• Aucun résultat trouvé

Communication de l‟information sur la qualité des données géospatiales

Chapitre 2 – Revue de littérature

2.4 Communication de l‟information sur la qualité des données géospatiales

comme on retrouve sur Amazon, iTunes et autres sites de consommation de masse (Jones et al., 2013). L‟approche d‟évaluation de la qualité perçue pour les globes virtuels exploite la création participative de modèles en trois dimensions diffusés dans un globe virtuel par ces utilisateurs, modèles étant par la suite visualisés par plusieurs autres utilisateurs. La qualité perçue des données diffère généralement de la qualité telle qu‟annoncée par le producteur, étant donné qu‟elle varie en fonction de l‟utilisateur. Ces utilisateurs peuvent évaluer la qualité qu‟ils perçoivent de ce modèle à l‟aide d‟un système allant de une à cinq étoiles, et ajouter des commentaires expliquant cette évaluation. Au fur et à mesure de la progression du nombre d‟évaluations du modèle, une moyenne des évaluations est présentée et plusieurs commentaires sont ajoutés, ce qui permet à d‟autres utilisateurs d‟évaluer si les données peuvent répondre à leur besoin. Ce travail de Jones est très représentatif des approches collaboratives.

2.4 Communication de l’information sur la qualité des données

géospatiales

Il est impératif pour un producteur et un diffuseur de données géospatiales de se doter de moyens pour communiquer la qualité des données produites (ou diffusées) (Gervais, Bédard, et al., 2007). La section précédente a présenté des moyens d‟évaluer la qualité, et qui permettaient dans certains cas de la communiquer également. Nous n‟avons pas la prétention de dresser un portrait exhaustif des stratégies de communication, mais voulons présenter celles qui nous semblent les plus pertinentes au problème auquel nous nous adressons. D‟autres moyens que ceux mentionné dans la section précédente ont été explorés afin de communiquer la qualité des données à un utilisateur de données géospatiales. Parmi ceux-ci figure l‟utilisation d‟un filtre montrant uniquement les données étant aptes à satisfaire les besoins formulés (Paradis et al., 1994; Beard, 1997). Afin de communiquer ses besoins, l‟utilisateur peut saisir différents critères à prendre en compte à l‟aide d‟une grille contenant des mesures de qualité. En fonction des critères sélectionnés par l‟utilisateur, seulement les données

immédiatement si des problèmes sont rencontrés par les données, mais ne l‟empêche pas d‟utiliser les données s‟il le souhaite. Cette approche a un avantage éducationnel dans la mesure où elle permet de faire réaliser à un utilisateur que les données géospatiales ont leurs limites, mais aussi que la qualité peut varier à l‟intérieur d‟un même territoire.

Un pan de la communication de la qualité n‟a pas ou peu été mentionné jusqu‟à maintenant, il s‟agit de la communication de la qualité par voie de document écrit (Larrivée et al., 2011), tels que des audits de qualité, une garantie, de la certification, une accréditation, etc. Plusieurs de ces stratégies, utilisées dans le monde de la consommation de masse et familières aux professionnels tels avocats et ingénieurs, peuvent être utilisées et appliquées au contexte géospatial. Un autre moyen de communiquer l‟information sur la qualité, mais également les informations concernant la qualité des données géospatiales est un manuel à l‟utilisateur (Gervais, 2004). Ce document, qui contient de l‟information sur la qualité, mais aussi sur les licences, les garanties, des conseils, etc., permet de remplir les obligations contractuelles d‟un producteur qui diffuse de l‟information géographique. Contrairement aux métadonnées, les informations présentées dans un tel manuel à l‟utilisateur se doivent d‟être écrites dans un langage courant et devrait permettre à un utilisateur non expert en données géospatiales et à un utilisateur métier d‟utiliser les données de façon plus sécuritaire. Finalement, nous avons discuté de la présence de rapports dans les normes ISO portant sur la qualité, rapports dont la structure est libre. Dans le chapitre suivant, nous présenterons une étude de cas qui se base sur des rapports de qualité dont la structure a été développée par des chercheurs du Centre de recherche en géomatique, structure qui se retrouve à l‟annexe I. Contrairement à la plupart des documents écrits que nous avons mentionnés, ce rapport n‟est pas rédigé directement par un producteur, mais plutôt par une personne à l‟externe qui aide un utilisateur non expert à évaluer si les données sont aptes à satisfaire des besoins formulés. Ce document est donc fourni pour un utilisateur seulement et dépend de l‟utilisation qu‟il veut faire. Les besoins peuvent alors être analysés de façon très exhaustive, mais étant donné les coûts reliés à la rédaction d‟un tel rapport, cette solution s‟applique surtout à des projets où les décisions à prendre sont de grande envergure.

2.5 Conclusion

Ce chapitre a permis de présenter différents concepts retrouvés dans la littérature et qui sont utiles à la compréhension du problème auquel nous nous adressons et à l‟élaboration de sa solution. Dans

un premier temps, nous avons présenté le processus de diffusion de données géospatiales en nous concentrant sur le cas des données gouvernementales. Par la suite, nous avons dressé un portrait des différents types d‟utilisateurs de données géospatiales. Puis, nous avons présenté des moyens d‟évaluer la qualité des données géospatiales ainsi que de communiquer cette qualité. Finalement, la notion de risques d‟utilisation étant centrale, nous avons présenté des méthodes de gestion de ces risques ainsi que des applications de ces méthodes dans le domaine de l‟information géospatiale.

Chapitre 3 – Études de cas sur la diffusion et