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1-Taux de participation

1-1-Premier mode de recrutement :

Cinq questionnaires ont été adressés aux 50 cabinets médicaux ayant accepté de

participer à l’enquête après entretien téléphonique, dans différents arrondissements

parisiens, soit 250 questionnaires envoyés.

Au total 30 questionnaires m’ont été retourné, soit un taux de réponse de 12% via

ce mode de recrutement.

1-2-Deuxième mode de recrutement (recherche multicritères) :

Dans le premier cabinet médical :

80 patientes répondaient aux critères d’inclusion ;

26 patientes ont répondu à l’appel téléphonique, parmi lesquelles 25 ont accepté de

répondre au questionnaire par téléphone ou courriel, soit un taux de réponse de

96%.

Un seul refus a été notifié, la raison invoquée était le manque de temps au moment

de l’appel.

Dans le deuxième cabinet médical :

47 patientes répondaient aux critères d’inclusion, 16 ont répondu à l’appel et 15 ont

accepté de répondre au questionnaire, soit un taux de réponse de 94%.

Un refus a été notifié, la patiente était gênée de répondre à mes questions.

Au total via ce mode de recrutement, 40 patientes sur les 42 sollicitées ont accepté

de participer à l’enquête, soit un taux de réponse de 95%.

1-3-Recrutement personnel :

J’ai pu moi-même recruter 26 patientes au cours de mes remplacements effectués

de juin à novembre 2013 à Paris et en région parisienne (Montrouge).

1-4-En pharmacie :

10 questionnaires avaient été distribués dans une pharmacie du onzième

arrondissement de Paris, dont 4 nous ont été retournés.

2-Caractéristiques de la population étudiée :

2-1-Age :

La répartition des patientes par classe d'âge est représentée figure 14, avec les

caractéristiques suivantes :

- Moyenne d’âge (+/- écart-type) = 28,8 (+/- 6,4) ans.

- Age minimum : 17 ans

- Age maximum : 49 ans

- 25% percentile : 25 ans

- 75% percentile : 32 ans

Figure 14. Répartition des patientes par classe d’âge.

2-2-Lieu de résidence :

Le tableau 7 présente la répartition des patientes en fonction de leur département

de résidence :

Département 75 92 93 94 77 91 95 Autres*

n 59 15 1 14 1 1 1 8

Tableau 7. Répartition des patientes par département de résidence. * 11, 20, 21, 33, 34, 42,

51, 84

Dans Paris (75) les patientes étaient réparties comme suit :

Arrondissement 2 5 10 11 12 13 14 15 17 18 19 20

n 1 1 3 23 3 1 4 1 1 3 2 16

Tableau 8. Répartition à Paris par arrondissement.

Le tableau 9 présente la répartition de l’échantillon en fonction de la taille de

l’agglomération de résidence :

Taille de

l’agglomération 2-5000 habitants 5-10000 habitants 10-20000 habitants 20-50000 habitants 50-100000

habitants

>100000

habitants

n 4 0 4 19 11 62

2-3-Situation matrimoniale :

Parmi les personnes interrogées, 32 étaient célibataires, 20 étaient mariées, 48

étaient en couple non mariées (Fig. 15).

Figure 15. Situation matrimoniale de la population étudiée.

2-4-Nombre d’enfants :

83 patientes n’avaient pas d’enfant (p< 0,0001), 11 patientes en avaient un, 4

patientes en avaient deux, 2 patientes en avaient trois ou plus (Fig. 16).

Figure 16. Nombre d’enfants de la population étudiée.

32  

20  

48  

Célibataire  

Mariée  

En  couple  non  

mariée  

83  

11  

4   2  

Pas  d'enfant  

1  enfant  

2  enfants  

2-5-Niveau d’études :

87 patientes interrogées étaient titulaires d’un diplôme d’études supérieures (DES)

(p<0,0001), 9 d’un baccalauréat général (BG), 1 d’un baccalauréat professionnel

(BP), 3 du brevet (BEPC) (Fig.17).

