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DANS LE TEMPLE DE LA VÉRITÉ

Ils cheminaient ensemble depuis cinq minutes à peine et Jean-Louis regrettait déjà d’avoir accepté de guider ces deux loustics jusqu’au temple de Véréna. Le rouquin plutôt ventripotent et le halfeling ne cessaient de se chamailler tout en marchant à ses côtés, et ils s’arrosaient mutuellement de reproches puérils. Il ne comprenait pas les fondements de leur querelle, mais ces gars-là devaient avoir vécu un bon nombre d’aventures en commun car ils faisaient référence à toutes sortes d’anecdotes du passé pour étayer leurs griefs respectifs. Comme le ton employé était plus taquin que hargneux, leur dispute en devenait amusante même si leurs piaillements incessants lui tapaient légèrement sur les nerfs. On aurait dit la querelle quotidienne d’un vieux ménage qui connaît depuis toujours une relation houleuse, sans jamais imaginer un instant vivre l’un sans l’autre. Cette image cocasse fit une fois encore resurgir dans son esprit le souvenir d’Isolde, et il s’empressa de chasser l’imminent accès de mélancolie en interrompant les deux complices dans leurs chicaneries.

– « Alors comme ça, à part détrousser les commerçants lors de vos pauses, vous êtes toujours sur les routes. Vous gagnez votre vie comme aventuriers professionnels ?

– Exact, répondit le petit Micky en se rengorgeant. Nous voyageons un peu partout à la recherche de travaux et de missions que personne d’autre ne veut faire.

C’est souvent dangereux mais en général bien payé. Enfin… nous ne croulons pas pour autant sous l’or ! En ce moment par exemple, nous devons aller toucher une récompense, mais ça fait longtemps que nous n’avons pas été payés et nous avons donc du mal à nous en sortir du côté des finances. Le problème quand on travaille en groupe, c’est qu’il faut partager. Alors la somme qui était plutôt rondelette au départ se transforme assez vite pour chacun en roupie de sansonnet.

– C’est pour ça que nous devrions nous séparer définitivement de Durak ! claironna Wigmar.

– Hein ? Mais si j’avais à choisir, je ne ferais équipe qu’avec lui ! Nous n’aurions pas survécu à tant de combats sans ses talents de guerriers, et… »

Les chiffonniers reprirent leur dispute là où ils l’avaient abandonnée. Découragé, Jean-Louis se gourmanda pour avoir involontairement alimenté leur débat stérile. Il reporta son attention sur la populace de Kemperbad, guettant la moindre plume grise annonciatrice du couvre-chef d’un garde lancé à sa recherche.

Le jeune homme les conduisit vers une des issues au nord de la ville, mais avant d’atteindre la poterne qui permettait de franchir l’enceinte fortifiée, il leur demanda de s’arrêter dans une impasse voisine. Il tourna alors le dos à l’axe principal pour se dissimuler aux regards des passants et retira divers objets incongrus des amples poches cousues à l’intérieur de sa veste. Sous les regards perplexes des deux acolytes, il réunit une boîte ronde en bois, trois fioles en verre remplies de poudres couleur chair, noire et

grise, un minuscule plumeau, un pinceau et une touffe de poils, qui s’avéra être une moustache factice poivre et sel. Il commença par ouvrir la boîte pour y piocher une substance rappelant le saindoux et s’en enduire le visage.

– « Mais… que fais-tu ? demanda étourdiment le voleur.

– Ca ne se voit pas ? C’est bien toi qui viens de m’apprendre que mon portrait doit être connu par tous les gardes de la ville. Je dois me grimer suffisamment pour passer incognito devant ceux qui surveillent la sortie. »

Puis Jean-Louis se tut pour se concentrer sur son maquillage. Wigmar et le halfeling observèrent son travail minutieux dans un silence respectueux, sans perdre la moindre miette des gestes précis de l’apothicaire ambulant. Quelques minutes s’écoulèrent avant qu’il ne repose ses outils de déguisement pour fixer la fausse moustache sous son nez. Il se retourna alors vers les aventuriers pour leur demander d’évaluer le résultat de ses efforts.

