accord avec toi ! Par contre, nous aurions dû nous laver hier soir car la chambre pue autant qu’une tanière de loups. C’est pour ça que j’ai ouvert la fenêtre.

– Bonne initiative. Sais-tu où je pourrais avoir une autre bassine d’eau chaude ? Quitte à prendre un bain, je préférerais ne pas passer derrière toi. Comme le pot est toujours sous ton lit, je suppose que tu as pissé dedans, ajouta le halfeling en désignant du doigt l’urinoir en fonte.

– Et plus encore ! » répliqua Wigmar avec enthousiasme.

Les yeux de Micky s’écarquillèrent d’effroi.

– « Si tu descends au bar, tu peux demander de l’eau chaude à la grand-mère qui nettoie la salle. C’est ce que j’ai fait. Elle t’apportera une nouvelle bassine, le rassura le rouquin avec un clin d’œil. »

Tout en devisant, celui-ci avait enfilé ses vêtements. Ces dernières années d’aventures en commun avaient mis un terme à toute marque de pudeur entre eux deux. Il se dirigea vers la porte, mais au moment de poser la main sur la clenche, son ami l’arrêta de sa voix fluette.

– « Attends, où vas-tu ?

– Je comptais flâner un peu en ville.

– Euh… tu ne prends pas de petit-déjeuner ? » L’ancien voleur leva les yeux au plafond.

– « Tu ne penses vraiment qu’à bouffer ! Je suppose qu’ils en servent encore en bas, vu que l’escalier empeste la bidoche grillée. Moi, après tout ce que je me suis enfilé comme hydromel hier soir, ça me donne plutôt envie de vomir qu’autre chose.

– D’accord. Sinon, pour la poudre noire… Nous nous en occupons aujourd’hui ou plus tard ? »

Wigmar se frotta une joue machinalement tandis qu’il prenait un instant de réflexion.

– « J’aimerais mieux me reposer, passer une journée tranquille, puis entamer les recherches demain. Qu’en dis-tu ? Après tout, Durak ne risque pas de s’ennuyer à Altdorf ; alors un jour de plus ou de moins… »

Micky s’aperçut qu’il avait tenté de dissimuler dans sa voix sa rancœur envers le nain, mais il la devinait toujours présente.

– « Tu as raison, rien ne presse. Si tu es dans le coin, nous pourrons toujours nous prendre un repas ensemble ce midi.

– Sans problème. A plus tard, minus. »

L’humain claqua la porte derrière lui. Tandis qu’il descendait presque en courant l’escalier menant au rez-de-chaussée, Micky songea dans son lit que l’humour et le tempérament de son acolyte demeuraient toujours les mêmes, quels que fussent les événements autour de lui.

D’une certaine manière, c’était rassurant.

***

Les gongs gigantesques du temple de Sigmar résonnèrent. Porté par le vent, l’écho métallique prévint les citadins de Kemperbad qu’une petite heure les séparait de celle accordée au déjeuner, selon la Charte du bon citoyen impérial.

Micky Willis, qui trouvait absurde et bien trop humaine l’idée d’imposer aux gens le rythme de leur vie quotidienne, décida qu’il était temps de retourner en direction de l’auberge. Le petit-déjeuner englouti quelques heures plus tôt y avait été succulent, mais la fine tranche de veau grillé n’était plus qu’un lointain souvenir, et son estomac le suppliait de mettre un terme à ses souffrances. Comme il eut été honteux pour un halfeling de rester sourd à la complainte de son plus précieux organe, il quitta l’échoppe du marchand de vins. De toute manière, l’elfe propriétaire du commerce ne disposait pas dans sa cave de la moindre bouteille en provenance du Moot. Comment cette race aux oreilles pointues pouvait-elle se prétendre la plus civilisée si ses membres ignoraient tout des vertus d’un Trou du Martelet ? Bah… Il patienterait jusqu’à la capitale. Au moins chez Erik, à l’Ancienne Taverne, il serait certain de trouver son bonheur !

Philosophe, le petit humanoïde s’engagea dans une large artère de la ville qui, il l’espérait, le conduirait près de la porte nord. Cependant, de nombreux attelages sillonnaient à toute allure la rue pavée et, après s’être collé une troisième fois au mur d’une maison pour éviter d’être renversé par une nouvelle diligence, il préféra finalement bifurquer dans une ruelle plus calme mais moins dangereuse.