Figure 17. Niveau d’études de la population étudiée.

2-6-Catégorie socio-professionnelle :

47 patientes étaient cadres ou exerçaient une profession intellectuelle supérieure,

28 étaient employées, 16 n’avaient pas d’activité professionnelle, 8 exerçaient une

profession intermédiaire, 1 était chef d’entreprise (Fig. 18).

Figure 18. Répartition en catégories socio-professionnelles de la population étudiée.

2-7-Revenus :

82 patientes avaient des revenus supérieurs à 990 euros mensuels (p<0,0001).

87  

9  

1  

3   DES  

BG  

BP  

BEPC  

2-8-Couverture sociale :

90 patientes interrogées bénéficiaient d’une mutuelle complémentaire (p<0,0001), 9

ne disposaient pas de mutuelle, 1 bénéficiait de la CMU (Fig. 19).

Figure 19. Couverture sociale de la population étudiée.

2-9-Suivi gynécologique :

72 des patientes interrogées avaient consulté, pour leur suivi gynécologique au

cours de la dernière année, leur gynécologue (p<0,0001) ; 21 patientes avaient

consulté leur médecin généraliste ; sept patientes n’avaient pas eu de consultation

de suivi gynécologique au cours de la dernière année.

Figure 20. Dernière consultation de suivi gynécologique de la population étudiée.

90  

9  

1  

Mutuelle  

complémentaire  

Pas  de  mutuelle  

CMU  

72  

21   7  

Gynécologue  

Médecin  

généraliste  

Pas  de  suivi  

2-10-Tabagisme :

35 personnes interrogées sont ou étaient consommatrices de tabac

concomitamment à l’utilisation d’un contraceptif oral de dernière génération ; 65 ne

fumaient pas (p=0,0002).

3-Classification selon la spécialité prescrite :

64 des patientes de l’échantillon ont utilisé un progestatif de troisième génération, et

36 ont utilisé un progestatif de quatrième génération.

Figure 21. Utilisation des contraceptifs de troisième et quatrième génération de

l’échantillon.

3-1-Progestatifs de troisième génération :

Parmi les 64 des patientes de l’échantillon ayant utilisé un progestatif de troisième

génération, 21 patientes ont utilisé des spécialités à base de gestodène GSD (33%),

40 à base de désogestrel DSG (62%) (p<0,0001), 3 à base de norgestimate NGM

(5%).

0  

10  

20  

30  

40  

50  

60  

70  

80  

90  

100  

64  

36  

N

om

b

re

 d

e  

p

at

ie

n

te

s  

C4G  

C3G  

Figure 22. Répartition des progestatifs de troisième génération par molécule utilisée.

3-2-Progestatif de quatrième génération :

Parmi les 36 patientes de l’échantillon ayant utilisé un progestatif de quatrième

génération, 26 patientes ont utilisé des spécialités à base de drospirénone DRSP

(72%) (p<0,0001), 8 à base de diénogest DNG (22%), 2 à base de nomégestrol

NMG (6%).

Figure 23. Répartition des progestatifs de quatrième génération par molécule utilisée.

3-3-Répartition par classe d’âge :

Progestatifs de troisième génération :

Parmi les utilisatrices de norgestimate, 2 étaient âgées de moins de 20 ans, 1 avait

entre 25 et 29 ans.

Parmi les utilisatrices de désogestrel, 11 avaient un âge compris entre 20 et 24 ans

(28%), 17 un âge compris entre 25 et 29 ans (43%), 6 entre 30 et 34 ans (15%), 3

entre 35 et 39 ans (8%), 3 entre 40 et 44 ans (8%).

