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RYTHME DE SURVEILLANCE :

Résultats et évolution

A. RYTHME DE SURVEILLANCE :

 5er jour en post-opératoire pour ablation des fils de la peau et recherche d’éventuelles complications locales.

 A la 2ème semaine post-opératoire.

 Dans 2 à 3 mois pour ablation de la sonde.

B. RESULTATS :

Jugés sur trois plans : anatomique, esthétique (état des cicatrices

palpébrales) et fonctionnel (larmoiement absent, intermittent, permanant). Les résultats post-opératoires ont été satisfaisants dans la plupart des cas : Considéré comme :

 Bon résultat : absence de larmoiement avec esthétique palpébrale normale, contact osseux positif et des voies lacrymales perméables au lavage. (70% de nos patients).

 Résultat moyen : Larmoiement intermittent avec cicatrice palpébrale persistante. (15% de nos patients).

 Résultat médiocre : persistance du larmoiement avec ectropion, mauvais contact osseux et des voies lacrymales imperméables au

C. COMPLICATIONS :

Nous avons noté des complications chez sept de nos patients :  Deux cas de granulome pyogénique.

 Deux cas de sécrétions infectieuses.  Un cas d’ectropion résiduel.

 Un cas de perte de sonde mini-monoka qui fut remplacée par une sonde BCN.

 Un cas d’extériorisation irréductible à la 3ème semaine chez un patient ayant bénéficié d’une IBCN ce qui nous a obligés de retirer la sonde.

A. EPIDEMIOLOGIE :

La traumatologie lacrymale est une pathologie rare.

Elle représente moins de 1% des interventions pratiquées dans les centres d’urgences chirurgicales ophtalmologiques [2,3].

Quoi qu’il en soit, cette faible fréquence explique les difficultés rencontrées pour comparer les différentes publications.

A-1-Âge :

La traumatologie lacrymale est une pathologie de l’adulte jeune : l’âge moyen est de 30 ans, toutes étiologies confondues.

La moyenne d’âge dans notre série est de 25ans.

A-2-Côté :

La majorité des publications soulignent la prédominance pour le côté gauche (60%) [2].

Cette prédominance de côté varie en séparant les étiologies et l’âge.

Le côté droit n’est lésé préférentiellement que dans deux situations seulement selon les auteurs [2,4]: après accidents de la voie publique chez l’adulte et après morsures canines chez l’enfant.

Lors des rixes, le poing droit (la majorité des hommes sont droitiers) vient frapper la partie gauche du visage de la victime.

Dans notre étude les lésions ont intéressé le côté droit chez 56% des patients (18 cas), et le côté gauche chez 44% des patients (14 patients).

Le côté droit était lésé aussi bien dans les rixes que dans les accidents de la voie publique. Du même que le côté gauche.

A-3-Sexe :

La prédominance masculine patente (75 %) [2], quelle que soit l’étiologie et l’âge, est conforme aux constatations de la traumatologie générale.

Ceci correspond aux résultats de notre série : 59% des cas de sexe masculin contre 41% des cas de sexe féminin.

La proportion s’accentue après chutes chez l’enfant (82 %) et rixes chez l’adulte (88 %) [2].

La prédominance s’atténue après morsure chez l’enfant (54 %) et après chutes chez l’adulte, probablement parce que, pour ces situations, les comportements sont moins dépendants du sexe.

A- 4 -Étiologies :

Les circonstances les plus fréquemment rapportées sont :

Les plaies canaliculaires après rixes (9 cas dans notre série), accidents de la voie publique (7 cas dans notre série), chutes (7 cas dans notre série) et morsure de chien (2 cas dans notre série).

Les autres étiologies notées dans notre étude sont :

Des accidents de travail (3 cas), un traumatisme par un ongle (1cas), un coup de sabot d’un cheval (1cas) et un traumatisme par une corne de mouton (1cas).

L’étude de la relation « âge-étiologie » sépare trois groupes [2] :  Après 60 ans, les chutes de la hauteur.

Nous avions dans notre série un seul cas chez le sujet âgé dont l’étiologie était un accident de travail.

 Chez l’adulte, les rixes (9 cas dans notre série) puis les accidents de circulation (5 cas) et les accidents de travail (2 cas).

 Chez l’enfant, les morsures animales sont les principales étiologies mentionnées dans la littérature.

Or ceci n’est pas conforme aux résultats de notre étude : 10 de nos patients étaient des enfants ,6 entre eux victimes de chute, 2 entre eux victimes d’AVP, 1 seul cas de morsure de chien et 1seul cas de traumatisme par objet tranchant.

