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Le temps encadré comme présent éternel : Le Dimanche de la Vie

Chapitre 3 le centre spirituel découvert dans l’oeuvre romanesque de Raymond Queneau

3.5 Le temps encadré comme présent éternel : Le Dimanche de la Vie

L’éther les organes d’excrétion L’air les organes générateur Le feu les mains

L’eau les pieds La terre la voix

Or, des cinq principes d’action est formée la manifestation grossière et corporelle, laquelle est la cinquième enveloppe dont l’enveloppe alimentaire qui correspond aux cinq instruments d’action. Si on fait un régime, c’est-à-dire si on est strict avec l’alimentation, on est strict avec le ‘moi’, puisque, finalement on sait que de la conscience individuelle du ‘moi’ vient l’alimentation. En un autre sens, l’alimentation fait partie de la conscience du ‘moi’. Si on enlève l’alimentation, cela va détruire le ‘moi’, et c’est ce qu’entreprend Jacques en dépouillant son ‘moi’. Cette réduction du « moi distinct», qui finalement disparaît en se résorbant en un point unique, est la même chose que le « vide ». C’est là le premier point de départ des transformations.

3.5 Le temps encadré comme présent éternel : Le Dimanche de la Vie

Relevons quelques phrases de Hegel qui se trouvent au frontispice du roman : « Certes l’homme doit nécessairement se livrer au fini ; mais il existe une nécessité plus haute, qui consiste à pouvoir disposer d’un dimanche de la vie où nous nous élevons au-dessus des travaux de la semaine pour nous consacrer à ce qui est vrai et le porter à la conscience » (OCIII, 1678). De cette citation, on remarque quelque chose de semblable à la création de Dieu, qui se repose au septième jour après la création et se réjouit de son travail avec satisfaction. L’homme est créé à l’image de Dieu, il a le droit de profiter d’un jour de repos après une semaine de travail, qu’il consacre à se perfectionner vers le haut. De cette citation, on est sûr aussi que l’homme doit s’élever à hauteur de dieu par rapport à ce qu’il crée lui-même, c’est-à-dire, dans un autre sens, il est le centre de ce qu’il crée, ou le centre de la manifestation, même s’il fait partie aussi du cycle manifesté.

Un voyage d’initiation

Passons maintenant au texte. Tout d’abord, il faut noter que Valentin Brû n’aime boire que le vin blanc gommé (OCII, 410) comme Gabriel ne boit que la grenadine. Cela nous dit déjà quelque chose. Chez René Guénon, on lit « les arbres à gommes ou résines incorruptibles jouent un rôle important dans le symbolisme , en particulier, ils ont été pris comme emblèmes du Christ » (RM, 36).

On remarque ensuite le mariage de Valentin Brû avec Julia, pour s’arrêter à quelques mots que Julia prononce : « cette personne (Brû) qui se destine à moi » (OCIII, 416), et « j’épouserai VB et personne ne m’en empêchera, pas même lui » (OCIII, 421). Cela nous rappelle que René Guénon dit « à un autre point de vue, on peut dire encore que la manifestation d’un être dans un certain état d’existence est déterminée par la rencontre d’un fil de la chaîne (symbole de principe), avec un fil de la trame (symbole d’événement) » (SC, 88). L’homme se situe en un point du réseau de la destinée, et cette dernière est tissée de trame et de fil. Tout est arrangé et décidé selon la volonté du ciel. Le mariage de Valentin Brû est aussi décidé par la volonté du ciel, même si en apparence, c’est Julia qui décide. En effet, elle sait que cet homme lui est réservé, parce qu’elle voit la destinée comme voyante dans le roman. Si l’homme peut échapper à sa destinée, ce n’est que par le yoga qui consiste en méditation. Mais, la première étape, ce sera l’initiation. Et le voyage de noces de Valentin Brû montre un cas de ce genre.

