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5.4 Transfert de chaleur d’une impulsion localis´ee

5.4.3 Transferts de chaleur dans un film

La construction d’un film, pour les ´etudes cross-plane, a ´et´e r´ealis´e en posantρ = 0, autrement

dit on assimile la r´eflexion `a la paroi cylindrique comme un miroir parfait. Dans le cas d’une impulsion localis´ee, la paroi chaude n’est plus isotherme `a tout instant. Ainsi, fixerρ = 0 revient

`a ce que le chauffage s’effectue sur des anneaux concentriques au cylindre ou sur plusieurs surfaces circulaires autour de ce mˆeme cylindre (Fig.5.32. Il est difficile de concevoir la r´eelle repr´esentation de ce chauffage. Aussi, dans la partie qui suit, fixons-nousρ = 0 pour le mˆeme

cylindre (D = L = 1 µm) avec la mˆeme discr´etisation, afin d’observer la progression des

phonons sans qu’il y ait un ph´enom`ene r´esistif de la part des parois. Les r´esultats obtenus sont utilis´es pour comprendre davantage les cons´equences de la quadratureS8 que les ph´enom`enes

physiques d´ecoulant d’une telle structure.

0 1 2 3 4 5 x 10−7 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 z(m) T(K)−10K 1ps 10ps 20ps 40ps

FIG. 5.36: Profil de temp´erature de l’axe pendant les premi`eres picosecondes, dans un micro- cylindre (D = L = 1 µm), initialis´e `a 10 K, chauff´e par une impulsion de 15 K pendant 10 ps,

sur une surface de0.5 µm de diam`etre concentrique au cylindre, en fonction de z, avec ρ = 0,

`a diff´erents temps.

En premier lieu, nous cherchons `a comparer la temp´erature de l’axe du cylindre. Les figures 5.36 et 5.37 repr´esentent l’´evolution de la temp´erature sur l’axe du film. On remarque que la temp´erature au niveau de la paroi chaude diminue avec le temps, pour t ≤ 40 ps, jusqu’`a une temp´erature proche de0. Pour t > 40 ps, aucune nouvelle variation de temp´erature n’est

5.4 TRANSFERT DE CHALEUR D’UNE IMPULSION LOCALISEE´ 123 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 x 10−6 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 z(m) T(K)−10K 75 ps 80 ps 100 ps 140 ps 200 ps 300 ps 400 ps

FIG. 5.37: Profil de temp´erature de l’axe, dans un micro-cylindre (D = L = 1 µm), initialis´e `a

10 K, chauff´e par une impulsion de 15 K pendant 10 ps, sur une surface de 0.5 µm de diam`etre

cocentrique au cylindre, en fonction dez, avec ρ = 0, `a diff´erents temps.

Par cons´equent, c’est la paroi cylindrique diffuse qui est totalement responsable de l’´evolution de la temp´erature suivant les z n´egatifs dans le cas o`uρ = 1 (Fig.5.33).

Dans un second temps, nous effectuons une analyse des champs de temp´erature dans le cylindre. La diff´erence des champs de temp´erature obtenus `at = 75 ps entre ρ = 0 et ρ = 1 n’est pas

visible `a l’oeil nu, c’est pourquoi le champ de temp´erature `at = 75 ps, pour ρ = 0 ne figure pas

sur ce travail. Par contre, l’annexe E permet d’observer l’´evolution des champs de temp´erature dans le cylindre avecρ = 0. `A l’aide de cette annexe, on observe que les zones chaudes ´evoluent r´eguli`erement suivant les z positifs, contrairement aux ´evolutions obtenues avecρ = 1. On peut

´egalement distinguer les quatre zones chaudes appartenant aux directions des quatre diff´erentes valeur de ξ. Ces repr´esentations confirment que la quadrature choisie ne discr´etise pas suffi-

sament l’espace angulaire et que la paroi diffuse est responsable de l’´evolution des phonons suivant les z n´egatifs. Afin de v´erifier les cons´equences d’une r´eflexion sp´eculaire, une analyse analytique est propos´ee en suivant.

