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96 la vaI'1.6té. des ut1.11.8atJ.ons qU'J..l permet, que

ce

801.1; sous for-me de galett;e, de sauce, de soupe, de bo1.ssons diverses ou de f'r1.andl.ses multiples· Il est donc .Logique de ClaS81.i'J.er .Les sous-produ1.ts plut6t que lo'Cubercule lui-mtlme qU1. se présen't;e sous une l'orme ompo1.sonnèe donc non comes'table.

Les catùgor1.tHJ alJ.ment;BJ.ros ayam; ete do-f1.nies, J.1 est bon d'~nven~or~eI' les modes CUllna1.res dUS way~pi

e'C leu ~echnl.ques qUl. s'y rattachenL. Ils en connaJ.ssen~ plusJ.eu~8;

J.ls peuvent,; manger cru ou CUl.t;. A l'intb.L'l.ouJ.: dU cUJ.'!;, J...ls d1.s l;1.n-auent le r8tii, lu boucané, le bOLLcane-bOU1.1.LJ., .Le bOU1.1IJ... Le mode de CU1.8S0n quo nous POU.L'J:l.ons qUUJ.J.fJ.OL' do "cuit HUI' plaque" ne

pos8~de pas de nom spècJ.al et; n1ûst d6nc pas d6gagè c.lal.rument; on dit s~mplement /oYU;, "cuJ.re". Ils peuvent; également "manger' chaud ou l'roid, ce qUl. ne l'Ocouv.L'e pUB fOJ:corueut:, le CUlot; et le cru, et;/

:l'6chaul'l'é. Les cat6goL'l.OS uliment;uires ne sont pUB calquees SUI:'

.Les modes CUllnal.rOS uauf en ce qUl. concerne .La caa~ave quJ. ~epr~­

sent;e ltH3 deux Ù J.a foiu, aus::n faut-il voir pOUL' chacune comment les Way!pi llenv1sagen~ BOUS le rapport de ra cUluson.

La cutûl?;oX"ie "cuit sUr p.i.aque" l'ecouvre es-.sen1iiellement la cassave. ,ë;n tant que IJOU8-pJ:oduit uu man1.oc, elle exige un nombre impor~anG de rnanipulat10ns p.L'emJ.OL'es avan~ a' ar-r1ver au lJ~ade de La far1ne que l'on me~ à chaufTor. Le travail se déroule unlquemtmt;

~OU8

J.a case ue

CU1~l.ne

\. owirowit ou okawit; tllLlaka)(1) L'ép.Luchage des tubercw.es commence J.e jOUl.' même ou le lendemain

ma~l.n de la rbCOllie. CertuJ.nes l'emmes von't alors grouper iou1ies

les opcratl.onsd.'obtention,,; de la l'arinu on une seU.Lejournée , dl autres préféroront les 'chelormer sur tl'OlS ou même cJ.nq jours.

Les tUbercules son't; 6plUchèsu. la machèt'u et le plUS souvent avec un gros cou'teau do CU1Sl.ne J.mporllé. CrevauX nous donne à ce sujell une pr~cJ.s10n J.mportante: les Wayana de H:$'lb ni éplucl1aJ.em; pas Les

\'.J..) Les noms vernncuJ.BJ.res Cl. tés untre parenl.ihèf3ûs se.L'Onl"l;oujours donnés dans llordr~ WayapJ. /wayana.

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tuberculus el, les ra.pa~ent tiels quelS. L'aÙ"lieur UOUll.gne qu~ .1.a

qua.1.~té de la cassave SiOn l.'OSStHliJaJ.t. Le MaIllOC compor'tèndeux couches d~ p~aux succj8si~eel certain~u fefuWe~ les en.1.é~~riv

"liOU-litj8 deux; dlnUvi'es conserven1i .J..a seconde. Avantu' atrerâpèt .le manl.OC e~31i .lavé à l'ea.u claJ.rc • .Lacaze de cU:l.ô~ne eSl; soigneu-sement débarrassée des épluchUres au moyen d'un baiai v~g8tal

,misa; pisa) sans manche con8tii tué par le por"Ge-frui tsdu"pal-mier caumou. Lem tubercules ôpluch6s som; rnl.S dans unehot1ic dl.f-fôrel11;e de cello qu~ a se.r'vi au transport.