En ce qui concerne leur voyage de noces, Brû propose le Mont-Saint-Michel, tandis que Julia choisit Bruges-la-Morte. Mais, on n’ignore pas que le Mont-Saint-Michel, en tant que lieu consacré à l’Archange Michel, signifie quelque chose d’en haut, et que Bruges-la-Morte porte une signification d’en bas. Toutefois, on sait que comme Gabriel signifie le principe céleste, Saint-Michel doit être de même rang. Mais en tout cas, Brû se plie à accepter Bruges-la-Morte, parce qu’il pense que cela fait hommage à son nom de famille. Bruges et Brû, cela se ressemble l’un à l’autre . Or, le sens caché derrière ce cas, c’est que l’ascension commence à partir du plus bas, à partir de la mort, parce que seule la mort nous donne la nouvelle naissance, c’est le même cas que dans Odile. L’initiation est regardée comme une seconde naissance. Donc, le voyage en Bruges-la-Morte signifie l’hommage à la mort et l’initiation.

On doit tenir compte du fait que ce voyage vers Bruges-la-Morte entraîne Brû à réaliser un voyage divin, ou un voyage initiatique. En fait, c’est un pèlerinage comme le démontre Pierre Feuga dans Tantrisme : « tout comme l’homme possède un corps matériel et un corps subtil, l’Inde possède un corps matériel et un corps subtil. Ses rivières sont autant de Nâdî et ses hauts lieux de pèlerinage sont autant de Chakra. [---]. Ils (les canaux) expriment à merveille que le pèlerinage constitue en un acte essentiellement intérieur, le déplacement dans l’espace n’ayant qu’une valeur symbolique et contingente » (Feuga, 169). Le pélerinage qu’on fait de façon macrocosmique vers un lieu sacré signifie toujours un voyage spirituel microcosmique, et vice- versa.

Dans le train pour Paris, il lui semble qu’il perd toutes les informpations de l’extérieur. il ne sait plus où il est. Les repères extérieurs disparaissent, et il s’endort. Et il s’endort même dans l’omnibus pour Paris. Il arrive à la gare d’Austerlitz. Anne Clancier nous montre un sens de l’itinéraire parisien de Valentin Brû. Nous voulons révéler un autre sens caché de cet itinéraire. Il arrive à la gare d’Austerlitz (ouest), et puis il veut se rendre à la gare du Nord, mais il arrive en fait à la gare de Lyon . Or, Valentin Brû ne s’en rend pas compte, il continue vers la porte de Châtillon. Ici il y a des critiques qui sont troublés à ce point, parce que « partant de la gare de Lyon, Valentin prend la direction du Sud pour se rendre à la gare du Nord »(OCIII, 1682), et pourtant la porte de Châtillon se trouve au Sud de Paris. Mais pourquoi fait-il le parcours ainsi ? Si l’on considère que Valentin Brû fait le parcours dans l’ ordre des points cardinaux, cela apparaît plus clair : il fait la Croix. Symboliquement, Valentin Brû parcourt tous les cardinaux et s’arrête au Nord, et son séjour à Bruges est seulement nominal pendant 12 jours, mais tout cela a une signification. Dans l’article les Portes Solsticiales de René Guénon, on lit : les deux portes correspondent aux deux solstices : « il faut se référer à la division du cycle annuel en deux moitiés, l’une ‘ascendante’ et l’autre ‘descendante’, [--- ], dans la tradition hindoue, la phase ‘ascendante’ est mise en rapport avec le dêva-yâna (la porte des dieux), et la phase ‘descendante’ avec le pitri-yâna (la porte des hommes). [---] la première est la période de la marche du soleil vers le Nord, allant du solstice d’hiver au solstice d’été ; la seconde est celle de la marche du soleil vers le Sud, allant du solstice d’été au solstice d’hiver » (SFSS, 239). Le voyage de Valentin Brû est dans la direction du Nord, et se déroule au mois d’octobre. Tout cela signifie peut-être que Brû prend un voyage par la porte des dieux.

