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Catégories lexicales - La Tribune de Genève

5.4.3. Synthèse et analyse des résultats

Dans un premier temps, nous avons donc classé ces intervenants selon leur domaine d’expertise. Le graphique ci-dessous représente le pourcentage d’experts appartenant à chaque domaine, pour les trois médias étudiés.

Experts par domaine

Graphique 20

Principaux points communs et divergents

A nouveau, nous remarquons que la RTS et la Tribune de Genève ont des résultats relativement proches. Les catégories politique, autre, police et garde-frontière, représentant des lieux à risque et service de sécurité et renseignement n’ont pas plus de 5% de différence. Les principaux écarts sont notables pour la catégorie universitaires (dont nous parlerons plus bas) et celle de la justice.

Les experts en lien avec la justice sont en effet beaucoup plébiscités par les journalistes de la Tribune de Genève puisqu’ils représentent 21% des experts invités (contre seulement 10% à la RTS et 0% à Léman Bleu). C’est en particulier Olivier Jornot, le procureur de la République et canton de Genève, qui fait pencher la balance en intervenant six fois dans les colonnes de la Tribune de Genève, contre trois à la RTS. Il est très souvent cité en marge des conférences de presse, comme dans l’exemple suivant :

« Olivier Jornot a révélé samedi une liste impressionnante d’armes de guerre saisies. Un drapeau nazi aurait également été trouvé, avec « une littérature abondante », des textes sur le IIIe Reich. Toujours selon Olivier Jornot, des

27%

19%

17%

10%

10%

10%

7%

RTS

33%

18% 15%

21%

8%

5%

TDG

Politique Police et garde-frontière

Représentant des lieux à risque Justice Service de sécurité et renseignement Universitaire Autre

17%

33%

33%

17%

Léman Bleu

éléments indiqueraient que ce Suisse d’origine iranienne serait adepte de survivalisme. »110

Les apparitions fréquentes du procureur dans les colonnes de la Tribune de Genève s’expliquent peut-être justement en raison de ces points presse. L’État n’ayant pas donné de conférence de presse à ce sujet, il s’agit de l’un des rares moments où des officiels se sont adressés aux journalistes en direct. En tant que journal local, la Tribune de Genève a sans doute envoyé une délégation importante de journalistes suivre ces conférences.

Du côté de la RTS, nous pouvons globalement relever une grande variété d’intervenants avec un record de 7 catégories différentes, contre 6 à la Tribune de Genève et 4 à Léman Bleu. Seule une catégorie (politique) dépasse les 25%. C’est donc également le média qui présente la répartition d’experts la plus équilibrée.

Le cas de Léman Bleu est à nouveau un peu particulier, puisque qu’ils n’ont produit que cinq sujets journalistiques à propos des événements de décembre 2015. Le nombre d’intervenant à analyser est donc également plus restreint (6 experts qui se sont exprimés une fois chacun). Les catégories qui dominent à Léman Bleu sont celles de la police et garde-frontière ainsi que des représentants des lieux à risque (2 experts dans chacune des catégories). Un résultat qui n’est pas particulièrement surprenant, car ces experts ont des propos concernants et pratiques pour la population genevoise.

Ivan Rochat (le président de la compagnie 1602) et Pascal Aeberhard (le chef de presse du Genève Servette Hockey Club) donnent tout deux des informations importantes pour la sécurité et le déroulement des activités auxquelles la population genevoise est susceptible de se rendre, comme dans l’exemple suivant :

« Journaliste : Sécurité renforcée également aux Vernets, le GSHC reçoit Zug sous haute surveillance.