Le matériel pour rûpereS'!,; le sUJ..Vant:W1e auge (v .fig. 3 p.18) fai te dans Wl tronc dlarbre évidé et ouvert au l'eu \,.kulata; l-mIuuta) rnon"tée Gur des t;:répiedB

de

bOJ.E3; trés

SOUVEnu los "Jayapi ut~ll.Seln; un vioux culi.ot coupé en deux.L1aur;e o.rrive Ù la hauteur do la po:L'(;rJ..nu dC~J l'ernmes che:<j les \(/ayanat maJ..scilcz los \~ayapit elle nInt t;cint; Gouven'Gque la hauteur de leur bassin, ce qu~ leur demande un cl'fort pluo l.mportant; pour

trava~ller'. J~;n traVül'Deette auco ODt posûu une pièce de bo~s légèrement convoxe, 6puJ..Sscde doux ou 'trO~G cent:Lmetres, large

de j ) cms e~ longue de bO cms. Les Wayana l'apP011~nç

/têEu/,

ce

qui o~gnil'~e Él~alement"rocheI l . lJà encore, 0revaux nous apporte une précision: la râpe lt~p~k~ll.; simalJ..) était autreX6is faLte d'uno semblable piace de bois garnio de roches enchass6es; afin qu j elles tiennent mieux, la râpe dc boi8 éta.i'-; moul.llée avant l'

omplol.. hous avons un 'témoignae;e sùns~blementd,i1'~érenien ce qui concel~no les Waylipi : il da.te de Ib)U lA. de Hauve et ,Ci • .l!'erré) ; la râpe ost alors " une planche d'environ six: poùceu de large"

sur troit! pJ..eds de hauteul't herrissee de petl.ts éclats (le roche".

Bien aür,10 matérl.auest l.den'Ciciuet màis un détaJ.l deit attirel.' notre atl;en"Gl.Ol1t la dimeIlBion: une hauteur C1etrois pieds laisse supposer que la râpe n'avaJ.t pas de support et que l'es,t'emmos râpaiont courbées SU,l:' leur planche ou bien asSises pa~' 'l:;er1'6 com-me on le voi"G fUJ.l'O encore aujourd' hui chez ce~'ta~nestrJ.bus du Hl.O Nee,Tol~tat d' J1.Dlazonast J:jrésil). LI adoption du système sur

-..':.:. ;:

. . -. ::,... :....__~..,.•.•. ,...__•__..._..• _...~,....;..-._h••.I..,...~' 1,!"""~-'-'\n\;':'~."'~~';:'J~~':.:.:..~,~",;"".~.,,·~,;,;!;~:";P"~;:)'iür:l,;}~_ij\~~JM\fi;'l,.'<k...:::.;~:",.

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tr'épiedB doit 8tre êituée entre IdjUet lbl)U, da'ce à laquelle H. Uoudreau 10 rencou:crachez le~ Way1ipi du HaU"{:;-uyapock. Les

\vayapi nous ont bien précisé oei"~o -année que les râpes à;\Jlanioc étilient anciennement ïaites de roohes plates natureli.ellen'ti râ-peuses. NODseulemen't cette af':l.'il"'mation paratt bl.zarre - i.L est on ef.lt.:l1; l;L'es dif.1"icile de -c.I'OUVC1: dans 10 l ili des r~vières des r66hes qui soien~ â ~a f01~ p.LaGes et rugueuses - ma1.6 oncoru elle va à. l'encontre du té\lloignage de A. de Hauve et l' • ~'errô.