Et les jours de son séjour à Bruges sont au nombre de 12, ce qui signifie aussi que Brû parcourt les 12 signes du zodiaque.

Nord Ouest Est Gare d’Austerlitz Sud La Croix

Son hommage à la mort ne se réalise qu’après son retour à Paris, c’est-à-dire à la mort de son beau-père, c’est pour cela qu’il suit le cortège de l’enterrement. La mort pour lui, c’est une chance de naissance, il sait « qui suit en terre, monte en train » (OCIII, 444), parce que la mort d’un certain état d’être constitue la naissance d’un nouveau. Après ce voyage, Valentin Brû devient tout à fait doué : par exemple il connaît tout de suite par intuition que sur un mètre en bois, il manque deux centimètres.

Mais, on doit remarquer que son hommage à la mort lui apporte l’amitié de Nanette, et que pour cette raison, Nanette, à sa mort, cède sa boutique à Brû. En un autre sens, le fait que Valentin Brû reprenne le flambeau du feu beau-père, signifie aussi la renaissance de ce dernier. Mais on n’en est pas sûr.

Son passage par Paris l’aide donc à réaliser un passage initiatique. Dans un autre sens, cela lui permet d’atteindre le centre spirituel. Et par là il connaît la relation de lui-même avec d’autres êtres. Selon René Guénon, on sait que quand un être meurt, il se transforme

en un autre état d’existence. Et parallèlement quand un homme meurt, il se transforme peut-être en huître, c’est pour cela que Brû dit, au sujet du manger des huîtres, « c’est vivant comme toi et moi »(OCIII, 464), pareillement, les gens replantent les morts comme des plantes, ce que Brû éprouve à Madagascar.

Le centre du monde

Valentin reprend le commerce de Nanette, comme encadreur de photos miniatures. Toutefois, son métier comme encadreur nous montre au moins les conséquences suivantes. D’abord, il commence à pratiquer la méditation, ou le yoga qui, selon René Guénon « est l’union effective de l’être humain avec l’universel » (EDH, 235), dont le point de départ et moyen fondamental, est la ‘concentration’.

Anne-Isabelle Queneau nous rappelle ce que Raymond Queneau racontait une autre fois : « un occidental n’est pas capable de se concentrer plus de 10 secondes sur la même idée. Cela se trouve déjà dans le Dimanche de la vie inspiré par mes tentatives d’avant-guerre » (OCIII, 1688). Ce qu’observe Raymond Queneau au sujet de la concentration est renforcé par René Guénon : « cette concentration même est quelque chose de tout à fait étranger à l’esprit occidental, habitué à porter toute son attention sur les choses extérieures et à se disperser dans leur multiplicité indéfiniment changeante ; elle lui est même devenue à peu près impossible, et pourtant elle est la première et la plus importante de toutes les conditions d’une réalisation effective » (EDH, 236-237), « la concentration importe le plus et de la façon la plus immédiate, car elle est en relation directe avec la connaissance », et René Guénon précise que « la concentration peut prendre pour support, surtout au début, une pensée quelconque, un symbole tel qu’un mot ou une image, mais ensuite, ces moyens auxiliaires deviennent inutiles » (EDH, 237). Et dans le Dimanche de la vie, le moyen qu’utilise Bru pour capter le temps, c’est de concentrer son regard sur l’horloge, et précisément sur la grande aiguille : « il suivait la marche de la grande aiguille, il réussissait à la voir sauter une fois, deux fois, trois fois, puis tout à coup il se retrouvait un quart d’heure plus tard et la grosse aiguille elle-même en avait profité pour bouger sans qu’il s’en aperçut. Où était-il allé pendant ce temps-là » (OCIII, 498). De cette description, on remarque qu’il suit la marche de l’aiguille en

