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Les saints cités dans la vita

B- La vita prima de saint Melaine

5- Les saints cités dans la vita

L’hagiographe a décidé, sans citer une source directe, d’impliquer saint Aubin, saint Lô et saint Victor du Mans dans son œuvre, dans les chapitres XI et XV. Il y a un décalage chronologique entre les vies de saint Victor et de saint Melaine puisque Victor du Mans était dans son office épiscopal de 453 jusqu’en 490 selon la tradition839. Calan reconnaît dans saint

836 FONTAINE, Jacques, « Sulpicius Severus, author… », LexMA.

837 LABARRE, Sylvie, « La postérité littéraire de Sulpice Sévère dans l'Antiquité tardive et au Moyen Âge », in

Vita Latina, Montpellier : Association Vita Latina, 2005, no 172, p. 83- 94.

838 Sulpice Sévère, Vie de saint Martin, FONTAINE, Jaques (éd., trad.), Paris : Ed. du Cerf, 1967, t. 1, p. 135 sq. 839 POULIN, Joseph-Claude, L’hagiographie bretonne…, p. 244.

163 Victor cité dans la vita prima non l’évêque du Mans, antérieur à la vie de Melaine, mais Vigor de Bayeux qui fut évêque de ladite ville de 514 à 537840.

Le chapitre XI, et le miracle de l’aumône qui se trouve là-dedans, met en scène un

conventus d’évêques. Un conventus est une réunion, une assemblée ou encore un synode de

clercs qui peut avoir une certaine importance en fonction de la raison qui réunit les clercs841. La réunion des évêques dans la vita de saint Melaine, à l’occasion de la célébration de la messe du début du Carême, avait trouvé une entrée dans Jacques Sirmond, Concilia antiqua Galliae842. La réunion des saints évêques de la vita s’y trouve répertoriée sous le nom de Conventus

Episcoporum in Ecclesia Andegavensi. C’est le chapitre XI de la vita qui constitue le texte pour

cette réunion. Pourtant, dans sa notice, J. Sirmond remarque qu’il y a un décalage entre les vies des différents saints dans le temps843.

*Saint Aubi n

En ce qui concerne saint Aubin, il est probablement le plus célèbre des saints personnages cités dans ces deux chapitres bien que son siège épiscopale ne soit pas précisé puisqu’il s’agit probablement de saint Aubin d’Angers844. Venance Fortunat a consacré une vita

à saint Aubin d’Angers845, qui fut quasiment un contemporain de Melaine. Il mourut après 549

puisqu’un représentant à lui participait en son nom au concile d’Orléans de 549846. Venance

Fortunat naquit avant 540 à Valdobiadene (l’Italie actuelle) et finit évêque de Poitiers à la fin de sa vie dans les années 590. Il est connu à la postérité pour ses œuvres littéraires, des vitae des saints Hilaire de Poitiers, Aubin d’Angers, saint Paterne d’Avranches, Radegonde etc. et des poèmes, entre autre, pour les rois francs847.

840 CALAN, Charles de la Lande de, « Mélanges historiques. II- Saint Melaine », in Revue de Bretagne,Vannes :

Lafoyle Frères, 1913, no 49, p. 31-41, p. 32.

841 « conventus », in BLAISE, Albert…, [en ligne], (consulté le 07/06/2018).

842 SIRMOND, Jacques, Concilia antiqua Galliae, Supplementa, Paris : Pierre Delalande (éd.), 1665, t. 4. 843 Ibid., p. 49-50.

844 MERDRIGNAC, Bernard, « L'évolution d'un cliché hagiographique : Saint-Melaine… », p. 593.

845 Venantius Fortunatus, Vita Sancti Albini, KRUSCH, Bruno (éd.), Auctores Antiquissimi, t. IV, 2, Berlin : MGH,

1885, p. 27-33.