Micky émit un sifflement admiratif. La courte chevelure de Jean-Louis grisonnait près des tempes et complétait harmonieusement la nouvelle moustache piquetée d’argent ; sa peau juvénile s’était asséchée et recouverte de taches brunes éparses, tandis que de discrètes rides s’étiraient à la commissure des lèvres, tout comme au coin des yeux. La vieillesse semblait avoir marqué son beau visage d’une trentaine d’années supplémentaires.

– « Pas mal, jugea Wigmar, mais de près, on pourrait te trouver un aspect bizarre.

– Tu plaisantes ? C’est formidable ! rétorqua Micky. A mon avis, personne ne peut te reconnaître ; tu n’as pas de soucis à te faire de ce côté-là… ni de cheveux blancs d’ailleurs. »

Le jeune homme sourit avec indulgence au trait d’esprit du semi-homme, puis il haussa les épaules.

– « Wigmar a raison. Si un garde m’examine attentivement, il verra bien que quelque chose cloche. C’est la moustache : elle n’est plus très fraîche ; je devrais m’en procurer une nouvelle. Mais bon… ça passera quand même. Si nous n’attirons pas trop l’attention sur nous, il n’y a aucune raison pour que les sentinelles me détaillent de trop près. J’en ai déjà fait plusieurs fois l’expérience.

– A t’entendre causer, on a l’impression que tu as besoin de te déguiser tous les jours ! ironisa le halfeling. C’est peut-être le cas. Tu as l’air d’avoir l’habitude de cet exercice…

– Moi, j’aimerais bien savoir où tu as appris à faire ça, intervint Wigmar avec une pointe de défi dans la voix. »

Jean-Louis considéra ses nouvelles connaissances en esquissant un rictus qui étira un peu plus ses fausses rides. Les deux compères commençaient seulement à deviner qu’il pouvait ne pas être qu’un simple commerçant, et leurs soupçons légitimes l’amusaient.

Après les tracas qu’ils venaient de lui causer – le chapardage des herbes et la course-poursuite qui s’en était suivie –, il pouvait bien les laisser mariner encore quelques temps dans leurs interrogations.

– « Avec les mêmes personnes qui m’ont montré comment marcher sur des cordes » finit-il par répondre au voleur à la peau blafarde.

Ce dernier fit la moue quelques instants, avant de s’exclamer :

– « Ah, je vois ! En fait, tu fais partie d’une troupe de saltimbanques.

– Tout juste, Auguste. Bon, nous y allons ? »

Sans attendre de réponse à son injonction, il sortit de l’impasse d’un pas assuré pour se diriger vers la poterne ouverte sur la campagne au nord de Kemperbad. Les deux autres accoururent pour le rejoindre.

En cette fin d’après-midi, un grand nombre de passants circulaient dans l’avenue ; ceux désirant quitter l’enceinte de la cité croisaient les voyageurs fraîchement débarqués, et ce flux incessant ne facilitait pas la tâche des quatre sentinelles postées à la poterne. Les gardes se contentaient d’accompagner du regard les promeneurs, mais Jean-Louis n’était pas dupe : ils avaient forcément reçu des consignes à son sujet et, malgré la lassitude qui ressortait de leurs postures ennuyées, n’hésiteraient pas à interroger tout badaud susceptible de correspondre à la description de l’évadé d’Altdorf.

Mais le bateleur déguisé ne ralentit même pas. Au contraire, il s’approcha crânement des argousins appuyés sur leurs lances, prenant soin de conserver une respiration calme et régulière pour l’aider à lutter contre l’angoisse du moment. En son for intérieur, il pria pour que les deux énergumènes à ses côtés ne témoignent d’aucun signe de nervosité, car ils n’osaient plus prononcer la moindre parole.

