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SANT MARTI DE CANIGO

Dans le document THE UNIVERS ITY OF CHICAGO LIBRARY (Page 196-200)

...alhermitatge dévotde SantMarti loSant, desde Hcavall, vestitdemalla.

encès d'amor,d'un colp d'espasatalla,

per abrigar àunpobre,sonribetat nxantell.

Lahermitaescomun ou atapahida devells, donzellesyminyonsquehicrida delasonoreesquellalo tritUejar festiu; aparquehientren d'aquellscims yplanes ablajoventtotes les florsboscanes.

solsperbesarlesplantes al sant que aqui'l sonariu.

Avuys'escaul'aplech à l'hermitatge: endiumenjatshivan en romiatge pagesosy artigayres,pastorsy cavaliers, yaSant Marti quiscunundo demana, un do que'Isconcedeix de bonagana,

als campsbones anyades.

Jo abell

me

quedaré en estamontanya, resolt exclama'lcomte de Cerdanya.

Per acabar

ma

vidaenpenitencia jo acimateixvull ferunmonestir;

paixnohe sabut del viurela ciencia,

deixaumeapendreaci lademorir.

Posantlesmans enlasagrada feyna deixanlaespasalosguerrers perl'eyna del manobre,lallançape 'imagall, y en lo serrâtahontsotaunallosa en soneterna'lbellGentil reposa, belluguejal'exercitdeltreball.

En

tempsd'istiu^heuvistes lesformigues, quant daure 'lsoly esgranalesespigues, anar, venirycorrerpe'lrostoll? l'una'lgra abasta,l'altrese'lcarrega, esta l'empeny, aquella l'arrosega ys'atresera'lgray'sllansa'lboll

lyo SAINT-MARTIN DU CANIGOU

Ainsi font nostravailleurs :pendant que l'un mesure plus exactementlasuperficieduterrainenpente,unautretravaille àson nivellementou creusele fosséquidoit servir delitaux fondations. Celui qui fait l'office debûcheron abat des pins et des sapins, que le scieur équarrit ensuite ;le tailleur de pierresen

faitautantpour lemarbre et le granit.

Du

côté du Midi, l'édifice aunde ses pieds de roche

sus-pendusur l'horrible précipice quisemble prêt à le dévorer, tandis que, tenant l'autre pied plus solidementappuyésurle roc du côté opposé, il grandit et s'élève sur la montagne abrupteetescarpée,

comme

un enfant qui doit atteindrela tailled'ungéant.

Lecloître voitbientôt une troupe légère de colonnes

s'ali-gner

comme

àl'appelduclairon, etsecouronner degrossiers chapiteaux,s'étaleetprendplace, àlavoix du sculpteur, toutunessaimd'oiseaux etd'animaux fantastiques aumilieu defeuillesd'aloèsetde palmier.

Au

cloître est adossée l'église souterrainede la Vierge, dansunstyledes plus simples ;elleestsombreetsansfenêtre;

mais cetastreduciel luienvoie sa lumière.

Un

peuplustard,

quandla flammedelaprière a éclairé etréchauffé ce sanc-tuaire,un autre templevient s'asseoir au-dessus decelui-là,

comme

une statue d'orsur unpiédestal d'argent.

De hardiescolonnes de granit soutiennent sur leurs fronts les troisvoûtesdutemple, vieux symbole du grandmystère delasainte Trinité.Mais en voyantl'église sipure etsibelle,

onluidonne unprotecteur:c'est unclocher qui se dresse à côté,

comme

ungéantveillantsurunejeunefille.

Deproportions larges et massives, ce clocher, grâce à sa hauteurgigantesque, dominelamontagne etlesdeuxvallées;

carilaétéfaitde plusieurs étages superposés. C'estàla fois unclocher etunetourde défense; enfin, c'estuntravail

tita-nique dela terrepourserapprocherun peu duparadis.

SANT MARTI DE CANIGO I7I Aixi'Istreballadors: mentre unrecana

la terraendesnivell,l'altrel'aplana odonaunfossoalsfonaments perUit-, pins atera y abets\ollenyatayre

que'lserrador quadreja, y fa'lpedrayre lomateix ab\o marbreylo granit.

De mitjdiaenl'horribleprecipici penja sonpeude pedral'edifici

quefa glatirl'abisme dévorant, y abl'altre ferm en rocamessegura, creixys'aixecaenlaespladadaaltura,

noyque ha de fercreixença degegant.

