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Les ressources sociales et institutionnelles sollicitées et leur accès

Partie IV : Analyses des données

M. Teixeira : Ouais et puis après on doit refaire entre ::: Int : [Ouais ?

4.5. Médiation par des ressources sociales et institutionnelles

4.5.1. Les ressources sociales et institutionnelles sollicitées et leur accès

Comme indiqué en introduction, ce sont essentiellement au niveau des ressources sociales et institutionnelles que les personnes font référence lorsque je les interroge sur l’aide et les stratégies qu’elles ont mis en place pour répondre aux demandes administratives.

Consécutivement à l’analyse des entretiens plusieurs personnes ressources sont mentionnées par les enquêtés (cf. figure 12). En effet, comme l’indique la figure 12, il existe une certaine diversité dans les réseaux des personnes immigrées de première génération. J’ai construit la figure 12 en classant les personnes ressources qui ont été citées selon qu’elles appartiennent plutôt à la catégorie des ressources sociales de la personne ou plutôt à la catégorie des ressources institutionnelles. J’ai également placé les quatre personnes ressources de mon échantillon afin de pouvoir mieux les situer dans leur intervention auprès des personnes immigrées de première génération. Certaines de ces personnes ressources pourraient ainsi être classé dans plusieurs groupes c’est pourquoi des flèches leur ont été adjointes. Je tiens encore à noter que cette figure est une représentation statique et ne tient pas compte de l’évolution dans le temps. En réalité, ces différentes personnes ressources n’interviennent pas au même moment dans le parcours de vie des personnes immigrées de première génération. J’aurai l’occasion de revenir sur ce point plus en avant dans l’écrit.

144 Ressources sociales- réseau informel Ressources institutionnelles – réseau

formel

Figure 12. Réseau des personnes ressources mentionnées par les personnes immigrées de première génération.

Lors des entretiens avec les personnes immigrées de première génération installée depuis moins de deux ans en Suisse, je peux constater que les trois familles sont arrivées en connaissant déjà quelqu’un établi dans le canton faisant l’objet de cette recherche. M. Silva, par exemple, connaissait à la fois son ancien patron ainsi que son frère, travaillant pour le même patron et resté en Suisse. Il a pu compter sur l’appui de son frère, mais surtout de sa belle-sœur pour remplir les premières démarches administratives. Consécutivement à son inscription à la commune, M. Teixeira a reçu la notification de l’arrivée d’un nouvel habitant dans le canton. En tant qu’employé de l’association en charge de l’accueil des nouveaux arrivants pour le canton, il a pris contact avec M. Silva afin de pouvoir le rencontrer et lui transmettre les informations nécessaires à son établissement et son insertion dans le canton. Cette prise de contact s’est faite dans la langue vernaculaire de M. Silva. Dans un deuxième temps, Mme Silva ainsi que leurs deux enfants sont venus rejoindre M. Silva. Là encore, c’est la belle-sœur de ce dernier qui s’est occupée de l’inscription à la commune mais également de l’inscription des enfants à l’école.

Traducteur (M. Teixeira) : C'est-à-dire que bon :: elle avait quelques heu ::: notions de

comment ça se passait parce que :: ils ont déjà : passé :: ils ont déjà passé ici, et puis heu :: niveau commune tout ça ils ont : ils ont eu l’aide de :: de cette personne, (..) déjà pour faire les changements de :: de domicile parce qu’il s’est enregistré à [nom d’une commune] avant et après ils se sont enregistrés à la commune ::

Personne immigrée de première génération Patron Frère Belle-soeur Oncle Mari Père Voisin Ami Connaissance parlant la même langue

Centre pour femmes migrantes

Association para-étatique d’accueil des

migrants Communauté et association étrangères Communauté religieuse Collègues RH M. Teixeira Mme Béglin M. Rinaldo Mme Guzman Mme Silva

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Int : De [nom de la commune d’établissement actuel]?

Traducteur (M. Teixeira) : de [nom de la commune d’établissement actuel]. Et puis

heu :: pour l’école du garçon et puis la fille c’est pareil c’était cette personne de la famille qui les a ::: qui l’ont accompagné pendant heu :: les trois visites qu’ils ont fait à la commune, et puis entre temps les choses elles sont rentrées dans les normes et ::: elles ont suivi son cours.

(Extrait 60, Im-2-8, lignes 197-210) M. Teixeira est intervenu dans un deuxième temps et reste encore aujourd’hui la personne ressource pour tout ce qui concerne les faits administratifs de cette famille.