846 OEXLE, Otto Gerhard, « Albinus, Bischof von Angers », in Lexikon des Mittelalters, Stuttgart: Metzler, [1977]-

1999, vol. 1, col. 307, (Brepolis Medieval Encyclopaedias - Lexikon des Mittelalters Online), (consulté le 23/05/2018).

847 DÜCHTING, Reinhard, « Venantius Fortunatus », in Lexikon des Mittelalters, Stuttgart: Metzler, [1977]-1999,

vol. 8, cols. 1453-1454, (Brepolis Medieval Encyclopaedias - Lexikon des Mittelalters Online), (consulté le 19/05/2018).

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Dans la vita que Fortunat a consacrée à saint Aubin, il est décrit comme un évêque très actif et aussi itinérant, aussi en dehors de son diocèse848, comme Melaine. Il fut né dans la région

de Vannes849 et y accomplit un miracle- une résurrection d’un de ses disciples- plus tard850.

Comme Melaine, Aubin produit aussi un miracle de libération des prisonniers851. C’est aussi saint Aubin qui devient l’auteur des actes de conciles, comme Melaine, dans les adnotationes qui se basent sur la Collection d’Angers. Outre ses interventions dans son diocèse (8 épisodes), il intervint aussi au Mans et dans des lieux qui ne pouvaient pas être identifiés jusqu’à présent mais qui se trouvent potentiellement hors de l’évêché d’Angers (6 épisodes)852. Alors que son apparition dans la vita de Melaine est liée à sa sainteté, il est curieux que l’on trouve Albinus, le blanc, et Melanius, de la couleur noire en grec ensemble.

*Saint Vict o r

A. Lunven voit dans la mention de saint Victor ainsi que la guérison d’Eva dans le chapitre VI des ambitions territoriales du diocèse de Rennes à l’Est, donc vers le diocèse du Mans853. Plus précisément ces deux renvois au diocèse du Mans peuvent attester de la tentative d’extension diocésaine de Rennes après 851- l’intégration de la Marche de Bretagne dans la principauté bretonne. On ne trouve pas de précision d’un lieu-dit qui détaille le sujet du litige ou de l’ambition. Dans le chapitre VI, Eva remet ses biens tout de même à saint Melaine. On sait par ailleurs que le diocèse de Rennes débordait sur la rive droite de la Mayenne au VIIIe

siècle. Est-ce dire que le diocèse de Rennes s’étendit à partir du VIe siècle dans la zone qui

forme la Marche de Bretagne au IXe siècle854 ? Comme le diocèse de Rennes se replie vers

l’Ouest après le IXe siècle, cette hypothèse reste valable855.

En ce qui concerne ce chapitre VI, l’hagiographe pouvait avoir des documents des propriétés qui appartenaient au diocèse ou à l’abbaye perdus aujourd’hui.

848 GOMEZ, Cécile, Recherche sur les vies épiscopales en prose de Venance Fortunat, Etude littéraire, historique

et doctrinale, thèse soutenue le 7 novembre 2012, MATTEI, Paul (dir.), Université de Lyon 2, p. 239.

849 Igitur Albinus episcopus Veneticae regionis oceano Britannico confinis indigena, § 11, Venantius Fortunatus,

Vita Sancti Albini…, p. 29.

850 § 41-42, Ibid., p. 31. 851 § 44, Idem.

852 GOMEZ, Cécile, Recherche sur les vies épiscopales…, p. 238. 853 LUNVEN, Anne, Du diocèse…, p. 65.

854 Pour voir les particularités de cette zone pour la période entre le VIe et le VIIIe siècle, cf. BRETT, Caroline,

« In the margins… ».