Com

auntochdeclaritropaUeugera, loclaustreses columnesafîlera, coronantlesderustichscapitells, hont alaveudel escultorsepara, entre fuitesde palmayd'etsevara, tôtunaixanideferes yd'aucells.

Lifacostatsoterrianaytosca

l'esglesiadelaVerge; escega yfosca,

meseix astredelcellifa claror, quantjahi

flamejalapregaria ardenta, unaltretemplealseudamunts'assenta, enpeanyad'argentimatged'or.

Granitiquescolumnesdésinvoltes damuntsosfrontsaixecansastrès voltes, vellsimbol delaexcelsa Trinitat;

tanvirginal alveurelay tan hella,

comgegant pervetUaruna donzella un campanarseposaal seucostat.

Es ampleyferm, d'alçada gegantina, lesduesvallsy'Icomellardomina y encare puja amunt,pissobrepis.

Esuncloquery untorreode guerra, esunesforçtitanich dela terra peracostarseunpasal

paradis.

172 SAINï-MARÏIN DU CANIGOU

Lescellules,vraiescellules d'abeilles,decette célesteruche, sont belles quoique petites :ladouceuretlajoie ensont le miel; et, ce miel, lesvingt moines qui viennent habiter le

monastère le

puisent dans l'oraison et le saint tabernacle, dansles fleurs dela terreetdansles fleursduciel.

Ces fleurs, ils les sènxent sur les cordes de leur psal-térion et enentourent leurcouvent ; en sortant du temple, l'encens et la lavande mêlent leur parfum, qui nxontent enuneseulenuéejusqu'à l'autel

nTajeslueux desnaonts etdes astres.

Au

milieu de ce chaos de rocs bouleversés, et penchésur l'embouchure béante de l'abîme, s'élève le monastère, sem-blable àunspectre, ouplutôt àunefleursemée parle tour-billon, etque les siècles verront enpleine floraisonpourle

ciel, si le cielluienvoie safécondanterosée.

Guifre,voyant sonœuvre achevée,lacontemple,ainsiqu'un poèteadmirant sa plus belle inspiration, qui, couronnée et étincelante de lumière, vole d'une terre à l'autre, et vient se poser, en brillante auréole d'étoiles, sur le front de son auteur.

Qu'êtes-vous donc devenues, magnifiques abbayes de Marcevol, de Serrabone et de Saint-Michel? Et toi, vieux Saint-Martin, qui,en

même

temps que tu peuplais la terre d'angesetle cielde bienheureux, remplissais ces valléesde psaumesetde mélodies, qu'es-tu devenu?

Répondez,vallées,qu'avez-vous fait decette sainte retraite, quifutuneécolede l'amour de Jésus-Christ?Pieuse solitudeont fuiteséchos de teshymnes d'autrefois?

retrouver ceslonguesfilesde moines rangés dans tes stalles,chœur abbatial

aujourd'huitriste

comme

uncorps sans ârne?

SANT MARTI DE CANIGO lyS Lesceldes,veramentceldesd'abelles,

son enestruschdivixiquesybelles,

\ogoigyladolsura'nsonlamel;

los vintmonjosque pujana habitarhi del'oraciolatrauheny'Isagrari, deles florsdelaterraylesdel cel.

Sembrantneperlescordesdelsalteri coronan dejardi llur asceteri y,eixlntdela basilica,l'encens s'aplega del espigolab l'aroma ypujan,fentunamateixa broma, delsmontsy 'Isastres al altarinmens.

Enmitjd'eixcaos derévolta roca,

comunespectre,enlamateixaboca del abisme,s'aixeca'lmonestir:

esunaflorpelterbolisembrada, que,sil'abeura'lcelabsa rosada, perelllossegleslaveuranflorir.

ContemplaGuifrelasevaobrafêta com samesbelle inspiracioun poeta, coronada de llum yresplandor,

de poble en poble quantpe'lsayresvola, estrelladeclarissima auréola

que'sposara enlo frontdeson autor.

lDonchsque 'usheufet, superbesabadies, Marcevol, Serrabonay San Miquel, y tu,décrépit San Marti, que umplias aqueixesvalls de salms ynxelodies, Laterrad'angelsy desantslo cel ?

; Donchsque n'heufet,ôvalls, delasceteri, escola delamordeJesu-Crist?

; hontes,ôsoledat, loteu salterir

;honttesrenglesde monjos,presbiteri, que comuncos sensanimaestastrist ?

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