Comme s’il avait lu dans son esprit, Micky demanda soudain à Wigmar comment il avait trouvé le petit-déjeuner pris le matin même. Le roublard expliqua en retour tout le bien qu’il pensait de la chair servie dans cette si agréable auberge, et ils poursuivirent ainsi leur badinage comme si le sujet abordé relevait pour eux de la plus haute importance. Jean-Louis fut impressionné, puis rassuré par le sens de la comédie de ses compagnons. Il s’efforça de s’intéresser à leur vaine discussion, et le trio s’approcha ainsi du passage voûté qui perçait la muraille.

Pendant un court et glacial instant, le jeune homme jugea que son fard et son postiche constituaient une bien piètre protection face aux regards inquisiteurs qu’il s’imaginait braqués sur lui. Il contint une brûlante envie de vérifier les expressions des sentinelles, mais celles-ci ne bronchèrent pas quand ils passèrent devant elles. L’ombre du porche avala les trois complices un court instant avant qu’ils n’émergent de l’autre côté des remparts. Même si tout danger d’être reconnu semblait cette fois-ci définitivement écarté, Jean-Louis continua de marcher en adressant un bref signe de la main à Micky et Wigmar pour les inciter à poursuivre sur la même allure.

La route pavée filait au nord de Kemperbad au cœur d’une vaste étendue de blé mûr. Un vent rafraîchissant s’était levé. La brise caressait les lourdes tiges dorées qui ondulaient et ployaient de concert dans un bruissement continuel. Ce paysage mouvant rappela le tumulte de la mer au Bretonnien de naissance, dont les premières années s’étaient écoulées à proximité de l’Océan Vert. La route traversait cette jaune et ondulante étendue céréalière sur quelques kilomètres avant de disparaître sous les frondaisons d’une sombre forêt. Mais avant celle-ci, un sentier quittait l’axe principal pour grimper sur une butte isolée, seule éminence remarquable au milieu des champs de blé. Et au sommet de cette colline, on distinguait un bâtiment de belle taille, qu’une poignée d’ifs majestueux protégeaient.

D’une voix détendue, Jean-Louis s’adressa à ses compagnons en leur désignant l’édifice.

– « C’est le temple de Véréna. Je vous y accompagne pour parler à la responsable mais après ça, je ne traînerai pas dans la région. Je ne pense pas attendre que votre affaire avec la prêtresse se termine pour me trouver une péniche qui me conduira jusqu’à Nuln.

– Mais… tu ne récupères pas tes affaires en ville ? s’inquiéta le halfeling. Ton établi et toutes tes herbes doivent encore se trouver sur l’esplanade ; j’imagine que tu ne vas pas quitter la ville sans les récupérer ! »

Décontenancé dans un premier temps par la question, l’humain se ressaisit sans laisser paraître son trouble et hocha la tête avec fatalisme.

– « Non, c’est bien trop risqué. Maintenant que j’ai réussi à quitter Kemperbad sans encombre, je ne vais surtout pas y retourner pour être reconnu par un garde plus attentif que les autres.

– Mince alors ! Toute ta marchandise, tout ton commerce ; tu as tout perdu, insista Micky, plein de condescendance. Comment vas-tu faire pour gagner ta vie, maintenant ? »

Une ombre passa dans les yeux du jeune homme, son visage poudré s’affaissa sous l’effet d’un chagrin à peine dissimulé, et il détourna la tête pour fixer un point invisible à l’horizon. Quand il daigna parler, son timbre lugubre évoquait le glas du tocsin.

– « Je n’avais pas eu le temps jusqu’alors de me soucier des herbes. Peut-être arriverais-je à récolter quelques pièces par-ci par-là dans les bourgades que je vais traverser avant de parvenir à Nuln. Même si les paysans ont moins d’or à perdre que les citadins pour un spectacle de funambule… Je ne sais pas trop, en fait. Si les cerbères impériaux ne me traquent pas jusqu’à Nuln, peut-être pourrais-je y reprendre ma véritable passion. Mais je vais perdre des mois dans la nature avant de retrouver assez de plantes médicinales pour remonter un négoce, concéda-t-il en réprimant un trémolo plaintif. »