La figure 5.38 repr´esente les diff´erents parcours des phonons suivant chacune des quatre di- rections de la quadrature utilis´ee. Les lignes fl´ech´ees d´elimitent la propagation des phonons suivant ces quatre directions. On comprend ainsi que les phonons se s´eparent au fur et `a mesure du temps. Il est ´egalement montr´e les zones de pr´esence des phonons parcourant ces quatre directions avec une vitesse de groupeVg = 8000 m/s, `a l’instant t = 75 ps. On observe que la

FIG. 5.38: Repr´esentation de la position des phonons en suivant les directions de la quadrature

S8(6), ayant une vitesse de groupe de8000 m/s, `a l’instant t = 75 ps, dans un film (ρ = 0) d’un

microm`etre d’´epaisseur, chauff´e pendant10 ps.

zone chaudeM observ´ee dans le cylindre. La position des phonons est diff´erenci´ee par trois

couleurs :

1. Le jaune indique que les phonons proviennent d’une propagation directe suivant les r positifs.

2. Le orange ros´e rappelle que les phonons ont subi une r´eflexion sp´eculaire sur la paroi cylindrique. Les particules se propagent, en cons´equence, suivant les r n´egatifs.

3. La couleur orange fonc´e montre que la pr´esence des phonons est double. Autrement dit, il existe, pour un mˆeme cosinus directeurξ, des phonons dont le cosinus directeur µ est

positif et d’autres dontµ < 0.

Ainsi, autour du pointP , la pr´esence des phonons, ayant Vg = 8000 m/s, est double `a l’instant

t = 75 ps. La zone hachur´ee indique qu’aux temps pr´ec´edents, la pr´esence des phonons est

tripl´ee. Les phonons proviennent de la direction ξ ∼ 0.9710 avec µ = ±p1 − ξ2 et de la

directionξ ∼ 0.7988 avec µ > 0. La forme de cette zone r´ev`ele que le point chaud se d´eplace en s’´ecartant de l’axe. En effet, lorsque les phonons arrivent sur cette zone, le point chaud est guid´e vers la paroi cylindrique puis, une fois la zone hachur´ee pass´ee, le point chaud revient vers l’axe.

Cette derni`ere illustration montre qu’aucune interpr´etation physique ne peut ˆetre d´eduite lors d’une impulsion localis´ee, si ce n’est qu’une partie des phonons se d´eplace suivant les z n´egatifs, lorsque la rugosit´e de l’´echantillon est importante.

5.4 TRANSFERT DE CHALEUR D’UNE IMPULSION LOCALISEE´ 125

FIG. 5.39: Repr´esentation de la position des phonons en suivant les directions de la quadrature

S12 (6), ayant une vitesse de groupe de 8000 m/s, `a l’instant t = 75 ps, dans un film (ρ = 0)

d’un microm`etre d’´epaisseur, chauff´e pendant10 ps.

FIG. 5.40: Repr´esentation de la position r´eelle des phonons, ayant une vitesse de groupe de

8000 m/s, `a l’instant t = 75 ps, dans un film (ρ = 0) d’un microm`etre d’´epaisseur, chauff´e

Afin de r´eduire les artefacts de la quadrature, la r´esolution de l’´equation de Boltzmann avec une quadrature comportant plus de directions est envisageable. N´eanmoins, la figure 5.39 repr´esente, de la mˆeme mani`ere que pour la quadrature S8, la position des phonons ayant une vitesse de

groupe de8000 m.s−1 suivant les6 directions de la quadrature S

12 propos´ee par Balsara (6),

`at = 75 ps, pour un chauffage de 10 ps. On observe que les artefacts sont toujours pr´esents.

Autrement dit, la distribution num´erique des phonons dans l’espace n’est pas isotrope. En com- paraison, la figure 5.40 montre la position r´eelle des phonons, ayant une vitesse de groupe de

8000 m.s−1 et `a t = 75 ps, lorsque l’origine de l’impulsion est une distribution isotrope des

intensit´es des phonons. Remarquons que dans cette derni`ere repr´esentation, il n’est caract´eris´e que les positions possibles o`u peuvent se trouver les phonons ayant une vitesse de groupe de

8000 m.s−1, `at = 75 ps.

`

A vrai dire, les artefacts sont propres aux quadratures multidimensionnelles dans des milieux peu diffusant et sont couramment appel´ees effet de rayons. Ils correspondent `a la distribution in´egale des scalaires du flux (69). D’ailleurs, l’augmentation du nombre de directions diminue l’amplitude de la fluctuation des scalaires du flux mais, en contre partie, augmente la fr´equence d’oscillation. On aura, par cons´equent, toujours des points du cylindre o`u la distribution des pho- nons n’est pas correctement ´evalu´ee. C’est pourquoi, l’utilisation de la m´ethode des ordonn´ees discr`etes ne nous permettra pas de d´eterminer proprement l’existance d’une fluctuation de la temp´erature au niveau de la paroi chaude due `a la physique des phonons. Une autre solution de r´esolution de l’´equation de Boltzmann est `a envisager pour la simulation d’une impulsion localis´ee comme, par exemple, l’utilisation des harmoniques sph´eriques.

