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Tests et épreuves utilisables pour l’évaluation du langage élaboré

1. Test pour l’Examen de l’Aphasie (Ducarne de Ribaucourt, 1965)

Révisé en 1989, l’examen de l’aphasie de B. Ducarne fut le premier outil d’évaluation de l’aphasie dont ont disposé les cliniciens francophones. Il comprend de nombreuses épreuves dont 7 épreuves se penchent sur le langage élaboré : définition de mots, explication de métaphores, concaténation de phrases, similitudes, antonymes et synonymes et récit. La cotation s’effectue quantitativement et qualitativement. En revanche, ce test n’a été ni normalisé, ni validé.

2. Échelle d’intelligence de Wechsler pour adultes ou WAIS

(Wechsler, 2000)

Cette échelle de psychologie, fréquemment utilisée lors d’évaluation de neuropsychologie, est décrite comme permettant d’évaluer l’intelligence de l’adolescent, de l’adulte et du sujet âgé. Elle permet de mesurer le quotient intellectuel des sujets adultes. Cette batterie comprend des épreuves verbales et des épreuves de performance permettant de définir 4 indices dont l’indice de compréhension verbale. Parmi les tâches verbales, le langage élaboré est évalué dans les épreuves de vocabulaire, de similitudes, d’information et de compréhension. Ce test donne un aperçu du niveau de langage élaboré mais ce n’est pas un outil spécifique suffisamment approfondi.

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3. Telexab ou Test de LEXique élABoré (Ducastelle, 2004)

Cette batterie informatisée est destinée à des patients atteints de la maladie d’Alzheimer en début d’évolution. Elle se compose de 3 épreuves chronométrées, évocation de mots sur définition, recherche de synonymes et recherche d’antonymes, et porte sur des mots choisis en fonction de leur fréquence moyennement à peu élevée et sur des modes d’accès différents de la dénomination habituellement proposée (une passation informatisée avec un support vidéo et un chronométrage ou une passation manuelle). Les niveaux syntaxique et morphologique ne sont pas explorés.

4. PREDILEM (Duchêne, Delemasure, Jaillard, 2012)

PREDILEM (ou Protocole d’Évaluation et de Dépistage des Insuffisances du Langage Elaboré) est un outil d’évaluation informatisé, normalisé et validé. Il permet de dépister les insuffisances, même légères, du langage et d’identifier les dysfonctionnements des composantes neuro-psycho-linguistiques qui sont en cause. Il est composé de 11 épreuves : épreuve préliminaire, dénomination sur photos, fluences lexicales, détection d’intrus, compréhension syntaxique, épellation envers et évocation, mémoire d’un texte, texte à remettre en ordre, acronymes, trouver une question, texte à lire et à résumer. La principale limite de ce test est qu’il s’adresse à des sujets de haut niveau socio-culturel (niveau supérieur au baccalauréat).

5. MEC ou Protocole Montréal d’Évaluation de la Communication

(Joanette, et coll., 2004)

Ce protocole, normalisé et validé, a pour objectif l’évaluation du niveau de communication verbale de patients cérébrolésés.

Il est composé de 14 épreuves dont seulement 5 sont destinées à l’exploration du langage élaboré : l’interprétation de métaphores, le discours narratif, la compréhension de texte, l’interprétation d’actes de langage indirect et l’épreuve de jugement sémantique.

6. Test de langage élaboré pour adulte ou TLE (Rousseaux, Deis

Cas, 2012)

Créé et normalisé dans le cadre d’un mémoire de fin d’études en orthophonie (Barbault- Lapiere, Level, 2007), ce test propose une évaluation du langage élaboré chez l’adulte de 20 à

48 80 ans. Il a été étalonné sur 120 sujets selon 3 critères : l’âge (au travers de 4 classes d’âge), l’éducation (3 niveaux) et le sexe. Il a ensuite été validé auprès de sujets cérébrolésés (Emery, 2008 ; Gossery, Jaman, 2010) avant d’être validé auprès de sujets atteints de démence

(Connin, Tillard, 2011). Il explore les domaines lexico-sémantique, morphosyntaxique et discursif au travers de 15 épreuves : définition de mots, évocation sur définition, concaténation de phrases, synonymes, discours procédural, logique verbale, polysémie, intrus, phrases absurdes, différences, métaphores, discours déclaratif, antonymes, expressions imagées et discours argumentatif. Trois niveaux de difficulté sont appliqués à chaque épreuve notée sur 9.

7. Protocole Montréal-Toulouse d’examen linguistique de l’aphasie

ou MT86 (Nespoulous, Joanette, Roch Lecours, 1998)

Cette batterie, normalisée, validée et révisée en 1992, permet d’évaluer les capacités langagières à l’oral et à l’écrit chez l’adulte et, plus particulièrement, chez l’adulte aphasique. Elle est composée de nombreuses épreuves dont certaines sont intéressantes pour l’évaluation du langage élaboré comme la compréhension textuelle, la compréhension orale de phrases et le discours narratif oral.

8. DO80 ou Dénomination Orale d’images (Deloche, Hannequin,

1997)

Cette épreuve de dénomination, composée de 80 items, permet de déceler un éventuel manque du mot et le processus déficitaire concerné. Bien que minutieusement standardisée, elle ne permet d’évaluer qu’un déficit d’accès au lexique.

9. Le test de Dénomination de Verbes Lexicaux ou DVL 38

(Hammelrath, 2001)

Ce test standardisé évalue la production de verbes par la dénomination de 38 images.

10.

La Batterie Informatisée du Manque du Mot ou BIMM

(Gatignol, Marin Curtoud, 2007)

Ce test informatisé évalue la dénomination orale de substantifs, de verbes et de sons. Elle permet d’analyser le degré d’atteinte lexical, le type d’erreur et les temps de réponse.

49 Cependant, les items se succédant rapidement, la passation peut s’avérer compliquée pour certains patients ainsi que pour l’examinateur.

11.

Bilan informatisé de l’aphasie (Gatignol, Jutteau, Oudry,

Weill, 2012)

Ce bilan informatisé (BIA) permet d’évaluer les capacités verbales chez des sujets cérébrolésés adultes âgés de 15 à 89 ans. Il a été étalonné sur 385 sujets sains âgés de 15 à 80 ans et plus. Cette batterie informatisée est constituée de 6 parties : expression orale et écrite, compréhension orale et écrite, mémoire et langage élaboré. La partie portant sur le langage élaboré est composée de 3 épreuves : définitions, synonymes et antonymes et génération de phrases à partir de mots. Les scores obtenus tiennent aussi bien compte des scores obtenus que du temps de réponse des patients.

12.

Gestion de l’implicite (Duchêne, 2000)

Cette évaluation, étalonnée et validée, permet de mettre en évidence les difficultés de compréhension fine rencontrées par certains patients adultes. A partir de phrases courtes, les épreuves permettent de mettre en avant des troubles de la compréhension de l’implicite. C’est, en revanche, le seul domaine exploré par cette évaluation.