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LES COLLINES STÉRILES

Les deux mains posées sur le bastingage, Wigmar Zibsheit contemplait les eaux sombres du Reik dont la surface ondulait au passage du navire. Ils avaient quitté la capitale deux jours plus tôt mais depuis la veille, la forêt n’avait cessé de border le large fleuve sur chacune de ses rives, n’offrant aux yeux des passagers qu’une monotone verdoyance. Cependant, la vue de cette barrière naturelle n’exaspérait pas l’homme aux cheveux roux.

D’après le capitaine de la Sangsue — la petite péniche de transport sur laquelle lui et ses compagnons voyageaient en direction du sud —, ils devaient gagner Kemperbad avant la soirée. Ensuite, ils suivraient le cours d’une rivière encaissée au creux d’un canyon avant d’atteindre leur objectif situé au cœur d’une région aride dominée par d’abruptes collines. Selon les informations de Durak, il s’agissait du genre d’endroit désolé où les arbres et les animaux avaient abandonné l’idée de survivre. Autant profiter alors de ce paisible cadre sylvestre avant de découvrir la région inhospitalière qui leur était promise.

Wigmar se doutait que le nain ne l’appréciait guère, mais malgré l’irascibilité et les sempiternels reproches de ce dernier, il admettait volontiers que Durak savait faire preuve de perspicacité quand il s’agissait d’organiser une de leurs expéditions lucratives. C’était déjà lui qui avait proposé leurs services au bourgmestre de Delberz

pour éradiquer la bande d’hommes-rats, ceux qui avaient investi les égouts de la ville.

Cette fois-ci, le nain avait repris contact avec lui et le reste du groupe pour leur proposer cette nouvelle mission. Tandis que Wigmar, Dieter et le halfeling consumaient la récompense du bourgmestre de diverses manières dans la capitale, Durak Ländser s’était, lui, rendu chaque matin sur la place de l’Orme Blanc. Au cœur de la cité se trouvait une large esplanade au centre de laquelle se dressait un arbre majestueux, à l’écorce pâle et au tronc aussi large que les guérites qui cernaient chacune des portes extérieures d’Altdorf. La coutume incitait les citadins à épingler sur toute sa circonférence des bouts de parchemins, sur lesquels ils avaient rédigé des offres d’emploi peu ordinaires, concernant essentiellement les voyageurs de passage dans la capitale. Durak était allé à la rencontre de plusieurs de ces employeurs potentiels, mais il ne trouva un travail intéressant pour lui et ses trois compères qu’après deux semaines de recherches.

Une jeune femme vivant dans un quartier nanti de la ville, et répondant au nom de Etelka Herzen, recherchait un groupe d’hommes courageux et expérimentés afin qu’ils se rendent dans la sinistre région des Collines Stériles. Un mois plus tôt, elle avait organisé une expédition dans ces terres à l’est de Kemperbad mais la dizaine de mercenaires engagés pour l’occasion n’avait depuis donné aucune nouvelle. Elle souhaitait en conséquence y envoyer un second groupe plus restreint mais plus discret, capable de les retrouver ou, dans le cas le plus funeste, de rapporter une preuve de leur trépas. Quand le guerrier nain avait demandé à cette dame trop généreusement parfumée quel avait été l’objectif de ses mercenaires disparus, elle avait sèchement répliqué que ce point ne le concernait pas. Elle avait cependant précisé qu’ils devraient lui rapporter toutes leurs possessions dans l’éventualité où ils retrouveraient les corps.

Comme avec les précédents employeurs rencontrés, Durak avait dans un premier temps refusé cette mission. L’attitude arrogante de la jeune femme, en sus de ses inquiétantes cachotteries, avait fortement déplu au nain. Mais les huit cents couronnes d’or qu’elle avait ensuite proposées en récompense l’avaient incité à réviser son premier jugement et à demander leur avis à ses trois acolytes, après avoir demandé à la dame un délai de réflexion. Quand le nain avait évoqué la petite fortune qui les attendait, Wigmar s’était empressé de trouver à cette mission une honorable légitimité, arguant que le sauvetage de gens en péril n’avait aucun prix à ses yeux ; une conception de l’altruisme qu’avaient vigoureusement approuvée Dieter et Micky. Durak n’était pas dupe au sujet de l’héroïsme désintéressé de ses amis, mais le lendemain il s’était de nouveau rendu au domicile d’Etelka Herzen pour lui signifier leur accord, et le surlendemain, ils avaient tous les quatre embarqué sur la Sangsue en direction du sud.