La venelle se frayait un passage entre de hauts bâtiments aux façades de chaux décrépies avant de déboucher sur une place rectangulaire. De dimensions respectables, celle-ci abritait une merveilleuse collection de statues équestres en albâtre. Disséminés sans ordre précis sur toute la longueur de l’esplanade, des piédestaux supportaient ces

cavaliers grandeur nature, témoins impuissants de l’activité des vivants qui se promenaient sous les sabots de leurs montures pétrifiées. Insensibles à la beauté des sculptures, de nombreux commerçants vantaient aux badauds les mérites de leurs produits. Une foule bruyante se pressait autour de l’achalandage proposé, et par-dessus cette incessante rumeur fusaient régulièrement des offres exceptionnelles déclamées à tue-tête. Micky aima tout de suite ce lieu de Kemperbad, qu’il n’avait pas eu l’occasion de découvrir auparavant.

Après les ombres de la ruelle, il fut aveuglé par tant de lumière. La blancheur éclatante des statues et des façades qui cernaient la place reflétait l’ardeur du soleil à son zénith, et il dut garder le regard fixé sur le pavage poussiéreux pour s’habituer à ce nouvel environnement. Puis, il entreprit de traverser les lieux tout en jetant un œil curieux aux plus proches étals. Un marchand hurla non loin de lui :

– « Découvrez l’herbe à glaviote ! Poussant dans les profondeurs des Montagnes du Bout du Monde, cette plante mal connue peut soigner par un simple contact avec la peau vos problèmes de boutons disgracieux. Bue régulièrement en infusion, elle pourra vous protéger de la prochaine épidémie de choléra. N’avez-vous pas entendu parler de Ruanon ? Ce petit village près de Talabheim qui a été entièrement décimé la semaine dernière par cette terrible maladie… Malgré ses formidables vertus curatives, je ne vends l’herbe à glaviote que huit pistoles le sachet. Un prix dérisoire ! En plus, elle peut se rajouter à vos plats préférés car son fumet est excellent. Les nains l’utilisent très souvent, de la même manière que le laurier, mais son arôme est encore plus savoureux. »

Ce dernier argument éveilla un intérêt soudain dans l’esprit du halfeling. Sa curiosité naturelle alliée à son admiration pour l’art culinaire ne pouvait que l’inciter à découvrir un condiment inconnu.

Le racoleur était un très jeune humain au visage avenant, les cheveux courts et châtains, le sourire contagieux. Il plaisantait déjà avec deux clientes qui paraissaient attacher autant d’importance à sa personne qu’aux médecines qu’il leur proposait. En attendant la fin de la transaction, Micky examina les produits qui étaient exposés sur une simple planche soutenue par deux tréteaux. Heureusement, ceux-ci étaient plutôt bas. Il n’était ainsi pas obligé de demander une caisse au vendeur pour monter dessus, sa taille réduite ne lui permettant pas toujours de distinguer le dessus des tables.

La collection d’herbes du vendeur se réduisait à une portion congrue et peu variée : de la sauge ficelée en bottes, des feuilles de menthe et de cresson, quelques racines rachitiques de belladone, puis de grandes herbes brunes qu’il ne parvint pas à identifier.

Elles paraissaient sèches et épaisses, comme de vieilles feuilles de laurier particulièrement longues et effilées. Le jeune homme saisit une poignée de ces curieux végétaux pour les fourrer dans une bourse, puis il en garnit une seconde avant de les tendre à ses clientes.

– « Mesdames, vous reviendrez sûrement me voir d’ici quelques jours. Quand on a goûté une tisane d’herbes à glaviote, on ne parvient plus à s’en passer ! Frottez-vous également les joues chaque matin avec un simple brin. Cela accentuera l’éclat de vos

– « Mesdames, vous reviendrez sûrement me voir d’ici quelques jours. Quand on a goûté une tisane d’herbes à glaviote, on ne parvient plus à s’en passer ! Frottez-vous également les joues chaque matin avec un simple brin. Cela accentuera l’éclat de vos

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