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1.3- Système de culture et rapports sociaux de production comme supports technique et social du système de production agricole

Le système de culture est traditionnellement utilisé dans le langage des agronomes français à l’échelle de la parcelle et de l’exploitation agricole (BROSSIER, 1987). Mais depuis son apparition au XIXe siècle, il a souvent fait l’objet d’interprétations variées et de controverses. L’un des corollaires de cette situation est justement l’ambiguïté qui caractérise parfois son usage.

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Deux interprétations complémentaires apparaissent à son origine D’une part, le système de culture était considéré comme une succession de cultures et de jachère. L’itinéraire technique est donc l’élément essentiel de caractérisation du mode d’exploitation. D’autre part il était classé en deux types : le type extensif et le type intensif. Ici, en plus de l’itinéraire technique, le rendement de la culture et/ou la productivité du travail étaient pris en compte. Les agronomes admettent largement qu’ « un système de culture se définit, pour

une surface de terrain traité de façon homogène, par les cultures pratiquées, leur ordre de succession et les itinéraires techniques (combinaison logique et ordonnée des techniques culturales) mis en œuvre » (GRAS 1990, in JOUVE, 2006, p.256).

En milieu tropical, notamment en Afrique subsaharienne, il est difficile d’appliquer cette définition à tous les systèmes de culture, en raison de leur grande hétérogénéité liée à la pratique courante d’associations culturales. En milieu forestier de la Guinée, les systèmes de culture en association sont les plus abondants. A l’exception de la zone couverte par la SOGUIPAH (en préfecture de Yomou qui se trouve à l’extrême sud de la région et partageant des frontières nationales avec le Libéria) et de quelques particularités familiales très isolées en zones de N’Zérékoré et de Macenta …, la monoculture ne se rencontre que dans les bas-fonds rizicoles. Sur les coteaux où sont pratiqués les systèmes de culture vivrière pluviale et ceux de culture pérenne, les systèmes de monoculture sont également rares.

Par ailleurs, la compréhension des préférences que les agriculteurs accordent aux différentes cultures doit être considérée comme un indicateur essentiel de leur logique. BADOUIN (1987) identifie trois préoccupations chez les agriculteurs à savoir la sécurité (alimentaire, financière, commerciale et/ou patrimoniale), le foncier (en tant que ressource productive inextensible) et la rentabilité de la culture. Le foncier et la rentabilité agricole apparaissent ainsi comme les bases de la sécurité recherchée par les paysans dans la conduite des systèmes de culture.

Cette interprétation agronomique du système de culture existe encore dans la littérature contemporaine concernant des analyses agricoles à des échelles locales. En d’autre terme, les agronomes identifient et analysent un système de culture en tenant essentiellement compte de la nature des cultures pratiquées dans leurs successions ordonnées non seulement dans le temps mais aussi dans l’espace (soit sur la même parcelle, soit entre plusieurs parcelles). La succession peut s’étendre variablement sur des saisons ou des années (durée de culture)

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avant que soit laissé en jachère l’espace exploité pour permettre la reconstitution des qualités du sol.

L’interprétation économique des systèmes de culture quant à elle, tient compte surtout de la nature des produits obtenus et de l’itinéraire technique suivi pour les réaliser59

. Du point de vue de (BADOUIN, 1987, p.360), un système de culture n’est qu’un maillon, un aspect inhérent de ce qu’il appelle «système productif en agriculture». Il distingue trois types de système de culture :

a. Les systèmes de culture à structure unitaire qui ne retiennent qu’une seule production

finale principale.

b. Les systèmes de culture à structure associative où il existe plusieurs productions

finales liées entre elles par une complémentarité technique : les successions et rotations culturales se font souvent en fonction des opportunités relatives soit à la qualité agronomique de la variété de l’espèce végétale à cultiver, soit au potentiel agronomique des sols, les différentes cultures n’ayant pas nécessairement les mêmes besoins dans le sol. L’une des caractéristiques principales de ces systèmes de cultures, est le chevauchement entre les cultures sur les différentes parcelles.