Wigmar sourit pour lui-même en repensant aux inquiétudes du nain. Si cette femme leur avait caché certains aspects de leur expédition, lui se chargerait d’éclaircir sur place les secrets qu’elle désirait préserver. Comme le disait autrefois son protecteur à la guilde des voleurs, qui aimait les bons mots : « Ne t’arrête surtout pas au fruit le plus proche sur la branche. Dans un pommier, les pommes les plus belles et les plus sucrées se trouvent au sommet de l’arbre, là où personne ne va les chercher. » Il n’était pas très sûr de l’exactitude de la formule mais il avait retenu le sens du message, et il connaissait lui aussi les bienfaits de l’opportunisme.

Le fleuve Reik amorçait à présent un méandre vers la gauche. L’astre solaire, brillant de ses derniers feux au-dessus de la forêt, sortit enfin de son champ de vision pour se contenter de lui réchauffer gentiment la joue. Il ôta alors la main qu’il gardait jusqu’alors en visière au-dessus de ses yeux, pour découvrir un paysage étonnant.

La sombre forêt s’effaça brutalement pour laisser place à de vastes champs cultivés sur la berge occidentale du fleuve. Les parcelles encore vertes d’orge et de blé se disputaient une suprématie agraire jusqu’à l’horizon, en une étendue ondulante, sporadiquement égayée par quelques taches jaunes de colzas en fleur. De minuscules hameaux semblaient avoir émergé de la terre en pleine campagne ou près de la rive fertile. Du côté oriental, les bois disparaissaient également, mais le terrain s’élevait jusqu’à former une spectaculaire falaise, abrupte et verticale, qui culminait à une centaine de mètres au-dessus du fleuve paresseux. Et en ce lieu se trouvait une des merveilles de l’Empire, l’une des rares cités humaines dont l’originalité pouvait rivaliser avec celle, formidable, des nains bâtisseurs : Kemperbad.

Telle un nid d’aigle, la ville avait été édifiée au sommet de cette vertigineuse falaise, si bien que du bateau, Wigmar n’en distinguait que les bâtiments les plus proches. Il savait que, là-haut, des routes quittaient la ville en direction du nord et de l’est. Mais pour l’atteindre par le fleuve, la seule solution consistait à gravir ce mur naturel. Aux pieds de l’impressionnante paroi, un môle en bois protégeait une trentaine d’embarcations amarrées de manière très disciplinée. Ce port improvisé n’occupait qu’une portion restreinte du fleuve, laissant suffisamment de place aux autres navires qui désiraient poursuivre leur navigation vers Nuln, beaucoup plus en amont.

La Sangsue s’approchait lentement, et Wigmar chercha vainement des yeux un ponton de libre au milieu des nombreuses embarcations fluviales. Aussi fut-il surpris quand l’expérimenté pilote dépassa un imposant navire marchand qui masquait un espace suffisant pour y faire accoster leur péniche. Une fois cette dernière immobilisée, l’homme aux cheveux roux sauta lestement sur le quai. Tandis qu’il observait l’activité fébrile des travailleurs portuaires qui déplaçaient de lourds ballots sous la surveillance de négociants attentifs, ses trois compagnons vinrent le rejoindre après avoir réglé leur voyage au capitaine de la Sangsue. Dieter l’interpella :

– « J’ai payé pour toi, Wigmar. Tu n’oublieras pas de me rembourser quand tu auras de quoi. D’accord ? »

Pendant un long moment, il ne répondit pas, son attention focalisée sur la merveille technologique qu’il découvrait. Un escalier était taillé dans la falaise, et une bonne dose de courage s’avérait nécessaire aux quelques silhouettes qui étaient en train de gravir ses innombrables marches. Mais il existait un autre moyen d’atteindre la ville perchée.

