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Condensation :

Dans le document Etudes et Thèses (Page 176-181)

C'est le mécanisme le plus général i l affecte même la sur-face qui a subi le moins de transformations au cours des pluies

(Parcelle sur reg). Lors de la dessiccation, et donc du départ d'eau, la porosité se réduit (HILLEL, 1960), favorisant ainsi la prise en masse et l'augmentation de la résistance à la pénétra-tion (Fig. N°19 et 20). Ce mécanisme affecte particulièrement l'épaisseur de sol dont la saturation a été atteinte au cours des pluies. Il a pour effet principal de limiter l'évaporation

(Fig. N°27 et 28).

Le tableau N°21 montre qu'à l'ordre de complexité croissante d'orgànisation des horizons superficiels depuis le site sur allu-vions argileuses à celui sur reg, correspond un ordre de comple-xité décroissante des O.P.S. des parcelles labourées correspon-dantes:

?~~_9~~~~!~~~_9~g!~~~~~~on distingue, ainsi, quatre grands types génétiques de microhorizon~, à partir desquels on peut dé-finir deux types principaux d'O.P.S. une

a.p.s.

de désagréga-tion, et une D.P.S. de dépôts (cette dernière étant constituée de deux microhorizons de dépôts laminaires et turbulents).

?~~_9~~~~!g~§_~9g~?~§?§,le mécanisme majeur est le tasse-ment, qui intervient aussi bien sur les grains du squelette, que sur l'argile issue d'un micro-transfert vertical. Il existe, cer-tes, quelques dépôts (de flux turbulent, plutôt que de flux la-minaire), mais leur extension est beaucoup moins importante que pour le site précédent. Il s'agit par conséquent d'une D.P.S. de tassement.

~~~_~9~9g~_9~§?~!!g~§,le mécanisme principal est la prise en masse superficielle consécutive à la dessiccation. Il favorise ainsi la formation d'une D.P.S. de condensation. Nous désignons ainsi l'organisation le plus simple pour laquelle ce mécanisme général est le seul à intervenir.

Les analyses morphologiques et les études expérimentales nous ont donc permis de proposer plusieurs modèles génétiques.

Il convient de présenter également les différents critères diag-nostics, qui permettent de distinguer, à partir de caractères morphologiques simples, les différents types génétiques de micro-horizons. A cette fin, ces critères sont présentés sous la forme d'une classification dichotomique (Tabl. N°22).

IBJ LA FDRMATION DES D.P.S. NATURELLES.'

Alors que la nature pédologique des sols diffère considéra-blement d'un site naturel à l'autre, l'organisation palliculaire de leur surface présente une forte analogie. Dans les trois cas on distingue, en effet, après les pluies, la ~uccession des micro-horizons suivants

• Un microhorizon de sables hétérométriques déliés, que l'on peut attribuer aux dépôts de flux turbulents, remaniés par des écoulements ultérieurs et par l'action éolienne. Il est, de fait, plus marqué sur alluvions sableuses, où le rejaillissement est particulièrement actif (Fig. N°13. 14-2. Photo. N°43, 44 et 45J.

que sur alluvions argileuses moins sensibles à l'impact des gout-tes (Photo. A-JJ, et que sur pavage désertiq~E où les élé

grossiers jouent un rôle protecteur (Fig. N°16-2aJ. Une partie de ce matériau peut se former aux dé p e n s du microhorizon sous-jacent l'action éolienne peut r~duire, en effet, la cohésion de ce dernier.

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TABLEAU N°22 Classification des microhorizons étudiés -Caractères diagnostics,types génétiques et comportements.

+ : augmente ( + + : augmente fortement ) diminue ( - - : diminue fortement )

=

sans effet sensible

. Un microhorizon sableux, légèrement pris en masse, qui

prése~t8 fréquemment une porosité vésiculaire, surtout lorsque prédominent les sables fins. Il s'agit de matériaux correspon-dant à des

dépôts de flux laminaires.

Ce microhorizon est peu épais lorsque le rejaillissement joue un rôle important sur la constitution de l'O.P.S. (site sur alluvions sableuses: Photo.

N°45. Il est plus épais sur les autres sites (cf. Oescription, en 1ère partie, des états de surfaces naturelles après les pluies, et Fig. N°16).

Un microhorizon à dominance plasmique et porosité vésicu-laire. Malgré la similitude d'organisation, les mécanismes géné-tiques peuvent différer d'un site à l ' a u t r e : sur alluvions ar-gileuses et sur pavage désertique, l'origine la plus probable est la

désagrégation,

suivie

d'Un tassement

(cf. Surface des agré-gats émergent de la parcelle labourée). M~is il peut s'agir également d'une lamine constituée de

micro-agrégats argileux, déposés par un flux laminaire, puis ressoudés

(Photo. N°36-F).

Sur alluvions sableuses, notre diagnostic est mieux assuré: la similitude des organisations situées à la surface de la parcelle labourée après les pluies, sur la surface naturelle, et en pro-fondeur, tend à démontrer en effet, que dans les trois cas, il s'agit