c. Les systèmes de culture à structure pluraliste : ici, bien qu’il existe une diversité de

productions finales, la pluralité ne traduit pas une complémentarité technique. Il s’agit là d’une juxtaposition des systèmes de culture et non d’association culturale au sein de l’exploitation. Cette juxtaposition peut par exemple s’expliquer par la diversité correspondante des sols qui caractérise les parcelles concernées (parcelles à sols gravillonnaires, sablonneux, à hydromorphie temporaire ou permanentes, parcelles à sols profonds ou squelettiques …). A chacun de ces types de parcelles correspondent souvent des types de cultures précises selon l’expérience des agriculteurs dans leurs pratiques agricoles.

Ainsi présenté, le système de culture constitue « une composante du « système

productif »[…]. Il peut] être repéré par les productions finales obtenues sur une exploitation, associant production végétale et production animale » (JOUVE, 2006, p.256).

Cette définition combine deux sous-systèmes du système productif en agriculture : le système de culture et le système d’élevage. Or l’élevage est moins important dans les systèmes de production agricole de plusieurs localités de la région forestière guinéenne. En

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effet l’activité agro-pastorale ne se pratique que dans des zones où la caféiculture est faiblement ou pas du tout intégrée dans les systèmes de production: le nord des préfectures de Kissidougou et de Beyla et le nord-ouest de Lola. Il s’agit des zones où les conditions agro-écologiques sont transitoires entre cette région et celle de la Haute Guinée dont le climat est de type sub-soudanien. Ces zones ont été exclues de notre échantillon du fait qu’elles ne font pas partie des zones de production importante du café.

Nous entendons par « rapports de production » l’ensemble des relations de pouvoir, de propriété et de répartition que les hommes ou les classes nouent dans le processus de production. Les rapports de production règlent l’organisation des relations entre les hommes dans la mise en œuvre des forces productives. Ils caractérisent l’organisation sociale et économique de la production: esclavagisme, servage, fermage, salariat, socialisme, capitalisme. Ils commandent en même temps la répartition des fruits du travail. Cette vision rejoint celle de CASTEX (1977, p.33) selon laquelle les rapports de production sont «un

système de places assignées aux agents de production par rapport aux principaux moyens de production ; ce système détermine la place des producteurs immédiats et, éventuellement, celle des non producteurs ; ces places ne sont rien d’autre que les lieux où s’exercent certaines fonctions (procès d’appropriation de la nature, coordination de ces procès, répartition de leur résultat, etc.»60.

Cette analyse tient, dans un premier temps, à identifier les différentes ressources productives indispensables dans le processus de production, à définir ensuite la place de chacune d’elles dans ce processus en vue de connaître celle qui représente le facteur limitant. Sans ce facteur, ou lorsqu’il est insuffisamment disponible, les objectifs de la production sont supposés être compromis s’ils ne sont pas redéfinis. Il s’agit aussi de comprendre et de caractériser les mécanismes de mobilisation des forces productives ainsi que la position ou la dynamique du centre de décision. Tous ces aspects nécessitent donc la connaissance des principales caractéristiques de l’organisation socio-économique de l’unité de production, la nature des principaux produits issus des activités productives, les facteurs d’innovation, de mutation, ou les facteurs invariants de production. La répartition des produits reste également un autre paramètre extrêmement important de la compréhension du fonctionnement des rapports sociaux de production.