Pascal Aeberhard, chef de presse du GSHC : Ce soir il y aura 120 personnes du personnel de sécurité du Genève-Servette au lieu des 80 habituels pour un match contre Zug. Tout simplement pour ne pas prendre de risque. Le but c’est de ne pas paniquer, de procéder à plus de fouilles pour raisons de sécurité. Ce même personnel de sécurité, deux heures avant le match, va vérifier qu’il n’y a rien qui traîne dans la patinoire, que ce soit des engins pyrotechniques placés par des ultras ou des sacs qui traînent qui pourraient être éventuellement suspects. Et enfin la police cantonale sera présente comme d’habitude sur la rue François Dusseau mais également un peu plus autour de la patinoire, simplement pour procéder à de la surveillance. »111

Des informations précises qui n’auraient peut-être pas suscité beaucoup d’intérêt pour un média national comme la RTS, mais qui sont en revanche très utiles aux nombreux genevois supporters du Genève-Servette Hockey Club susceptibles de se rendre au match ce jour-là. Idem pour la catégorie police et gardes-frontières. Comme mentionné plus haut, le porte-parole des gardes-frontières genevois est, entre autres, invité sur la chaîne pour faire le point sur les bouchons à la douane, engendrés par les contrôles de sécurité.

110Annexe : « La Tribune de Genève : sujets presse et web », TDG22, p.115

111Annexe : « Léman Bleu : sujets télévisés », LB5, p.88.

De manière générale, nous ne constatons donc pas d’énorme clivage entre les trois médias analysés, mais tout de même des tendances plus ou moins appuyées.

Les politiciens très actifs

La catégorie politique est de loin celle qui compte le plus d’interventions, avec un total de 25. Il faut dire que le magistrat Pierre Maudet a été beaucoup sollicité par les médias, avec 17 interventions à lui seul (9 à la RTS, 7 à la Tribune de Genève et une à Léman Bleu). Le 10.12.15, il s’est même déplacé en personne sur les plateaux de RTS Un et Léman Bleu, et a répondu à une interview en direct sur La Première. Il est intéressant de noter que dans les trois médias, ses propos sont presque identiques et témoignent d’un discours bien rodé :

RTS : « Là on est passé d’une situation où on avait une menace relativement floue, à une menace plus concrète sur la base d’un faisceau d’information. »112

Léman Bleu : « Alors on est dans un niveau de menace de niveau 3 sur une échelle de 5, où effectivement ce qui change par rapport à la semaine passée où la menace était diffuse. »113

Tribune de Genève : « La menace était encore floue la semaine passée, mais j’ai été informé avec la police, mercredi après-midi, par la Confédération que des éléments rendent la menace plus précise, déclare Pierre Maudet, chef du DSE. »114 A noter que sur nos trois médias étudiés, la Tribune de Genève est celle qui a le plus souvent fait intervenir de voix politiques (33% des experts). Les interviews de Hugues Hiltpold, conseiller national genevois (PLR), Roger Golay (MCG) et Carlo Sommaruga (PS), font ainsi vivre le débat politique au sujet de la gestion de la crise :

« Je me réjouis que l’on revienne à un niveau de sécurité normal, réagit le socialiste Carlo Sommaruga, critiquant directement Pierre Maudet. Toute cette phase d’alerte a été gérée d’une façon provinciale du début à la fin, causant des dommages collatéraux. On a par exemple communiqué de telle sorte que cela a créé de l’anxiété au sein de la population. On peut même se demander s’il n’y avait pas des objectifs politiciens derrière cette manière d’agir. »

Fallait-il sonner l’alarme ? « La réponse donnée était juste, si je me base sur les éléments dont nous avons eu connaissance, tranche le libéral-radical Hugues Hiltpold. D’autant qu’une conférence sur la Syrie avait lieu à Genève début décembre. »115

Sur la RTS, le débat politique est plus ténu. Si la thématique des déclarations des exécutifs cantonaux et fédéraux est souvent abordée, les invités critiques appartiennent plutôt à la catégorie des spécialistes en renseignements ou des universitaires. Le politicien Carlo Sommaruga est le seul de cette catégorie à exprimer son désaccord avec la manière de gérer de la crise du magistrat Pierre Maudet, sur les ondes de La Première :

112Annexe : « RTS : sujets télévisés », TV4, p.23

113Annexe : « Léman Bleu : sujets télévisés », LB3, p.84

114Annexe : « La Tribune de Genève : sujets presse et web », TDG1, p.89

115Annexe : « La Tribune de Genève : sujets presse et web », TDG30, p.123

« Journaliste : Vous êtes conseiller national socialiste genevois, membre de la commission de politique de sécurité, alors c’est une situation assez complexe hein que vit depuis hier la direction du département de la sécurité genevois. Les voix critiques, on l’a dit, se font entendre, et vous que pensez-vous donc de la manière dont la situation a été gérée par les autorités genevoises ?

