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Rivière des Outaouais Rivière des Outaouais

Amos

Rivière des Outaouais Rivière des Outaouais

Amos

Carte 7 : Géologie et Hydrographie

Lieu d'enregistrement et nom du fichier : J:/BD_GEOM/Usager/GILMA7/PAFIT/Cartes_Region08/Geologie_Hydrologie

086-51

Base de données géographiques, MRN Mercator transverse modifiée (MTM), zone 10

Ministère des Ressources naturelles Direction générale de l'Abitibi-Témiscamingue Note : Le présent document n'a aucune portée légale.

© Gouvernement du Québec

1 Eskers et moraines du PATP région 8

2 Base de données topographiques du Québec

Région de l'Abitibi-Témiscamingue

Bassin versant

Niveau 1

Territoire géré par la DGR 08

Unité d'aménagement

Territoire géré par les DGR limitrophes

Photo : Martin Bilodeau

4 Enjeux du territoire et objectifs d’aménagement

Ce chapitre traite de l’aménagement écosystémique et des enjeux écologiques que priorise le Québec.

Suivent ensuite les enjeux régionaux et locaux que les tables de concertation à l’échelle des MRC ont priorisés ainsi que les enjeux exprimés par les communautés autochtones.

La population québécoise est de plus en plus préoccupée par l’environnement et les répercussions des pratiques forestières sur les écosystèmes. Ces pratiques ont d’ailleurs beaucoup évolué au cours des dernières années, tant en

Amérique du Nord qu’au Québec. Au fil des ans, le besoin de porter une attention accrue à la biodiversité dans nos forêts et aux processus écologiques qui s’y déroulent est devenu manifeste. L’idée principale se résume en peu de mots : s’inspirer de la forêt naturelle et se rapprocher de ses caractéristiques. La vie de la forêt est régie par des processus écologiques qui lui permettent de fonctionner et d’abriter une multitude d’espèces vivantes. Grandes ou petites, les perturbations naturelles (feux, épidémies d’insectes ou chablis) sont au nombre des processus qui façonnent la forêt et les habitats. Les peuplements meurent et renaissent au gré de ces perturbations, et les espèces qui y vivent réussissent à s’adapter à ces variations et à des conditions nouvelles. L’aménagement écosystémique a pour but de réduire les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle, et ce, de manière à créer des paysages qui englobent toute la diversité et l’irrégularité de la forêt

naturelle. Cette approche fournit la meilleure garantie que nous ayons pour assurer le maintien, à long terme, des écosystèmes forestiers fonctionnels et la biodiversité qui s’y trouve.

Afin de concrétiser la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique, la stratégie d’aménagement durable des forêts (SADF) prévoit qu’une analyse des enjeux écologiques réalisée à l’échelle locale doit être intégrée dans chaque PAFI et qu’y soient déployées des solutions adaptées à la manifestation locale de ces enjeux. Les principaux enjeux écologiques qui découlent des écarts observés entre la forêt aménagée et la forêt naturelle sont les suivants :

les changements observés dans la structure d’âge des forêts;

les changements observés dans la taille des peuplements forestiers, dans leur répartition et dans leur connectivité (organisation spatiale des peuplements);

les changements dans la composition végétale;

la simplification de la structure interne des peuplements forestiers;

la raréfaction de certaines formes de bois mort;

l’altération des fonctions écologiques remplies par les milieux humides et riverains.

MFFP – Plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT) 082-51

Produit le 23 mars 2013 (Révisé - Avril 2015) 44

Des solutions à ces enjeux, élaborées en synergie avec les solutions de l’ensemble des enjeux d’aménagement du territoire de l’unité d’aménagement (UA) et en complémentarité de celles-ci, sont intégrées dans la stratégie d’aménagement du PAFIT et déployées sur le terrain au moyen du plan d’aménagement forestier intégré opérationnel (PAFIO).

L’aménagement écosystémique se déroule dans un contexte de gestion intégrée des ressources et du territoire. Il commande la prise en compte des besoins et des valeurs issus de la concertation avec le milieu régional et local.

Le PAFIT intègre des objectifs liés au développement et à la protection des ressources et des fonctions variées de la forêt, dont les habitats fauniques, les produits récréotouristiques, les produits forestiers non ligneux, l’acériculture, la qualité visuelle des paysages, etc. Ces objectifs sont discutés et adoptés aux TLGIRT.

