• Aucun résultat trouvé

7. ANALYSE DES IMPACTS

7.3 Modifications physiques

7.3.1 Qualité de l’eau

Les données sur la qualité de l’eau proviennent d’échantillonnages effectués entre 1967 et 1992 à différentes stations du MENV (Direction des écosystèmes aquatiques) ainsi que du répertoire des connaissances sur la RFL (Boivin, 1995). Au total, 20 lacs et une rivière situés en périphérie de la route 175 ont été échantillonnés pour en déterminer la qualité de l’eau. La plupart des plans d’eau n’ont été échantillonnés qu’une seule fois à l’exception de ceux étudiés par Boivin (1995). Les résultats des échantillonnages sont présentés au tableau 7.1.

Jolicoeur et Crête (1987) ont inventorié de façon systématique chaque trou d’eau et fossé longeant la route 175, entre la barrière de Stoneham et le lac Jacques-Cartier.

Les résultats ont démontré que l’eau de ces mares était saumâtre et que leur conductivité était aux environs de 250 µmhos. Ces mares étaient situées à moins de

50 m de la route et se caractérisaient par une forte concentration d’ions Ca++ et surtout d’ions Na+. Ces accumulations d’ions proviennent de l’épandage de chlorures de calcium et de sodium, utilisés pour l’entretien hivernal de la route (Grenier, 1974 et 1980).

Récemment, Hydro-Québec (Hydro-Québec et MRN, 2002) procédait à la caractérisation de la qualité de l’eau de la rivière Pikauba, dans le contexte du projet de régularisation des crues du bassin versant du lac-réservoir Kénogami. Il s’en dégage que tant en hiver qu’en été, les eaux de la rivière Pikauba sont bien oxygénées, affichant un pH près de la neutralité et sont faiblement tamponnées.

Comme la plupart des eaux courantes et vives, peu affectées par l’homme, elles contiennent peu d’éléments nutritifs (phosphore, nitrates et nitrites, azote ammoniacal, etc.). De façon générale, la qualité de l’eau de la rivière Pikauba est très favorable au maintien de la vie aquatique. La présence de l’omble de fontaine, une espèce dont les exigences au maintien de la qualité de l’eau sont élevées en témoigne. Dans une large mesure, la qualité de l’eau de la rivière Pikauba reflète celle des eaux des autres cours d’eau de la zone d’étude colonisés par cette espèce de salmonidé.

Tableau 7.1 Caractéristiques physico-chimiques minimales et maximales de l'eau de 20 lacs et d'une rivière situés à l'intérieur ou à proximité de la zone d'étude dans la RFL, de 1967 à 1992.

Valeur

Paramètre Nombre de

plans d'eau Minimale Maximale

Critère de

Source : Direction des écosystèmes aquatiques du MENV.

a Critères de qualité de l'eau pour la protection de la vie aquatique (exposition chronique) en eau douce (MENV, 1990); le tiret indique qu'il n'y a aucun critère de qualité.

b Il ne devrait toutefois pas y avoir d'effets toxiques jusqu'à 0,75 mg/L si le pH se maintient entre 6,5 et 9,0.

c Variable selon la température et le pH.

page 104 ___________________________________________________________ Consortium GENIVAR - TECSULT

7.3.1.2 Modifications prévues Phase de construction

Les activités de construction liées au déboisement, à l’aménagement de remblais/déblais, à la construction de ponts et de ponceaux ainsi que les risques de déversements accidentels représentent des sources d’impacts pouvant affecter la qualité de l’eau en périphérie des chantiers. Ces sources sont influencées par les matériaux utilisés, le type de dépôt meuble retrouvé, les conditions météorologiques, le calendrier des travaux et le type de machinerie. Ainsi, les activités de construction peuvent temporairement affecter les plans d’eau en aval du secteur des travaux par une mise en transport des sédiments fins qui va augmenter la turbidité de l’eau ainsi qu’une mise en eau d’hydrocarbures dans le cas de déversements accidentels.

Tous les plans d’eau, mais plus particulièrement les zones à fort potentiel d’ensablement présentées au tableau 7.2 représentent un risque pour la qualité de l’eau. La méthodologie utilisée pour déterminer le potentiel d’ensablement des zones sensibles situées de part et d’autre de la route 175 est présentée à l’annexe 2. Ces zones sont également représentées sur la carte 1 grand format en pochette.

Tableau 7.2 Zones d’ensablement potentiel dans la zone d’influence.

Localisation (km) Traversée de cours d'eau Frayères confirmées

82,3-84,8 2 2

Le tableau 7.3 compile les tronçons identifiés conjointement avec la FAPAQ lors d’une visite de terrain effectuée en mai 2003.

Tableau 7.3 Zones sensibles à l'ensablement le long de la route 175 identifiées au terrain en mai 2003.

Localisation des

141,9 à 143,8 1,9 Affluent nord-ouest du lac Jacques-Cartier ü

147,0 à 150,8 3,8 Rivière Pikauba ü

217,6 à 217,9 0,3 Exutoire lac Simoncouche Source : GENIVAR - FAPAQ (2003).

En considérant les mesures d’atténuation courantes (C-1, C-3 et C-4) utilisées systématiquement et celles particulières (PP-3, PP-4 et PP-5) appliquées dans certains cas, les modifications prévues pour cette composante sont considérées d’importance mineure en raison de son intensité faible, de son étendue locale et de sa courte durée, limitée à la période des travaux. Outre ces mesures, il sera essentiel de maintenir une surveillance sévère durant cette phase afin de s’assurer d’une importance mineure des impacts prévus. Enfin, mentionnons que la mesure PP-3 sera prise en considération dans certains secteurs déterminés lorsque les plans et devis

page 106 ___________________________________________________________ Consortium GENIVAR - TECSULT

Phase d’exploitation

L’entretien hivernal en phase d’exploitation nécessitera des quantités supplémen-taires de fondants et d’abrasifs étant donné que la route actuelle passera à 4 voies divisées. En période de fonte des neiges printanières, les sels et les sables seront dirigés partiellement, par ruissellement, dans les systèmes de drainage, puis vers les plans d’eau à proximité de la route, ce qui risque d’altérer la qualité de l’eau.

Considérant la mesure d’atténuation suggérée (C-5), la modification prévue est jugée mineure compte tenu d’une intensité faible, d’une étendue locale et de la courte durée du phénomène durant cette phase.

7.3.2 Stabilité des berges et des talus