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UN INDICE

Dans le document Etudes et Thèses (Page 183-187)

Quel que soit le milieu étudié. il semble donc que la présence d'une porosité vésiculaire proche de la surface. souligne la pré-sence d'un microhorizon sus-jacent à porosité réduite et le plus souvent d'un matériau sous-jacent à diffusivité gazeuse également faible (Les échantillons déposés dans les pots munis d'un trou à la base. et couverts en surface. ne contiennent pas de vésicules EVENARI, YAALON et GUTTERMA.N. 1974J. Cette faible diffusivité ga-zeuse s'acompagne généralement d'une conductivité hydraulique sa-turée également réduite des organisations superficielles. Or. nous avons montré qu'en zone subdésertique (deuxième partieJ les carac-tères hydrodynamiques des microhorizons superficiels conditionnent.

pour une grande part. l'infiltrabilité de l'ensemble du sol. Il semble donc possible de pouvoir utiliser la présence de vésicules proches de la surface. comme

indice de faible perméabilité.

Il arrive que le microhorizon à porosité vésiculaire se trouve directement en surface (exemple site naturel sur alluvions argi-leuses avant les pluies Photo. N°15J. Cela implique que le maté riau sus-jacent a été décapé après la formation de ces vési~Jlo".

Ce type de porosité se formant en régions subdésertiques au cours des averses, il est ainsi possible d'évaluer

l'effet de la

déflation éolienne

au cours de la saison sèche suivante: elle érode par exemple, en moins d'un an la quasi-totalité des deux microhorizons superficiels sableux, qui recouvrent la surface naturelle sur alluvions argileuses après les pluies. La profon-deur d'apparition des vésicules d'D.P.S. peut ainsi servir à évaluer l'intensité de l'action du vent.

LES PARTICULARITES DE L'OBJET D'ETUDE, ET DES METHODES D'ANALYSES MISES EN OEUVRE.

Cette étude diffère tout d'abord de la plupart des travaux pédologiques par la nature de l'objet d'étude: il ne s'agit pas, en effet, de la totalité du sol ni même de l'horizon superficiel, mais de la

surface du sol,

considérée comme un volume de faible épaisseur, organisé lui même en

microhorizons,

et représentant une

microdiffêrenciation pédologique superficielle.

Ces organisa-tions pelliculaires superficielles sont biologiquement peu influ-encées dans les régions subdésertiques : elles constituent ainsi un cas

d'interface rinci alement minérale entre la édos hère et l'atmosphère alnSl que y rosp ère.

Or cette interface, en rela-tion directe avec les agents climatiques, se forme, se modifie ou peu dispara!tre dans des temps très courts, par rapport à ceux que nécessitent les processus pédogénétiques conduisant à la dif-férenciation de la totalité d'un sol. Ainsi, des

échelles de temps aussi courtes

pour la formation et l'évolution des O.P.S" vont autoriser des expérimentations in situ pour analyser directement aussi bien leur comportement que leur genèse.

Les méthodes d'études adaptées à cet objet particulier ont été en premier lieu des techniques de

caractérisation morphologi-que,

aux différents niveaux de perception: à l'échelle du site, du microhorizon, et de l'organisation microscopique de celui-ci (microscopies optique et électronique). Cette analyse qualitative de l'organisation des différents constituants a été complétée par une étude quantitative de la porosité, qui est elle m~me détermi-née précisément par le mode d'assemblage des constituants (micro-morphométrie opto-électronique).

En second lieu, les caractérisations morphologiques ont été associées à une

étude expérimentale,

portant sur différents com-portements des organisations pelliculaires superficielles et réa-lisée

in situ,

alors que la plupart des travaux entrepris dans ce domaine portent sur des échantillons remaniés testés en labo-ratoire. Pour ce faire, plusieurs techniques particulières ont été mises en oeuvre

L'infiltration

a été caractérisée de deux manleres, par le dispositif classique du

double anneau

et par un dispositif de

simulation de pluies.

Il appara!t que la valeur de conductivité hydraulique saturée déterminée par le premier dispositif est fortement influencée par une évolution de l'état de surface se produisant sous lame d'eau, et qui est bien différente de celle sous averses. Par contre la simulation de pluies permet de déter-miner, outre différents paramètres empiriques, la

conductivité

hydraulique saturée

du sol dans les conditions naturelles (à par-t i r de résolutions graphiques simples).

L'étude expérimentale de la

sensibilité

à

l'érosion,

diffère également des travaux habituellement entrepris dans ce domaine.

S'il existe en effet plusieurs relations empiriques permettant de prévoir l'érosion depuis l'échelle du continent (à partir des débits solides des grands fleuves) jusqu'à celle du champ (à l'aide de résultats acquis sur des parcelles d'une dizaine de mè-tres), c'est seulement à une échelle plus grande, comme celle du m2 que nous avons retenue, qu'il est possible d'analyser sur le terrain les mécanismes de dissociation

(détachabilité)

et de trans-port des particules.

Par ailleurs, la faible épaisseur du matériau étudié inter-disait l'emploi de la sonde neutronique pour mesur~en place les variations de son humidité. Pour cette raison, nous avons utili-sé

l'humidimètre

à

chocs thermiques.

Enfin, nous avons confronté les données morphologiques aux résultats des mesures expérimentales, non seulement pour en per-mettre l'extrapolation, mais également pour en tirer des conclu-sions concernant la

genèse

des organisations pelliculaires super-ficielles.

II· LES PRINCIPAUX RESULTATS OBTENUS.

A - UNE CONVERGENCE DE STRUCTURE.

Les trois sols étudiés sont très différents par leur type

pédog~nétique et par leur composition granulométrique : sol peu évolué alluvial sableux, sol peu évolué alluvial argileux, sol de reg à pavage désertique sur paléosol tronqué • Néanmoins leurs organisations pelliculaires superficielles présentent dans le mi-lieu naturel, qu'il y ait ou non un pavage, et indépendamment de la nature et de la densité de celui-ci, la même

succession de haut en bas de trois microhorizons :

- un microhorizon de grains de sable déliés,

- un microhorizon de grains de sable légèrement adhérents, à porosité vésiculaire,

- un microhorizon à dominance plasmique.

Toutefois le premier peut manquer totalement et le second être réduit à un placage discontinu. Les différence~microstructu­

raIes sont plus marquées entre parcelle labourée et parcelle na-turelle d'un même s i t e : la structure le plus complexe (sur allu-vions argileuses) est ainsi constituée de trois microorganisations qui sont liées génétiquement et qui se distribuent logiquement aussi bien dans le temps que dans l'espace: (ce qui présente' d'ailleurs une certaine analogie avec les relations génétiques des sols répartis le long de toposéquences)

une organisation conservée

(comparable à un "matériau ori-ginel", qui affleure en amont, et se trouve à la base des micro-profils à l'aval de la parcelle labourée).

une organisation transformée,

dont les relations avec le matériau sous-jacent reppellent celles qui relient un sol à son matériau originel.

une organisation litée,

analogue, à une autre échelle, à une structure sédimentaire de dépôt.

La parcelle labourée sur alluvions sableuses reconstitue,

dès les premières pluies,

une D.P.S. analogue à l'organisation naturelle, et à celle des traits laminaires contenus dans les horizons profonds. Sur reg, l'évolution est plus lente, et l'é-tat de surface de la parcelle labourée ne subit pas de transfor-mations très sensibles au cours des pluies, du fait de la forte charge en éléments grossiers.

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