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Ce chapitre nous a permis de présenter trois études de cas ayant été réalisées dans le cadre de nos travaux de maîtrise. Dans les deux premiers cas, ces analyses nous ont amené à élaborer des scénarios de diffusion de données géospatiales en plus de mieux comprendre le contexte dans lequel s‟inscrivaient nos travaux. Ces scénarios ont permis de comprendre le rôle des intervenants et d‟identifier des pistes d‟amélioration dans le cadre du processus de diffusion actuel. Nous avons présenté deux scénarios de diffusions possibles, soit une diffusion ciblée en fonction des besoins de l‟utilisateur, et un processus de diffusion plus courant à l‟aide d‟un portail Web, sans contact direct entre le producteur et l‟utilisateur. D‟autres scénarios sont possibles, dont certains avaient été envisagés par le Ministère des Transports. Par exemple, une organisation pourrait décider de restreindre la diffusion de ses données à quelques intervenants stratégiques dans le but de

minimiser les risques de mauvaise utilisation par les utilisateurs. Au contraire, une organisation pourrait décider de donner un accès complètement libre à ses données, de façon tout à fait gratuite et sans suivi sur les utilisateurs et leurs usages.

Dans le cadre des analyses de cas qui nécessitaient une collaboration des employés, la nature de cette collaboration était très importante pour avoir un bon résultat. Par exemple, dans le cadre de l‟inventaire réalisé au Ministère des Transports du Québec, beaucoup d‟informations recueillies provenaient de la mémoire des gens et de ce qu‟ils connaissaient sur les données, sans que cela soit nécessairement documenté. Toutes les personnes rencontrées étaient très collaboratives malgré que ces rencontres s‟ajoutaient à leur charge ordinaire de travail, ce qui aurait pu résulter en une attitude négative. Cependant, le fait que la personne responsable du projet n‟était pas sur place a pu créer une certaine confusion au niveau du mandat, alors que certaines données ne m‟étaient pas présentées sous prétexte qu‟elles n‟étaient pas diffusables.

Lors de l‟étude du catalogue de données du CIT-S, nous voulions être capables de lire les métadonnées de façon la plus automatisée possible, afin de pouvoir la comparer à des besoins formulés par un utilisateur. Cela nécessitait aussi d‟être capable de traduire les besoins d‟un utilisateur sous forme de métadonnées. Nous avons réalisé qu‟à l‟aide d‟un simple catalogue, nous n‟étions pas en mesure d‟obtenir toutes les informations permettant de juger si un jeu de données pouvait répondre à un besoin formulé ou non. De plus, en étudiant le contexte de diffusion du CIT-S, nous avons aussi remarqué qu‟il n‟arrivait peu ou pas qu‟un professionnel de l‟interne ait à se prononcer sur la propension du jeu de données à répondre à un besoin ou pas, étant donné que la diffusion se réalisait principalement à partir d‟un portail Web. Cependant, nous avons remarqué que cette forme de diffusion ne mettait pas le producteur et l‟utilisateur en contact, ce qui pouvait causer problème lorsque l‟utilisateur n‟est pas un expert en données géospatiales. C‟est ce constat qui nous a amené à concentrer notre problématique et notre hypothèse vers la gestion des risques d‟utilisation par un utilisateur métier.

Le troisième cas, soit celui qui portait sur l‟étude de rapports de qualité en fonction de l‟usage déjà existants, a permis de confirmer certaines des conclusions que nous avions formulées suite à l‟analyse du catalogue de données. En effet, nous avons remarqué que même si plusieurs informations étaient obtenues en consultant les métadonnées, un pourcentage très faible de ces

la conclusion selon laquelle il est quasi impossible d‟automatiser la lecture des métadonnées et ainsi la génération semi-automatique de rapports de qualité externe en fonction de l‟usage. Cette conclusion en entraîne également une autre, qui est que pour rédiger un tel rapport et évaluer les usages prévus des données, il est nécessaire d‟avoir l‟avis d‟un professionnel expert en géomatique, ou du moins la présence d‟une intervention humaine, car plusieurs mises en garde résultent de la manipulation directe des données ainsi que d‟une expérience de problèmes déjà vécus.

Le troisième cas a tout de même soulevé la difficulté reliée au fait que la rédaction de rapports de qualité n‟est pas simple, même pour un professionnel en géomatique, et que l‟accès à un tel professionnel n‟est pas disponible à tous. Cependant, il a été possible de montrer que malgré les critiques formulées à l‟encontre des métadonnées comme outil de prévention des risques, plusieurs faits pertinents pouvaient être déduits de leur consultation. Étant donné que les métadonnées sont souvent la seule information disponible pour un utilisateur lorsqu‟il accède à un portail, il est apparu intéressant de voir comment on pourrait guider un utilisateur non expert en données géospatiales à travers les métadonnées afin que celui-ci puisse se faire une idée du risque relié à l‟utilisation des données. Le prochain chapitre décrira les différentes étapes qui ont mené à notre solution, c‟est-à- dire une méthode qui permet d‟identifier et de gérer certains risques d‟utilisation inappropriée des données géospatiales en consultant les métadonnées et autres informations disponibles dans un portail.

Chapitre 4 – Identification des risques d’utilisation