165 Venance Fortunat a également écrit une vie de saint Paterne d’Avranches856, selon

laquelle il fonda de nombreux monastères, entre autre à Rennes857. Dans le chapitre XVI de la

vita de Paterne, quand celui-ci est déjà septuagénaire et sa fin est proche, Melaine, Léonce et

Vigor lui apparaissent en songe et l’ordonnent prêtre858. Fortunat ne précise pas d’où viennent

ces saints personnages, peut-être parce qu’ils étaient connus à l’époque- pour Melaine par rapport au culte sur son tombeau-, sachant qu’ils proviennent des diocèses environnants (Léonce de Coutances, Vigor de Bayeux), soit parce que leur origine n’avait pas d’importance. Ce silence, concernant les sièges épiscopaux ou un signe distinctif quelconque, constitue toute la difficulté à déterminer qui sont ces saints personnages. On peut quand même affirmer avec une certaine assurance que l’hagiographe parlait de saint Aubin d’Angers mais rien n’est moins sûr quant aux autres saints. Saint Launus peut être identifié comme l’évêque saint Lô de Coutances, celui qui a enterré Paterne d’Avranches à en croire sa vita859. Il devait être un

contemporain de saint Aubin. La graphie de « Lautus » dans la vita de Paterne de Venance Fotunat se retrouve dans de nombreux manuscrits de la vita prima.

Dans les deux témoins les plus anciens des versions BHL 5887 et 5888a, saint Victor est bien écrit de la même manière de sorte que l’on puisse écarter la possibilité qu’il y ait une confusion entre Vigor et Victor. De plus, il est détaillé dans le chapitre XI que Victor était au Mans. C’est la seule association entre saint et cité, mis à part Melaine.

Au chapitre XV, le corps mort de Melaine est acheminé sur la Vilaine « sous un chœur psalmodiant », tout comme le corps de Paterne à ses funérailles860.

*Saint M ars

En ce qui concerne Marsus, il est encore plus difficile de l’identifier à un saint dont on a conservé des traces ailleurs. B. Merdrignac avance qu’il était un évêque de Nantes qui apparaît sur une liste épiscopale tardive et sur lequel un certain nombre de toponymes dans le Nantais se fondent861. D’autres chercheurs voyaient en Marsus un évêque d’Orléans de 545862. Dans la

vita prima de Melaine, Mars prend une place particulière. Dans le chapitre XI, c’est lui qui

856 Venantius Fortunatus, Vita Sancti Paterni…, p. 33-37. 857 Ibid., p. 36

858 Qui septuagenarius […] ad eum venientes in visione sancti ad deum migraverant Melanius, Leontianus et Vigor

episcopi, per revelationem eum ordinaverunt antestitem. Ibid., p. 36- 37.

859 Ibid., p. 37. Cf. POULIN, Joseph-Claude, L’hagiographie bretonne…, p. 244, cf. MERDRIGNAC, Bernard, « L'évolution d'un cliché… », p. 593.

860 Venantius Fortunatus, Vita Sancti Paterni…, p. 37. 861 Idem.

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refuse l’aumône et qui fait une pénitence publique en allant d’abord chez Aubin, puis chez Victor au Mans et enfin il retourne auprès de Melaine qui le réconcilie. Notons ici aussi qu’à partir de ce moment-là, Launus ne joue plus aucun rôle dans ce chapitre et ne réapparaît qu’au chapitre XV avec ses collègues du chapitre XI.

Bien que nous n’ayons pas de preuves irréfutables, c’est-à-dire un emprunt textuel direct, qu’il y ait un lien entre l’œuvre de Fortunat et la vita prima de Melaine, les coïncidences entre les deux restent tout au moins curieuses. Il n’y a pas de manuscrits de la vie de saint Paterne ou de saint Aubin de Fortunat conservés à Poitiers aujourd’hui. Pourtant les saints Aubin, Vigor et Lô qui apparaissent dans la vita de saint Melaine sont aussi ceux qui se trouvent dans l’œuvre de Fortunat, et, en ce qui concerne saint Lô et saint Vigor, dans un lien immédiat à saint Melaine. Nous avons vu que l’hagiographe identifie Victor à la cité du Mans ce qui invalide l’hypothèse que Victor serait Vigor de Bayeux.