Carlo Sommaruga : Bon moi j’ai quand-même l’impression quand on entend les différentes interventions de la présidente de la Confédération, du procureur de la Confédération, et on examine les informations, notamment celles qui sont venues de France voisine, qui ont été remises au corps des gardes-frontières, que à Genève par contre ça été géré de manière un peu amateur. On a l’impression que ces informations sont arrivées à une sous-préfecture de province et que l’on a géré ça de manière peu professionnelle. »116

A Léman Bleu finalement, aucune critique à propos des déclarations des exécutifs cantonaux et fédéraux n’est formulée et il n’y a pas de politiciens invité à commenter cette situation.

Mais de manière générale, nous constatons toutefois une proportion importante de prise de parole politique au sujet des événements de décembre 2015. Pierre Maudet et les porte-paroles de son département ont notamment bénéficié de beaucoup de médiatisation.

Police et gardes-frontières, des experts adaptés à leur public

Autre catégorie d’experts à qui la parole est fréquemment donnée : les membres de la police et des gardes-frontière. Cette catégorie est particulièrement liée à la thématique de la sécurité, l’un des sujets les plus fréquemment cités, comme l’a montré notre analyse lexicale. D’ailleurs, hormis Pierre Maudet, l’autre personne citée dans les trois médias est Michel Bachar, le porte-parole des gardes-frontières. Que ce soit à la RTS, dans les colonnes de la Tribune de Genève ou sur Léman Bleu, il donne des informations sur le dispositif mis en place pour protéger la population. Nous notons cependant quelques différences de cadrage de la part des journalistes, qui ne posent pas les mêmes questions :

RTS : « Journaliste : Et vous allez tenir comme ça jusqu’à quand ?

Michel Bachar : Tant qu’on peut, nous sommes clairement à la limite, nous sommes knapp comme on dit en allemand. Nous sommes limites avec l’engagement des ressources. Nous avons cette capacité, en tout cas au corps des gardes-frontières, c’est si nécessaire de demander du renfort national. Nous pouvons avoir du renfort national assez conséquent. Maintenant nous allons essayer, nous essayons maintenant en tout cas maintenant de tenir avec nos moyens. Sur la durée naturellement il faudra réévaluer la situation si nécessaire. »117

TDG : « Nous avons renforcé notre dispositif, assure pourtant l'adjudant Michel Bachar, porte-parole des gardes-frontières. Mais nous n'avons pas (encore?) introduit les contrôles systématiques. Nous avons répondu présent dès l'annonce de la relève du niveau de vigilance, poursuit le garde-frontière, évitant d'entrer dans

116 Annexe : « RTS : sujets radiophoniques », R11, p.55

117Annexe : « RTS : sujets radiophoniques », R7, p.49

les détails des procédures. Je peux vous dire que les contrôles ont été relevés à tous les points de passages de frontière, y compris à la gare et à l'aéroport. »118 Léman Bleu : « Journaliste : On parle ici ce soir de contrôle systématique, tous les véhicules sont arrêtés ?

Michel Bachar : Tous les véhicules sont en tout cas observés, effectivement. Il est très difficile de passer à travers les mailles en tout cas pour un poste comme celui de Bardonet. Il faut faire preuve de patience. Les gens sont, je dirais, tolérants vu cette situation et mais nous sommes surtout en collaboration très étroite avec les autorités de polices suisses, genevoises en l’occurrence qui nous donne également des informations en permanence pour savoir s’il faut augmenter ou réduire la densité de contrôle, d’où cette collaboration excellente »119.