Comme nous l’avons déjà souligné plus haut, si les efforts d’analyse contemporaines

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portant sur les systèmes ruraux, centrés sur le secteur agricole paysan d’Afrique Subsaharienne sont incontestablement pertinents suivant les objectifs poursuivis, ces efforts privilégient des aspects essentiellement techniques. Ainsi, tant que les aspects sociaux ne sont pas pris en compte dans une analyse des systèmes ruraux en Afrique, il est incertain d’aboutir à des résultats fiables. En effet, les systèmes de contradictions qui caractérisent actuellement le fonctionnement interne des unités sociales de production à propos de l’appropriation des ressources foncières constituent un aspect important de la dynamique à la fois des systèmes de production et des unités de production en termes d’épanouissement économique et de processus d’individualisation des ressources productives.

Certes plusieurs auteurs, même parmi les sociologues, tentent de montrer que les exploitations familiales sont des structures de production complexes dans le contexte notamment africain ; mais la tendance à l’analyse simpliste de ces exploitations et des systèmes de production qui y correspondent apparaît aussi bien remarquable. Il nous semple nécessaire de faire une distinction entre deux types d’exploitation familiale paysanne en Afrique subsaharienne: l’exploitation familiale qui a existé avant les modèles de développement économiques mondialisés (notamment le capitalisme) et celle actuelle qui est soumise aux exigences de la monétarisation généralisée des échanges et de la mondialisation.

S’inspirant des analyses de TCHAYANOV (1925; 1990), HAUBERT (1999) montre que la première catégorie d’exploitations agricoles familiales (ou paysannes) se caractérise essentiellement par son caractère binomial. Il y a d’une part, l’objectif de reproduction du groupe domestique et de son activité économique, et d’autre part, les possibilités de fourniture de la force de travail. Ces éléments constituent des besoins imprescriptibles. Cette spécificité se reconnaît aussi par la solidarité en tant que fondement essentiel à la fois du niveau minimal nécessaire de reproduction et du niveau optimal de bien-être du groupe domestique. Faisant partie intégrante de cette dynamique de reproduction, la solidarité s’exprime particulièrement entre les membres de l’unité sociale de production et de consommation. Le fonctionnement de la solidarité dépend en effet du rapport entre le nombre de producteurs et celui des consommateurs car ce rapport détermine le volume de travail fourni et le degré de pénibilité accepté (PELISSIER, 1966 ; HAUBERT, 1999). Plus ce rapport est positif, moins la pénibilité est importante et plus les liens de solidarité se renforcent vis-à-vis des plus vulnérables (enfants, personnes malades, vieilles personnes).

Ainsi, pour bien des auteurs de sciences sociales qui consacrent leurs réflexions aux sociétés rurales d’Afrique tropicale, « c’est la reproduction du groupe domestique (et non la

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valorisation du capital) qui détermine l’organisation et le fonctionnement de l’exploitation familiale »61. Le recours à des apports supplémentaires en terre et outils de production ou en travail salarié n’est nécessaire que si ce recours permet d’assurer mieux la reproduction du groupe, mais également d’atteindre efficacement le niveau optimal de bien-être.

L’exposé ci-dessus met effectivement en relief la stabilité interne de telles unités familiales de production, le souci de la reproduction du groupe domestique, voire le manque d’objectifs de création de surplus dans les systèmes de production. Il met également en évidence le caractère communautaire, ainsi que celui " égalitaire" de l’appropriation des ressources productives au sein de ces sociétés rurales. Dans ce type de société rurale, la principale source de la main d’œuvre utilisée dans les activités productives est fournie par la famille. L’emploie de la main d’œuvre salariale n’a aucun intérêt puisque le but de la production n’est pas de créer un surplus, mais d’assurer la reproduction du groupe social. Les activités non agricoles des membres d’une telle unité de production familiale n’ont de signification que lorsqu’elles concourent à la réalisation des objectifs de reproduction du groupe social. Plus les conditions de reproduction sont précaires, plus l’exploitant (le chef de l’unité de production familiale) a peur de tout risque, oubliant même qu’il existe des risques naturels (mauvaise récolte) et conjoncturels (mauvaise commercialisation) plus importants dans le secteur agricole. Parmi les principaux facteurs agissant sur le choix des activités et des systèmes de production on note : la qualité des terres (fertile, moins fertile ou pauvre) et leur situation (proche ou éloignée du lieu d’habitation, facile ou difficile d’accès) ; le mode de tenure (propriété, fermage, métayage…) ; le système d’héritage ou de transmission ; le niveau de saturation foncière (forte ou faible densité de population…) ; les modalités d’insertion dans les marchés agricoles et non agricoles (HAUBERT, 1999) etc.

