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plantes T1

sensibles à la kanamycine

plantes T1

résistantes à la kanamycine

ADN-T

graines T2

crible in vitro

Ségrégation/kanamycine

autofécondation

graines T3

1/4 1/2 1/4

autofécondation

ADN-T ADN-T Figure 3.10 : Schéma de l’ADN-T dans le vecteur pCambia-IP et Principe de la génération de transformants d’A. thaliana. RB LB

Etude du mode d’action et modification de PsTI

140 2.3.2. Transformation d’Arabidopsis thaliana et obtention de lignées

homozygotes

L’écotype Wassilevskija (WS) d’Arabidopsis thaliana a été transformé selon le protocole décrit par Clough et Bent (Clough, 1998). Les fleurs d’A. thaliana âgées de 2 à 3 semaines sont trempées pendant 2 min dans une solution de saccharose à 5% et de Silwet L-77 à 0,03% contenant la suspension de bactéries issues d’une culture de densité optique de 0,8 à 600 nm en milieu LB additionné de gentamycine (20 mg.l-1), de rifampicine (50 mg.L-1) et de kanamycine (50 mg.l-1).

Les graines des plantes ayant subi la transformation sont récoltées. Elles sont stérilisées pendant 5 à 10 min dans une solution contenant 90% d’éthanol et 10% d’une solution de Barychlor® (un comprimé pour 40 ml d’eau) sous agitation. Les graines sont ensuite rincées dans de l’éthanol absolu, puis mises à sécher toute la nuit en conditions stériles. Elles sont ensuite semées sur un milieu de culture (annexe 4) contenant 100 µg.ml-1 de kanamycine afin de sélectionner les transformants primaires. Après 2 à 3 semaines de cultures in vitro, les plantes résistantes à l’antibiotique sont repiquées dans du terreau puis transférées en serre. Les graines T2 issues de l’autofécondation des transformants primaires sont semées sur un milieu sélectif contenant 100 µg.ml-1 de kanamycine afin de sélectionner les lignées présentant une ségrégation 3:1 (KanaR: Kana S) caractéristique de l’insertion du ou des ADN-T à un seul locus dans le génome. Afin d'acquérir des lignées ADN-T3 homozygotes, huit plantes KanaR (pour chaque lignée T2 sélectionnée) sont transférées en serre afin d’obtenir les graines issues de l’autofécondation. Ces graines sont à nouveau semées sur milieu sélectif et les lignées homozygotes pour la résistance à l’antibiotique sont sélectionnées (figure 3.10).

2.3.3. Détermination du nombre d’insertion de l’ADN-T par Southern-blot.

Ces expériences n’ont été menées que pour les lignées exprimant PsTI.

2.3.3.1.Extraction d’ADN génomique

L’ADN génomique est extrait selon le protocole de Doyle et Doyle (1990), 0,5 à 2 g de matériel végétal est broyé au mortier en poudre fine dans l’azote liquide. La poudre est transférée dans un tube dans lequel est ajouté 7,5 ml de tampon d’extraction CTAB (CTAB 2% (w/v) ; NaCl 1,4 M ; EDTA 20 mM ; Tris-HCl 100 mM pH 8 ; β-mercaptoéthanol 0,2%

(v/v)) préalablement chauffé à 60°C. Après 30 minutes d’incubation à 60°C, 7,5 ml d’un mélange chloroforme:alcool isoamylique (24:1) est ajouté. Le mélange est ensuite centrifugé (10 min à 4100 g). La phase aqueuse contenant les acides nucléiques est reprise et additionnée de 6 ml d’isopropanol avant de subir une nouvelle centrifugation (20 min à 8000 g). Le culot d’ADN est lavé avec un mélange d’éthanol 76% et d’acétate d’ammonium 10mM, puis centrifugé (5 min à 8000 g). L’ADN est repris dans 500 µl de tampon TE (Tris-HCl 10 mM pH 8 ; EDTA 1 mM pH 8). L’ADN est précipité une nouvelle fois avec 50 µl d’acétate de sodium 3 M et 500 µl d’isopropanol puis centrifugé (5 min 8000 g). Après un dernier rinçage à l’éthanol 70%, le culot est séché et repris dans 100 µl de tampon TE par gramme de tissus végétaux de départ.

