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Unité d'aménagement 081-51

TEMISCAMINGUE

COULONGE

Témiscaming

-78°

-78°

-79°

-79°

J:/BD_GEOM/Usager/GILMA7/PAFIT/Cartes_08151/Structure_age

Hydrographie

Frontière

Interprovinciale

Projection cartographique Sources

Base de données géographiques, MRN Mercator transverse modifiée (MTM), zone 10

Réalisation Subdivision territoriale forestière

Unité de gestion

ONTARIO

Moyennement élevé Faible à moyen Élevé à très élevé Niveau de sensibilité à l'orniérage

TÉMISCAMINGUE

MRN – Plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT) 081-51

4.2.2 Enjeu lié à la qualité des milieux aquatiques 4.2.2.1 Érosion

FSC 7.1.7

Les stratégies et les normes visant à réduire au minimum l’impact sur l’environnement, entre autres : le

compactage du sol, l’érosion, les effets sur les ressources en eau et sur les bassins hydrographiques,

la perte de nutriments et la dégradation d’autres valeurs environnementales.

Qu’est-ce que cet enjeu? Les activités d’aménagement forestier entraînant la mise à nu du sol et l’amenuisement de sa capacité d’infiltration par l’eau a pour effet d’augmenter le taux d’érosion naturelle en forêt. Il est largement reconnu que les principales causes d’érosion dans les forêts aménagées sont les routes et les perturbations physiques qui leur sont associées. Quand l’érosion occasionne l’apport de sédiments dans les cours d’eau, elle

peut aussi causer une certaine dégradation de l’habitat aquatique. De façon générale, l’introduction de sédiments fins dans les cours d’eau a pour effet de diminuer la diversité et l’abondance des espèces aquatiques.

Ces sédiments peuvent, entre autres choses, colmater les frayères et réduire les populations d’invertébrés dont se nourrit le poisson. Ils peuvent aussi réduire l’accès du poisson aux cours d’eau en diminuant la profondeur de ces derniers. L’apport de sédiments peut donc nuire considérablement à la reproduction et à la survie d’espèces de poissons, dont certaines (omble de fontaine, doré, brochet, truite grise, etc.) jouent un rôle socio-économique important. Afin d’éviter l’apport de sédiments attribuable à la récolte forestière dans le milieu aquatique, le MRN exige le maintien d’une bande de végétation riveraine. Il interdit également la circulation de machinerie forestière aux abords de tous les cours d’eau. Cette bande de forêt s’avère efficace pour maintenir la stabilité des berges du cours d’eau et pour filtrer les particules provenant du parterre de coupe. Toutefois, elle n’est pas efficace pour filtrer les particules issues du réseau routier. Par ailleurs, l’application des normes relatives à la construction de chemins minimise les risques d’érosion et protège ces immobilisations importantes. Néanmoins, certains problèmes peuvent surgir malgré ces mesures préventives.

Bilan des résultats période 2008-2013

Élément évalué Cible PGAF 2008-2013

Résultat PGAF 2008-2013

% de ponts et de ponceaux associés à des cas d’érosion

0 cas/pont ou ponceau

0,25 cas/pont ou ponceau (16 ouvrages/56 km)

Valeur Qualité du milieu aquatique

Objectif

Protéger les milieux aquatiques, riverains et humides en améliorant les interventions forestières et l’aménagement du réseau routier.

Produit le 28 mars 2013 68

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Indicateur

Nombre de cas d’érosion ayant entraîné un apport récurrent de sédiments dans le milieu aquatique, par pont ou par ponceau, sur le réseau routier utilisé pour la récolte de la matière ligneuse.

Cible 0,20 cas d’érosion/pont ou ponceau

Stratégie

À partir des documents traitant de l’objectif de protection de mise en valeur (OPMV) 3 - Protéger l’habitat aquatique en évitant l’apport de sédiments de la Direction de l’environnement et de la protection des forêts, écrire un plan d’action conformément au Guide d’élaboration des plans d’action pour la réduction de l’orniérage, des pertes de superficies et de l’érosion du réseau routier en milieu forestier. Ce plan d’action doit définir les actions essentielles à l’atteinte de la cible. Les actions couvriront les aspects de la planification, des activités, de la formation et des suivis, et ce, en fonction de nos responsabilités en matière d’aménagement durable des forêts. Ce plan d’action sera appliqué, revu et amélioré au besoin.