CHAPITRE

6

C

ONCLUSION

6.1

R´ecapitulatif

L

Ebut de cette th`ese a ´et´e d’approfondir les connaissances des propri´et´es thermiques des na-

nostructures semiconductrices, de silicium et de germanium, que l’on trouve fr´equemment dans l’industrie ´electronique. Pour cela, il a ´et´e construit un programme de r´esolution de l’´equation de Boltzmann par la m´ethode des ordonn´ees discr`etes et avec l’intensit´e des phonons comme fonction de distribution. Rappelons que l’´equation de Boltzmann est largement utilis´ee en rayon- nement pour simuler les transferts radiatifs (39; 68; 80). Elle est ´egalement appliqu´ee pour les ´etudes des transferts de chaleur dans des solides `a des ´echelles de temps et d’espace ultra- courtes (62; 75; 90; 110; 114). Notons aussi que la m´ethode des ordonn´ees discr`etes a d´ej`a ´et´e utilis´ee pour la r´esolution de l’´equation de Boltzmann (39; 51; 67; 115). Elle se pr´esente ainsi comme une m´ethode confirm´ee de la r´esolution de l’´equation de Boltzmann dans la pr´ediction des transferts de chaleur `a petites ´echelles de temps et d’espace.

Par rapport aux ´etudes d´ej`a r´ealis´ees, l’innovation principale de ce travail a ´et´e d’introduire les d´ependances spectrales des vitesses dans l’´equation de Boltzmann. Pour cela, nous nous sommes appuy´es sur des relations de dispersion r´eelles des phonons, pour le silicium (87) et pour le germanium (82). Ceci constitue une am´elioration des travaux publi´es auparavant dans la litt´erature o`u sont utilis´ees des relations de dispersion lin´eaires (3; 115; 116) ou lin´eaires par section (47; 97; 73). Ces derni`eres pr´esentent l’avantage d’approcher ou de moyenner les vitesses des phonons. Ces hypoth`eses simplifient la r´esolution de l’´equation de Boltzmann et permettent de pr´edire rapidement les propri´et´es thermiques des semiconducteurs. N´eanmoins, ces mod`eles ne s’appliquent que pour des ´echantillons bien d´efinis (115; 116) et/ou ne per- mettent pas une analyse temporelle fine, du fait que les vitesses des phonons sont moyenn´ees. De plus, la m´ethode des ordonn´ees discr`etes permet l’´etude des propri´et´es thermiques dans toutes les directions de l’espace, contrairement `a la m´ethode de Monte Carlo.

Par ailleurs, l’introduction des dispersions r´eelles dans l’´equation de Boltzmann a n´ecessit´e la d´etermination de nouveaux param`etres des temps de relaxation. En effet, le terme de colli- sion de l’´equation de Boltzmann a ´et´e ´ecrit dans l’approximation du temps de relaxation. Nous avons repris, pour l’´ecriture de ces termes, les expressions des temps de relaxation utilis´es par Holland (47). En appliquant ces expressions de temps de relaxation avec une relation de disper- sion diff´erente de celle donn´ee par Holland, on obtient une diff´erence (31) entre les propri´et´es thermiques mesur´ees (41; 47; 98) et calcul´ees. Nous avons, par cons´equent, propos´e de nou- veaux param`etres pour les formulations des temps de relaxation de Holland qui permettent de retrouver les propri´et´es thermiques du silicium et du germanium massif sur une large gamme de temp´erature.

Les nouveaux param´etres des temps de relaxation ´etant d´etermin´es, la r´esolution de l’´equation de Boltzmann a d’abord ´et´e faite en r´egime stationnaire (∂t∂ = 0), pour des micro/nanofilms

et nanofils de silicium. Les ´etudes sur le germanium ont ´et´e moins approfondies, car lors des calculs des nouveaux param`etres des temps de relaxation, nous nous sommes rendus compte que les propri´et´es de ce mat´eriau sont tr`es sensibles aux variations des param`etres. Cette sen- sibilit´e provient de la relation de dispersion du germanium qui est tr`es aplatie et `a la sensibi- lit´e des propri´et´es du mat´eriau `a la pr´esence d’impuret´es qui a ´et´e confirm´ee par des mesures exp´erimentales (3; 40; 41; 47; 97; 98).