Le halfeling lui tapota amicalement le dos et lui adressa un sourire apitoyé. Jean-Louis se douta que celui-ci aurait fait preuve d’une bien moins grande compassion s’il savait que les herbes à glaviote qu’il venait de lui acheter n’avaient en fait aucune de leurs soi-disant vertus, ni curatives, ni même culinaires. Le prétendu apothicaire avait récupéré cette espèce méconnue de laurier pour la revendre à un prix déraisonnable, après l’avoir affublée d’un nom exotique. Toutes les autres plantes qu’il avait possédées valaient elles aussi dix fois moins que le prix auquel il les écoulait, mais les bourgeois se montraient incroyablement crédules quand on leur vantait les mérites des produits de la campagne. Seul le sachet qu’avait tenté de dérober le rouquin présentait un certain intérêt puisqu’il s’agissait de lavande odoriférante en provenance des maquis estaliens.

S’il avait chapardé de l’herbe à glaviote, il l’aurait sans doute laissé courir avec son butin illusoire, mais tel n’avait pas été le cas, et il avait alors croisé la route de ces deux aventuriers. Réflexion faite, cette rencontre lui avait été profitable. Si le voleur ne l’avait pas prévenu que la milice locale le recherchait déjà, il se serait fait appréhender par la première patrouille venue. De plus, il venait d’émouvoir l’ingénu halfeling et avant de le quitter, il aurait sûrement l’occasion de lui soutirer quelques pièces pour compenser la perte de sa marchandise. Après tout, il lui devait bien ça vu que lui-même n’avait aucune raison de faire ce détour par le temple…

– « Nous ferions mieux d’y aller avant que la nuit tombe », s’impatienta Wigmar.

Tandis que Micky avait cherché à consoler Jean-Louis de sa relative mauvaise fortune, le voleur, lui, avait jusque-là tourné en rond pour marquer ostensiblement son désintérêt vis-à-vis de ses soucis pécuniaires. Le bateleur lui lança un regard peu amène avant de reprendre la route qui passait à proximité de la colline dédiée à la déesse et à son temple.

Ils quittèrent la voie principale et les nombreux voyageurs qui la sillonnaient pour entamer l’ascension de l’étroit sentier qui conduisait à l’édifice religieux. Des herbes soigneusement coupées recouvraient le mamelon qui se démarquait ainsi encore plus des hauts épis de blé. Certains moinillons devaient s’occuper de l’entretien du gazon, des buissons et des quelques pommiers qui jalonnaient le passage jusqu’au temple, et manifestement, ces gens-là prenaient cette tâche très à cœur. Même les ifs immenses au bout du chemin avaient été élagués jusqu’à leur sommet et pourtant, Jean-Louis savait

combien l’escalade de ces arbres devenait laborieuse en s’approchant des branches les plus élevées, souvent trop fragiles pour supporter le poids d’un homme.

Le temple les dominait à présent de sa blanche majesté. Seule coquetterie dans son architecture épurée, une rangée de six colonnes aux chapiteaux évasés soutenait une avancée du toit s’achevant par un fronton triangulaire. Sur ce dernier étaient sculptées diverses représentations humaines et animales à la signification peu évidente au prime abord. Le profane pouvait cependant y repérer quelques figures récurrentes : une chouette, un livre ouvert, et un visage féminin empreint de douceur.

Les pierres claires de l’édifice ne souffraient d’aucune trace d’érosion ou de salissure incrustée par le passage des années. Peut-être que l’entretien des façades incombait également aux courageux fidèles, mais le jeune homme se demanda si ce temple n’avait tout simplement pas été construit dans un passé très récent. Il ne connaissait que peu de sites dédiés à Véréna, et il était déjà surprenant qu’une ville raisonnablement peuplée telle que Kemperbad dispose d’un tel sanctuaire. Malgré les ombres épaissies par la tombée du jour, il distinguait derrière les colonnes une large porte en bois ferré munie d’un double battant.

Avant de pénétrer dans le temple, Jean-Louis détacha une outre attachée à sa ceinture et se nettoya le visage à l’eau claire pour faire disparaître toute trace de son maquillage et recouvrer son apparence naturelle.