Dans le cadre de l’exercice PAFIT 2013-2018, la direction générale régionale (DGR) devait tenir compte, en complémentarité avec les enjeux écologiques, des éléments retenus dans une démarche de concertation aux TLGIRT. Rappelons que les TLGIRT avaient pour mandat de travailler à :

1. Dresser une liste des préoccupations identifiées par ses membres et les classer en ordre de priorité.

2. Réaliser les portraits permettant de documenter la situation.

3. Regrouper les préoccupations par sujet pour la recherche de solutions favorisant la synergie des actions.

4. Traduire les préoccupations en besoins ou en valeurs afin d’en fixer les objectifs (VO).

Les experts du MFFP à l’échelle régionale assumaient ensuite la responsabilité de définir des indicateurs et des cibles (IC) en vue de l’élaboration de la stratégie d’aménagement.

Les fiches VOIC (valeurs, objectifs, indicateurs, cibles) en sont le résultat; elles ont été produites pour assurer un suivi rigoureux de l’atteinte de l’objectif.

VOIC : Outil servant à améliorer les pratiques d’aménagement forestier durable (AFD)

• Il permet la mise en œuvre des pratiques d’ADF.

• Il cherche à atteindre un équilibre entre l’environnement, la société et l’économie.

• Il favorise la participation des parties intéressées.

Tous les VOIC feront partie de notre programme d’évaluation environnementale, qu’ils soient issus d’enjeux écosystémiques, du PRDIRT, de nos aspects environnementaux significatifs, liés à la SADF ou associés à des préoccupations du milieu. Ce programme servira à assurer un suivi rigoureux de la stratégie à mettre en œuvre à la lumière des impacts potentiels des activités d’aménagement. Les fiches de suivi seront utilisées pour noter les progrès vers l’atteinte de l’objectif ou pour réajuster notre stratégie afin d’atteindre notre cible.

Les différentes techniques de récolte et les équipements utilisés ne peuvent faire l’objet d’une présentation exhaustive au PAFIT puisque la réalisation des travaux de récolte a été confiée aux bénéficiaires de garanties d’approvisionnement (BGA). Selon les objectifs et les directives opérationnelles qui sont transmises par le MFFP, les BGA font les choix appropriés d’équipements afin de respecter leurs obligations. Une définition des différents traitements sylvicoles qui sont réalisés est toutefois présentée au chapitre 5. Le lien ci-dessous présente différents documents pouvant aider à faire des choix d’équipements éclairés :

http://www.mffp.gouv.qc.ca/forets/connaissances/connaissances-activites-sols.jsp

Les fiches VOIC complètes sont disponibles sur demande à l’unité de gestion. Le détail des suivis requis, la stratégie d’aménagement, les références scientifiques, etc., y sont présentés.

4.1 Enjeux écosystémiques

Les enjeux à l’échelle provinciale ont été documentés et analysés régionalement et localement (par UA) afin de dresser le portrait de la situation en Abitibi-Témiscamingue.

4.1.1 Enjeu lié à la structure d’âge

Qu’est-ce que cet enjeu? La structure d’âge des forêts se définit comme étant la proportion relative des peuplements appartenant à différentes classes d’âge mesurée sur un territoire assez vaste (centaines ou milliers de kilomètres carrés). En forêt naturelle, la structure d’âge des forêts est essentiellement déterminée par les régimes de perturbations naturelles propres à chaque région. Les régions où les perturbations graves sont fréquentes contiennent généralement une plus faible proportion de vieilles forêts et un plus grand nombre de forêts en régénération. Puisque la proportion des différentes classes d’âge est une caractéristique importante des écosystèmes forestiers et qu’elle est susceptible d’influer grandement sur la biodiversité, sur la disponibilité en habitats destinés à plusieurs espèces et sur les processus environnementaux (ex. : cycle du carbone), il est important d’en tenir compte lors de l’élaboration d’une stratégie d’aménagement forestier. En contrôlant le degré de modification des stades de développement les plus critiques et les plus influencés par les activités forestières (vieilles forêts et superficies en régénération), on souhaite favoriser un certain recrutement d’habitats tout en évitant une trop grande représentativité des stades jeunes. Dans le cas où la stratégie d’aménagement durable des forêts (SADF) n’est pas rencontrée, un plan de restauration des structures d’âge sera mis en place. Ce plan sera disponible prochainement sur le site Internet du MFFP.

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Valeur Équilibre des structures d’âge

Enjeu propre à l’UA Manque de vieilles forêts

Objectif

Faire en sorte que la structure d’âge du paysage aménagé s’apparente à celle qui existe dans les paysages dits « naturels ».

Indicateurs

1. Pourcentage du territoire (calculé sur la base d'un regroupement d'unités territoriales de référence (l'UT)) où la structure d’âge présente des degrés d’altération faible ou modérée comparativement aux états de référence de la forêt naturelle.