40  

21  

3  

Désogestrel  

Gestodène  

Norgestimate  

Parmi les utilisatrices de gestodène, 2 avaient un âge compris entre 20 et 24 ans

(10%), 10 entre 25 et 29 ans (48%), 2 entre 30 et 34 ans (10%), 3 entre 35 et 39 ans

(14%), 3 entre 40 et 44 ans (14%), 1 était âgée de plus de 45 ans (5%).

Figure 23. Répartition des progestatifs de troisième génération par classe d’âge.

Progestatifs de quatrième génération :

Parmi les utilisatrices de drospirénone, 5 avaient un âge compris entre 20-24 ans

(19%), 11 entre 25 et 29 ans (42%), 6 entre 30 et 34 ans (23%), 4 entre 35 et 39 ans

(15%).

Parmi les utilisatrices de diénogest : 4 avaient un âge compris entre 25 et 29 ans

(50%), 2 entre 30 et 34 ans (25%), 2 étaient âgées de plus de 45 ans (25%).

Les 2 utilisatrices de nomégestrol avaient un âge compris entre 30 et 34 ans.

2  

11  

2  

1  

17  

9  

6  

2  

3  3   3  3  

1  

0  

2  

4  

6  

8  

10  

12  

14  

16  

18  

Norgestimate   Désogestrel   Gestodène  

N

om

b

re

 d

e  

p

at

ie

n

te

s  

Figure 24. Répartition des progestatifs de quatrième génération par classe d’âge.

4-Contexte de prescription

4-1-Prescription en tant que première méthode contraceptive.

Les contraceptifs oraux de dernière génération n’ont été prescrits comme première

méthode de contraception hormonale que pour 28 patientes ; pour 72 d’entre elles il

s’agissait d’une prescription de seconde intention (p<0,0001).

Figure 28. Première méthode contraceptive prescrite.

17 des premières prescriptions étaient des pilules de troisième génération (60%), 11

d’entre elles étaient des pilules de quatrième génération (40%) ;

1  

5  

11  

4  

6  

2   2  

4  

2  

0  

2  

4  

6  

8  

10  

12  

Drospirénone   Diénogest   Nomégestrol  

N

om

b

re

 d

e  

p

at

ie

n

te

s  

<20ans   20-­24ans   25-­29ans   30-­34ans   35-­39ans   40-­44ans   >45ans  

0  

20  

40  

60  

80  

100  

28  

72  

N

om

b

re

 d

e  

p

at

ie

n

te

s  

Non  

Oui  

Parmi les pilules de troisième génération, 13 étaient composées de désogestrel

(33% de toutes les pilules contenant du désogestrel), 4 de gestodène (19% des

pilules contenant du gestodène), et aucune de norgestimate.

Parmi les pilules de quatrième génération, 8 étaient composées de drospirénone

(31% des prescriptions de drospirénone), 3 de diénogest (38% des prescriptions de

diénogest), et aucune de nomégestrol.

Figure 29. Répartition des prescriptions de première intention de COC de dernière

génération selon le progestatif prescrit.

Parmi les 28 premières prescriptions de contraceptif oral de dernière génération : 11

étaient le fait d’un médecin généraliste (39%), et 17 celui d’un gynécologue (61%).

Figure 30. Prescription de première intention de COC de dernière génération : prescripteur

médecin généraliste ou gynécologue-obstétricien.

13  

4  

8  

3  

DSG  

GSD  

DRSP  

DNG  

4-2-Premier prescripteur :

Les premiers prescripteurs de COC de dernière génération sont gynécologues

obstétriciens pour 70 des utilisatrices interrogées (p<0,0001), médecins généralistes

pour 30 d’entre elles.

Figure 31. Premier prescripteur d’une COC de dernière génération.