comptant un, deux, trois. Il s’accroche au temps et s’intègre dans le temps, et le temps disparaît dans l’instant. Il n’a donc conscience de lui qu’après avoir relâché l’accrochement, et il retombe dans le temps, et un quart d’heure s’échappe . Mais pendant qu’il s’intègre et s’identifie au temps, qu’est-ce qui se passe ? Dans cet intégration dans le temps le passé, le présent, et l’avenir s’unissent. « La grande jouissance est la suppression de la pensée, de façon que la pensée devienne non-pensée, dans l’état du non-engendré » (Feuga, 297). Brû repêche le passé « parfois, il était retourné à Madagascar, parfois il avait revécu un épisode de Guy l’Éclair ou de Mandrake, ses héros préférés, parfois il avait simplement re-fait un repas ou re-vu un film plus ou moins fragmentairement » (OCIII, 498). Le temps n’existe plus pour lui, ou plutôt c’est le présent éternel, et il est immergé là-dedans : « Sur le moment, il ne remarque rien, il fixe une branche, un galet, mais il perd de vue le temps, le temps a poussé l’aiguille de dix minutes sans que Valentin l’ait surpris. Et depuis la branche, le galet, il ne s’est rien passé. Et tantôt il se retrouve, de lui-même, accroché à l’horloge, et tantôt il a déjà parlé qu’il se croit encore la proie des mirages et des répétitions » (OCIII, 503).

Dans la doctrine de la méditation, quelque temps après avoir commencé la concentration, on est envahi par des images, des souvenirs et des anticipations, en un sens, on se retire des objets externes, on évite la pensée tout à fait linéaire. A ce moment-là, on commence à faire venir à l’esprit beaucoup de choses comme ce qui est dit ci-dessus ; à cette étape, il faut continuer mais surtout se garder de penser à tout cela pour atteindre le vrai sens de la méditation. Ce qui est décrit ici est semblable à la première étape : « au début de ce temps-là, ou bien c’est comme si je m’endormais, je ne sais plus à quoi je pense et le temps passe en échappant à mon contrôle, ou bien je suis envahi par les images » (OCIII, 506), « je surveille le temps mais parfois je le tue »(ibid.). En tuant le temps, celui-ci n’existe plus : « Ce sont surtout les images qui gênent. Il en vient de partout. Il y en a même que je ne connais pas. Des pays où je ne suis pas allé, des pays qui n’existent peut-être même pas » (OCIII, 506). Tant qu’il pratique la concentration, il en vient à rester immobile tandis que le temps s’écoule à travers lui : « il guetta de la grande aiguille le sautillement qui lui permettrait de prendre avec elle le départ, lui de l’immobilité, elle de son arrivée » (OCIII, 507). Et quand il arrive au centre spirituel et y reste, il se relie avec tout ce qui l’entoure et s’y identifie. Il atteint donc l’Identité Suprême, « il contient tous

les états possibles comme le principe contient toutes ses conséquences », « il échappe à l’enchaînement causal indéfini des actions et réactions » (EDH, 254). Il commence à voir des images, parce que dans sa présence éternelle, le temps n’existe pas, il le tue, le passé et le futur sont résorbés en lui comme le présent éternel, là où commence la condensation du temps : « il lui semblait pourtant qu’il commençait à atteindre une certaine maîtrise du temps, mais il se demandait pourquoi un nombre précis de secondes en plus, ou en moins, avait une influence sur ce qui dépassait toute mesure. Et si dix minutes se réduisaient parfois à un clin d’oeil, ce clin d’oeil se référait toujours à la vie d’un homme, avec son début et sa fin »(OCIII, 530).

