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Des quartiers populaires avec une population familiale en grande précarité

SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC

I. 1 - Le profil de la population et les réalisations pour améliorer le « vivre ensemble »

I.1.1. Des quartiers populaires avec une population familiale en grande précarité

Cette synthèse est issue d’un diagnostic complet.

L’Agence d’urbanisme a été sollicitée pour contribuer au diagnostic du contrat de ville Métropolitain. Il s’articule autour de trois entrées :

- Le profil de la population et les réalisations pour améliorer le « vivre ensemble » ;

- Le développement économique et les inégalités d’accès à l’emploi/

insertion ;

- Des quartiers à rattacher à l’agglomération et à diversifier : des dynamiques à l’œuvre mais des questions majeures restent posées.

I.1 - Le profil de la population et les réalisations pour améliorer le « vivre ensemble »

En l’absence de données sur les périmètres exacts, des premières estimations ont été réalisées à partir des données disponibles.

Le profil de la population des Quartiers Politique de la ville (QPV) reste en partie inchangé par rapport aux quartiers à l’ancienne géographie, avec cependant des taux plus élevés en matière de précarité.

La population est plus jeune, 33 % de personnes de moins de vingt ans (25% Grand Lyon), avec cependant un vieillissement de la population dans certaines résidences. Elle compte davantage de familles nombreuses (9% contre 3% dans le Grand Lyon) avec une surreprésentation de la population immigrée1 (29 % contre 14

% dans le Grand Lyon).

Les actifs ouvriers – employés y sont surreprésentés (73 % contre 45 % dans l’agglomération). De plus, les ménages se déplacent moins et sont moins motorisés que la moyenne Grand Lyon (64 % contre 73 %). Ils se déplacent essentiellement à pied et en transports collectifs. Ces disparités de mobilité peuvent constituer un frein pour l’intégration sociale, et notamment pour l’accès à l’emploi.

En matière de précarité, on observe une surreprésentation des ménages à bas revenus (36 % contre 16 %), en particulier des familles monoparentales à bas revenus. Elles sont deux fois et demie plus nombreuses dans les quartiers QPV que dans le reste de l’agglomération,

La part des allocataires percevant le RSA y est trois fois plus élevé.

Depuis vingt ans, ces taux ne baissent pas vraiment et les écarts socio-économiques entre les habitants des Zus et les habitants du reste de l’agglomération ne diminuent pas pour certains indicateurs, en particulier le niveau de revenus et du chômage.

1 Par définition : Un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. Cer-tains immigrés ont pu devenir français, les autres sont restés étrangers.

I.1.1. Des quartiers populaires avec une population familiale en grande précarité

Cité Jardin - Gerland

Nouvelle géographie

QPV Zus Cucs

Nombre d’habitants 159 860* 179 500* 264 000* 1 310 100

Population moins de 20 ans 33% 31% 29% 25%

Population de 75 ans et plus 6% 6% 6% 8%

Taille des ménages 2,6 2,4 2,3 2,2

Famille de 4 enfants et plus 9% 8% 7% 3%

Population immigrée 29% 26% 24% 14%

Population étrangère 21% 18% 17% 9%

Part de locataires HLM 66% 51% 45% 20%

Population installée depuis moins de 5 ans dans le

même logement 31% 34% 36% 38%

Bas revenus en 2013 (Caf) en % des ménages 36% 31% 28% 16%

Part des familles monoparentales avec enfants sous le

seuil de bas revenus 10% 8% 7% 4%

Part des allocataires percevant le RSA 26% 23% 19% 8%

Sans diplôme 39% 34% 30% 17%

Bac + 3 et plus 6% 11% 13% 21%

Actifs ouvriers - employés 73% 64% 60% 45%

Taux de motorisation 64% 62% 63% 73%

Part des ménages sans voiture 36% 38% 37% 27%

Part des actifs travaillant à l'extérieur de la

commune de résidence 61% 55% 56% 59%

Grand Lyon Métropole

DémographieLogementPrécarité / revenusFormation / actifsMobilité

Estimation chiffres clefs Ancienne géographie

Source : Insee - RP 2011 ; Insee - CAF et CAF du Rhône à l'Iris (Estimation prenant en compte les quartiers avec une bonne correspondance avec les iris. Indi-cateurs calculés à partir de l'agrégation de ces quartiers iris).

* Nombre d'habitants calculé sur les périmètres exacts des quartiers (SF 2009 pour les quartiers Cucs et Zus et SF 2011 pour les quartiers QPV)

Le cumul d’indicateurs de fragilité : l’indice de sensibilité 2013

La préparation de la nouvelle géographie prioritaire a été l’occasion d’actualiser l’indice de sensibilité en 2013. Cet indice a été calculé à partir de quatre indicateurs révélateurs des inégalités sociales et territoriales, qui permettent d’identifier les quartiers concentrant le plus de difficultés sociales autour de quatre grand thèmes : bas revenus (ménages en perte d’autonomie économique), publics les plus éloignés de l’emploi, grande pauvreté des familles et jeunesse sans diplôme avec un faible niveau de formation.

Les quatre indicateurs ont été complétés par un socle de données dynamiques et des données Filocom 2011 dans le parc HLM et des données carroyées du recensement de la population en 2011 pour les quartiers de petite taille.

En dehors d’une dizaine de quartiers de petite taille non renseignés à l’échelle des iris, une quarantaine de quartiers dans l’agglomération lyonnaise ont un indice de sensibilité supérieur ou égal à 135 (contre 100 en moyenne dans le Grand Lyon). Ces quartiers correspondent aux quartiers historiques de la politique de la ville avec une dominante d’habitat social, d’habitat ancien en centre-ville (Moncey, Centre de Givors) ou en copropriétés fragiles (Les Plantées à Meyzieu et Alpes Bellevue à St Priest). Ces résultats correspondent globalement à la nouvelle géographie définie par la loi du 21 février 2014 après la phase de négociation avec les collectivités locales. Par rapport à la géographie précédente (2007 – 2014), un nouveau quartier QPV est pris en compte (Les Plaines à Givors).

Des spécificités apparaissent selon les quartiers :

La pauvreté monétaire est très importante dans les grands quartiers d’habitat social. Le revenu des 10%

des ménages aux revenus les plus faibles ménages n’atteint pas 1 000 € par UC/an dans certains quartiers, en particulier les Grands projets de ville qui font l’objet d’un programme de renouvellement urbain (715€ par UC/an à la Sauvegarde).

Plus de 11 % de familles monoparentales avec enfants sous le seuil des bas revenus parmi l’ensemble des ménages, presque 4 fois plus que dans l’ensemble du Grand Lyon (4 %). Ce taux peut atteindre 18% à la Saulaie, 13% à L'Arsenal et aux Minguettes. Cette problématique est également plus accentuée dans les grands quartiers d’habitat social.