2. Superficie occupée par la vieille forêt sur l'ensemble de l'UA.

Cibles

1. Au moins 80 % du territoire devrait avoir un degré d'altération faible à moyen.

2. À moyen terme, assurer le maintien d'au moins 40 % des niveaux historiques de vieilles forêts à l'échelle de l'UA (à long terme, assurer le maintien de 50 % du niveau historique dans les territoires certifiés FSC).

Stratégie

1- Finir de déployer le réseau d'aires protégées pour atteindre la cible de 12 % d'ici 2015;

prévoir, dans les secteurs en carence, un recrutement de massifs pour l’enjeu connectivité/fragmentation.

2- Limiter la coupe des vieux peuplements quand ceux-ci sont en raréfaction ou prioriser l'emploi de traitements de coupe partielle qui maintiennent les attributs de vieilles forêts (structure, gros arbres, chicots, débris au sol).

3- Pour les peuplements inaptes à la coupe partielle et où la récolte ne peut être évitée pour des raisons opérationnelles ou économiques, évaluer la possibilité de faire une coupe avec protection de petites tiges marchandes (CPPTM) ou une coupe avec protection des tiges à diamètres variables (CPTDV) afin de régénérer des peuplements ayant un certain niveau de structure.

S'appuyer sur Jetté et al. 2012, Annexe C du guide d'intégration des enjeux écologiques dans les PAFI, partie II- Solutions aux enjeux.

Voici un tableau permettant de bien comprendre les cartes qui suivront. Il présente les paramètres d’évaluation du niveau d’altération de la structure d’âge de la forêt ainsi que la structure interne complexe.

Critères évalués Niveau d’altération

Faible Moyen Élevé

Vieilles forêts > 50 % du niveau

historique De 50 à 30 % du

niveau historique < 30 % du niveau historique

Régénération

Pessière < 25 % de la superficie productive de l’UT

De 25 à 35 % de la superficie productive de l’UT

> 35 % de la superficie productive de l’UT Sapinière/érablière < 20 % de la

superficie productive de l’UT

De 20 à 30 % de la superficie productive de l’UT

> 30 % de la superficie productive de l’UT Forêt à structure interne

complexe > 50 % du niveau

historique De 50 à 30 % du

niveau historique < 30 % du niveau historique Les cibles historiques sont détaillées par unité homogène de végétation dans le registre des états de référence (Boucher et al. 2001)

http://www.mern.gouv.qc.ca/publications/forets/connaissances/recherche/Boucher-Yan/Memoire161.pdf)

Carte 8 : Niveau d'altération de la structure d'âge

ROUYN-NORANDA

VAL-D'OR HARRICANA

TEMISCAMINGUE LAC-ABITIBI

Rouyn-Noranda

-79°

-79°

48° 48°

ONTARIO

J:/BD_GEOM/Usager/GILMA7/PAFIT/Cartes_082-51/Structure_age

1 / 700 000

0 5 10 15 20 km

Moyennement élevé Faible à moyen Élevé à très élevé Niveau d'altération de la

structure d'âge Subdivision territoriale forestière

Unité de gestion

Unité d'aménagement 082-51

Projection cartographique Sources

Base de données géographiques, MRN Mercator transverse modifiée (MTM), zone 10

Ministère des Ressources naturelles Direction générale de l'Abitibi-Témiscamingue Note : Le présent document n'a aucune portée légale.

© Gouvernement du Québec Réalisation

4.1.2 Enjeu lié à la structure interne complexe et au bois mort

Qu’est-ce que cet enjeu? Cet enjeu vient appuyer l’enjeu lié à la structure d’âge en insistant sur la complexité de certains peuplements et sur la qualité des habitats qui y sont associés. Dans l’évolution naturelle des forêts, la complexité et la quantité de bois mort, qu’il soit toujours debout ou couché au sol, sont étroitement liées au temps écoulé depuis la dernière perturbation majeure ou grave. Immédiatement après une perturbation (feu, forte épidémie, chablis total), les peuplements sont très ouverts, constitués d’arbres de faible hauteur et composés de strates arbustives. On y observe quelques arbres vétérans et un volume considérable de bois mort jonchant le sol. Au fil du temps et sous l’effet de la fermeture des peuplements et de la décomposition, le bois mort devient moins abondant.