Ainsi, le travail r´ealis´e sur les propri´et´es thermiques cross-plane des films de silicium a montr´e les limites des syst`emes macroscopiques. En effet, on a constat´e que le r´egime de Fourier ne peut s’appliquer qu’`a des films dont l’´epaisseur est sup´erieure au microm`etre, quelle que soit la temp´erature du milieu. Les calculs des propri´et´es in-plane des films ont valid´e le mod`ele num´erique, o`u l’on a observ´e un accord entre nos valeurs et les mesures exp´erimentales. Ces r´esultats ont r´ev´el´e une anisotropie des propri´et´es thermiques. En effet, ces derni`eres varient en fonction de la direction d’´etude du film.

Les r´esultats obtenus pour des nanofils de silicium, avec la m´ethode pr´esent´ee dans ce travail, sont en accord avec les valeurs exp´erimentales (71). On montre ´egalement, `a travers les champs de temp´eratures, que le r´egime d´ecrivant les transferts de chaleur au sein des nanofils, `a la diff´erence des films, est le r´egime de Fourier, quelle que soit la temp´erature. Pour les analyses des fils et des films crossplane, l’´equation de Boltzmann a ´et´e ´ecrite en coordonn´ees cylin- driques. L’´ecriture en coordonn´ees cart´esiennes a permis de pr´edire les propri´et´es thermiques in-plane dans les films de silicium.

Enfin, en r´egime stationnaire, l’importance de la d´ependance spectrale est v´erifi´ee par la com- paraison de notre mod`ele avec un mod`ele simplifi´e (114; 115). Ce dernier est caract´eris´e par une relation de dispersion lin´eaire et par une seule valeur de libre parcours moyen. Le mod`ele r´ealis´e ici, d´efinit un libre parcours moyen d´ependant de la polarisation, de la fr´equence et de la temp´erature dans le milieu ´etudi´e. Les diff´erences obtenues se sont parfois ´elev´ees jusqu’`a30%.

La r´esolution de l’´equation de Boltzmann avec les nouveaux param`etres de temps de relaxation permet, contrairement aux mod`eles simplifi´es, de pr´edire les propri´et´es thermiques `a n’importe quelle temp´erature et pour n’importe quelle structure dont les dimensions sont sup´erieures `a40

nm. En-dec¸a, nous ne savons si les r´esultats approchent correctement la physique induite, car la relation de dispersion correspond aux modes du silicium massif et les r´esultats obtenus pour des fils de diam`etre inf`erieur `a37 nm s’´ecartent des valeurs exp´erimentales.

Apr`es avoir montr´e diff´erents r´esultats en r´egime stationnaire, la programmation a ´et´e ´egalement d´evelopp´ee en r´egime instationnaire pour permettre l’analyse des transferts de chaleur en fonc- tion du temps. La premi`ere simulation a ´et´e d’´etablir un ´echelon (step en anglais) de temp´erature dans les nanofilms et les nanofils. Celui-ci a permis de d´ecrire le transfert de chaleur en d´ebut de chauffage d’une nanostructure. Il a permis ´egalement d’´evaluer le temps n´ecessaire jusqu’`a l’obtention d’un r´egime ´etabli.

Pour les films, `a basse temp´erature, on a montr´e que le r´egime obtenu est proche du r´egime balistique, o`u le d´eplacement des phonons se diff´erencie en fonction de leur polarisation. En effet, la vitesse de groupe des phonons longitudinaux est plus ´elev´ee, pour une mˆeme fr´equence ou un mˆeme vecteur d’onde, que celle des particules transverses. Deux vagues de propagation

6.2 PERSPECTIVES 129

se dissocient avec celle des phonons longitudinaux se d´eplac¸ant plus rapidement. `A temp´erature ambiante, les transferts de chaleur dans le film sont proches du r´egime de Fourier. `A l’oppos´e d’une ´evolution `a basse temp´erature, il reste, dans ce cas, des phonons qui traversent le film sans aucune interaction r´esistive. C’est pourquoi, un saut de temp´erature a ´et´e observ´e aux interfaces du film. Ces simulations de r´eponse `a un ´echelon `a basse et `a temp´erature ambiante ont ´et´e faites sur des fils. On a obtenu, dans tous les cas, le r´egime de Fourier et on a constat´e que l’´evolution de la temp´erature est beaucoup plus lente dans un fil `a basse temp´erature que dans un film, de mˆeme longueur, `a temp´erature ambiante.