Or nous avons vu à uàmopidans une case de ouisine deux râpes exactemem; somblab.1.es à celle d6crite par ces deux auteurs .Les femmespr0Sen-cGo nous on~ affirmé que ces râpes leur ava16nli été donnôès par des HrèsJ.l:Lens quJ. vivu~tlnt ~l y a qJ,lelquea anne~s

en face éle leur vl.llage, et qUlelles leur serva~ent un1.quement

Ü fU1re .Le couac, qui se content~ ct1une l'a.t'HW à graJ.n8 g.t'ossJ.ers.

l~ua:rid on connait .l' J.I1Î.luence dos TUpi SU.l' .la cul-cure materieJ.J.e des mét~s brésiliens, J..L es~ diffJ.cJ.lo do ne pau o~o~re qU'~18

alen'thèr'J. te oc t:.pc de ,rflpe des groupe de langue tupJ. qu 'J.ù;

VOl.sinaient et peut-~ha'~) d08 Wayi'ip1. eux-mêmes .1.01'8 de .leur SèjC)Ul:

sur les r1. vesdo l' l\mazone. 1'10.J.8 J..l 001; tou'C aussJ. et.:i1ricilt de mett;re en dou'co lou atl.J.l'IJlatl.ons de nos J.nl'o.t'wateurs quand l.lS (11oont n'avoJ.r ;juülaJ.s l'ionouvl'agô (10 cet ",e mame.L:e, m~ln~ s'ils en onl; P0.t'uu.Le souvemr. AtijOUl.'Uj hul., les pJ.erroü ont dJ.sparu, rempJ.ucees par Une plaque de tele,pel.'cée de plus de 1,00 trous.

Elle est retenue par un ClOU, pluntè à J.' ox"tI'èlll~ de la p1.èce de bol.s, el; e8t logè.l'ement p.lus cow.'te que cette derniÊh'o \45 cms) •

- Pour râper, .la femme ind~eIlHe a cUùposé pL'ès

d'elle tous GOS ~ubercules dans l'auge; ello on prend un dans chaque muin et les fro~~e sur la rape à un rythme rapide et ca-a.encé. Le râpé es-c l'etenu <1an1;j .l'auge et; l'abondanlï jus quJ. s'cn dégage est automatiquement évacue,p1ii.aque.1.'appare~J.eDt Ù cet effet ~nolJ.né dé quelquos deg.t'es. Oejus amer e"t; tOXl.qUG es\;

i~ecuel.ll~ dans un pOl; pendan-c 'Cout le 't;empsd~-.1.·ope.t'utJ.on\nous verrons son J.mportunce un peu plu~J loin.) Quand la tota.1.1t~ du

Ji

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manioc a été l'âpée, .1.'IndJ.enne .La lave à grande eau Ù traveL'S un tamis à boisson posé sur un ~rèp1eda de b01~ au-dessus d'un po"C pour en faire sor1n.r lep.LUfJ d.e jus possible. Ohez les \'1a-yann, le ritpt10st UIiiquèmentpressé avec-les ma1ns dallB l'uuge

m~me.Cette différence cist dUe au l'ai"C quo ces <Jermers n'ont pas besoin de gL'o.nc1esqUant):cés

du

a61:lôt du JUs tOXique, base de la soupe d' am~don-qu1ilo ignorent. Il n'est pas rare que

cè't-"to masse jaul1â-~ro SO~1J laJ.8sbeau ropos pendam; une nU1t;, cou-Verte pur une nul."Co de Vannel"1.0 (,mitu; OPOt;o). Oet'l;e nat1i0 es-c une pJ.èce carl'ce de7U cms li lm do CÔ"C0, lo.J.1;0 chez ilt:6 Way!pi en leU~l1.eS de pa1.mJ.èr Ipi:n':>/,Oenocarpus'bacaba) et chez .LèS Wayana en feuil.los C.LC palmJ.el' 1malipa/ tAt'l,;uJ.ea exccJ.~a).Les

po~nts Ut11ist:J13pour ce"tto vanner10 30n'l,; lupJ.wa/ ,Â"i{Ùsip1 /, et ltalt/at,

luait'/l.. v.

fJ.g. \~,

Ir ,1,

p.ts

,Itt, 10.)

Le lendomuJ.n uU dans .La m~me jou.L'née comrU8nce une nouvello phase do ln p~epara~1üU: ~'eHoorage.Le matbrJ.~.1.

COl:u:as-ce e!H3emael.loment en une prosD0 Ù l1laruoc, appelèe;~cou­

l.OuvJ..'o"en üuyano l'rança1se ct 'itipitil/ au ilrésij, tt'episi;tllLllltULy).

