• Aucun résultat trouvé

anatomique fixe, le rein étant mobile par rapport à elle. Cette ligne de réflexion croise la 12e côte au

C. VASCULARISATION ET INNERVATION :

1) ARTERES RENALES (fig. 12). — Le mode de division des artères rénales est très variable. Nous indiquerons seulement celui qui se présente dans la majorité des cas.

Chaque artère rénale se divise au voisinage du hile en deux branches terminales principales, l'une, antérieure, l'autre, postérieure.

La branche antérieure, ou prépyélique, reste en avant du bassinet. La branche, postérieure, ou rétropyélique, contourne le bord supérieur du bassinet, puis, descend en arrière de lui jusque vers la partie moyenne du hile, mais en rasant le bord de celui-ci, de telle manière qu'elle laisse libre et facilement abordable toute la partie extra hilaire de la face postérieure du bassinet.

Les deux branches antérieure et postérieure se subdivisent plusieurs fois et forment dans le sinus rénal deux arborisations, l'une, antérieure, ou prépyélique, située en avant des conduits excréteurs (bassinet et calices), l'autre, postérieure, ou rétropyélique, placée en arrière de ces conduits (Augier).

Les branches de l'arborisation antérieure sont les plus nombreuses. Elles sont mêlées aux branches veineuses de telle sorte qu'il est impossible de reconnaître dans cette cavité un plan veineux et un plan artériel distincts. Dans l'ensemble, cependant, les artères paraissent être en grand nombre antérieures aux veines.

Les dernières ramifications de l'artère pénètrent dans le parenchyme rénal autour de chaque papille et cheminent à la surface des pyramides jusqu'à leur base. Ces ramifications, appelées artères péripyramidales,

ou artères lobaires, sont terminales, c'est-à-dire qu'elles ne s'anastomosent pas entre elles (Gérard).

— Les artères lobaires qui viennent des lobes du système prépyélique irriguent les lobes antérieurs ou ventraux et la moitié antérieure des lobes polaires et des lobes dorsaux.

— Celles qui naissent du système rétropyélique vont à la moitié postérieure des lobes polaires et des lobes dorsaux (Augier).

— La séparation entre ces deux territoires est indiquée, sur la surface extérieure du rein, par une ligne menée parallèlement au bord externe du rein, à un centimètre en arrière de ce bord (Brodel).

Chaque artère lobaire se divise au niveau de la base de la pyramide en de nombreuses artérioles interlobulaires. Celles-ci restent indépendantes les unes des autres. Il ne se forme en effet jamais de voûte artérielle complète sus-pyramidale (Gérard).

Chaque artère interlobulaire gagne par un trajet incurvé en demi arcade un espace interlobulaire compris entre plusieurs pyramides de Ferrein et donne les artères glomérulaires qui constituent, en se capillarisant, les glomérules de Malpighi.

Les pyramides de Malpighi sont parcourues de la base au sommet par les artères droites. Celles-ci naissent surtout du rameau efférent des glomérules et aussi des artères interlobulaires, près de la base des pyramides (Klein, Ludwig, Alcala Santaella).

Artères rénales polaires. — La multiplicité des artères rénales est

par l'une de ses extrémités. Ces artères polaires viennent d'ordinaire soit de l'artère rénale, soit de l'aorte. (Ternon).

2) ARTERES DES CAPSULES PERIRENALES (fig. 12). — La capsule

adipeuse du rein reçoit de l'artère rénale, des artères surrénales, de la

spermatique ou ovarienne, des artères coliques supérieures, des lombaires, et parfois même de l'aorte (Schmerber, Laboureau), de fins rameaux qui s'anastomosent entre eux. L'une de ces anastomoses s'étend, le long du bord externe du rein, depuis les artères surrénales jusqu'à une branche de la spermatique, et forme l'arcade

artérielle exo-rénale.

3) VEINES DU REIN (fig. 12 et 14). — Les veines interlobulaires satellites des artères homonymes naissent à la surface du rein de la réunion de petites veinules convergentes, formant les étoiles de Verheyen.

Elles se dirigent vers la base de la pyramide de Malpighi, où elles se jettent dans un réseau veineux appelé voûte veineuse sus-pyramidale. De ce réseau, qui reçoit encore les veines droites

de la pyramide de Malpighi, partent des veines péripyramidales ou

lobaires qui gagnent le sinus du rein en cheminant à la surface des

pyramides.

Alcala Santaella distingue dans le sinus : 1° un plan veineux antérieur prépyélique; 2° un plan veineux postérieur, rétro-pyélique ;

3° des veines intermédiaires qui unissent ces deux plans et passent dans les intervalles qui séparent les calices. Les veines se réunissent

dans le sinus en formant des branches de plus en plus volumineuses qui, finalement, constituent, en dehors du rein, la veine rénale.

4) VEINES DES CAPSULES PERIRENALES (fig. 12). — La capsule adipeuse contient un réseau périrénal dans lequel on distingue une arcade

exorénale disposée de la même manière que l'arcade artérielle. Ce

réseau se déverse dans les veines voisines, c'est-à-dire dans les veines rénales, surrénales, coliques, urétériques, diaphragmatiques inférieures et aussi dans les étoiles de Verheyren. Il s'anastomose, par les veines lombaires, avec le réseau veineux sous-cutané (Tumer et Lejars).

5) LYMPHATIQUES (fig. 12 et 13). — II faut distinguer les lymphatiques des capsules périrénales et les lymphatiques des reins.

Les lymphatiques des capsules périrénales vont aux ganglions juxta aortiques voisins de l'origine de l'artère rénale et de la terminai- son de la veine rénale du même côté. Sur le trajet de ces lymphatiques, il existe quelques nodules ganglionnaires qui seraient le centre de localisation des foyers suppures périnéphrétiques (Krymow).

Les lymphatiques des capsules périrénales peuvent être anastomosés avec les lymphatiques du côlon.

Les collecteurs lymphatiques des reins se distinguent, dans le pédicule rénal, en antérieurs, moyen et postérieurs, selon qu'ils sont placés en avant ou en arrière des vaisseaux rénaux, ou bien entre l'artère et la veine. Ils se rendent aux ganglions du pédicule rénal et aux ganglions latéro-aortiques compris entre l'origine des artères rénales et celle de la mésentérique inférieure (J. Nicolesco).

6) NERFS. — Les nerfs viennent du plexus rénal. Le plexus rénal accompagne l'artère. Les rameaux provenant des ganglions du plexus solaire cheminent sur les bords supérieur et inférieur, et sur les faces antérieure et postérieure de l'artère; — les filets du petit splanchnique longent le bord supérieur et la face postérieure de cette artère ;

— enfin les rameaux venant du grand splanchnique se trouvent seulement sur le bord supérieur (Lino Rodrigues). Cependant, d'après L. Dambrin, il n'existe aucun filet destiné au rein, en avant de la partie interne de l'artère rénale. Il peut présenter de petits ganglions; l'un d'eux, à peu près constant, situé en arrière de l'artère, est appelé

Fig. 12/a — Schéma destiné à montrer la

disposition des vaisseaux sanguins et

lymphatiques des capsules périrénales.

[12]

Figure 12/b : démonstration de