4.3 Enjeux liés aux Tables locales de gestion intégrée des ressources du territoire (TLGIRT) et aux Communautés autochtones

Les enjeux et les objectifs régionaux et locaux sont issus, entre autres, des tables locales de gestion intégrée des ressources et du territoire (TLGIRT). La gestion intégrée des ressources et du territoire est un processus de gestion et de concertation coopératif. Ce processus réunit l’ensemble des acteurs et des gestionnaires du milieu, porteurs d’intérêts collectifs publics ou privés, dans un territoire donné. Ce processus continu vise à intégrer, dès le début de la planification et tout au long de celle-ci, leur vision du développement du territoire, qui s’appuie sur la conservation et sur la mise en valeur de l’ensemble des ressources et des fonctions du milieu. Il en découle notamment une planification et une mise en œuvre intégrées et concertées de l’aménagement des ressources et du territoire du milieu forestier. La GIRT concourt à accroître les bénéfices et les retombées pour les collectivités de même qu’à optimiser l’utilisation du territoire et des ressources.

Également, les différentes communautés autochtones présentes sur le territoire de l’UA ont participé à l’identification de leurs préoccupations en lien avec l’aménagement forestier.

Elles ont été invitées, au cours des dernières années, à cibler les enjeux sensibles de nature générale et stratégique à l’échelle de leur territoire d’intérêt. En général, les communautés sont grandement préoccupées par les activités d’aménagement forestier.

Toutes les préoccupations priorisées et concertées qui ont été soumises au MRN ont été prises en compte. Certaines d’entre elles, mieux documentées, ont suivi des voies différentes pour arriver à destination :

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VOIC : C’est la voie d’une préoccupation bien documentée à laquelle il est possible, dès maintenant, d’attribuer un indicateur et une cible, dans une perspective d’amélioration continue.

Plan d’action : Quand une préoccupation n’est pas ou très peu documentée, il est préférable d’élaborer un plan d’action. Ce plan permettra de poursuivre le travail de documentation et, éventuellement (mois ou années), de mettre de l’avant un indicateur, une cible et les modalités d’aménagement forestier correspondantes.

Modalités existantes : C’est la voie que suit une préoccupation documentée qui, selon le MRN, est bien maîtrisée. La réglementation, existante ou éventuelle (SADF-RADF), garantit aux porteurs de la préoccupation que celle-ci est bien prise en charge. Le système ISO 14 001 prévoit également les outils de gestion suivants :

9 instructions de travail 9 suivi et contrôle des activités

9 gestion des écarts et des non-conformités

4.3.1 Enjeu lié aux Tables locales de gestion intégrée des ressources et du territoire

La TLGIRT de Témiscamingue, contrairement aux autres TLGIRT, ne nous a pas soumis de préoccupations prioritaires. Nous n’avons donc pas pu élaborer des VOIC dans le cadre de l’exercice du PAFIT 2013-2018. Cependant, le 6 octobre 2010, lors d’une réunion régulière, elle a entériné une liste des enjeux à être incorporés dans le PAFIT 2013-2018 (annexe 7).

Le MRN a tenu compte de certains de ces enjeux dans deux ententes de gestion intégrée que la TLGIRT a élaborées et qui portent sur des sujets distincts. Il s’agit du Protocole sur l’habitat du poisson (annexe 10) et du Protocole sur la voirie forestière (annexe 11). La TLGIRT n’a pas été en mesure de nous soumettre les éléments de ces ententes qui ont fait l’objet d’un processus de concertation et qu’elle aurait souhaité voir dans les PAFIT 2013-2018. Comme le MRN est signataire de ces ententes, il continuera de les mettre en œuvre de la même façon, et ce, jusqu’à ce que les éléments pour lequel il y a eu concertation soient intégrés dans de futurs PAFIT.

La liste des participants à la TLGIRT et les organismes qu’ils représentent est fournie à annexe 8.

4.3.2 Enjeu lié aux Communautés autochtones

Les communautés autochtones qui fréquentent l’UA 081-51 n’ont soumis à ce jour aucune préoccupation qui puisse être rendue publique dans le cadre de l’exercice du PAFIT 2013-2018.

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5 Stratégies d’aménagement forestier

Ce chapitre se penche sur le résultat de l’intégration des chapitres précédents. Après avoir présenté le territoire et mis en lumière les divers enjeux qu’il suscite, il est temps de mettre de l’avant les stratégies d’aménagement, c’est-à-dire de mettre en œuvre des actions concrètes visant l’aménagement durable des forêts.