C'est la pièce do Vah110rJ.o qUe demande le plusûedoxtèr1-cé; J.l ont m6me qu(uqueo hommes

.

, - quien conHa~ssent u peJ.ne la technJ.que.

C'ent unc vannerJ.8 cylirid.r1que de l, i-;'O m de long tlnV1ron et; de Ij cms de d.J.amètro chez les WayiIP1 du Rau't uyapock.

our

i.e Koue, eLle d6pUU13C rilJ;cmeü(;,~t~O m , tandis quo chez,les W{;lYa11a, elle atte1nt l ,-~~ m.).l~lle ost oùverte Ù W1e extrém~

to

etl'ermét à l '

autre et comporte 'aux dèlix bouts, unoanse tréssee dans le corps de l'oeuvre. ~lle est ~àbriquéeselonunprocédé en nappe homo-gène avec cles rubans souples de roseaux arouman tl.llu; wama)

\Ischnosiphon pTac116 KOL~), à mal.llea serrées mais extensibles, cette qualité lu~ htt3,nt;

d.onnée pe.rUn

tJ.ssage

enbl.uisl.. v.

fig.1 p."') • .Les :deux points uti11sês~o nomment : Imi:ll:sipJ. /ot/upiwaj

~v. fJ.g.18 tlCJp.1!t

,85).

Son-\J.sure est:J:'ap1de, pUisqu'au bou-~ de six mois, olle se;d6~hire fJouventà l'anse àupérieure; oependant les femmes n'enpOSSè9.elT~ géiléralemem.tqu.'une à

la

fois .Les

au-teurs anciens signalent 'déjà cett;e piace de vanne.t'ie dans leurs ouvragea

sur laG\1yane. Ao-cuellellem",

son usage est

généralisé

100 dans llensemble de llaire des uuyanes, sauf bien sOr chez les

peuples non agriculteurs.

Le râpé do manioc est introdu~t par le haut dans la couleuvre· qùel'lndienne serre entre ses cuisses et tassé avec une calobaBse de m8mè calibre, ou la coque du frui t 1kainuta/; certaines femmes Wayana de l/ltany u·(jilisent désormais une boltede conserve v~do, dôchet d'un tiouriste •

La couleùvre ainsi remplie ,est maintenue par Wl efficace

sya-tê~e de levier qUi 6tire la vannorie, co~pressant ainsi le râ-pé dé manioc jUsqu'à (jvacuo:t~on complète du jus, qui, là enco-re, ost recueilli dans un pot. Llopcr~tion dure 10 à

15

mn pour chaque couleuvre. Voici c6mment fonctionne le systémelv.

fie;. ltp.18) : les deux branches l'ormant la potence sont ina-movibles. La couleuvre oet gl1ss6e dans 10 bras horizontal de la potence. !Jans l' anse ~ni"brieu.l'e, puis dans le passant mèna-LB au pled de la potence, est ~lbrB 81isu6 le lev1er, qUi, lU1,

es~ umOVlb1.8. La l'emme afJS1De ~jurj,ü ..LevJ.eJ,' se.L··~ de

COnliJ:e-pOHis. Chuz les \'/a;yana au CÙn1irUll'e, ..Les com~:ce"'p01US som; <les

p..Lerres ou des morceaux de bois, et ce nlest qu'en fin d'opé-ration que la femme f3 1o.86e01 t pOUL' 1'oJ,'cer lesderruères gouttes à tomber; je ne pense pas que ce soit là une marque d1apathie comme le croyalt un au'Ceur ancl.en. La couleuvre est enfin dèga-gèe du syst6me et vid&e. ~o~r ce faire, la fdmme ronverse la couleuvre, et s'agenouillant, elle 1a188e gl~sser le long cy~

liricire blanc, compact mais frâgi1e. le Jong de sa cu~sse, et le pose sur la natte carréo iantj'ai dejà pal-lé:. Le fait de casser le pa~n en le demoulatit est.regardé comme une grande ma-la.dresse.