Le long de la vertigineuse paroi tombaient d’épaisses cordes, d’une longueur incroyable. L’une d’elles soutenait une nacelle dans laquelle avaient pris place quelques passagers, et un mécanisme tirait le câble vers le haut à une allure constante, si bien que la nacelle allait bientôt atteindre le sommet de la falaise. Un peu plus loin, une large plate-forme rectangulaire protégée par plusieurs rambardes escaladait de la même manière la muraille naturelle en transportant deux vaches qui beuglaient de terreur. Une fois que la nacelle eut délivré ses passagers aux portes de la ville, elle entama une descente, plus rapide mais toujours contrôlée, en direction des quais.

Wigmar se retourna vers Dieter pour lui répondre mais ses trois compagnons contemplaient avec stupeur le mécanisme de transport défiant les lois de la gravité.

Incrédule, Durak les prit à témoin :

– « Jamais vous ne me ferez monter dans ce truc. Faites comme vous voulez les gars, mais moi, je vais emprunter l’escalier. On se retrouve devant le temple de Sigmar. »

Sans attendre leur réponse, le nain se dirigea vers les marches usées par le vent. L’air contrit, Dieter se tortillait nerveusement les mains en jetant tour à tour des coups d’œil en direction de Durak et de la nacelle qui approchait du sol.

– « Je crois que je vais aussi monter par l’escalier, s’excusa-t-il. Je veux bien vous suivre jusque dans les entrailles de la terre, mais me retrouver perché dans le vide comme ça… non merci ! Je vais avec Durak. »

Et l’humain s’enfuit à la suite du petit guerrier barbu qui avait déjà escaladé une vingtaine de marches tandis qu’il hésitait. Wigmar se tourna vers le halfeling, un sourire narquois sur les lèvres.

– « Quels trouillards !

– Je crois que ça ne se commande pas la peur du vide. Quand on ne l’a pas, on ne peut pas s’imaginer à quel point ça affecte ceux qui en souffrent. Du moins, c’est ce que je crois. Tu ne vas quand même pas accuser Durak de lâcheté…

– Je n’aime pas quand tu parles comme ça : on dirait un prêtre qui donne des leçons à ses ouailles. Je préfère quand tu fais le bouffon. Allez, viens donc, sinon ils vont arriver en haut avant nous, et je préférerais voir leur état quand ils n’auront pas eu le temps de se remettre de leur grimpette. »

Oui, Wigmar s’amusait déjà à imaginer ce grincheux de nain, le visage tout rouge et en sueur, certifiant que l’ascension ne fut qu’une partie de plaisir.

Ils s’approchèrent d’un milicien portant un tabard aux armes de Kemperbad, qui surveillait l’arrivée de la nacelle. Celle-ci atteignit le sol devant eux et un marchand accompagné de son garde du corps s’en extirpèrent. Tandis que l’homme s’assurait de la sécurité des cordages et de la poulie métallique qui retenait la nacelle au filin, Micky lui demanda s’ils pouvaient embarquer.

– « Bien sûr, répondit le garde en se retournant vers eux. C’est une pistole d’argent par personne. Si vous avez de lourds bagages, faut les faire monter par le monte-charge. » Il désigna la plate-forme d’où l’on venait d’extraire les deux bovidés.

– « C’est d’accord ! On y va. »

Les yeux du halfeling pétillaient d’une joyeuse impatience tandis qu’il sortait deux pièces de sa bourse pour les tendre au milicien. Il sauta dans le caisson sans attendre Wigmar, mais celui-ci interrogea l’homme d’arme avec circonspection :

– « Il n’y a jamais eu d’accident depuis que ce système existe ?