Pour les pilules de troisième génération, dans 22 cas le premier prescripteur était

médecin généraliste (14 pilules contenant du désogestrel soit 35 % des

prescriptions de désogestrel, 7 contenant du gestodène soit 33% des prescriptions

de gestodène, 1 contenant du norgestimate soit 33% des prescriptions de

norgestimate). Dans les 42 autres cas le prescripteur était gynécologue-obstétricien

(26 pilules contenant du désogestrel - 65% -, 14 contenant du gestodène - 67% -, 2

contenant du norgestimate - 67% -).

Pour les pilules de quatrième génération : dans 8 cas le premier prescripteur était

médecin généraliste (22% des prescriptions de pilules de 4

ème

génération) ; il ne

s’agissait que de pilules contenant de la drospirénone. Dans 28 cas, le premier

prescripteur était gynécologue-obstétricien (18 pilules contenant de la drospirénone,

8 contenant du diénogest, 2 contenant du nomégestrol).

4-3-Satisfaction :

93 patientes se sont déclarées satisfaites de ce mode de contraception (p<0,0001).

70  

30  

Gynécologue-­

obstétricien  

Médecin  

généraliste  

4-4-Durée de prise :

76 patientes ont utilisé un COC de dernière génération pendant plus de deux ans

(p<0,0001 ), 18 l’ont utilisé entre 1 et 2 ans, 6 moins d’un an.

Figure 32. Durée d’utilisation des COC de dernière génération.

4-5-Arrêt :

Dans notre échantillon 54 patientes avaient arrêté ce mode de contraception.

Arrêt en fonction de la famille de progestatif :

34 pilules de troisième génération parmi 64 ont été arrêtées (53%) ; 20 pilules de

quatrième génération parmi 36 ont été arrêtées (56%).

Parmi les pilules de troisième génération : 22 sur 40 (55%) contenant du désogestrel

ont été arrêtées, 11 sur 21 (52%) contenant du gestodène, 1 sur 3 (33%) contenant

du norgestimate.

Parmi les pilules de quatrième génération : 15 sur 26 (58%) contenant de la

drospirénone ont été arrêtées, 5 sur 8 (62%) contenant du diénogest ; aucune

utilisatrice de contraceptif contenant du nomégestrol n’a arrêté ce mode de

contraception.

Proportion d’arrêt en fonction du médecin prescripteur et du type de suivi :

13 des 30 (43%) patientes qui se sont vu prescrire un COC de dernière génération

par un médecin généraliste l’ont arrêté, et 41 des 70 (59%) patientes à qui un

gynécologue-obstétricien l’avait prescrite.

76  

18   6  

>2  ans  

1  à  2  ans  

<  1  an  

Si on considère le type de suivi :

13 des 21 patientes suivies par un médecin généraliste l’ont arrêtée (62%), contre

40 des 72 patientes suivies par un gynécologue-obstétricien (56%).

Délai depuis l’arrêt

11 l’avaient arrêté depuis moins de 3 mois, 20 l’avaient arrêté depuis 3 à 6 mois, 23

l’avaient arrêté il y a 6 à 12 mois.

Figure 33. Délai depuis l’arrêt.

Motifs de l’arrêt

11 patientes l’ont arrêtée du fait de la survenue d’effets indésirables bénins, 1 pour

effet secondaire important (augmentation de la cholestérolémie), 20 parce qu’elles

étaient inquiètes du risque lié à ces pilules, 18 sur conseil de leur médecin, 24 pour

d’autres raisons.

Parmi les autres raisons évoquées, on peut citer notamment l’arrêt de la nécessité

d’une contraception (10 cas), et l’arrêt du remboursement (8 cas) souvent notifiés ;

les autres motifs étaient plus anecdotiques (non réponse aux attentes initiales,

introduction d’un médicament inducteur enzymatique, non renouvellement par

absence de suivi, association au tabac, choix d’un nouveau mode de

contraception).

11  

20   23  

0  

5  

10  

15  

20  

25  

<  3  mois   3<  <6  mois   6<  <12  mois  

N

om

b

re

 d

e  

p

at

ie

n

te

s  

Figure 34. Motifs de l’arrêt.