Une fois arrivé au présent éternel, il peut voir le passé et le futur, et il peut voir « Houssette encadré entre deux gendarmes » (OCIII, 508). Pour lui, toutes ces images sont des choses manifestées, donc illusoires, il faut les balayer, parce que les modalités manifestées subtiles ou grossières doivent disparaître par rapport au principe, au ‘Soi’. « Sans quitter l’horloge des yeux, il se voit allant prendre le balai dans la réserve. Il revient et, d’un seul coup, il nettoie Houssette. Il le pousse dans le ruisseau et le flot emporte l’épicier souriant. Valentin balaie ensuite les maisons, puis les trottoirs, puis le ruisseau lui-même. Il atteint la quatrième minute, très conscient de la chute des heures » (OCIII, 508). C’est la deuxième étape de la méditation, se vider la tête : « je pense au temps qui passe et, comme il est identique à lui-même, je pense toujours la même chose, c’est-à-dire je finis par ne plus penser à rien » (OCIII, 545), et « ça élève l’âme »(ibid.). Se vider la tête, c’est aussi une idée élaborée chez René Guénon: « celui qui est arrivé au maximum du vide, dit encore Lao-tseu, celui-là sera fixé solidement dans le repos. Retourner à sa racine, c’est-à-dire au principe, à la fois origine première et fin dernière de tous les êtres, c’est entrer dans l’état de repos », « le vide dont il s’agit ici, c’est le détachement complet à l’égard de toutes les choses manifestées, transitoires et contingentes, détachement par lequel l’être échappe aux vicissitudes du ‘courant des formes’, à l’alternance des états de ‘vie’ et de ‘mort’, de ‘condensation’ et de ‘dissipation’, passant de la circonférence de la ‘roue cosmique’ à son centre, qui est désigné lui-même comme ‘la voie’(le non-manifesté) : à celui qui demeure dans le non-manifesté, tous les êtres se manifestent, [---], unis au principe, il connaît tout par les raisons générales supérieures, et n’use plus, par suite, de ses divers sens, pour connaître en particulier et en détail, la vraie raison des

choses est indivisible, insaisissable, indéfinissable, indéterminable, seul, l’esprit rétabli dans l’état de simplicité parfaite peut l’atteindre dans la contemplation profonde » (SC, 51)

Jusqu’à présent, on voit que le balai sert à enlever les images qui dérangent Valentin Brû57. Il semble que ce qui l’intéresse beaucoup, c’est de se vider la tête, ou en d’autres termes d’après le narrateur : le désertifier - ‘le désert’ (OCIII, 508), serein et tranquille où domine ‘la pax profonda’. Mais, se vider la tête signifie aussi se vider de soi, c’est ce qu’il entreprend après son arrivée au dépôt militaire : « prétextant de son inutilité complète, afin de ne pas se mettre en valeur, il s’efforça d’accomplir pour les autres les tâches emmerdantes, telles que le balayage, l’épluchage des patates, le pelletage de la neige, le nettoyage des plats. Le difficile était d’y arriver sans attirer l’attention sur son dévouement. Lorsqu’il parvint à faire la corvée de chiottes, quotidiennement sans que Foinard s’en aperçut, il se félicita d’avoir ainsi atteint sans tapage un certain degré dans l’abnégation. Ensuite, il fallait s’abstenir de se féliciter, ce qui devenait beaucoup plus difficile » (OCIII, 549). Brû entreprend de faire les corvées de son initiative pour réduire son ‘moi’, mais il ne veut pas que son action attire sur lui-même de l’attention, dans ce cas-là il dit à ses copains qu’il fait tout cela pour devenir un saint. Ainsi le pensent ses copains, cela apparaît normal, comme quelqu’un qui veut devenir un officier doit être ambitieux et actif. C’est juste un prétexte pour Brû, son dessein propre est de réduire son propre ‘moi’. Et « cette réduction du ‘moi’ distinct, qui finalement disparaît en se résorbant en un point unique, est la même chose que le ‘vide’. [---], le mouvement d’un être est d’autant plus réduit que cet être est plus rapproché du centre » (SC, 53-54).

L’action de balayer sert à Valentin Brû à atteindre un état de sommeil profond. C’est pour cela qu’on lit « grâce à ton balai, reprit Valentin, je suis parvenu à suivre le temps, rien que le temps, pendant plus de sept minutes. Mais maintenant je comprends que je ne dois pas le suivre, mais le tuer. Lorsque, m’étant échappé après tant d’attention, je me