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7. ANALYSE DES IMPACTS

7.1 Sélection des composantes analysées et justification du programme

planification qui prend en compte l’ensemble des facteurs environnementaux tout en se concentrant sur les éléments vraiment significatifs et qui considère les intérêts et les attentes des parties concernées en vue d’éclairer les choix et les prises de décision ».

C’est dans cette optique que le MTQ a sélectionné les composantes naturelles et humaines qui feront l’objet, dans ce chapitre, d’une description et d’une analyse détaillée des impacts, et a planifié son programme d’inventaires.

Les cartes grand format, en pochette du présent document, illustrent les principales composantes des milieux physique, biologique, humain et du paysage, tandis que le document complémentaire « Atlas cartographique » indique les impacts sur ces composantes.

7.1.1 Les composantes physiques

Dans un premier temps, il est nécessaire de bien décrire les modifications physiques qui pourraient être causées par le projet. À cet égard, les activités de construction et d’exploitation du projet d’amélioration de la route 175 risquent d’affecter surtout trois composantes : la qualité de l’eau (via les modifications du drainage et l’usage de fondants ou d’abrasifs), la stabilité des berges et des talus à l’érosion (aux points de traversée des cours d’eau et en bordure des lacs) et le transport sédimentaire (par l’apport de matières en suspension). Elles feront l’objet d’une analyse détaillée dans ce chapitre.

Les autres composantes physiques (ex. climat, géologie, régime thermique et des glaces, etc.) du milieu ne seront pas affectées de façon notable et sont donc exclues de l’analyse des impacts. Ces facteurs ont toutefois été retenus dans l’étude hydraulique (Consortium GENIVAR - TECSULT, 2003) qui sera utilisée pour la conception des ouvrages.

Pour les trois composantes retenues, les données existantes permettront d’effectuer l’analyse des répercussions de façon adéquate et aucun échantillonnage n’a été réalisé au terrain à l’exception de certaines informations sur la stabilité des berges et des talus qui ont été recueillies en 2002 à quelques points de traversée de cours d’eau et sur les zones ensablées de quelques-uns d’entre eux.

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7.1.2 Les composantes biologiques

Considérant les enjeux décrits au chapitre 5, il est requis de bien documenter certaines composantes biologiques de la zone d’étude, notamment : la végétation forestière, les milieux humides, le poisson et ses habitats, la grande faune (orignal, caribou) et ses habitats, l’avifaune et les espèces floristiques et fauniques à statut particulier.

À l’instar des composantes physiques, l’information dans la documentation existante permet, dans une large mesure, de bien décrire l’état de référence des composantes biologiques ciblées. Toutefois, certains inventaires ont été nécessaires pour en caractériser davantage quelques aspects :

Milieux humides

Une photointerprétation, associée à une validation sur le terrain, a servi à cartographier les milieux humides localisés à l’intérieur de l’emprise et à proximité de celle-ci pour chacune des variantes considérées.

Faune aquatique

Tous les tributaires traversés par la route 175, ainsi que les plans d’eau la longeant, susceptibles d’être affectés par le projet, ont été caractérisés pour en apprécier le potentiel d’habitat (ex. reproduction, alimentation, abri, libre circulation) pour les espèces présentes. Des pêches ont été effectuées à l’automne 2002 afin de compléter l’inventaire ichtyologique et de permettre l’estimation de la taille des populations et la production de poissons. Un effort particulier a été consenti pour l’omble de fontaine et son habitat.

Grande faune

Aucun effort d’inventaire n’a été consenti pour la grande faune, du fait que les travaux et les données du MTQ dans ce domaine sont suffisants pour les fins de l’étude d’impact.

Animaux à fourrure et petit gibier

Des inventaires de castors étaient requis parce que certains secteurs de la RFL sont caractérisés par de fortes densités de castors, parmi les plus élevées au Québec (Tecsult Environnement inc., 2000c) et que ces derniers utilisent régulièrement les infrastructures routières (ponts, ponceaux et routes) pour leurs barrages.

