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Chapitre 4 : Etude de transmissions à la supervision des réseaux de distribution

1 Communication CPL sur les réseaux de distribution

1.3 Transmission CPL du réseau BT vers le réseau HTA

La transmission des signaux CPL G1 et CPL G3 du réseau BT vers le réseau HTA est la plus

contraignante actuellement du fait de la limitation du niveau d’injection de ces signaux CPL par le standard CENELEC. Cette limitation est étendue à l’ensemble de la plage de fréquences de l’étude. La simulation du gain généré par le réseau modélisé est effectuée avec l’ensemble des impédances localisées des clients et du réseau HTA à 50 Ohms. L’injection se fait au niveau du client 7 raccordé à la phase A, et l’analyse au niveau des clients 4 et 1, tous les deux raccordés sur la phase A, et au

niveau du transformateur coté BT et coté HTA (cf figure 4.3). Le gain en chacun de ces points est représenté par la figure 4.4.

Figure 4.3 : Illustration du point d’injection et des points analysés (BT vers HTA - Phase A)

Figure 4.4 : Gains du réseau modélisé pour chacun des points analysés (BT vers HTA - Phase A – 50 Ohms)

Les gains observés au niveau des clients et du transformateur coté BT montrent une atténuation très

faible jusqu’à 200 kHz, avec un accroissement de l’atténuation par la suite en lien avec la présence d’évanouissements en fréquence. Ceci s’explique par la faible taille du réseau BT qui dispose d’une

longueur de 100 mètres entre le transformateur et le client le plus éloigné. Cette taille a pour effet de cantonner le phénomène de multitrajets haut en fréquence. Au niveau du gain en sortie du transformateur coté HTA, celui-ci est fortement réduit par ce dernier, comme il a pu être souligné lors des études de transmission au chapitre 2.

Dans ce cas de transmission, il peut être conclu que le transformateur a un impact bien plus prononcé sur la transmission CPL que le phénomène de multitrajets qui se produit sur le réseau BT dans la bande de fréquences CENELEC. Plus haut en fréquence, l’addition du phénomène de multitrajets avec le passage du transformateur a pour conséquence d’obtenir une atténuation encore plus contraignante. Les réseaux électriques possèdent la caractéristique d’avoir un comportement qui évolue au cours du temps en lien avec la variation des impédances localisées. La même démarche réalisée dans les chapitres précédents est effectuée avec des impédances localisées de 10 Ohms (cf figure 4.5) puis de

100 Ohms (cf figure 4.6) pour l’ensemble des impédances du réseau.

CENELEC

Figure 4.5 : Gains du réseau modélisé pour chacun des points analysés (BT vers HTA - Phase A – 10 Ohms)

Figure 4.6 : Gains du réseau modélisé pour chacun des points analysés (BT vers HTA - Phase A – 100 Ohms)

Les résultats montrent que, pour des impédances localisées de faibles valeurs (10 Ohms), le phénomène de multitrajets est plus important, générant ainsi des pertes de plus de 40 dB à 300 kHz et

à 800 kHz chez les clients 4 et 1 respectivement. L’atténuation au niveau des fréquences CENELEC

est également plus importante. Concernant le gain du coté HTA du transformateur, celui-ci est également fortement impacté par ces impédances de faibles valeurs. Le gain est d’environ 15 dB inférieur à celui obtenu avec des impédances localisées de 50 Ohms dans la bande CENELEC, et inférieur de 20 dB dans la bande ajoutée par l’IEEE 1901.2.

Lorsque les impédances localisées sont de valeurs équivalentes à 100 Ohms, l’atténuation générée par le réseau est moindre que précédemment. Ceci se retrouve également en sortie du transformateur coté HTA qui présente un gain supérieur au cas de transmission avec des impédances localisées de 10 et 50 Ohms.

Dans le cas d’une transmission sur la phase B, la figure 4.7 montre le point d’injection au niveau du

client 8 raccordé sur la phase B et les points analysés sur cette même phase. La figure 4.8 présente le gain obtenu pour chacun de ces points avec des impédances localisées de 50 Ohms.

Figure 4.7 : Illustration du point d’injection et des points analysés (BT vers HTA - Phase B)

Figure 4.8 : Gains du réseau modélisé pour chacun des points analysés (BT vers HTA - Phase B – 50 Ohms)

CENELEC IEEE 1901.2 CENELEC IEEE 1901.2 CENELEC IEEE 1901.2

Comme précédemment pour la phase A, le gain observé au niveau des clients raccordés à la phase B et

au niveau du transformateur coté BT sur cette même phase est d’un niveau proche des signaux CPL

injectés dans la bande de fréquences CENELEC. Au delà, le phénomène de multitrajets gouverne le

comportement du réseau. L’atténuation générée par le passage des signaux CPL à travers le

transformateur est du même ordre.

En comparaison avec la phase A, il peut être noté que le phénomène de multitrajets a un impact diffèrent sur cette phase B. En effet, bien que chaque phase soit composée de 3 clients, ceux-ci ne sont pas répartis de la même manière, ce qui a pour conséquence de modifier les points de réflexion des ondes. Ce phénomène est négligeable dans la bande de fréquences CENELEC, moins dans la bande

ajoutée par l’IEEE 1901.2, pour la même raison que pour la phase A. Dans le cas d’un réseau BT de

grande taille, ce phénomène sera visible plus bas en fréquence, et sera susceptible de faire varier plus fortement le gain dans les bandes de fréquences CPL.

Pour une transmission sur la phase C, l’injection se fait au niveau du client 9 et les points analysés sur la même phase que ce client (cf figure 4.9). La figure 4.10 montre le gain obtenu pour chacun de ces points avec des impédances localisées de 50 Ohms.

Figure 4.9 : Illustration du point d’injection et des points analysés (BT vers HTA - Phase C)

Figure 4.10 : Gains du réseau modélisé pour chacun des points analysés (BT vers HTA - Phase B – 50 Ohms)

Les remarques sont similaires à celles exposées pour les résultats de la phase A et B.

La prochaine partie du chapitre est consacrée à une transmission débutant au niveau du réseau HTA en amont du transformateur de distribution. Les points analysés se situent donc en aval du transformateur au niveau du réseau BT.