La confection de la stratégie d’aménagement s’insère dans un processus itératif par lequel les objectifs d’aménagement sont ajustés et peaufinés au fur et à mesure de l’élaboration des solutions aux enjeux retenus. Ainsi, les impacts environnementaux, sociaux et économiques sont examinés de près en vue de déterminer des solutions optimales. En lien avec les enjeux du territoire, les aménagistes élaborent divers scénarios sylvicoles permettant de cibler les traitements sylvicoles les plus adéquats et de préciser leur séquence dans le temps.

Voici quelques précisions quant au travail réalisé.

Au regard des solutions sylvicoles, les forêts et les sites aux caractéristiques similaires sont regroupés et analysés avant que soit formulé un diagnostic sylvicole. Ce diagnostic permet de déterminer les scénarios sylvicoles possibles. Autant que faire se peut, ces choix sont arrêtés en fonction des enjeux et des objectifs à l’échelle provinciale, régionale et locale ayant été fixés à l’étape précédente, mais également à l’aide des guides sylvicoles qui préconisent une sylviculture adaptée à l’écologie des sites. Un scénario sylvicole comporte une ou plusieurs interventions; ces dernières sont ordonnées de manière logique dans le temps, en fonction de la croissance du peuplement. Les scénarios posent les jalons nécessaires à la conciliation des différents objectifs d’aménagement du territoire. La production de bois doit en effet s’harmoniser aux objectifs de préservation de la biodiversité et de la qualité des paysages forestiers.

Les activités d’aménagement forestier se font dans le respect de la possibilité forestière et de la stratégie d’aménagement durable des forêts.

Au Québec, la régénération naturelle est largement favorisée. Là où la régénération ne s’effectue pas naturellement, le regarni ou le reboisement en espèces indigènes est préconisé. Finalement, il est important de noter que l’utilisation de phytocides est proscrite dans toutes les unités d’aménagement.

Au terme de cet exercice, des analyses d’impact d’ordre économique, financier ou autre servent également à faire les meilleurs choix pour la société en fonction des moyens qu’elle dispose. Le recours à ces outils et à ces processus a pour but de faciliter les prises de décisions qui s’imposent pour que les investissements sylvicoles créent, à partir du bois, la plus grande valeur possible. Ces analyses amèneront parfois à revoir les objectifs et les délais fixés pour les atteindre, les scénarios sylvicoles, etc. Bien qu’aucun enjeu et qu’aucune préoccupation des TLGIRT ne reflètent le besoin des compagnies forestières de réaliser des travaux économiquement rentables, il est tout de même essentiel que toutes les décisions prennent les volets social, environnemental et économique en

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considération. La Conférence régionale des élus (CRÉ) de l’Abitibi-Témiscamingue a convenu de maximiser, dans les orientations du Plan régional de développement intégré des ressources et du territoire (PRDIRT), les retombées de l’exploitation des ressources naturelles, en l’occurrence le bois. Il est essentiel de prendre l’élément économique en considération pour assurer la survie et la croissance des entreprises forestières et de l’Abitibi-Témiscamingue.

Avant de débuter la présentation de la stratégie d’aménagement de ce plan, il est pertinent de dresser le bilan des engagements du plan général d’aménagement forestier (PGAF) de la période 2008-2013.

5.1 Bilan des engagements du PGAF 2008-2013

Avant de débuter la présentation de la stratégie d’aménagement de ce plan, il est pertinent de dresser le bilan des engagements du plan général d’aménagement forestier (PGAF) de la période 2008-2013.

TRAITEMENTS SYLVICOLES Coupe avec protection de la régénération et des sols et coupe de régénération 4 860 366

Coupe progressive d'ensemencement 7 590 2 932

Coupe avec protection de la régénération et des sols par bouquets 0 0

Pratiques sylvicoles adaptées 0 0

Coupe de préjardinage 3 790 976

Coupe de jardinage 11 830 338

Coupe d'amélioration (CAM) 0 0

Éclaircies commerciales 11 050 0

Éclaircie précommerciale (peuplement naturel) 125 42

Éclaircie précommerciale (plantation) 240 0

Dégagement mécanique de la régénération (régénération naturelle) 885 0

Dégagement mécanique de la régénération (plantation) 315 106

Nettoiement 0 4

Autres (élagage, fertilisation ou drainage) 15 0

Préparation de terrain (régénération naturelle) 2 305 1 076

Préparation de terrain (plantation) 605 161

Plantation (mise en terre) 1 040 48

Enrichissement 365 72

Regarni de régénération naturelle 530 11

Ensemencement artificiel 0 4

Note: Pour l'année 2012-2013, les superficies traitées ont été estimées.