C'est â ce stade que pout commencer la fabrication de la cassave.lli effet, los tèmmesindicnnes

allu-' , . .'". .,.

-ment toujours le 1'eu SOUS la, platine avant de tam1.ser la far1ne;

jamais je ne los ai vues

"ta.IliserplUs

de farine que nécessaire.

En. rovanche, les fellllles wayapi conaerventsouven't leurs pains de farine plus~eurs jours après l'essorage, afin de pouvoir faire de la cassave fraîche plusieurs fois par semaine.

rOI

Le feu est allume sous une platine de terrè ouite do bO cms de diamètre comportant un pe"Cit rebord de 2 cms

ti:yi: yapl ;ulinat). Lu platine est un instrumenli

de

travail

fragile que j'ai vue souvent, fendue et replatrüe avant chaquo utilisation au moyen de ter1:0 glaJ.:se appliquée avec des 1'eo.11-le$ d'arbres que l'on rrotte, 6't qui laisse sur la p~at1ne des z6brures vertes craquant au feu. La terre â poter1e ~st abonuan-te sur l'Oyapock, main pour les Wayana, elle n'exisabonuan-te queattr le i'uru de Les te au Brésil, et t'a1t l'objet de troC8. Les Waya-pi n'ont presque plun de plutinalon terre cui'te. Les Wayana du Yari, vanan'\; d'émigror SUl' l ' l tany om; abandonné·' la dernié.L'o platine en "cerro de leur tribu. ~outes ont êta remplaceea p~r

des plat1nos en fonte ~sepala11 yapl en Wayüpi) fournies par l tAdminl.stration~ celles-ci sont Cltun diamètro supéJ.'l.eur(l m et l,50 ru) et ne cornporten'(; pus do rebot'd. Un témoignage de A. de BaUVI;t et P. ]'erro 1..H':>,O) houa 1ndique que les pla'tinas wayap~

é't8.l.cnt autre1"01.s Cie:;') l'ochao platos et mincos • .t;n Avr~l l';)'/O,la m1SS1.0n botunl.quc de l'Ullli'l'Oh,conduJ.te par t'lN Oldeman et De liran-ville a découvert fortu~tetnent au saut Kainoua sur le haut 1a-roupi, al'lluont de l'uyapoclC, des débL'J.1I1J de p~o.tines en granite;

.Len IndianG de 'j,'rolos-tiuuts nOU50n"C,d.i ElJ.lleurs conïl.rrné que leurs

IlAnClocnoIl utlol~ao.1onl; de telles platincB.

La plati~0 ost posée à

15

cms du sol sur trois pierres plaliuB que les Wayana appellent/alinat pw1tl " les épou-ses de la pla~1ne"; le plus souveht cependant, ces pierres sont remplacees par des tessons de poterie qUl. supportent m~eux ~a

chaleur. La pla"(;J.ne ost mise.:: à. chàui'fer enV1ron une heure avam;

10. cUJ.ason. LecombustiblO est rarement pris au hasuL'ù:les fefl-wayapi utilioont principalement le bais-canon l,ama ' i:/,tOecrC>pia pel'tata); les femmes \'tayana, quant à ellest affectionnent lesé-corces do balata /palalctaimo),(Na.rl:Llëara biden-ca1is) et bois..i gau-lette Ikwepil ,(Lice.ma sp.), qu'é'llë~ vont chercher en forêt ou dans les abatis plusieurs jours à l'avunce.

Une fois le feu (tata; wap)t) allumé,

l'1n-I02 dienne::, se prépare à tamiser le râpé de manioc en pain", La fem-me waynpi dispose pour cela d'un tamis à farine ,/uluPl alw~akaj

en lames de roeeau/ulU/, dont le f'ondest tiss6 en mailles lâ-ches espacées de

a

ou

2,5

mm.

