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3. DESCRIPTION GÉNÉRALE DU MILIEU

3.2 Portrait sommaire du milieu

3.2.2 Milieu biologique

La RFL, dont fait partie la presque totalité de la zone d’étude, appartient au sous-domaine de la sapinière à bouleau blanc de l’est (Grondin et al., 1998), lequel

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est caractérisé par des peuplements mélangés ou résineux dominés par le sapin baumier.

Les coupes forestières, les feux et les épidémies de la tordeuse des bourgeons de l’épinette constituent les principales perturbations qui marquent la zone d’étude, laquelle a été et est toujours largement exploitée pour la récolte de matière ligneuse (De Grandpré et al., 1996; Grondin et al., 1998). Les perturbations qui impliquent de grandes superficies sont relativement rares.

Dans l'ensemble de la zone d'étude, les milieux humides sont peu abondants, de petites superficies et peu diversifiés. Les tourbières ombrotrophes uniformes et les marécages arbustifs riverains à aulnes constituent les types les plus fréquents.

Un seul écosystème forestier exceptionnel est reconnu dans la zone d'étude. Il s'agit d'une pessière noire à Pleurozium située sur l'île du lac des Îlets (à l’est du km 211), qui fait partie de la réserve écologique Victor-A.-Huard (figure 3.1).

La zone d'étude s’avère très pauvre en espèces floristiques rares.

3.2.2.2 Faune aquatique

L’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) constitue la principale espèce de poisson retrouvée dans les cours d’eau et les lacs susceptibles d’être affectés par le projet.

Les données fournies par la Société de la faune et des parcs du Québec (FAPAQ) indiquent aussi la présence d’autres espèces dans les plans d’eau de la zone d’étude.

Ces espèces, cohabitant avec l’omble, sont le meunier noir (Catostomus commersoni) et rouge (Catostomus catostomus), l’éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax), le mulet perlé (Margariscus margarita) et à cornes (Semotilus atromaculatus), le touladi (Salvelinus namaycush), à proximité ou à l’intérieur des lacs les plus grands et les plus profonds, le naseux des rapides (Rhinitchthys cataractae), le méné de lac (Couesius plumbeus) et à nageoires rouges (Luxilus cornutus), l’omble chevalier (Salvelinus alpinus), la truite arc-en-ciel (Onchorynchus mykiss), la ouananiche et le saumon atlantique (Salmo salar). Parmi ces espèces, celles d’intérêt sportif recensées dans les cours d’eau de la zone d’étude sont listées au tableau 3.3.

Tableau 3.3 Espèces de poissons d’intérêt sportif dans les bassins versants de la zone d’étude.

Espèces Bassin versant Omble

de fontaine

Saumon

atlantique Touladi Omble chevalier

L’omble de fontaine est omniprésent dans l’ensemble de la zone d’étude et sa densité est parfois très élevée dans certains cours d’eau. Dans le bassin de la rivière Jacques-Cartier, les travaux d’aménagement et d’ensemencements effectués depuis 1979 ont conduit à une certaine diversité des communautés qui tranche avec celle des autres bassins versants de la zone d’étude. L’introduction des espèces sportives comme le saumon atlantique et le touladi ajoute d’ailleurs à la valeur faunique des cours d’eau qu’elles occupent, notamment dans les sous-bassins des rivières Cachée et à l’Épaule, pour le saumon, et les lacs Jacques-Cartier et Sept-Îles, pour le touladi.

Les autres espèces sportives sont sporadiquement observées dans la zone d’étude, notamment l’omble chevalier, la ouananiche et la truite arc-en-ciel.

3.2.2.3 Herpétofaune

Une dizaine d’espèces de reptiles et d’amphibiens ont été observées dans la zone d’étude selon l’Atlas des amphibiens et reptiles du Québec. Par ordre décroissant, la rainette crucifère (Pseudacris crucifer), la grenouille des bois (Rana sylvatica), le crapaud d’Amérique (Bufo americanus), la salamandre maculée (Ambystoma maculatum), la grenouille du Nord (Rana septentrionalis) et la salamandre à points bleus (Ambystoma laterale) seraient les espèces les plus fréquemment observées.

Quatre autres espèces seraient rarement observées. Un total de huit espèces ont été observées dans le secteur de la rivière Pikauba à l’été 2001 (Hydro-Québec et MRN, 2002). La rainette crucifère et la salamandre rayée furent les seules espèces d’herpétofaune observées dans l’emprise de la route 175 lors d’un inventaire réalisé à la fin de juin 2003. Les lacs, les étangs et les ruisseaux, de même que les forêts mixtes ou conifériennes constitueraient les habitats les plus propices aux espèces les plus abondantes.

3.2.2.4 Avifaune

Selon les données d’inventaire disponibles, un total de 142 espèces d’oiseaux auraient été observés dans la zone d’étude. Il s’agit pour la plupart d’espèces communes associées au milieu forestier, aux milieux humides ou à des milieux agricoles ou très ouverts. Certaines espèces y nichent et d’autres y ont été désignées

« nicheur probable » ou « nicheur possible ». Dix espèces à statut précaire sont susceptibles d’être observées dans la zone d’étude.

3.2.2.5 Mammifères

L’orignal (Alces alces), l’ours noir (Ursus americanus) et le caribou (Rangifer tarandus caribou) sont les grands mammifères les plus caractéristiques de la RFL et de la zone d’étude.

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L’orignal est sans contredit le plus abondant dans la zone d’étude et se concentrait, en 2000, entre les km 75 et 80 ainsi qu’entre les km 205 et 215, probablement en raison de la qualité et de la quantité des habitats qui s’y trouvent et d’une pression de chasse contrôlée. L’espèce est impliquée dans de nombreux accidents routiers, étant attirée par la présence de mares salines en bordure de la route (Poulin, 2001).

L’ours noir est omniprésent dans la zone d’étude et sa densité y est estimée à 0,87 à 1,88 bêtes/km2 (Lamontagne et al., 1999). Les habitats propices à l’espèce se concentrent surtout entre les km 188 et 227 ainsi qu’entre les km 103 et 131. L’ours noir a été impliqué dans 28 accidents routiers au cours de la dernière décennie.

Le caribou présent dans la RFL fait partie d’une population exceptionnelle dans le sud du Québec. Sa population était évaluée à 61 bêtes en 2001 (Sebbane et al., 2002). L’hiver, l’espèce se regroupe davantage dans le PNGJ (figure 3.1) et dans la zone d’exploitation contrôlée (ZEC) des Martres. Cette population de caribou forestier ne bénéficie pas d’un statut de protection particulier, mais elle est considérée fragile et sa conservation problématique. De 1991 à 2000, sept collisions impliquant le caribou ont été enregistrées.

La présence du cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) dans la zone d’étude est occasionnelle. Deux meutes de loups (Canis lupus), celle de la Jacques-Cartier et celle de la Malbaie, occupent respectivement le sud et le centre de la zone d’étude (Jolicoeur, 1998). Le castor (Castor canadensis) est présent partout, mais abonde surtout dans la partie nord de la zone d’étude.

Enfin, notons la présence ubiquiste du cortège des autres animaux à fourrure (martre d’Amérique, écureuil roux, etc.) et celle du petit gibier (lièvre d’Amérique, etc.). Les espèces de micromammifères typiques de la forêt boréale se trouvent également dans la zone d’étude.