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Fig. 5 : coupe transversale passant par le

rein droit montrant l’organisation de la

Fig. 6 : Coupe verticale et antéropostérieure du rein gauche et de la région sous phrénique

gauche destinée à monter la disposition de l’enveloppe fibreuse du rein. [6]

2) -Conformation interne : a) Sinus du rein :

Le sinus du rein est une cavité, une poche, dont l'ouverture est au hile et dont les parois sont constituées par le parenchyme rénal.

Le sinus rénal, dont la profondeur moyenne mesure 3 centimètres, contient, dans du tissu cellulo-graisseux, les ramifications des vaisseaux rénaux, les nerfs et les premiers segments de l'appareil excréteur du rein, appelés calices et bassinet.

Pour examiner la configuration du sinus du rein, il faut d'abord pratiquer une coupe vertico-transversale menée du bord externe au hile du rein, à égale distance des deux faces.

Si l'on enlève ensuite tout le contenu du sinus, vaisseaux et canaux excréteurs qu'il faut sectionner au ras de la surface de la poche, on voit que la paroi sinusienne est très irrégulière. Elle présente des saillies coniques, les papilles, séparées les unes des autres par des surfaces irrégulières, convexes, en forme de bourrelet (fig. 7).

Les papilles mesurent de 4 à 10 millimètres de hauteur.

Leur volume et leur forme sont variables. Il existe de petites papilles assez régulièrement coniques, appelées papilles simples. Il en est aussi de volumineuses dont la surface est parcourue de la base au sommet par deux ou trois sillons de profondeur variable. Ces sillons indiquent que ces grosses papilles résultent de la réunion de deux ou trois papilles simples. On les appelle papilles composées.

Le nombre des papilles varie de quatre à vingt. Cela tient surtout à ce que la proportion entre le nombre de papilles simples et celui des papilles composées diffère d'un sujet à l'autre. On en compte en moyenne de huit à dix.

Le sommet des papilles est arrondi et perforé de petits pertuis, visibles à la loupe, dont l'ensemble constitue l'area cribrosa. Ce sont les orifices par lesquels les canaux collecteurs des tubes urinifères déversent leur contenu. L'area cribrosa des papilles simples présente de dix à vingt orifices; sur les papilles composées, ce nombre est deux ou trois fois plus grand.

b) Structure du rein : (Configuration d'une coupe du parenchyme rénal)

Le rein est formé d'un parenchyme qu'entoure une capsule fibreuse.

Capsule. — II ne faut pas confondre la capsule propre du rein avec

son enveloppe fibreuse ou fascia périrénal, dont elle est séparée par la capsule adipeuse.

La capsule du rein est une membrane directement appliquée sur le parenchyme rénal. Elle est unie au rein par des tractus conjonctifs qui pénètrent dans l'organe. Ces tractus sont très ténus; aussi est-il facile de séparer la capsule du parenchyme rénal. Au niveau du hile, la capsule se réfléchit dans le sinus, tapisse ses parois et se continue avec la tunique conjonctive des calices et des vaisseaux, au moment où ceux-ci s'enfoncent dans le parenchyme rénal.

SUBSTANCE MEDULLAIRE — Elle est représentée sur la coupe par des zones triangulaires de couleur rouge foncée, striées parallèlement au grand axe du triangle. Ces zones triangulaires représentent la section de masses coniques appelées pyramides de Malpighi.

Les pyramides de Malpighi sont, dans chaque rein, au nombre de huit à dix environ. Leur sommet proémine dans le sinus et constitue les papilles. Les pyramides, comme les papilles, sont, les unes, simples, les autres, composées, c'est-à-dire formées par la réunion de deux ou trois pyramides simples.

SUBSTANCE CORTICALE. — La substance corticale, de couleur jaune rougeâtre, friable et moins consistante que la substance médullaire, entoure les pyramides de Malpighi, sauf les papilles. Elle forme, d'une part, une épaisse couche périphérique qui sépare la base des pyramides de Malpighi de la surface du rein ; d'autre part, elle pénètre entre les pyramides de Malpighi; ces prolongements qui séparent les unes des autres les pyramides de Malpighi sont appelés colonnes de

Berlin.

La couche périphérique de la substance corticale se compose de deux parties, les pyramides de Ferrein et le labyrinthe.

Les pyramides de Ferrein, d'aspect strié comme les pyramides de Malpighi, semblent prolonger celles-ci vers la surface du rein ; elles s'étendent, en effet, en se rétrécissant, de la base des pyramides de Malpighi jusqu'au voisinage de la périphérie du rein qu'elles n'atteignent pas. On compte environ 500 pyramides de Ferrein par pyramide de Malpighi.

Le labyrinthe, d'aspect granuleux, sépare les pyramides de Ferrein les unes des autres et de la surface du rein. C'est encore le labyrinthe qui constitue les colonnes de Bertin.

L'aspect granuleux du labyrinthe est dû à la présence d'innombrables granulations rougeâtres, appelées corpuscules de Malpighi.

Le parenchyme rénal est essentiellement constitué par les tubes urinifères dont l'étude est du domaine de l'histologie.

Lobes du rein. — Les reins de l'homme se composent de plusieurs lobes

soudés entre eux. Chaque lobe comprend : 1° une pyramide de

Malpighi; 2° la zone de substance corticale qui entoure la pyramide et la prolonge jusqu'à la surface du rein.

Dans chaque lobe on peut distinguer autant de lobules qu'il existe de pyramides de Ferrein.

La lobation est très apparente chez le fœtus, où elle se traduit par la présence, à la surface du rein, de sillons qui répondent aux limitent des lobes rénaux.

Chez certains mammifères, les lobes du rein restent toujours distincts les uns des autres. (J. Hureau).

Fig. 7 : Coupe frontale du rein