Son volume est surtout alimenté par la mortalité des arbres vétérans restés intacts après l’épisode de perturbation. C’est alors que s’observe une normalisation dans la répartition de la taille et de la hauteur des tiges. Si une longue période s’écoule entre les événements de perturbation majeure, les arbres vieillissants et les perturbations secondaires (chablis partiel, épidémies légères) finiront, à leur tour, par générer un certain volume de bois mort encore debout ou couché au sol. De plus, la mortalité par pied d’arbre ou par groupe d’arbres et la création de trouées favoriseront la formation de peuplements à structure interne plus complexe. Contrairement aux perturbations naturelles, les systèmes d’aménagement forestier traditionnels laissent fort peu de bois mort ou vivant après la récolte. De plus, le fait d’écourter le plus possible la durée de révolution et de rotation limite la création, avec le temps, d’une structure interne complexe et l’accumulation de bois mort.

4.1.2.1 Peuplement à structure interne complexe

Qu’est-ce que cet enjeu? La complexité des peuplements s’exprime selon trois paramètres : la distribution de la taille des arbres, morts ou vivants; l’étagement vertical des tiges dans le peuplement; le degré de fermeture du couvert et son hétérogénéité spatiale (présence de trouées, composition). La structure interne des peuplements a une incidence sur les conditions microclimatiques (lumière, humidité, température, etc.) et la disponibilité des habitats. Certaines espèces végétales et animales sont associées à une structure interne particulière (composition végétale, obstruction latérale, ouverture du couvert, hauteur des arbres, etc.). Étroitement associés au stade de vieilles forêts, les peuplements à structure interne complexe dans le paysage se raréfient. Pour favoriser le maintien et le recrutement des peuplements à structure interne complexe, un ajustement des taux de prélèvement et de la durée de rotation et de révolution entre les interventions forestières dans une partie du territoire sous aménagement s’imposera.

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Valeur

Raréfaction des peuplements à structure interne complexe Objectif

Maintenir ou augmenter la présence de peuplements à structure interne complexe.

Indicateur

Pourcentage (%) des superficies récoltées touchées par des actions sylvicoles aptes à perpétuer ou à recréer des peuplements à structure interne complexe (indicateur d’action).

Cible

Un minimum de 5 % de la superficie affectée par de la coupe forestière aux cinq ans devrait être aménagé à l’aide d’actions sylvicoles aptes à perpétuer ou à recréer des peuplements à structure complexe.

Stratégie

Au-delà du réseau d'aires protégées qui, en l’absence de perturbation, permettront d'engranger une certaine quantité de forêts avec une structure plus complexe, les actions sylvicoles suivantes devraient favoriser l’augmentation de peuplements à structure interne complexe dans le paysage.

1- La planification de coupes progressives irrégulières (CPI), de CPPTM, de CPTDV ou de traitements autres visant le maintien ou l’amélioration de la structure interne des peuplements sera maximisée.

2- La cible de rétention dans les coupes totales contribuera également à l'atteinte de ce VOIC.

ROUYN-NORANDA

VAL-D'OR HARRICANA

TEMISCAMINGUE LAC-ABITIBI

Rouyn-Noranda

-79°

-79°

48° 48°

ONTARIO

J:/BD_GEOM/Usager/GILMA7/PAFIT/Cartes_082-51/Structure_interne_complexe

Moyennement élevé Faible à moyen Élevé à très élevé Niveau d'altération de la structure interne complexe

0 5 10 15 20 km

Subdivision territoriale forestière

Unité de gestion

Unité d'aménagement 082-51

Projection cartographique Sources

Base de données géographiques, MRN Mercator transverse modifiée (MTM), zone 10

Ministère des Ressources naturelles Direction générale de l'Abitibi-Témiscamingue Note : Le présent document n'a aucune portée légale.

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4.1.2.2 Structure résiduelle et bois mort

Qu’est-ce que cet enjeu? Dans tous les peuplements, jeunes ou vieux, le bois mort toujours debout ou couché au sol joue plusieurs rôles dans l’écosystème. Le bois mort sert de support à la nidification, à la reproduction, à l’alimentation et au repos de plusieurs espèces vertébrées et invertébrées. Il joue aussi un rôle important dans l’établissement de plusieurs espèces végétales et dans le stockage du carbone. Les arbres résiduels, vivants, morts ou moribonds, mais demeurés intacts après une perturbation majeure ou grave, permettent également le maintien des habitats refuges pour des espèces à faible dispersion (mousses, lichens, certains insectes, champignons, etc.) ou des habitats liés à des structures particulières qui s’instaurent avec le temps (arbres à fort diamètre, etc.). Cette forêt résiduelle soutient temporairement certaines espèces jusqu’à ce qu’elles trouvent un habitat plus propice dans le voisinage. Elle favorise aussi la régénération naturelle de certaines essences en fournissant des semenciers. La rareté de bois mort et d’arbres résiduels après une récolte peut être comblée en partie par le maintien de legs ou d’apports biologiques (bois vert, bois mort, graines, etc.) dans les parterres de coupe. Ces legs accéléreront le recrutement de bois morts et l’instauration d’une structure interne complexe dans les peuplements de seconde venue.