La seconde catégorie d’exploitations familiales est celle hybride que nous connaissons actuellement. En gardant les caractéristiques de ce que CASTEX appelle «formes de

production artisanales », l’équivalent de la première catégorie que nous venons de présenter,

elle est fortement dépendante de la monétarisation généralisée des échanges.. Le principal moyen de production reste la terre. Celle-ci apparaît comme une ressource dont les conditions actuelles de son appropriation et de son contrôle ne dépendent pas nécessairement partout de l’importance des densités de population. Ces conditions sont souvent marquées par des conflits opposant autant des membres d’une même unité familiale que des individus appartenant à des familles différentes ou des villages voisins. Deux facteurs majeurs

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expliquent la forte intensité actuelle des rapports au foncier agricole. Le premier est l’importance économique des palmiers à huile dans les jachères de la troisième auréole villageoise, par le revenu qu’ils procurent à leurs exploitants à travers l’huile qui en est extraite. Aussi, la région connaît-elle actuellement la présence de plusieurs sociétés privées de prospection minières62 de diverses tailles.

Les paysans estiment pouvoir être un jour propriétaire d’un espace approprié dont le sous-sol intéressera des sociétés minières. Pour garantir cette appropriation individuelle il faut avoir mis en valeur l’espace en y réalisant une plantation. Le cas échéant, le dédommagement apportera éventuellement une richesse importante au planteur avant l’exploitation de la ressource ainsi que d’autres avantages liés à sa propriété foncière. Dans cette perspective, le café apparaît comme la culture la mieux indiquée en raison de la facilité de son itinéraire technique par rapport à l’hévéa ou au palmier à huile amélioré.

Les contradictions internes aux unités familiales portant généralement sur le contrôle et l’appropriation des terres en tant que ressource productive principale ne doivent pas être occultées dans la compréhension des mécanismes d’évolution des systèmes de production agricoles. Pour bien comprendre les logiques de ces systèmes paysans, et la manière dont ils évoluent, il est nécessaire de faire entrer en ligne de compte toute une série de facteurs sociaux, à travers les rapports de production. En effet, si les sociétés paysannes concernées ont historiquement fonctionné d’une façon relativement plus stable dans leurs systèmes de production, et, évoluent ou connaissent des mutations, il y a bien des raisons que ces changements s’expliquent par des systèmes plus complexes qui nécessitent d’être analysés. C’est notamment l’importance du nécessaire contrôle que les producteurs exercent effectivement sur leurs moyens de production.

C’est pour cela que les travaux de CASTEX (1977) nous paraissent particulièrement utiles. Bien que le terrain de recherche de cet auteur soit très éloigné du nôtre et que les problématiques soient différentes, le phénomène de lutte des classes et la dynamique des rapports sociaux de production qu’il rapporte nous intéressent. Il s’agit en particulier chez CASTEX, des mouvements de révolte de le paysannerie chilienne contre l’exploitation capitaliste qui visait la transformation des paysans chiliens des années 1970 en simples mains

62 Voici la répartition actuelle des groupes de sociétés présentes selon les massifs concernés: a) Mont Nimba

(Lola): BHP Billiton, Newmont, Areva et Mifergui nimba ; b) Mont Simandou - sud: Rio tinto, Chinalco,

Société financière internationale et l'Etat guinéen; c) Mont Simandou - nord et Zogota: Vale et Beny Stetmetz groupe ressource (BSGR).