2.3.3.2. Analyse en Southern Blot

Un microgramme d’ADN génomique est digéré par 5 unités d’endonucléase de restriction

XbaI dans le tampon du fabricant, en présence de spermidine 5 mM. Les produits de digestion

sont séparés sur gel d’agarose à 1,2%. Après électrophorèse toute la nuit à 30 mV, Les molécules d’ADN sont dépurinées par un traitement de 15 minutes dans un bain de HCl 0,15M. Le transfert alcalin sur membrane de Nylon Hybond N+™ (Amersham) est réalisé avec une solution de NaOH 0,4 N pendant 4 à 6 heures. La membrane est rincée dans une solution de 2X SSC (NaCl 300 mM ; Tris-sodium citrate 30 mM) pendant 5 minutes, la membrane est conservée à 4°C jusqu’à l’hybridation.

L’hybridation est réalisée selon le protocole décrit par Church et Gilbert (1984). La membrane est pré-hybridée pendant 3 à 4 heures à 65°C avec la solution d’hybridation (SDS 7% ; Na2HPO4 0,25 M pH 7,4 ; EDTA 2mM ; Héparine 200 µg.ml-1 ; ADN de sperme de saumon soniqué et dénaturé 100 ng.ml-1). La sonde PsTI obtenue par PCR et marquée au α-32P avec le kit de marquage aléatoire (Promega) selon les conditions recommandées par le fournisseur est ajoutée après dénaturation alcaline. L’hybridation s’effectue pendant 16 heures, à 65°C, sous agitation.

La sonde radioactive en excès est éliminée par une succession de 2 rinçages à 65°C avec une solution de 1X SSC/0,1% SDS puis avec un solution de 0,1X SSC/0,1% SDS. La membrane est ensuite placée dans une cassette d’autoradiographie en contact avec le film Kodak X-Ray et placée entre 2 écrans intensificateurs à –80°C. Le film est développé après 4 jours d’exposition.

Etude du mode d’action et modification de PsTI

142 2.3.4.Etude de l’expression du transgène

Afin de quantifier l’expression de PsTI dans les lignées recombinantes par analyse en Dot-blot, les protéines solubles sont extraites de 300 µg de parties aériennes des plantes avec 500 µl de tampon d’extraction (Tris-HCl 100 mM pH 7,6 ; EDTA 50 mM ; NaDETC 0,5% (w/v) ; PVPP 10%) après broyage dans l’azote liquide. Après centrifugation (15 min, 8000g, 4°C), les protéines sont quantifiées selon la méthode de Bradford (1976).

Une quantité croissante d’extrait végétal (1 à 10 µg) ainsi que la protéine PsTI pure (50 à 1000 ng) sont diluées dans 100 µl de tampon d’extraction. Le transfert des protéines sur une membrane de nitrocellulose Hybond-C (Amersham) est réalisé au moyen du Bio-Dot® (Bio-Rad) en condition semi-sèche d’après le protocole préconisé par le fournisseur. La membrane est incubée 1 heure dans une solution PBS contenant 0,5% de Tween 20 et 5% de BSA (PBS-T-BSA) afin de masquer les éventuels sites non spécifiques. La membrane est ensuite mise en présence de l’anticorps anti-PsTI dilué au 1/1000ème dans la solution PBS-BSA pendant 1 heure à température ambiante puis toute la nuit à 4°C. Après 3 rinçages de 5 minutes à température ambiante avec une solution de PBS-T, l’anticorps secondaire couplé à la péroxydase (anticorps polyclonal anti-lapin, Sigma) est dilué au 1/10000ème dans la solution de PBS-T. L’incubation se déroule pendant 1 heure à température ambiante. Cette étape est suivie de 3 lavages de 5 minutes avec la solution de PBS-T. La révélation est ensuite réalisée au moyen des réactifs Covalight A et B (Valbiotech) selon les consignes du fabricant. Les signaux sont visualisés après exposition d’un film Kodak X-Ray.

2.3.5. Quantification du niveau d’expression de PsTI.

Les niveaux d’expression des lignées ont été estimés grâce au logiciel Molecular Analyst v.2.1.1. software (Bio-rad), par une analyse densitométrique du film autoradiographique obtenu lors de l’analyse en Dot-Blot. L’intensité des signaux obtenus pour les différentes lignées transgéniques est comparée à l’intensité des signaux correspondants à des quantités de PsTI connues.