4-6-Information reçue

Sur les bénéfices :

48 patientes disaient être informées des bénéfices potentiels de ces pilules, contre

52 qui ne l’étaient pas ;

Lorsque le prescripteur était médecin généraliste, 13 patientes sur 30 (43%)

s’estimaient informées ; lorsque le prescripteur était gynécologue 35 patientes sur

70 (50%) s’estimaient informées.

Lorsque le suivi était assuré par le médecin généraliste, 8 des 21 patientes (38%)

s’estimaient informées, lorsqu’il était assuré par le gynécologue, 38 des 72 patientes

(53%) s’estimaient informées.

28 des 64 (44%) utilisatrices de pilules de troisième génération estiment avoir reçu

une information sur les bénéfices de leur pilule ; il s’agit de 14 des 40 (35%)

utilisatrices de désogestrel, 12 des 21 (57%) utilisatrices du gestodène, et 2 des 3

(67%) utilisatrices du norgestimate.

20 des 36 (56%) utilisatrices de pilules de quatrième génération estiment avoir reçu

une information sur les bénéfices de leur pilule ; il s’agit de 12 des 26 (46%)

11  

1  

20  

18  

24  

0  

5  

10  

15  

20  

25  

30  

Nombre  

Raisons  de  l'arrêt  

Effets  indésirables  bénins  

Effets  secondaires  graves  ou  

conséquents  

Crainte  quant  aux  effets  

secondaires  possibles  

Sur  conseil  du  médecin  

Autres  

utilisatrices de drospirénone, 6 des 8 (75%) utilisatrices de diénogest, des 2

utilisatrices de nomégestrol.

Sur les risques :

27 patientes disaient être informées des risques potentiels de ces contraceptifs,

contre 73 qui ne l’étaient pas (p<0,0001).

Lorsque le prescripteur était médecin généraliste, 10 patientes sur 30 (33%) ont

déclarées être informées des risques ; lorsque le prescripteur était gynécologue, 17

patientes sur 70 (24%) ont déclaré être informées (χ

2

non significatif).

Lorsque le suivi était assuré par le médecin généraliste, 6 des 21 patientes (29%)

s’estimaient informées des risques, contre 21 des 72 patientes (29%) suivies par un

gynécologue.

18 des 64 (28%) utilisatrices de pilules de troisième génération estiment avoir reçu

une information sur les risques de cette contraception, et 9 des 36 (25%)

utilisatrices de pilules de quatrième génération.

Les 18 utilisatrices de pilules de troisième génération estimant avoir reçu une

information sur les risques étaient réparties comme suit : 7 utilisatrices de

désogestrel sur 40 (18%), 9 utilisatrices de gestodène sur 21 (43%, p<0,05), 2

utilisatrices de norgestimate sur 3 (67%).

Les 9 utilisatrices de pilules de quatrième génération estimant avoir reçu une

information sur les risques étaient réparties comme suit : 6 utilisatrices de

drospirénone sur 26 (23%), 3 utilisatrices de diénogest sur 8 (38%) ; aucune des 2

utilisatrices de nomégestrol n’estimait avoir reçu d’information concernant les

risques de leur contraception.

Parmi les utilisatrices de COC de dernière génération pendant moins d’une année (6

au total), aucune n’estimait avoir reçu d’information sur les risques encourus ; ce

chiffre passait à 7 des 18 utilisatrices d’une durée de 1 à 2 ans, et à 20 des 76

utilisatrices de plus de 2 ans.

Sur les autres méthodes contraceptives

59 patientes affirmaient avoir reçu une information sur les autres méthodes

contraceptives avant de se voir prescrire un contraceptif oral combiné de dernière

génération, contre 41 qui ne s’estimaient pas informées ;

Lorsque le prescripteur était médecin généraliste, 14 patientes sur 30 (47%) ont

déclaré être informées sur les autres méthodes de contraception ; lorsqu’il était

gynécologue, 45 patientes sur 70 (64%) estimaient avoir été informées .

