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Seulement 6% des emplois (environ 45 000) ne sont aujourd’hui pas couverts par le réseau de transports en commun, mais plus de deux tiers de ces emplois sont

locali-sés dans des zones d’activités économiques.

Selon la localisation des QPV, de l’emploi et l’organisation des réseaux, la part d’emplois accessibles depuis les QPV en une heure en TC peut être réduite à 60% voire à 30% pour l’emploi localisé dans des zones industrielles. La multiplication des horaires atypiques (horaires décalés, week-end) limite également l’accès à l’emploi.

Les freins cognitifs à la mobilité sont également à signaler : une personne sur deux présentent des pro -blèmes de repérage dans l’espace et de lecture de plans ; 65% des personnes n’arrivent pas à utiliser les plans et guides d’information.

Une amélioration de la desserte de ces quartiers et les outils pour favoriser l’accès à l’emploi

La réalisation de lignes fortes de transports en commun (bus ou tramway), la réorganisation du réseau de bus de surface et l’adaptation en continu de l’offre a permis une amélioration globale de la desserte des quartiers en renouvellement urbain de l’agglomération lyonnaise et a concouru à leur désenclavement, prin -cipalement en direction du cœur de l’agglomération.

Des tarifs sociaux sont également proposés pour l’accès aux réseaux de transport (urbains, ferroviaire et cars départementaux) pour les personnes à faibles ressources. Les tarifs sociaux du réseau TCU concernent 45 000 personnes. Le suivi évaluatif du PDU a montré que c’est environ la moitié du public cible qui y re-coure. Faciliter l’accès à ces tarifs sociaux et améliorer l’information des usagers demeure un enjeu face au non-recours.

Les nouveaux services à la mobilité déployés depuis les années 2000 sont quasiment absents de ces terri -toires ou ne sont pas accessibles aux habitants du fait de leur coût. Des aides à la mobilité de la Plateforme mobilité emploi répondent à une partie des besoins non couverts par les TC, mais sont encore limitées et non pérennes.

Ligne forte C2 reliant Rillieux la Pape à la la Part-Dieu depuis 2011 © Jacques Léone

L’amélioration de la desserte et du niveau de service des transports collectifs pour les quar-tiers et pour l’ensemble du réseau demeure un enjeu. Le déploiement de services à la mobilité, incluant l’apprentissage de la mobilité et la voiture partagée, est une solution complémentaire

I.3. Des quartiers à rattacher à l’agglomération et à diversifier : des dynamiques à l’œuvre mais des questions majeures restent posées I.3.1. Bilan du renouvellement urbain

Un bilan des opérations en renouvellement urbain a été confié à l’Agence d’urbanisme sur 6 sites sur 12 : Duchère, Minguettes, Rillieux-la-Pape, Vaulx-en-Velin, La Norenchal à Fontaines-sur-Saône et la Poudrette à Villeurbanne.

Parmi, les principales réussites, on peut noter en particulier :

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Une amélioration de l’attractivité et de l’image de ces quartiers : désenclavement, création de centralité avec des espaces publics de qualité et une offre commerciale renouvelée,

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Une diversification de l’habitat et des fonctions qui est une réalité sur plusieurs sites, amorcée sur les autres

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Une nette amélioration des équipements scolaires, sportifs, de santé et culturels en direction des différents publics, sachant qu’il y avait un fort retard sur certains site et que ce retard est rattrapé

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La réhabilitation d’une partie du parc HLM accompagnée d’opérations de résidentialisation

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Les habitants au cœur des dispositifs de gestion urbaine et sociale de proximité

Dans les points de vigilance, on peut citer en particulier :

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Un faible impact sur le niveau de formation et l’emploi des habitants (sans diplôme, décrochage scolaire, chômage),

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Des équilibres encore fragiles dans les nou -veaux centres, notamment le maintien des commerces de proximité

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La fréquentation des nouveaux équipements par les différents publics et les projets partici -patifs

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Faire « vivre ensemble » les anciens et nou-veaux habitants,

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L’accès à la mobilité résidentielle et à la mo -bilité pour l’emploi sont des enjeux forts

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Enfin, les problématiques de santé restent une préoccupation forte malgré les centres de santé mis en place sur certains sites.

I.3.2. Les grands défis d’agglomération du PLU H

Le volet habitat des opérations de renouvellement urbain a été conduit à l’échelle de l’agglomération avec un souci de rééquilibrage du logement social dans l’agglomération.

