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3 - Des territoires attractifs : vers une approche urbaine de la cohésion sociale

social au sein de l’agglomération

II. 3 - Des territoires attractifs : vers une approche urbaine de la cohésion sociale

Sur la Métropole,

L'ambitieux programme de renouvellement urbain porté par le Grand Lyon en lien étroit avec les Communes et les bailleurs sociaux, avec le concours de l'ANRU, de la Région, du Département du Rhône et de la CDC, est aujourd'hui en voie d'achèvement. Douze sites ont bénéficié du Programme de Rénovattion Urbaine (PRU) dans l’agglomération. Sur chaque site, la rénovation urbaine a été conduite en articulation avec les actions de développement social, éducatif et culturel, et inscrit dans un projet de territoire totalement intégré.

Le montant total du PRU 1 de l’agglomération lyonnaise est établi à 1,4 milliards d’euros. Les réalisations sont nombreuses, diverses. Parmi les plus significatives :

> Le retour de la promotion immobilière dans des territoires où elle était totalement absente depuis la livrai -son des grands ensembles (3 000 logements privés de diversification construits).

> La diminution de la part de logements sociaux dans les sites dans des proportions variables selon la part de logements démolis, les objectifs de diversification, l’attractivité du territoire, la conjoncture immobilière,…

> Le renouvellement du parc social public, la réhabilitation de 7 000 logements HLM,

> La forte qualification des équipements de proximité, construction / rénovation de nouveaux groupes sco-laires, centre sociaux, …

> Le renouvellement de centralités de quartier (Duchère, Minguettes, …), de ville (Vaulx-en-Velin,…),

> L’implantation d’équipements d’agglomération dans certains sites,

> La création de lignes fortes de transports en commun (hors convention ANRU).

Une réponse en termes de renouvellement urbain : une programmation ANRU concertée :

Les contrats de ville fixent « les orientations et le cadre de référence pour la passation des conventions de l’agence Nationale de la Rénovation Urbaine (ANRU)» (article 6 de la loi Ville). Ce cadre s’impose principa-lement aux quartiers prioritaires dans lesquels sont mobilisés les crédits de l’ANRU et plus généraprincipa-lement à l’ensemble des quartiers prioritaires (QPV) comportant un projet urbain.

Le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain (NPNRU) concentre l'effort public sur les QPV qui pré-sentent les dysfonctionnements urbains les plus importants. Ce sont ainsi 5 milliards d'euros de l'ANRU, avec le concours d'Action Logement, générant plus de 20 milliards d'euros d'investissement, qui vont per-mettre de modifier les conditions de vie des habitants de ces quartiers.

Dans la métropole, 12 sites ont d’ores et déjà été identifiés par l’ANRU pour bénéficier du NPNRU. Ils se distinguent en 2 catégories :

> 8 sites d’intérêt national

Bron en-Velin Terraillon Chenier – Bron Parilly – Saint Fons Vénissieux Minguettes Clochettes – Vaulx-en-Velin Grande Île – Villeurbanne Saint Jean - Villeurbanne Les Buers Nord – Rillieux la Pape Ville Nouvelle – Lyon 9ème Duchère,

> 4 sites d’intérêt régional

Givors Les Vernes – Saint Fons Arsenal Carnot Parmentier – Lyon 8ème Mermoz – Lyon 8ème Langlet Santy,

La Métropole entend poursuivre la démarche engagée pour conforter les actions déjà réalisées et continuer le processus de transformation des quartiers. La politique de renouvellement urbain portée par la Métropole s’inscrit dans le projet de développement de la Métropole traduit dans les documents stratégiques et de pla -nification, le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) horizon 2030, le Plan local d’urbanisme et de l’habitat (PLUH) en cours de révision, le Plan de déplacements urbains (PDU) en cours de révision.

Le programme de renouvellement urbain s’appuiera sur les piliers qui ont été ceux du Programme National de Rénovation urbaine (PNRU), augmentés de nouveaux axes d’intervention structurants :

> la poursuite de l’amélioration de la desserte par les transports en commun,

> l’amplification de la diversification de l’habitat,

> une dimension économique plus forte sur des sites identifiés comme pertinents,

> une démarche de marketing territorial,

> l’intégration des enjeux de développement durable dans les projets,

> des projets coconstruits avec les habitants.

Plus encore que pour le premier programme de renouvellement urbain, la diversification de l'habitat est pla-cée au cœur de la stratégie de renouvellement urbain. Ainsi les principes de reconstitution de l'offre sociale démolie seront redéfinis dans un objectif une plus grande diversité de l’offre de logements neufs construits dans les sites, visant au ré équilibrage territorial du parc HLM. Dans les sites, la diversité de l'habitat sera traduite dans les statuts des logements neufs construits (locatif/ accession) et dans la gamme (logements abordables, intermédiaires), et dans les publics cibles (salariés, étudiants, séniors,... )

La dimension économique des projets et programmes de renouvellement urbain est reconnue comme pou -vant être un élément déterminant de changement d'usage, d'image, d'attractivité des sites. Une approche spécifique sera conduite pour les sites dont le potentiel économique aura été identifié, visant à construire un projet s'inscrivant dans la stratégie de développement économique de la Métropole, prenant appui sur les atouts du site en politique de la ville.

La prise en compte des enjeux de développement durable s’impose au NPNRU comme gage de la volonté d’œuvrer en faveur de la ville durable. Elle s’appuiera sur l’expertise développée dans le territoire métropo -litain (Eco quartiers, ..), afin de développer une démarche opérationnelle mise en œuvre dans le cadre du NPNRU.

La concertation avec les habitants s’inscrit à deux échelles. En premier lieu, l’échelle locale, celle où s’opère le renouvellement urbain qui concerne les habitants des quartiers concernés. L’échelle métropolitaine ensuite, avec un double enjeu, celui de l’association d’habitants des QPV au nouveau programme de renouvellement urbain de la Métropole lyonnaise, dans sa dimension d’agglomération, celui de l’association d’habitants des QPV dans les instances de démocratie participative de dimension métropolitaine existantes et futures, dans lesquelles ils sont absents aujourd’hui.