Travaux commerciaux

Travaux non commerciaux

5

4

5.1.1 Bilan des superficies reboisées en espèces exotiques

Bien que le MRN ou les entreprises qui réalisent des travaux de plantation en terres publiques n’ont jamais effectué de reboisement d’espèces exotiques (incluant les espèces hybrides) sur une base régulière, un tableau illustrant le bilan des superficies où ce type de travaux a été exécuté antérieurement est fourni ci-dessous. L’utilisation d’espèces exotiques dans les plantations a pour but premier d’intensifier la production ligneuse dans certaines parties bien délimitées d’un territoire donné. Le reboisement en espèces exotiques constitue un enjeu important de la certification forestière, car selon les critères 6.9 et 6.10 et le

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principe 10 de la norme FSC, l'utilisation d'espèces exotiques doit être attentivement contrôlée et activement suivie afin d'éviter des effets écologiques négatifs. Le MRN ou tout autre organisme responsable des plantations réalisées sur terres publiques réalisera, dans la période 2013-2018, un suivi de ces plantations et un rapport de visite sera préparé. Il est également important de noter qu’il n’est pas prévu à notre stratégie 2013-2018 de reboiser des essences exotiques. Selon l’ISSG (Invasive Species Specialist Group), les espèces exotiques utilisées dans le cadre des travaux de plantation au Québec ne sont pas considérées comme envahissantes.

Tableau synthèse des essences exotiques pour l’UA 081-51 Essence reboisée Superficie

Inconnu 13,2 ha

5.2 Scénarios sylvicoles retenus pour 2013-2018

Pour bien comprendre les stratégies d’aménagement et les scénarios sylvicoles retenus pour 2013-2018, les paragraphes suivants fournissent une définition de quelques termes usuels en sylviculture.

5.2.1 Structures d’un peuplement (tiré de guides sylvicoles)

Au moment de poser un diagnostic sylvicole, l’aménagiste doit choisir le type de structure à préconiser pour un peuplement forestier donné. On distingue trois grands types de structure de peuplement :

1. Le peuplement de structure régulière comporte habituellement une structure verticale monoétage. Ici, les arbres appartiennent à une même classe d’âge et ont des dimensions semblables. La structure régulière correspond aux peuplements naturels issus d’une perturbation majeure (feu, chablis catastrophique, épidémie grave, etc.) ayant amorcé une succession naturelle à l’échelle du peuplement.

2. Le peuplement de structure irrégulière se caractérise par une structure verticale biétage ou multiétage. Les arbres sont habituellement répartis dans deux à quatre classes d’âge, selon une structure diamétrale déséquilibrée. Dans une dynamique naturelle, les structures irrégulières s’observent dans les peuplements qui subissent des perturbations répétées d’intensité faible et modérée.

3. Le peuplement de structure équilibrée, multiétage, est constitué d’arbres appartenant à au moins trois classes d’âge qui occupent un espace équivalent.

La représentation graphique de sa structure diamétrale est continue; elle se rapproche d’une courbe communément appelée « en J inversé ». On peut trouver des peuplements naturels se rapprochant d’une structure équilibrée, où l’on observe la présence d’essences longévives et tolérantes à l’ombre et où les

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perturbations sont de faible intensité, généralement à l’échelle d’un ou de quelques arbres. La structure jardinée est un cas particulier de peuplement de structure équilibrée où se pratique la coupe de jardinage.

5.2.2 Intensité des scénarios sylvicoles

Le gradient d’intensité de la sylviculture est composé de quatre degrés, allant d’une sylviculture extensive à une sylviculture d’élite. Les efforts de planification, de réalisation et de suivi des scénarios sylvicoles mis en œuvre varient d’un degré à l’autre. La classification des degrés d’intensité de la sylviculture aide l’ingénieur forestier à structurer et à cibler les objectifs sylvicoles avec plus de précision ainsi qu’à répartir les efforts à consentir en vue de tirer un meilleur rendement des investissements sylvicoles pour un peuplement ou pour un territoire donné.