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d’œuvre par le biais de leur séparation des principaux moyens de production dont les terres. Voici comment il formule cet objectif/hypothèse : « … le chemin est tortueux de la

séparation des travailleurs et des moyens de production à leur réappropriation. Et une réappropriation provisoire, de groupe ou individuelle, est possible dans le secteur agricole sans que la domination du mode de production capitaliste en soit affectées » (p.8). Ainsi, en

dépit de l’ampleur impressionnante de ces luttes paysannes, ce projet capitaliste avait réussi. L’autre aspect, le plus intéressant et qui nous motive dans notre réflexion, est la dynamique interne des formes artisanales (ou précapitalistes) de production comparable aux sociétés concernées par notre étude. Il existe en effet dans ces sociétés des luttes de classes ou interpersonnelles (sous la forme de concurrence) pour le contrôle des ressources productives comme la terre agricole au sein des unités familiales ou des groupes lignagers. Le but de la lutte/concurrence pour les couches actives mais dépendantes de l’ordre des aînés et/ou des hommes, est d’assurer leur autonomisation socioéconomique. De nos jours, dans les mutations que connaissent ces petits paysans (travaillant individuellement ou en de petits groupes) et dont ils ne maîtrisent pas toutes les dimensions, il arrive que certains perdent progressivement au profit d’autres, le contrôle de leurs moyens de production. Du coup, cela introduit tout de suite une série de transformations qu’on explique souvent de manière très partielle en se limitant aux facteurs essentiellement techniques.

CASTEX distingue, dans ses analyses deux références conceptuelles majeures pour caractériser les sociétés modernes et artisanales : le « mode de production » et la « forme de

production artisanale ». Selon lui, la première référence est caractéristique des

sociétés/économies au niveau desquelles les travailleurs directs sont séparés des moyens de production et qui seraient dominés par les travailleurs indirects en raison du droit de propriété dont ils disposent sur ces moyens de production. Cette relation structurelle constitue ainsi la caractéristique principale de ces sociétés où la division sociale du travail est « avancée », en particulier dans les économies industrielles qui dépendent fortement du marché. Ce n’est donc pas envisageable de parler, selon lui, de mode de production au niveau des sociétés rurales d’Afrique Subsaharienne par exemple, qui vivent majoritairement d’économie agricole et où les unités familiales ne sont pas généralement séparées des moyens de production qu’elles utilisent. Ce sont ces unités que CASTEX appelle l’« artisan ».

La seconde référence est ce qu’il appelle la « forme de production artisanale » ou « régime

de production marchand simple etc.» pour caractériser les sociétés sans mode de production.

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faite qu’à titre d’hypothèse de travail et non à titre de concept» : une forme de production

artisanale (FPA) ne mérite pas d’être considérée comme un mode de production pour les raisons suivantes : la FPA souffre d’un « vide théorique » du fait d’une part, de la diversité des formes sous lesquelles elle peut être appréhendée, la liaison technique et sociale du travailleur direct (TD) au moyen de production (MP), et le fait que « le procès de travail

s’effectue individuellement ou par un groupe réduit (souvent la famille au sens restreint), avec une technologie simple, des outils simples prolongement du bras ». Elle peut donc être

considérée comme « un système fermé » en dehors de sa forme marchande (CASTEX, 1977, pp.61-62). L’instance économique de la forme de production artisanale est spécifique, capable de se reproduire, ainsi que des éléments super-structurels juridiques et idéologiques mais qui n’apparaissent sous la forme pure qu’au niveau des modes de production qui la dominent. C’est par exemple le cas de l’idéologie « petite bourgeoise typique du petit

producteur marchand ». CASTEX (1977, p.33) note qu’un «mode de production recouvre la réalité d’un système social spécifique articulant tous ses aspects généralement segmentés en instances: économique, juridico-politique et théorique». Ainsi, les mutations liées aux