Lorsque le suivi était assuré par un médecin généraliste, 11 patientes sur 21 (52%)

s’estimaient informées sur les autres méthodes de contraception ; cela concernait

45 des 72 patientes (63%) suivies par un gynécologue.

41 des 64 (64%) utilisatrices de pilules de troisième génération estimaient avoir reçu

une information sur les autres méthodes de contraception, et 18 des 36 (50%)

utilisatrices de pilules de quatrième génération.

Parmi les 41 utilisatrices de pilules de troisième génération qui estimaient avoir reçu

une information sur les autres méthodes de contraception, on compte 23

utilisatrices de désogestrel sur 40 (58%), 16 de gestodène sur 21 (76%), et 2 des 3

(67%) utilisatrices de norgestimate.

Parmi les 18 utilisatrices de pilules de quatrième génération qui estimaient avoir reçu

une information sur les autres méthodes de contraception, on compte 12 des 26

(46%) utilisatrices de drospirénone, 5 des 8 (63%) utilisatrices de diénogest et les 2

utilisatrices de nomégestrol.

Notion de « générations » de pilules et de progestatifs

66 patientes ne savaient pas qu’il s’agissait de contraceptifs récents dits de

« dernière génération» (p<0,0001).

Lorsque le prescripteur était médecin généraliste, 20 patientes sur 30 (67%) ne le

savaient pas ; lorsqu’il était gynécologue 46 patientes sur 70 (66%) ne le savaient

pas.

Lorsque les patientes étaient suivies par un médecin généraliste, 17 d’entre elles sur

21 (81%) ne le savaient pas ; lorsqu’elles étaient suivies par un gynécologue, 42

d’entre elles sur 72 (58%) ne le savaient pas (p<0,05, test de Fisher).

46 des 64 (69%) et 20 des 36 (56%) utilisatrices de pilules de troisième et quatrième

génération respectivement ne savaient pas utiliser des contraceptifs de dernière

génération, parmi lesquelles 32 des 40 (80%) utilisatrices de désogestrel, 13 des 21

(62%) utilisatrices de gestodène, 1 des 3 (33%) utilisatrices de norgestimate, et 15

des 26 (58%) utilisatrices de drospirénone, 3 des 8 (38%) utilisatrices de diénogest

et les 2 utilisatrices de nomégestrol.

Association tabac et information :

16 des 35 (46%) patientes fumeuses ont déclaré être informées des bénéfices de

leur pilule, 10 d’entre elles sur leurs risques (29%), et 21 (60%) sur les autres

méthodes de contraception.

4-7-Concertation et demandes de la patiente :

Choix concerté

55 patientes affirmaient avoir choisi ce mode de contraception en concertation avec

leur médecin.

Lorsque le prescripteur était médecin généraliste, 16 patientes sur 30 (53%) ont

affirmé l’avoir choisi en concertation avec celui-ci ; lorsque le prescripteur était

gynécologue, c’était le cas pour 39 d’entre elles parmi 70 (56%).

Pour les patientes suivies par un médecin généraliste, il s’agissait de 13 patientes

sur 21 (62%), et pour celles suivies par un gynécologue il s’agissait de 40 patientes

sur 72 (56%).

34 des 64 (53%) utilisatrices de pilules de troisième génération ont estimé avoir

choisi ce mode de contraception en concertation avec leur médecin (14 sur les 40

(35%) utilisant un COC à base de désogestrel, 18 sur 21 (86%) à base de gestodène

(p<0,0001), et 2 sur les 3 (67%) utilisant le norgestimate).

21 des 36 (58%) utilisatrices de pilules de quatrième génération ont affirmé avoir

choisi cette contraception en concertation avec leur médecin (13 des 26 (50%)

utilisatrices de drospirénone, 6 sur les 8 (75%) utilisatrices de diénogest, et les 2

utilisatrices de nomégestrol).