Les degrés du gradient d’intensité de la sylviculture se définissent de la façon suivante :

¾ La sylviculture extensive : La conduite du peuplement est réalisée exclusivement au moyen de la régénération naturelle à l’aide de procédés de régénération par coupe totale et par coupe avec réserve de semenciers. On protégera la régénération préétablie ou on en favorisera l’établissement par l’ensemencement naturel sur des lits de germination adéquats, créés au moment de la récolte, ou à l’aide d‘une préparation de terrain.

¾ La sylviculture de base : Les interventions sont orientées vers la gestion de la composition du peuplement. Afin d’augmenter le rendement en essence(s) désirée(s), il y aura maîtrise des espèces concurrentes (par exemple, à l’aide du dégagement, du nettoiement ou de coupes progressives) et, au besoin, on aura recours à la régénération artificielle. Il pourra y avoir un assainissement afin d’améliorer l’état sanitaire du peuplement.

¾ La sylviculture intensive : Les interventions visent l’augmentation de la croissance et l’amélioration des caractéristiques (qualité) d’arbres sélectionnés d’essence(s) désirés(s). Les rotations ou révolutions sont courtes et prédéterminées. Plusieurs interventions sont réparties dans le temps et permettent de sélectionner et de favoriser les meilleurs arbres. La sylviculture intensive se distingue aussi de la sylviculture de base par une gestion de la concurrence intraspécifique (par exemple, la régularisation de l’espacement entre les arbres d’avenir d’une même essence lors des travaux d’éclaircie précommerciale et commerciale).

¾ La sylviculture d’élite : En essence(s) indigène(s) : Les interventions visent l’optimisation de la croissance et l’amélioration des caractéristiques d’arbres sélectionnés d’essence(s) indigène(s) désirée(s) sur de courtes rotations ou révolutions prédéterminées. Elle se distingue de la sylviculture intensive par l’amélioration des conditions du site (par exemple, le drainage sylvicole, la fertilisation) ou l’amélioration des caractéristiques des tiges par l’élagage ou la taille de formation.

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La sélection du degré d’intensité d’un scénario sylvicole se fera lors de l’élaboration des plans d’aménagement forestier intégré tactiques et opérationnels. Le degré sera aussi tenu en compte lors de la confection des prescriptions sylvicoles où il permettra, entre autres, de mieux orienter la collecte des données, tant en quantité qu’en qualité, lors de la démarche diagnostique et des suivis d’efficacité.

Source : Gravel, J. et S. Meunier, en préparation. Chapitre 3 : Gradient d’intensité de la sylviculture. Dans : Ministère des Ressources naturelles, Le guide sylvicole du Québec.

Tome 2. Les concepts et l’application de la sylviculture. Ouvrage collectif sous la supervision de la Direction de la recherche forestière. Éditeur : Les Publications du Québec.

5.2.3 Traitements sylvicoles

Coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS)

• Procédé de régénération qui consiste à récolter tous les arbres adultes d'une forêt selon des techniques qui permettent de protéger à la fois les jeunes arbres déjà installés en sous-bois et le sol forestier.

Coupe avec protection des petites tiges marchandes (CPPTM)

• Procédé de régénération qui consiste à récolter les arbres ayant un diamètre à hauteur de poitrine (DHP) supérieur à un diamètre limite tout en protégeant un sous-étage de résineux composé de gaules et de petites tiges marchandes. Le diamètre limite est de 13, de 15 ou de 17 cm. Plusieurs objectifs peuvent être réalisés en ayant recours à ce type de coupe, y compris celui de préserver une structure irrégulière du peuplement ou d’améliorer l’esthétique des parterres de coupe.

Coupe avec réserve de semenciers (CRS)

• Mode de régénération d’un peuplement forestier qui consiste à couper tous les arbres sauf un petit nombre de tiges (semenciers) bien dispersées et vouées à produire des graines et à favoriser l’ensemencement naturel de l’aire de récolte.

Coupe de succession

• Traitement sylvicole qui consiste à récolter les arbres matures formant l’étage supérieur d’un peuplement de structure biétage, et ce, afin de dégager les arbres établis en sous-étage.

Coupe progressive régulière (CPR)

• Procédé de régénération qui consiste à récolter le peuplement selon une série

• Procédé de régénération qui consiste à récolter le peuplement selon une série