ut

est un point très sirJlple; un

saut~, un pris, un saut6, un prin ••• Lo rebord eS·li con8t~tub pur llenchev8trement on riappe h6t~rogênoB den prolongements des 10.-lIles de roseau our des b1l5~ettes do bois dur qui peuven't être au nombre de quatre ou cinq. Ce tamis carro mesure 50 cms de côté et , à b cms do ha.U'l;our. Bon usure n'oet pas rapide, pUJ.squ'il peut durer plus d'un un. Chaquo femme posséde deux trimis à farJ.-ne en service et en a souvent un on r6ser~e. Frequemmont, les peti tes baguettes de bois dur dont rôut111sées pour Wl taniis ...

neuf. Lotam,is à farJ.rte repose sur un rooeptaole n"rnm6 /panaltali/·

U1est une piâce de vannerie qui r6clame beaucoup d'habilet0;ce-pendant tous Ica hommes 81.1voin;lü fuire. Elle relève elle ausni du proc&dc on nappe hornogdne pour le fond, qui se 61tue à

mi-hau~eur des bords, et du proc6de en nappe h6t6rogône pour LOO

bords; il Si Bf;J.t 101 do l' enchcvSl;remont de lunù:w de roseau avec den lames piUS Ôpaif.H:Jos de liane ... /aim,; \11etcropsis jenmani).

001;1';0 vUl1nerioont bl.on enr;vnùu do mêmos <lilltHlsl.ons qU(;l L~~ tam.i.s

qui s'y aj uste • A chaque C0:111 081; al;tuohé un }JJ.ed de ~O CIllS de haut quJ. rernon1;O jusqu1a l ' ex't;rélJl.:lté supérJ.ou.l't) <.les DorClB. Ues pieds Gontta111ôs dans de petit;otJ brunches de bois dur ue 2 à :;

cms du ti..J.amètre e~ lies au corps du tJ..'uvaJ.l é.lvec Uue IJ..uH& /sim".

~es motifs e~ leu points uti11sQS poùr le fond sont les m8mes que pour le tamis à boisson que j 'étudierni plus loin. (V. fig.

H

.t'.11 ).

Le /pana.kali/ est la vannerie qui s'ul;1e le moins vite, chaque femme n'en poss.{idant qu'un; elle peut d'ailleurs sanG cloute 10 conserver

penda~t

deux ans. Ua

sont

géÎlàralerltent les pieds qui Ge détachent et non la vannerie qui GO déchire.

LesWayana quant El eux, utilisent les van-neries Buivantes : un tarAirJ àfûrine; IlIana~/ qui pèut ~tre

soit tout D. fait idontiqu() à celui des Wayapi, soit rond, haut

de 25 CliS, large de Il-U oms, le tarais proprement dit

se

'trouvant

à '-) cms du bord supérieur. Les robords Gont un enchev8trement;;

r03

identique ù celui du Ipanakuli/des Wayapi. Les réceptaclès à farina sont soit une sorte de panior circulaire,/paakâlit/, soit un réceptaclo carré,· IPômwit,{ de maiao forme et de mame teohnique que celui desWayiipi, mais d6pourvu de pieds.

Pour tamiser, lu fcrAme wayapi est soit accroupie, soJ.t assise sur un petit, banc ou sur un morti,or ren-versé. Jülo casso 10 pain de farine au fur

èt

à mesurfJ'cles bo~

soinG aU dODSUS du tamis et égraine lOG ù1.orceaux entre ses pau-mes. l~ruJuite, elle tamise en proinenânt ses <.loux mainn sur le rond de 10. va.nnorie en ·la Goulüvunt taripa on tC~DlpS po...sur.,. . voilIer le niveau de la farine dana le ~ôceptacle. Il n'y a que peu de d6chets (apilike. en Wayapi),'qui Bont \;jetôs aux poules enfin d'opôrn'(;J.on.La :farJ.nc obtenue (,p.ll.ltir enWayapi) ont blancho à gràins fins.