Valeur Présence de bois mort

Objectif

Assurer une présence suffisante de legs biologiques dans les parterres de coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS).

Indicateurs

1- Pourcentage de la superficie annuelle (ou du volume) récoltée en coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS) laissés en legs

2- Pourcentage annuel des CPRS traitées avec rétention permanente planifiée de bois marchand d'au moins 5 % en volume ou en superficie

Cibles

1- Il faudrait laisser en legs (des tiges éparses, des bouquets et des îlots) 3 % de la superficie (ou du volume) récoltée en CPRS.

2- 20 % des superficies traitées en CPRS devraient faire l'objet d'une rétention d'au moins 5 % en volume ou en superficie.

Stratégie

1- Sur une superficie représentant 20 % des parterres en CPRS, planifier des traitements de rétention en fonction de la structure des peuplements. Pour ce qui est de peuplements avec beaucoup de structure, de haute régénération, de thuya ou d’épinette blanche, favoriser une rétention en bouquet. Si les peuplements manquent de structure, prévoir une méthode de rétention de tiges ou d’îlots qui assure le maintien d’une quantité minimale de tiges.

2- En plus d’une superficie représentant 20 % des parterres de CPRS en coupes à rétention variable (CRV), profiter de toutes les occasions qui se présentent pour effectuer des traitements de coupe finale ou partielle avec un certain niveau de rétention comme la CPPTM, la coupe de protection de la haute régénération et des sols (CPHRS), la CPTDV et la CPI et pour réaliser une coupe avec rétention de tiges d’essences en raréfaction comme le pin blanc et le pin rouge, le chêne rouge, le thuya ou l'épinette blanche, et ce, même si la quantité de tiges ne permet pas d’exercer une influence sur 50 % du parterre de coupe.

3- Éviter de forcer la récolte des legs opérationnels; plutôt, en faire un suivi serré pour évaluer si les legs opérationnels associés à tous les autres modes de rétention (20 % en CRV et rétention de tiges d'espèces en raréfaction) assurent une rétention adéquate à l'échelle de l'UA (au moins 3 %).

4- Au besoin, ajuster, d'une année à l'autre, la proportion de CRV prévue pour atteindre le seuil de 3 % à l’échelle de l'UA.

4.1.2.3 Peuplement perturbé naturellement

Qu’est-ce que cet enjeu ? Bien que l’aménagement écosystémique tente, de façon générale, de minimiser les écarts entre les paysages aménagés et les paysages naturels, la coupe forestière ne parvient pas à imiter à 100 % l’action du feu ou de perturbations naturelles autres comme le chablis et les épidémies d’insectes. Ces perturbations laissent sur leur passage une grande quantité d’arbres morts ou moribonds encore debout ou couchés au sol de même qu’une certaine hétérogénéité dans l’ouverture du couvert selon l’intensité de la perturbation. Dans le cas des feux, on observe aussi la présence de bois carbonisés ou roussis, qui sont propices à la ponte et à la nutrition de certaines espèces d’insectes ou d’oiseaux. La mise en œuvre systématique de plans spéciaux visant la récupération des superficies perturbées naturellement a pour conséquence de raréfier certains habitats. Le fait de ne pas récupérer ces bois et de garder intacte une certaine

Qu’est-ce que cet enjeu ? Bien que l’aménagement écosystémique tente, de façon générale, de minimiser les écarts entre les paysages aménagés et les paysages naturels, la coupe forestière ne parvient pas à imiter à 100 % l’action du feu ou de perturbations naturelles autres comme le chablis et les épidémies d’insectes. Ces perturbations laissent sur leur passage une grande quantité d’arbres morts ou moribonds encore debout ou couchés au sol de même qu’une certaine hétérogénéité dans l’ouverture du couvert selon l’intensité de la perturbation. Dans le cas des feux, on observe aussi la présence de bois carbonisés ou roussis, qui sont propices à la ponte et à la nutrition de certaines espèces d’insectes ou d’oiseaux. La mise en œuvre systématique de plans spéciaux visant la récupération des superficies perturbées naturellement a pour conséquence de raréfier certains habitats. Le fait de ne pas récupérer ces bois et de garder intacte une certaine