Comme nous pouvons le constater dans les extraits ci-dessus, les angles choisis pour interviewer Michel Bachar sont différents dans chaque média. Les journalistes ont beau s’adresser à la même personne, l’interview n’est pas orientée de la même manière. A la RTS, on met le doigt sur un problème d’effectif en raison des importants dispositifs mis en place. A la Tribune de Genève, on cherche surtout à avoir des informations précises sur ce dispositif de sécurité, les lieux où il est déployé et la fréquence des contrôles. A Léman Bleu, les questions s’orientent surtout sur les potentielles conséquences sur le trafic genevois. Nous remarquons donc une sorte d’effet de zoom dans cette manière de cadrer. La RTS s’inquiète de manière générale à propos ressources mises en place par le canton et la Confédération. La Tribune de Genève, quant à elle, s’attache surtout à renseigner la population sur le dispositif mis en place, puisque celui-ci est visible par endroit et peut donc avoir un impact direct sur la vie de la capitale genevoise. Léman Bleu finalement, au plus près des genevois, relaye des information pratiques et concernantes principalement pour les automobilistes genevois. En conclusion, les questions posés aux experts de la police reflètent bien les préoccupations du public de chaque média.

Les lieux à risques sur le devant de la scène.

La dernière catégorie d’experts à être largement sollicitée par les trois médias (plus de 15% dans chaque) est celle des représentants des lieux à risques. Au total, dans les trois médias confondus, la parole leur a été donnée 16 fois. Il est cependant intéressant de noter que ce ne sont pas toujours les mêmes qui se sont exprimés. Seuls trois personnes de cette catégorie ont été interviewées à la fois par la RTS et les médias locaux (TDG et Léman Bleu). Il s’agit de Bertrand Stämpfli, porte-parole de l’aéroport de Genève et cité par la TDG, ainsi que d’Ivan Rochat, le président de la compagnie.

Tous deux sont porte-paroles de lieux particulièrement sensibles et s’expriment donc sur les mesures de sécurités en vigueur. Citons aussi Johanne Gurfinkiel, le secrétaire général de la Coordination Intercommunautaire Contre l’Antisémitisme et la Diffamation, interviewé à la fois par la RTS et la Tribune de Genève sur la menace pour la communauté juive.

La Tribune de Genève et Léman Bleu ont tous les deux contacté Pascal Aeberhard, chef de presse du Genève Servette Hockey Club. Les supporters susceptibles d’aller

118Annexe : « La Tribune de Genève : sujets presse et web », TDG3, page 93

119Annexe : « Léman Bleu : sujets télévisés », LB1, p.82

au match étant principalement locaux, il semble logique que ce soient plutôt les médias régionaux qui fassent appel à lui. La Tribune de Genève a d’ailleurs également contacté la responsable d’un autre événement qui se déroulait à Genève : Corinne Druey, la cheffe de presse du Concours Hippique International de Genève (CHI) qui a lieu chaque année en décembre à Palexpo. Là encore, on peut estimer que les personnes concernées sont plutôt celles vivant la dans la région genevoise.

Finalement, notons encore que la Tribune de Genève est allée à la rencontre de Willy Bourquin, porte-parole désigné du Luna Park sur la place Plainpalais, pour recueillir les propos suivants :

« On a perdu jusqu’à 40% de notre clientèle dès l’annonce des risques terroristes sur le territoire genevois, poursuit le roi des autos tamponneuses. C’est un peu rageant, car notre offre s’est encore enrichie. Dix manèges inédits, certains flambant neufs, ont été installés sur la plaine. »120

Encore une fois, cet intervenant est particulièrement lié à la vie genevoise, un sujet qui touche moins de public à l’échelle nationale ou en tout cas romande. Cela explique donc que la RTS n’ait pas traité ceci.

Les universitaires peu sollicités

La catégorie des experts universitaires est relativement peut fournie, avec trois experts pour 5 interventions. A noter que 4 de ces 5 interventions ont eu lieu sur la RTS, à l’image de cette interview de Frédéric Esposito, chargé de cours au Global Studies Institute de l’Université de Genève et Directeur de l’Observatoire universitaire de la sécurité (OUS) :

« Frédéric Esposito: Il y a aujourd’hui une obligation à centraliser et avoir un système standard, commun, qui soit lisible, alors que tous les états européens aujourd’hui centralisent. La Suisse, elle, fait reposer sa politique de sécurité sur ses entités cantonales exclusivement.