– Si, mais ça fait belle lurette que ce n’est pas arrivé. » Le garde fit un visible effort de réflexion avant d’ajouter : « Autant que je m’en souvienne, c’était il y a trois ans. Le temps était à l’orage. Une rafale de vent avait déstabilisé la nacelle, et un passager a fait le grand saut jusqu’ici. Mais là, vous ne craignez rien puisqu’il fait beau ! – J’ai peine à croire, si vous avez eu un mort récemment, que cet engin soit autorisé. »

Le garde fronça les sourcils, ne voyant pas où le visiteur voulait en venir, puis il s’empourpra et rétorqua agressivement :

– « Je vous signale qu’un plénipotentiaire impérial vient à chaque saison pour vérifier le bon état du mécanisme. Comme c’est moi-même et un collègue qui entretenons cette machine de notre mieux, il n’a jamais rien à reprocher, et il signe sans problème l’autorisation de transport qui est placardée sur la porte de la guilde des marchands. Si ça vous pose un souci, ou si vous avez peur, vous n’avez qu’à emprunter l’escalier !

– Non merci, me voilà désormais grandement rassuré. »

Ses lèvres étirées en un rictus sardonique, Wigmar rejoignit Micky dans la nacelle, sous l’œil furibond du garde. Ce dernier s’écarta de la falaise en agitant les bras à destination d’une minuscule silhouette qui les observait une centaine de mètres plus haut. Quelques instants après, un grincement métallique leur martyrisa les oreilles, suivi d’un choc qui manqua de leur faire perdre l’équilibre. Ils s’accrochèrent nerveusement aux bords

recouverts d’osier de la nacelle dont la forme circulaire évoquait celle d’un tonneau particulièrement imposant. Un tonneau qui se détacha du sol pour les hisser lentement dans les airs.

Malgré les apparences, la nacelle s’avérait plutôt stable, puisque l’humain et le halfeling se tenaient du même côté sans qu’elle n’en paraisse déstabilisée. Rompant le voile d’angoisse qui leur imposait le silence depuis le décollage, Micky prit la parole.

– « Tu cherches vraiment les ennuis. Je ne vois vraiment pas à quoi ça t’avançait de mettre en doute ce mécanisme. Le gars l’a vraiment mal pris, et il faut prier pour qu’il ne s’amuse pas à arrêter le mécanisme au milieu de l’ascension. »

Wigmar baissa les yeux sur le halfeling et lui sourit avec une certaine condescendance.

Il ne chercha pas à justifier ses sarcasmes envers le garde. Il n’était d’ailleurs pas mécontent d’avoir contrarié l’humeur de ce benêt, visiblement tout fier d’inviter du monde à bord de sa machine. D’une manière générale, il détestait les forces de l’ordre et tous ces soldats asservis qui avaient comme unique raison de vivre le soucis de plaire à leurs supérieurs, tels des mâtins remuant la queue devant leurs maîtres.

Surpris par son aversion soudaine envers cet homme qu’il ne connaissait même pas, Wigmar chassa ses fielleuses pensées pour contempler le panorama qui l’étonnait toujours plus, au fur et à mesure qu’ils gagnaient en altitude. Il ne put réfréner un regard en direction du sol, et ses doigts se crispèrent davantage sur le rebord de la nacelle, comme s’il souhaitait fusionner avec l’appareil.

Ils se trouvaient déjà à mi-chemin ; le garde imbécile n’était qu’un cloporte vu d’ici, et les embarcations dans le port fluvial semblaient avoir été fabriquées par des gamins prêts à suivre leurs parcours dans un caniveau lorsque la pluie tomberait. Le Reik miroitait sous les feux du soleil qui se couchait à l’horizon, improbable disque orangé se noyant progressivement dans la campagne infinie. Jamais il n’avait distingué les maisonnées des villages sous une perspective aussi éloignée ; même lorsqu’il était grimpé au vertigineux clocheton qui surplombait la bibliothèque de Nuln, il ne s’était pas retrouvé à une telle hauteur.

– « C’est magnifique » murmura-t-il.

A ses côtés, Micky sautillait désespérément : sa tête ne dépassait pas le rebord de la nacelle.