*L’espace décrit par les saints cités

La zone entre la Vilaine et Le Mans, une partie de la Marche de Bretagne à l’époque carolingienne, était à la croisée des aires du Nord, des aires parisienne, angevine et poitevine ainsi qu’aquitaine, et à l’Ouest, de la péninsule armoricaine863. Cette zone de contact explique

en partie les influences multiples que l’on trouve dans l’hagiographie du IXe siècle dans les

Vies de saints « bretons ». Rennes et Redon ont en plus avec une histoire particulière, attachée au regnum francorum, ce qui peut expliquer les choix que des hagiographes ont faits dans l’aménagement des écrits de ces scriptoria, et le parti pris éventuel contre l’emprise bretonne et contre un siège métropolitain à Dol864.

Nous avons déjà traité un certain nombre d’absences étonnantes dans la vita de saint Melaine. Ici nous souhaitons insister davantage sur certaines curiosités entre elles. Un grand absent parmi les saints dans le chapitre XI, c’est saint Martin de Tours et toute allusion à lui. Bien que les vies de ces évêques et, saints personnages, soient quasi contemporaines, sauf saint Martin qui est invoqué dans le chapitre XII, ils ne se sont probablement pas connus de leur vivant. Une réunion des évêques de la Troisième Lyonnaise (sauf Launus), avec sa métropole à Tours, centre de pèlerinage en honneur du tombeau de l’apôtre des Gaules, à cette époque-là,

863 Cf. BRETT, Caroline, « In the margins… ».

864 Cf. LUNVEN, Anne, Du diocèse…, p. 52, BRETT, Caroline, « In the margins… ». 864 Ead., p. 66.

167 sans aucune mention ou allusion à saint Martin est étonnante. Revendication d’autonomie de la métropole de Tours de la part de l’hagiographe ? Oubli ?

En discutant la géographie que dessine la vita de Melaine, nous avions remarqué que Melaine semble davantage tourné vers l’Est et la Francie que vers la Bretagne. Or, la province ecclésiastique de Tours, ou même toute discussion autour des prétentions de Dol manquent dans la vita de Melaine alors que ce sujet fut des plus actuels à l’époque de l’écriture de la vita. Le chapitre XI, à lui seul, exclut davantage la province de la Troisième Lyonnaise. Les saints cités proviennent de Coutances, du Mans, de Rennes, de Nantes ( ?) et d’Angers, pas un mot de la métropole de Tours. La citation dans la vie de saint Paterne d’Avranches de Fortunat va quasiment dans le même sens puisque l’énumération des monastères, que Paterne avait fondés selon sa vita, est suivi de Britanniae. Certes, on peut, comme nous l’avons fait précédemment, attribuer cette précision à la seule ville de Rennes mais également étendre à toutes les villes énumérées ce qui constitue une entité toute autre, que l’on retrouve dans le chapitre XI de la

vita de Melaine. Non seulement on cherche en vain toute mention de Tours dans ce chapitre,

mais également saint Martin. Comme la métropole de Tours n’est pas mentionnée, il est possible que l’absence de saint Martin soit une omission volontaire de l’hagiographe pour éviter toute allusion.

On sait par ailleurs qu’à la même époque une vita de saint Victor du Mans fut composée. Le Mans avait des ambitions à cette époque-là comme les archives municipales du Mans et les actes des évêques révèlent865. Ces ambitions sont peut-être la continuité du rôle que la cité du

Mans et son territoire adjacent ont joué depuis l’expansion franque en Gaule. La position du territoire du Mans comme marche était stratégique pour toute expédition franque vers l’Aquitaine ou la Bretagne866. De plus les autorités mancelles étaient souvent étroitement liées

au pouvoir franc867.

865 Cf. BARBIER, Josiane, Archives oubliées du Haut Moyen-Age, Les gesta municipalia en Gaule franque (VIe-

IXe siècle), Paris : Honoré Champion, 2014.