De la mˆeme mani`ere, nous avons r´ealis´e des simulations dans lesquelles les films et les fils sont soumis `a des impulsions de temp´erature. Ces simulations de r´eponse `a une impulsion ont ´et´e faites `a basse et `a temp´erature ambiante. Dans le film de deux microm`etres d’´epaisseur, on a montr´e qu’`a basse temp´erature, les polarisations des phonons jouent un rˆole sur leur propa- gation. Dans les autres cas, l’impulsion est similaire au r´egime diffusif, o`u la variation de la temp´erature est beaucoup plus lente. De plus, on a remarqu´e que sur des petites ´echelles de temps, les phonons n’ont pas le temps de parcourir une grande distance. En effet, l’´equation de Boltzmann prend en compte la vitesse des particules qui n´ecessitent un certain intervalle de temps pour parcourir une distance d´efinie. Autrement dit, la temp´erature ´evolue que si les pho- nons ont pu se propager dans le syst`eme. Cette derni`ere observation n’est pas r´ealisable lorsque l’on r´esoud l’´equation de la chaleur qui consid´ere que la vitesse des particules est infinie. Enfin, pour simuler un chauffage par laser, la zone de l’impulsion a ´et´e localis´ee et la distribution des phonons due au chauffage sur la surface noire a ´et´e prise comme nulle pour les phonons transverses. Nous avons consid´erons que le laser femtoseconde, en chauffant orthogonalement la paroi, ne cr´ee que des phonons longitudinaux, en z = 0. Malheureusement, les r´esultats

obtenus ont montr´e que quelle que soit la quadrature choisie des effets de rayon apparaˆıssent en r´egime balistique. En effet, les quadratures multidirectionnelles ne distribue pas de fac¸on isotrope l’intensit´e d’un corps noir. N´eanmoins, nous avons constat´e que la propagation des phonons n’est plus enti`erement suivant les z positifs. Certains phonons, apr`es collision avec la paroi adiabatique et diffuse, reviennent sur la surface d’o`u l’impulsion a pris naissance.

6.2

Perspectives

Dans ce travail, plusieurs hypoth`eses sont toujours pr´esentes. En premier lieu, les structures des semiconducteurs ont ´et´e ´etablies comme isotropes. L’utilisation des relations de dispersion en fonction de la direction de propagation peut donner de nouveaux r´esultats. En effet, il a ´et´e montr´e que la relation de dispersion jouait un rˆole majeur dans les transferts de chaleur aux petites ´echelles. Il est possible qu’´egalement la relaxation des particules n’ait plus les mˆemes param`etres, voire les mˆemes formes de temps, car la description des processus Normaux et Umklapp est bas´ee sur l’hypoth`ese d’un milieu isotrope. La propagation temporelle aurait alors un autre comportement que dans le mod`ele ´etudi´e ici.

En second lieu, l’influence des modes optiques a ´et´e n´eglig´ee, alors que leurs relations de dispersion r´eelles pourraient ˆetre implant´ees (87). L’insertion des phonons optiques, dans ce probl`eme, permettrait d’analyser plus correctement le comportement thermique des semicon- ducteurs `a tr`es haute temp´erature. Nous pourrions v´erifier si leur pr´esence est n´egligeable et

peut-ˆetre d´eterminer un seuil de temp´erature o`u leur abscence ne serait plus n´egligeable. Leur prise en compte introduirait de nouveaux param`etres pour les relaxations de ces particules (17). D’autre part, lors des analyses des propri´et´es thermiques des nanostructures, nous avons propos´e des r´esultats pour des dimensions inf´erieures `a40 nm. Or, la relation de dispersion mise en pra-

tique dans ce travail est ´etablie pour du silicium massif. Ces r´esultats ne sont pr´esent´es que pour montrer l’´evolution math´ematique de la r´esolution de l’´equation de Boltzmann. Ainsi, calculer les relations de dispersion pour des faibles dimensions permettrait de r´eduire les ´echelles spa- tiales et d’obtenir des r´esultats plus repr´esentatifs de la r´ealit´e. Nous pourrions alors d´eterminer si les valeurs des propri´et´es thermiques obtenues correspondent au comportement physique des petites nanostructures. De plus, `a ces tr`es petites ´echelles, les effets ondulatoires peuvent ap- paraˆıtre. Aussi, existe-t-il, dans le cas o`u la r´esolution de l’´equation de Boltzmann n’est plus

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