L’inventaire réalisé à l’automne 2002 a montré que les densités étaient très faibles, de part et d’autre de la route 175. De plus, le castor est une espèce très mobile et

opportuniste qui risque peu d’être affectée par l’élargissement de la route. Au contraire, elle pourrait même tirer profit de la présence des nouveaux ponceaux et canaux de drainage de la route en érigeant ses barrages à proximité de ces infrastructures. Ainsi, aucune analyse détaillée des impacts du projet ne sera menée sur le castor et ses habitats. Si requis, des prébarrages seront aménagés dans les parties amont des nouvelles structures de traversée de cours d’eau localisées dans les zones à fort potentiel pour le castor.

Aucune analyse détaillée des impacts ne sera réalisée sur les animaux à fourrure et sur le petit gibier (lièvre d’Amérique et tétraoninés). D’une part, ces espèces fauniques ne sont pas la source de préoccupations particulières de la part des intervenants concernés par l’élargissement de la route 175. D’autre part, les diverses composantes du projet, tant en phases de construction que d’exploitation ne sont pas de nature à induire des effets négatifs significatifs sur les ressources fauniques appartenant à ce groupe, à l’exception du lynx du Canada et de la belette pygmée qui font partie des espèces fauniques à statut particulier. En effet, la plupart de ces espèces sont caractérisées par des populations dont les effectifs peuvent être très abondants selon les habitats. En outre, plusieurs espèces de petite faune possèdent des domaines vitaux de petite superficie (ex. moins de 10 ha chez le lièvre d’Amérique) et sont moins vulnérables à l’effet d’isolement des populations, susceptible d’être induit par l’élargissement de la route, comparativement aux espèces de plus grande taille comme le loup ou le caribou forestier. Pour les espèces semi-aquatiques, comme la loutre de rivière et le vison d’Amérique, l’abondance des rivières et des ruisseaux qui traversent le futur tracé leur permettra de se déplacer facilement de part et d’autre de la route, en utilisant les milieux riverains comme voie de déplacement.

Avifaune

Un effort d’échantillonnage a été consenti au printemps 2003 pour documenter la présence possible d’espèces à statut particulier dans la zone d’étude puisqu’elles sont protégées légalement. Pour les autres espèces aviennes, les inventaires exhaustifs réalisés récemment dans la zone d’étude ont été jugés adéquats pour répondre aux objectifs de la présente étude.

Herpétofaune

Des inventaires d’anoures, par points d’écoute dans les habitats potentiels pour cette catégorie d’espèces, ont été menés en parallèle aux inventaires des oiseaux. À l’instar du castor, les résultats montrent une utilisation marginale de la zone d’influence et, conséquemment, l’herpétofaune ne constitue aucunement une compo-sante significative dans l’analyse du projet et n’a pas été retenue pour l’analyse détaillée des impacts. Les seules exceptions sont les espèces à statut particulier

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Espèces à statut particulier

Les espèces floristiques et fauniques menacées ou susceptibles d’être ainsi désignées sont retenues pour analyse ultérieure, en vertu de leur statut de protection légale.

L’information disponible dans la documentation permet de traiter ces espèces adéquatement. Des visites de localisation s’avéraient nécessaires pour vérifier la présence de plantes à statut particulier dans les milieux jugés propices en bordure de la route 175. Des inventaires floristiques ont donc été réalisés à l’automne 2002 et au printemps 2003.

7.1.3 Les composantes du milieu humain

Il existe dans la documentation une information de base bien étoffée relative aux composantes du milieu humain de la zone d’étude régionale et de la zone d’influence. Nonobstant, le MTQ a procédé, en 2002, à la mise à jour des connais-sances relatives à l’utilisation du milieu, à l’aménagement du territoire, au paysage, à l’archéologie et à la sécurité des usagers. Un effort particulier a été consenti aux activités récréotouristiques et de loisir, notamment, la chasse, la pêche et le piégeage.

En conséquence, l’analyse des modifications physiques et des impacts biologiques et humains de la zone d’étude cible les composantes suivantes :

Composantes physiques qualité de l’eau;

stabilité des berges et des talus;

transport sédimentaire.

Composantes biologiques végétation forestière;

milieux humides;

poissons et habitats;

grande faune (orignal et caribou);

avifaune;

espèces floristiques et fauniques à statut particulier.

Composantes humaines aménagement du territoire;

utilisation du sol;

archéologie;

paysage;

sécurité des usagers;

économie régionale.

Les répercussions du projet sur toutes les autres composantes du milieu sont jugées non significatives pour la prise de décision concernant le projet et ne seront pas traitées.