0ett'e fUl"J.ne iost portée iIllI!i(~euaterAent SUI' la platJ.nc chaudo, à l'aide dé l '(~ventnil à feu ~tapekwa,ou

\Hl1Ülalij anupanHou..)j (v.fig.11 ,».,~3,.14p.",!l) ;e110 est ensùite ôta10e il. même la plaque sans adjorlction do corps gras, d'eau ou de [je~• .La femme indienne l'étalo soigneusomont se.lOn'Uhe l:paJ.s-seur vcù'J.[lblû 8UJ.\Uln1; le tyrje de eassaVG lrllCYUj ulu) qu'elle

~;0u11;'U

te

obtenir:

H_

la cussuvo rAinee (mey~sr,"cassave bli1nche~.ou meyu at~,

JI cossave dure"; sisiulcan, i'cUSSHvo-soleil'l ) cnt obtenue cn tas-sant au maximum ln farine. Avec le dOfJ deo dO~B't8 de sa main re~

courbée, la m6nagàre truce sur lu galette den raies ~mitant les rayons du GoleJ.l (niai. en.Wayana); selon les ~layap~,. ces raies no sont pas une ropr6se1'1to.t~onGolt.d.re, du moib.e aujourd'hul.. La galette est retournbe uu moyen do l'6vhIitail à feu. ~lle doit

~tre blanche et 103 feml1es raolent auonbre les surfaces erillées quand par hasard il s'en .1.'o1.'lIe. x;lle est mise ù sécher illIl1édià-toment uprôs sa conf'ec-cion sur le 'coi't de la caBe de cuisino.

Par

séanco

de travail, il on fait quatre ou huit selon les femmes cllez los Wayùpi et trois ou quatre chez les Wayana. ~lles sont destinées à la consommation familiale pour une semaine environ.

I04 Al' inversa des 17alibi~.. les femmes \'luyall$. Gt wayapi 11e los dècou-pont pas quand elles Hont chaudes • .c;llon en cassent un morceau sec avant le repas. Les femmes wayffpi ont conservé Ithubitude , dontrairement aux Wayanu,de raire sur laplatlne en fonte des galettes à la dimension desplatinos en argile.

- l'autre type de cussayo est c1ifrôront (meyup~u au Kouc,

meyup~ sur l'Oyapock, IIcus';3avo fraîche"; ulalakan, "cassave rnolleil en \'Iayuna) : elle est plus ôpaisDo, olle cuit moins longtemps , ct l'on niy trace pas de rayons. hlle efJ"C d~HJtinôe à atre con-sownée dana la journ0o ou 10 lendemain. ~ll0 nlest pas mise à sôcllor sur le tOlt, mais conservée sur la natte en vannerie, da~

l'ombre de la cuSe. Les lndions l'affectionnent plirticuli6rement, les enfnnto en lilangoant même des morceaUX chauds. Les forumes wa-yupi en pal'ticulier font de lu cnSf3o.vc fraîche plusieurs fois par somaine eh petito qUant1t6, afin de pouvoir offrir Bouvent cette vari6te ù leur famille, surtout laD jours de chasse.

Jean Hurault fait HU fJUjet <le ln cossaye une remarque inexacte: IlIls dameuI'f.mt fidèles à ln galette de cassa-vc qui se gâte au bout d'ulle quinzaine de jours et donne liou à.

un important gaspillage". Aprl:s aVOlr participô un trt'/3 grand nombre de f018

a

la fabricatlon do InCBssave et pa~tageant cha-que jour 11J..nt1m1~~.) de8 cuse:, .i.ml.ionno8,jl~ peux afflrmer que la

gnlct~e eut toujours conaomm6e avant cc délai; s'il arrive que l'on trouve des morceaUX de galotte moisie cléns une case, ce n'est pas là du gaopillage, mais la matière premiâre nécessaire

A

l'

élaboration d'une boisson de mônage dont je parlerai plus loin • .t'eut-être J. Hurault considùre-t-il comme du gaspillago los mor-ceaux de casaave que les enfants indd:.ims sucent sans les manger, un peu à la manière do nos enfants aveo lours tartinos do con-fituro •

Le "couac",t"farinha" au Brésil; kwak!:;l~) est un aliment à base de farine tamisée, également fait sur la plntine. La fari1,1o)etoo sur la plaqUe chaude est sans cesse re-muée ù l'anl~ d'uri<~orccau de calebasse chez les Wayapi. ou d' une petite pagaiè,l.akupw1ta; chez Ica Wayana, jusqu'à la formation de petits\grains durs. Ln platine traditionnelle est pour ce

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