866 LE MAITRE, Philippe, « Évêques et moines dans le Maine : IVe-VIIIe siècles », in Revue d'histoire de l'Église

de France, 1976, no 168, p. 91-101, p. 96. 867 Ibid., p. 96.

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Ill. Le pèlerinage de saint Mars868

Grégoire de Tours, dans le chapitre XXVI, livre V des Decem libri historiarum, met en lumière l’aspect stratégique de ce territoire avec un cas concret.

« Ensuite les Tourangeaux, les Poitevins, les Baïocasses, les Manceaux et les Angevins partirent pour la Bretagne sur l’ordre du roi Chilpéric et campèrent le long du fleuve de la Vilaine pour combattre contre Weroc, fils de Maclou. […] »869

Angers, comme cité où la punition de saint Mars commence, est important dans le récit. La basilique de sainte Marie est mentionnée, ainsi qu’un endroit à une dizaine de lieues de la cité, où l’aumône se transforme en serpent devant Melaine. La Vie de saint Aubin d’Angers précède celle de saint Paterne dans l’œuvre de Venance Fortunat. Peut-être Melaine et Aubin se sont-ils connus puisque saint Aubin mourut seulement après 549. Ce qui nous intéresse plus particulièrement ici, ce sont les déplacements qu’effectue saint Aubin selon sa vita de Venance

868 GARAULT, Claire, Ecriture, histoire et identité…, p. 661.

869 Grégoire de Tours, Histoire des Francs…, t. 1, p, 288. Dehinc Toronici, Pictavi, Baiocassini, Caenomannici et

Andecavi cum aliis multis in Brittania ex iussu Chilperici regis abierunt et contra Varocum, filium quondam Macliavi, ad Vicinoniam fluvium ressedent. Gregorius Turonensis, Libri Historiarum…, p. 232.

169 Fortunat. Ainsi saint Aubin vit à Angers, il se déplace au Mans, à Orléans, à Vannes, un endroit entre Angers et Paris ainsi que des endroits non identifiés. Comme dans la vita de saint Melaine, on cherchera en vain une mention de Tours. Le territoire que la vita de saint Aubin décrit est à peu de choses près celui que décrit la vita de Melaine, centré sur le Mans. Il est singulier que ces deux vitae décrivent quasiment le même espace.

On note pourtant dans d’autres vitae de saint de cette époque, que les saints se déplacent et se rendent aussi assez régulièrement dans d’autres cités, non seulement voisines. Comme le pouvoir à cette époque, lié à l’office épiscopal ainsi qu’à l’origine aristocratique de la plupart des évêques du VIe siècle, était plus personnel qu’institutionnel870, ces mentions d’autres cités dans les vitae peuvent renvoyer à des liens personnels que l’évêque pouvait entretenir avec des personnes d’autres cités. Les vitae font honneur aux personnes résidant dans des endroits ou même des cités, de plus ou moins grande importance, qui étaient liées personnellement au feu évêque, et pérennisent ainsi des relations diplomatiques que des localités ont pu entretenir. Un exemple pour une telle relation diplomatique, mais surtout amicale est la dame noble du Mans, Eva. Dans ce chapitre, on parle des parents et des amis qui sont allés chercher Melaine, et, chose que l’on nous tait dans le récit, ils devaient être reconnaissant envers Melaine pour la guérison d’Eva, non seulement dans un sens matériel- c’est Eva en personne qui s’en charge- mais surtout dans un sens relationnel. Melaine avait ainsi des alliés au Mans, du même avec les gens du Vannetais du chapitre XII etc. Pour saint Aubin, ce serait la même chose, des alliés au Mans, à Vannes, à Orléans etc.

Derrière ces lieux représentés, on a finalement plusieurs niveaux de lecture. Le niveau spirituel en est un, mais les niveaux politiques en forment d’autres.