Malgré les efforts faits dans les PLH précédent, la carte montre toujours un déséquilibre du logement social

Bron Terraillon - © Ville de Bron

dans l’agglomération. Les 17 communes ayant au moins un quartier QPV regroupent 88 % des logements locatifs sociaux du Grand Lyon (contre 80 % des résidences principales). Hors Lyon et Villeurbanne, les 15 communes QPV concentrent 41 % des logements sociaux du Grand Lyon alors qu’elles ne représentent que 26 % des résidences principales.

7 communes ont un taux de logement sociaux supérieur à 30 % dont quatre en comptent plus de 50 % (Rillieux-la-Pape, Vaulx-en-Velin, Vénissieux et Saint-Fons)

3 communes ont un taux compris entre 25 et 30% (Bron, Villeurbanne, Neuville) 7 communes ont un taux inférieur au nouveau seuil de la loi SRU 25%

Aujourd’hui, la politique habitat de la Métropole s’inscrit dans la révision en cours du PLU-avec la nécessité de bien articuler ces deux politiques : Renouvellement Urbain et politique de l’habitat à l’échelle de la Métro-pole, notamment autour des enjeux suivants :

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Poursuivre et amplifier la diversification de l’habitat dans les QPV en développant une offre en locatif privé et en accession sociale abordable par rapport aux ressources des ménages

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Contribuer à travers le renouvellement urbain à l’objectif de rééquilibrage du logement social dans l’agglo-mération, en développant le logement social dans les communes les moins pourvues (règles de reconstruc-tion des logements démolis à actualiser)

I.3.3. Inscrire les quartiers QPV dans les orientations du Scot et du PLU-H

Ces quartiers devront s’inscrire dans le développement ambitieux de la métropole, déjà transcrit dans le projet de l’agglomération du Schéma Cohérence Territorial à horizon 2030 et qui se traduira aussi dans le projet du Plan Local d’Urbanisme de la métropole en révision qui fixe le développement du Grand Lyon entre 2018 et 2026.

Demain, l’ambition sera donc celle d’inscrire ces quartiers dans la dynamique de développement de la métro -pole au travers de quatre grandes orientations :

Poursuivre l’amélioration de la desserte et de la performance en Transports Collectifs des quartiers QPV : Après les efforts consentis ces dernières années et qui a déjà bénéficié à de nombreux quartiers (T4, C2, C3…), il reste à mettre en œuvre de nouveaux projets, soit dans le cadre du plan du Sytral 2015 -2020 (mise en site propre de C3, prolongement T1 dans le 8ème) , mais aussi des aménagements pour améliorer des lignes C ex : la ligne C12 en site propre ? Sur la route de Vienne, soit au-delà de 2020 (achèvement A7, réalisation A8…)

Mieux inscrire les quartiers QPV dans la dynamique des projets urbains proches (Ex: Vaulx les Balmes-Cha-lets, Villeurbanne les Brosses, Bron Terraillon avec Carré de Soie)

Favoriser une meilleure connexion des quartiers QPV aux grands espaces verts et de loisirs de l’agglomé-ration au bénéfice des habitants de ces quartiers (ex: parc du canal sur Vaulx, liaison Parc de Parilly – parc de Gerland via Lyon 7 et Lyon 8)

Rechercher l’atténuation des coupures des grandes infrastructures autoroutières dont sont riverains un cer-tain nombre de quartiers QPV : Bron Parilly Villeurbanne les Buers concernés par l’A43 et le boulevard Bon-nevay, Duchère et l’agrafe A6/Ecully, l’A47 sur Givors… A titre d’exemple, rappelons les agrafes urbaines du Scot, en particulier autour de Bonnevay, qui ont vocation à être des lieux de projets majeurs pour retisser de

La loi n°2014-173 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine promulguée le 21 février 2014 a redéfini en profondeur le cadre d’action de cette politique de solidarité nationale en déterminant une nouvelle géographie prioritaire de l’État. Elle définit un périmètre unique d’intervention, celui du quartier prioritaire de la politique de la Ville ou QPV, selon un critère unique de concentration de la pauvreté.

Les quartiers prioritaires ainsi définis accueillent 1 000 habitants a minima, dont le revenu médian est infé-rieur à 60 % du revenu médian de référence, équivalent au seuil de bas revenus de 11 250 € au niveau national, pondéré par le revenu fiscal médian de l’agglomération dans laquelle se situe le quartier, soit 11 900

€ pour l’agglomération lyonnaise.

Cette géographie définit la géographie prioritaire de l’État et est constituée de trente-sept (37) quartiers prio-ritaires.

Liste des quartiers de la politique de la ville de la Métropole Lyonnaise issu eu décret du 30 décembre 2014 (voir cartographie en annexe)