– « Ça m’énerve, je ne vois rien. C’est injuste ! Ils auraient pu penser aux halfelings quand ils ont conçu ce truc. »

Il continua à trépigner sur place en lançant de vains jurons. La déconvenue de son compagnon fit jubiler intérieurement Wigmar qui s’exprima d’un ton rêveur à son intention :

– « Si seulement tu voyais le spectacle… Il y a un laboureur qui ramène ses bœufs à la ferme ; et la petite chose qui court derrière, ça doit être son chien. Tiens ! Je vois Dieter et Durak sur l’escalier ! Ils ont l’air épuisés alors qu’ils sont encore très loin d’avoir terminé leur ascension. Bien fait ! Ils n’avaient qu’à nous suivre, les pleutres.

Oh là, un aigle ! C’est dingue, il est juste en dessous de nous. Qu’est-ce que peut bien faire un aigle aussi loin des montagnes ? C’est curieux, ça…

– Arrête, par pitié ! Soulève-moi plutôt, pour que je puisse voir moi aussi. »

Micky pleurnichait presque. Wigmar savait que les halfelings étaient tous sujets à une curiosité maladive, mais la frustration du petit être l’impressionnait. Il décida d’accomplir son souhait et il l’attrapa sous les bras pour le hisser à son niveau. Malgré sa taille ridicule, le gourmand et ventru Micky pesait relativement lourd et il savait qu’il ne pourrait guère tenir longtemps dans cette position.

A présent, seul l’horripilant tintement de métal et la faible rumeur qui leur parvenait des quais en contrebas troublaient la sérénité de l’instant. L’homme à la peau pâle ne pouvait discerner le visage de son fardeau, mais il devait refléter l’émerveillement pour que le volubile halfeling demeure ainsi coi.

Il commença à s’émouvoir curieusement devant la sensibilité exacerbée de ce petit bonhomme fragile qui avait l’immense mérite de compter au nombre restreint de ses amis, mais tout à coup, un obscur souvenir s’insinua dans son esprit sans prévenir.

Marlène. Il avait tué une prostituée parce qu’elle avait raillé son anatomie. Elle ne méritait pas un tel sort, mais jamais ce drame ne serait arrivé si la personne qu’il soutenait en ce moment ne lui avait infligé cette humiliante malédiction. Un flot de haine à l’égard de Micky occulta sa raison. Le vide autour d’eux semblait réclamer la vengeance de Wigmar, prêt à accueillir une éventuelle chute du halfeling absorbé par la splendeur du décor, inconscient de la pulsion assassine qui s’infiltrait dans l’esprit de son compagnon.

– « Wigmar, tu as vu comme la Sangsue est minuscule vue d’ici ? »

Cet épisode l’avait tellement traumatisé que cela faisait maintenant près de deux mois qu’il ne s’était plus penché sur une femme. Une éternité ! La magie de l’apprenti sorcier ne pourrait pas le sauver s’il lui infligeait tout de suite ses représailles.

– « Je vois l’aigle dont tu parlais ! Il survole le fleuve. Maintenant, il vire vers le nord comme s’il allait vers la forêt. Tu es sûr que c’est un aigle ? Parce qu’il n’est pas bien gros quand même. Mais c’est dur à dire avec la distance… »

Le pépiement agaçant mit un terme aux hésitations du corpulent rouquin. Sa décision était prise.

Il banda ses muscles et souleva brusquement Micky par-dessus le bord de la nacelle. Il le tenait désormais par les hanches, et le halfeling agita les bras de panique, la moitié de son corps à l’extérieur du tonneau géant qui commençait à dangereusement osciller sous ce soudain déséquilibre. Il cria en tentant de tourner la tête vers l’humain.

– « Mais que fais-tu ? Tu es devenu fou ! »

Sa voix exprimait une terreur incrédule. Il était totalement impuissant et savait qu’en frappant Wigmar de ses pieds, il risquait de basculer en avant. Celui-ci riait, mais pas

Sa voix exprimait une terreur incrédule. Il était totalement impuissant et savait qu’en frappant Wigmar de ses pieds, il risquait de basculer en avant. Celui-ci riait, mais pas

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