Demandes de la patiente :

45 des 100 patientes interrogées demandaient une contraception orale bien tolérée,

et 45 d’entre elles en attendaient une diminution ou une limitation d’un syndrome

prémenstruel.

21 d’entre elles seulement demandaient un traitement de signes d’hyperandrogénie

tels que l’acné ou l’hirsutisme.

Figure 35. Demandes de la patiente.

14  

45  

21  

45  

13  

6  

0  

10  

20  

30  

40  

50  

Nombre  

Meilleure  efVicacité  

contraceptive  

Meilleure  tolérance  

Traitement  de  signes  

d'hyperandrogénie  

Limitation  d'un  syndrome  

prémenstruel  

Autre  

Aucune  demande  

particulière  

Demande d’un contraceptif bien toléré :

23 des 64 (36%) utilisatrices de pilules de troisième génération ont demandé une

contraception orale dénuée d’effets indésirables bénins habituellement attribués aux

pilules, et 22 des 36 (61%) utilisatrices de pilules de quatrième génération (p<0,05).

Il s’agissait, pour les 23 utilisatrices de pilules de troisième génération, de 13 des 40

(33%) utilisatrices de désogestrel, 8 des 21 (38%) utilisatrices de gestodène et 2 des

3 (67%) utilisatrices du norgestimate.

Pour les 22 utilisatrices de pilules de quatrième génération, il s’agissait de 16 des 26

(62%) utilisatrices de drospirénone et de 6 des 8 (75%) utilisatrices du diénogest ;

aucune des 2 utilisatrices de nomégestrol n’avait formulé cette demande.

Demande de traitement de signes d’hyperandrogénie :

12 des 64 (19%) utilisatrices de pilules de troisième génération ont formulé une telle

demande, et 9 des 36 (25%) utilisatrices de pilules de quatrième génération.

Parmi les 12 utilisatrices de pilules de troisième génération : 10 des 40 (25%)

utilisatrices de désogestrel et 2 des 3 (67%) utilisatrices de norgestimate ; aucune

des 21 utilisatrices de gestodène n’avait formulé cette demande.

Parmi les 9 utilisatrices de pilules de quatrième génération : 3 des 26 (12%)

utilisatrices de drospirénone, 4 des 8 (50%) du diénogest ; les 2 utilisatrices de

nomégestrol avaient formulé cette demande.

Demande de limitation d’un syndrome prémenstruel :

35 des 64 (55%) utilisatrices de pilules de troisième génération ont demandé un

traitement du syndrome prémenstruel, et 10 des 36 (28%) utilisatrices de pilules de

quatrième génération (p<0,001).

Parmi les 35 utilisatrices de pilules de troisième génération, on compte 22 des 40

(55%) utilisatrices de désogestrel, 11 des 21 (52%) de gestodène et 2 des 3 (67%)

de norgestimate.

Parmi les 10 utilisatrices de pilules de quatrième génération, on compte 7 des 26

(27%) utilisatrices de drospirénone et 3 des 8 (38%) de diénogest ; aucune des 2

utilisatrices du nomégestrol n’avait formulé une telle demande.

Autres demandes :

Parmi les autres demandes formulées par les patientes, la régulation des cycles a

été mentionnée par 9 utilisatrices ; les autres demandes non listées évoquées par

certaines sont : la demande d’une pilule plus « saine » moins dosée, la demande

d’une pilule remboursée, une contraception moins à risque en association avec le

tabac, et le traitement d’une adénomyose.

Les tableaux 9 et 10 résument les résultats de la deuxième partie de l’enquête et

reprennent le comparatif entre progestatifs de troisième et quatrième génération,

ainsi qu’ entre médecin généraliste et gynécologue-obstétricien.