Les plaies liées à l’accouchement par forceps sont rares.

Pour certain auteurs [5], l’étiologie peut varier considérablement entre les différents groupes ethniques et différentes régions.

A-5-Mécanismes des lésions :

Bien que de nombreuses classifications des lésions canaliculaires aient été décrites, trois des types les plus courants incluent la lésion directe (pénétrante), indirecte ou diffuse [6, 7, 8, 9, 10].

-Lésions directes/pénétrantes :

Un objet pointu lacère directement le canalicule (par exemple un couteau ou une branche d’arbre).

-Lésions indirectes :

Un objet arrondi touche un point éloigné de la partie canaliculaire de la paupière entraînant l’avulsion des canalicules (par exemple un poing).

-Lésions diffuses :

Le traumatisme est situé au niveau de la partie faciale moyenne, des forces multiples s’exerçant dans plusieurs directions, créant une lésion avulsive ainsi que d’autres lésions des tissus mous et/ou osseuses.

Il n’y a cependant pas de signes de lésion pénétrante directe (par exemple dans un accident d’automobile).

Dans une étude réalisée par Jordan et ses collaborateurs [11] parmi 236 patients examinés, on a identifié des lésions canaliculaires directes chez 128 patients (54,2 %), des lésions indirectes chez 60 patients (25,4 %) et des lésions diffuses chez 48 patients (20,3 %).

Dans notre étude, nous avons identifié des lésions directes chez 5 de nos 32 patients (15%), des lésions indirectes chez 9 de nos patients (28%) et des lésions diffuses chez 7 de nos patients (21%).

A-6-Siège de la plaie:

L’atteinte isolée du canalicule inférieur domine nettement toutes les autres localisations, quels que soient l’âge, le côté, le sexe, etc. (60 %) [2] (56% dans notre série).

Viennent ensuite :

 la section isolée du canalicule supérieur (18 %) ;  les plaies doubles (14 %) ;

 les plaies du canalicule commun (8 %).

Les plaies du méat sont exceptionnelles, comme les plaies bilatérales. Cette hiérarchie n’est pas respectée dans notre série :

Une atteinte bicanaliculaire a été retrouvée chez 21% des patients suivie de celle du canalicule d’union (18%) et du canalicule supérieur (12 %).

Cette hiérarchie anatomique, est indépendante de l’étiologie.

Elle s’explique par l’anatomie orbitopalpébrale et les deux seuls mécanismes possibles dans tous les cas : contusion et arrachement.

Les plaies du segment vertical des voies d’excrétion sont rares [11]. Elles sont obligatoirement le fait d’une contusion.

Nous avons noté une lésion du sac lacrymal chez 6 % des patients (2 patients), et un traumatisme du canal lacrymonasal chez 3% des patients (1patient).

Dans les arrachements, la traction exercée à distance rompt toujours la paupière au niveau de sa zone de plus grande faiblesse : entre le tarse en dehors et la bifurcation du tendon canthal interne en dedans.

La plaie lacrymale est alors obligatoire, schématiquement située à la jonction entre la portion externe et moyenne du canalicule.

Ces avulsions ne lèsent pas les voies lacrymales au-delà des canalicules. L’étude des mécanismes explique que, dans tous les cas, c’est la portion latérale du canalicule inférieur qui est le plus souvent lésée.

A-7-Lésions associées:

Les lésions associées ont été retrouvées chez 90 % de nos patients (29 cas) :

-Lésions oculaires :

La fréquence moyenne (18%) [2] de cette association est variable selon l’étiologie. Dans notre série, nous avons noté une hémorragie sous conjonctivale dans 28% des cas.

Il est démontré que les plaies oculaires sont plus associées à une lésion du canalicule supérieur [4].

- Lésions palpébrales :

Dans notre série :

L’œdème et l’ecchymose palpébrale sont constants chez tous nos patients dont le délai de consultation est inférieur à 24-48heures.

Une plaie du bord libre des paupières est retrouvée dans 37% des cas (12 cas).

Un arrachement palpébral au niveau du canthus interne est retrouvé dans 12% des cas (4cas) dont un arrachement intéressant le méat lacrymal.

-Lésions orbitaires :

Une fracture du plancher de l’orbite avec incarcération du muscle droit inférieur a été notée chez 6 de nos patients (2 cas).

-Autres :

Une perte de substance au niveau de l’angle interne est notée chez 3% de nos patients (1cas).

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