d'Une D.P.S. de tassement, associée

à

un micro-transfert vertical de l'argile.

La succession fréquente des trois microhorizons précédents ne correspond donc pas, au moins pour le dernier, aux mêmes mé-canismes de formation.

III· NOTE SUR LA DEGRADATION DE LASTRUCTURE ET LE PHENOMENE DE« BATIANCE.,

Le terme de "battance" n'a pas de véritable traduction en anglais(*) (cf. Introduction générale). L'adjectif "battant"

qualifie aussi bien une pluie qu'un sol. Classiquement ce phéno-mène est présenté comme la combinaison du

rejaillissement

et des

dépôts

laminaires, qui résultent du ruissellement. Les gouttes éclatent, entraînant avec elles des particules de terre, qui retombent à des distances atteignant facilement plusieurs di-zaine de centimètres et dépassant parfois un mètre. Elles pos-sèdent une énergie considérable . . . La terre que retombe mélan-gée à l'eau prend une consistance boueuse et les éléments gros-siers se séparent des plus fins. S'il y a ruissellement, ces dernièrs sont entraînés , sinon ils se déposent à leur tour et forment des dépôts lités caractéristiques . . . L'effet de bat-tance ne se produit que si le terrain n'est pas couvert." Cette éfinition, extraite de l'ouvrage "LE PROFIL CULTURAL" (HENIN, GRAS et MONNIER, 1969), précise les différents mécanismes qui in-terviennent dans le phénomène de battance.

Mais nous avons montré que des O.P.S. pouvaient se consti-tuer san~~le choc de gout tes ln' tervlenne.. Sur les alluvions ar-gileuses, les essais PIOGER ont mont 're, en effet, que la

déstruc-"soil t t n z "

"soil crus,ln~ , pour les O.P.S. épaisses Seallng , pour les 0 P S f'

"sial<.' " . " lnes

lng , pour les O.P.S. de désagrégatl'on ("

structural crusts").

turation apparaît même sous une lame d'eau qui ne ruisselle pas.

Ceci rejoint les résultats de HILLEL (1960) et de EMERSON (1967).

Des processus autres que le rejaillissement et le ruissellement peuvent également intervenir: le micro-transfert, le tassement des constituants de surface (plasma et squelette), le gonflement et la liquéfaction (Tabl. N°41).

De plus, la battance est un phénomène caractéristique des sols limoneux (les loess du Bassin Parisien, par exemple). Or, des O.P.S. existent également, comme nous l'avons vu, sur des sols très sableux. La formation des O.P.S. est donc un phénomène plus général et paraît surtout associé aux faibles teneurs en matière organique. Ce dernier point explique, en partie, pourquoi la présence d'O.P.S. est si commune dans les zones arides ou sub-arides.

Pour ces raisons, l'emploi très fréquent du terme de ·pelli-cule de battance" pour l'ensemble des O.P.S. des régions sèches nous para!t impropre. Nous proposons le terme plus général d'~­

ganisation pelliculaire superficielle,

qui peut être utilisé pour des matériaux variés ayant subi des processus différents.

IV· NOTE SUR LA POROSITË VËSICULAIRE.

Il nous est arrivé, à différentes occasions, d'évoquer la présence d'une porosité vésiculaire au sein des O.P.S .. Il con-vient de réunir ces données pour en déduire les mécanismes de formation de ce type de porosité.

lA) RES UME 0 ES 0 BS ERVATI 0 NSEN MILl EUS UBOE SE RTI QUE

.1

Les trois organisations superficielles des milieux naturels étudiés dans la cuvette d'AGADEZ, contiennent des vésicules. Nous avons remarqué que ce type de porosité se forme et se localise dans les microhorizons à concentration de plasma et dans ceux ri-ches en sables fins, plus particulièrement dans les zones de con-tact entre ces deux types de matériaux (à la base des microhori-zons à grains fins de squelette légèrement pris en masse, et à la partie sommitale des microhorizons à dominance plasmique). Sur les parcelles labourées, des vésicules se forment au cours des pluies, non seulement dans les mêmes microhorizons, particulière-ment lorsqu'ils sont continus, mais également au sein de micro-agrégats argileux qui appartiennent à des microhorizons, soit de dépôt laminaires (Photo. N°36-F), soit de désagrégation (Photo.

N°36-C).

lB) OBSERVATIONS EFFECTUEES DANS D'AUTRES ZONES CLIMATIQUES.I En zone sahélienne, la localisation des vésicules est la même que pour la région sub-désertique : celles ci se situent également au contact entre les microhorizons à sables fins lé-gèrement cimentés (de dépôts laminaires), et les microhorizons à concentration de plasma sous-jacents (VALENTIN, 1981-A).

Il nous parait intéressant, de décrire brièvement l'organi-sation pelliculaire superficielle d'un sol ~ydromorphe de COTE D'IVOIRE, situé en mili5u ferrallitique de savane [DIMBGKRO)

[Fig. N°44, Photo. N°66 et 67).

Emprisonnement de l'air

Micro - horizon compacte

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