Tableau 9. Tableau comparatif des progestatifs de troisième génération vs progestatifs de

quatrième génération. ** p<0,01.

COC 3

ème

génération

(%)

COC 4

ème

génération

(%)

Total

Nombre de patientes 64 36 100

1

ère

prescription 17 (27%) 11 (31%) 28

1

er

prescripteur MG 22 (34%) 8 (22%) 30

1

er

prescripteur GO 42 (66%) 28 (78%) 70

Arrêt 34 (53%) 20 (56%) 54

Information sur les bénéfices 28 (44%) 20 (56%) 48

Information sur les risques 18 (28%) 9 (25%) 27

Information sur les autres méthodes

contraceptives

41 (64%) 18 (50%) 59

Connaissance du qualificatif de dernière

génération

46 (69%) 20 (56%) 34

Choix concerté 34 (53%) 21 (58%) 55

Demande d’un contraceptif bien

toléré

23 (36%) 22 (61%) ** 45

Demande de traitement d’une

hyperandrogénie

12 (19%) 9 (25%) 21

Demande de limitation d’un

syndrome prémenstruel

Tableau 10. Tableau comparatif médecin généraliste vs gynécologue, premier prescripteur

du COC de dernière génération ou suivi gynécologique. * p<0,05.

Prescripteur Suivi

MG

(n=30)

GO

(n=70)

MG

(n=21)

GO

(n=72)

Arrêt 13

43%

41

59%

13

62%

40

56%

Information sur les bénéfices 13

43%

35

50%

8

38%

38

53%

Information sur les risques 10

33%

17

24%

6

29%

21

29%

Information sur les autres méthodes contraceptives 14

47%

45

64%

11

52%

45

63%

Connaissance du caractère récent de la pilule

(« dernière génération »)

10

33%

24

34%

4

19% *

30

42%

Choix concerté 16

53%

39

56%

13

62%

40

56%

VI- DISCUSSION

1-Méthode :

L’objectif de l’enquête était de réaliser une étude transversale descriptive du

contexte de prescription des COC de dernière génération, afin d’en dégager

d’éventuelles justifications ou d’en comprendre des motifs ou des logiques de

prescription. Elle a été menée volontairement auprès des seules utilisatrices de ces

pilules, et non auprès de leurs prescripteurs. Ceci implique plusieurs biais.

Le questionnaire était destiné à être rempli uniquement par les patientes ; cela a fait

appel à leur compréhension du contexte de prescription de ces pilules, et à leur

mémoire : des erreurs possibles (mauvaise interprétation d’une information délivrée

par le prescripteur, défaut de mémorisation d’une information, etc.) ont pu entraîner

une forme de biais de classement.

Cependant certaines études sur la connaissance qu’ont les femmes de leur

« histoire contraceptive » ont pu mettre en évidence que des données simples telles

que la mesure de l’utilisation d’une contraception orale (telle préparation a-t-elle

déjà été utilisée ou non), son utilisation courante, et la durée totale d’utilisation, sont

des informations qui lorsqu’elles sont recueillies a posteriori sont plutôt fiables (56,

57).

Ceci explique notre volonté de simplifier le questionnaire, et de le limiter aux

utilisatrices récentes des COC de dernière génération ; le but était également de ne

pas « effrayer » les patientes en leur proposant un questionnaire difficile à

comprendre et trop long à remplir, mais à l’inverse de proposer des questions

simples à réponses fermées, de façon à assurer une fiabilité des réponses

recueillies, et un recrutement plus aisé ; la fiabilité des réponses était augmentée par

la présence systématique d’un interlocuteur de santé (médecin généraliste ou

pharmacien) au moment de répondre au questionnaire (y compris pour les patientes

qui choisissaient de répondre par mail puisqu’elles pouvaient adresser leurs

remarques ou interrogations en retour).

Néanmoins nous reconnaissons que le questionnaire tel qu’il a été élaboré ne

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