Journaliste : C’est donc 26 cantons qui déterminent les moyens en hommes et en matériel, en cas de menace d’attentat. Le rôle de la police fédérale Fedpol, se limite à coordonner la lutte antiterroriste. »121

Léman Bleu a réalisé une interview d’Alexandre Vautravers, professeur associé en relations internationales au Global Institute de l’Université de Genève. La Tribune de Genève, revanche, n’a fait appel à aucun expert issu d’une université suisse. Une différence cette fois-ci marquante avec les contenus de la RTS, pourtant habituellement proches les uns des autres.

120Annexe : « La Tribune de Genève : sujets presse et web », TDG28, p.121

121Annexe : « RTS : sujets télévisés », TV20, p.40

Experts par typologie

Graphique 21

Dans un second temps, nous avons classé les experts selon la « typologie des experts » proposée par Chevalier (1999, p. 23) et détaillée au point 2.1.3 de notre cadre théorique. Pour rappel, cette typologie est définie de la manière suivante :

- Le porte-parole : nous avons choisi d’étudier les experts au sens très large en intégrant également les porte-paroles, représentant d’une institution ou communauté.

- L’expert technicien : il est reconnu pour son domaine de compétence. C’est une figure très appréciée par les médias, invité pour fournir une analyse ou une vision d’ensemble sur une situation.

- L’expert communicant : personnage impliqué sur le terrain, il incarne une légitimité reconnue par ses paires. D’autre part s’ajoute la légitimité vis à vis du commanditaire, donc par exemple le média qui a décidé de faire appel à lui.

Premier constat au regard de ce graphique : les experts communicants sont une valeur sûre puisqu’ils représentent 51% des intervenants de la RTS et de la Tribune de Genève, ainsi que 16% à Léman Bleu. Ceux-ci sont principalement constitués de politiciens et membres de la justice, qui travaillent sur le terrain et sont des figures habituées des médias. Puisqu’ils sont beaucoup exposés, leur travail de terrain est parfois remis en question, à l’image de Monica Bonfanti, invitée par la RTS surtout pour se défendre des critiques qui lui sont adressées :

« Journaliste : Vous êtes la cheffe de la police genevoise alors que de critiques, hein, qu’on a entendu… Le ministère public de la Confédération notamment qui estime que la communication a été mal menée. Est-ce que vous avez une réponse ? Monica Bonfanti : Bien-sûr que j’ai une réponse. Avant tout, je réfute complétement toutes les critiques que vous avez adressé au corps de la police de Genève.

Journaliste : Enfin nous, c’est pas nous hein, entendons-nous bien.

28%

51%

21%

RTS

39%

51%

10%

TDG

Porte-parole Expert Communicant Expert Technicien

67%

16%

17%

Léman Bleu

Monica Bonfanti : Oui tout à fait, mais que vous avez relayées au début de votre intervention. Alors dès que nous avons eu cette information qui nous vient par les autorités fédérales le 9 décembre, nous avons en fait augmenté le niveau d’alerte sur notre territoire. Donc d’une menace floue dans laquelle on était après les attentats de Paris, on est parti sur une menace plus précise, puisque nous parlons d’une possible présence d’une cellule de l’organisation de l’État Islamique à Genève d’où effectivement aussi le traitement différent à Genève que dans les autres cantons »122.

Nous notons également que la RTS a convié le plus d’experts techniciens (21%), contre 17% à Léman Bleu et seulement 10% à la Tribune de Genève. De part cette observation, nous pouvons en déduire que le cadrage de la RTS est légèrement plus orienté vers une réflexion d’analyse. En effet, ceux-ci sont généralement invités pour décrypter des phénomènes complexes, au contraire des experts communicants qui travaillent sur le terrain, dans le concret et ont souvent moins la fonction d’amener du

Nous notons également que la RTS a convié le plus d’experts techniciens (21%), contre 17% à Léman Bleu et seulement 10% à la Tribune de Genève. De part cette observation, nous pouvons en déduire que le cadrage de la RTS est légèrement plus orienté vers une réflexion d’analyse. En effet, ceux-ci sont généralement invités pour décrypter des phénomènes complexes, au contraire des experts communicants qui travaillent sur le terrain, dans le concret et ont souvent moins la fonction d’amener du