D’une voix plus basse qu’à l’accoutumée, Wigmar l’interrogea :

– « Qu’est-ce qu’ils font exactement les prêtres d’ici ? C’est quoi leur rôle ? – Moi-même, je n’en sais trop rien. Ils gardent une très grande bibliothèque et passent leur temps à lire les ouvrages qui s’y trouvent. Ce sont donc des savants, je suppose.

– C’est amusant que j’en connaisse plus que vous au sujet des religions de l’Empire, se gaussa gentiment Micky. Enfin… je n’ai pas de mérite, avec tout ce que j’ai dû ingurgiter comme ouvrages à ce sujet pendant mes études en sorcellerie. »

La remarque fit sourciller Jean-Louis mais le halfeling poursuivit en adoptant le ton et les mimiques doctorales d’un professeur face à ses disciples.

– « Véréna est la déesse de la connaissance et de la justice, mes amis. Ses fidèles travaillent pour conserver le savoir écrit comme le plus précieux des trésors, ceci dans l’ambition à long terme d’en faire profiter tous les peuples civilisés. Mais ses prêtres sont surtout connus pour la valeur de leurs conseils dans le jugement des criminels.

Comme ils sont impartiaux et toujours soucieux de faire éclater la vérité, il y a presque toujours un prêtre de ce clergé pour officier dans un grand tribunal. Mais en général, ils ne s’occupent que des affaires importantes, pas des bagarres d’ivrogne ni des litiges commerciaux », conclut-il avec un peu moins de grandiloquence.

– « En clair, si nous leur demandons d’estimer la valeur de la poussière distordante, ils n’essaieront pas de nous tromper, s’ils sont obligés de dire la vérité. » Le ton de Wigmar était railleur, et son sourire élargi par la cupidité. Jean-Louis commença réellement à se méfier du personnage. Si lui-même ne pouvait pas se défendre d’être un charlatan trompant sa clientèle sur la qualité de sa marchandise, ce gars-là lui paraissait bien plus malsain et ses activités de tire-laine bien plus répréhensibles que ses propres mensonges. Quand il parlait, on devinait qu’il ne respectait aucune règle et qu’il se fichait comme une guigne de ce que pouvaient en penser ses congénères. Mais surtout, le mépris clairement affiché envers la droiture des prêtres de Véréna semblait révélateur d’une absence complète de sens moral. A moins qu’il n’aime seulement jouer ainsi le fier-à-bras… Quoi qu’il en fût, le beau saltimbanque ne put s’empêcher de répliquer.

– « Si vous voulez qu’Éléonore vous offre ses conseils, vous avez intérêt à faire preuve d’humilité dans le temple. Elle est prêtresse de Véréna, pas brocanteuse ! Pour qu’elle accepte de vous renseigner sur cette substance, il faudrait essayer de la convaincre que vous ne vous y intéressez pas qu’en vue de la revendre.

– Eléonore ? C’est un beau prénom… estima à voix haute Micky. Ne t’inquiète pas pour nous Jean-Louis, nous saurons faire preuve de tact avec cette dame. Surtout que de mon côté, j’aimerais sincèrement apprendre pourquoi les skavens gardaient ça sur eux. Je suis persuadé que ça a des propriétés magiques.

– Moi aussi ça m’intéresse, surenchérit Wigmar. J’ai travaillé plusieurs fois avec un alchimiste mais je n’ai jamais eu l’occasion d’utiliser ce produit.

– Bien. Dans ce cas, ça devrait aller. »

Comme personne ne se manifestait à l’extérieur du bâtiment, les trois visiteurs franchirent la rangée de colonnes, pour constater que l’un des vantaux de la porte était entrouvert. Après une marque d’hésitation, Jean-Louis l’écarta encore pour se faufiler discrètement dans le temple.

Il connaissait déjà les lieux car une semaine plus tôt il était venu consulter à la

Il connaissait déjà les lieux car une semaine plus tôt il était venu consulter à la

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