Traducteur (M. Teixeira): :: bon : j’avais pris le premier contact avec :: monsieur [

désigne M. Silva] avant les vacances d’été, l’année passée, entre temps les vacances sont arrivées, lui il n’est pas parti mais par contre c’est : (.) son épouse et les enfants qui sont ::: rentrés. Alors il y avait des gens qui :: qui les ont aidé dans le :: dans les premières démarches qui sont restées aussi. Personnes de sa famille quoi. Sa belle-sœur [désignant Mme Silva] :: c’est eux :: c’est eux en mon absence quand je suis rentrée au [pays européen d’origine de M. Teixeira], c’est eux qui ont aidé pour inscrire les :: les enfants à l’école, pour : la commune tout :: tout ce commerce.

Int : Mmh [approbatif]

Traducteur (M. Teixeira): et : une fois rentré de vacances, je les ai pris en charge et

puis depuis ils n’ont eu à faire à personne d’autres quoi.

(Extrait 61, Im-2-8, lignes 172-186) Cette dernière remarque présente, cependant, un changement de pratique et une prise de décision de M. Teixeira puisque son accompagnement prévu dans le cadre de la structure para-étatique pour laquelle il travaille ne prévoit qu’un seul et unique entretien avec les nouveaux arrivants. Or, M. Teixeira dépasse volontairement ce cadre et espère aujourd’hui être davantage dans un rapport d’amitié avec ces personnes. Je ne suis néanmoins pas certaine que la famille Silva ait noté cette différence.

En ce qui concerne la famille Almeida, comme j’ai déjà pu le présenter lors de l’établissement de leur trajectoire migratoire, ils sont arrivés en Suisse en connaissant déjà la famille Silva. En effet, la maman de Mme Almeida était la garde-enfant de la famille Silva. Ainsi, M. Almeida est venu directement s’installer chez les Silva. Ce sont ces derniers qui l’ont aidé à trouver un emploi. Mme Almeida est également arrivée quelque temps après et est venue s’installer avec son mari chez les Silva. Mme Silva et sa fille ont alors aidé la famille Almeida a aller s’inscrire à la commune comme le précise M. Teixeira « Alors je lui ai passé les consignes et puis comme elle ::: comme la fille elle se débrouille pas mal, elle a accompagné sa maman avec monsieur à la commune. Ils ont fait le nécessaire : Si vous me permettez » (Extrait 62, Im-2-8, lignes 235-238). Actuellement, M. Teixeira est la personne ressource également pour la famille Almeida et aide M. Almeida à régler les différents qu’il a avec son ancien patron. La famille Rodriguez est venue s’installer en Suisse car M. Rodriguez a obtenu un emploi auprès d’un patron pour lequel travaillait un ami de son origine qu’il a connu en Espagne. Ainsi, il avait déjà en sa possession un contrat de travail lors de son établissement. Contrairement à M. Almeida, le patron de M. Rodriguez a fait le nécessaire pour inscrire son employé à la commune. Lorsqu’ils ont voulu faire le regroupement familial, M. Rodriguez a fait appel à d’autres personnes que son employeur.

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Traducteur (Mme Guzman) : Alors : normalement la première personne qui a pu les

aider, : c’était une dame [originaire du même pays d’Amérique du Sud que la famille Rodriguez] qui habite à [nom d’une commune du canton] : et puis ::: après c’était une personne qui faisait un peu de gestion : gestionnaire : gestionnaire de papiers : à [nom de la capitale du canton] et puis lui : il fait toutes les traductions et tout :: concernant les papiers. Mais : c'est-à-dire qu’il y avait toujours quelqu’un qui lui donnait un coup de main pour arriver à : à remplir ces papiers-là.

Int : Vous l’avez connu comment cette dame ? C’est :: c’était une amie ::? M. Rodriguez : si.

Traducteur traduit.

L’homme répond. La femme intervient.

Traducteur (Mme Guzman): Alors c’est merci à la manifestation comme toutes les

manifestations qu’il y a ici au [nom du canton], : au [nom de la manifestation], ils ont trouvé des personnes qui c’était des latino-américain, et c’est là qu’ils ont commencé à avoir des contacts parce que ça faisait déjà un an qu’il habitait ici et puis :: il savait rien du tout, il avait pas contact rien du tout. Alors c’est à cause de ça que :: qu’ils sont arrivés à avoir : un peu ::: un peu à la rencontre des personnes latines et puis :: pour pouvoir les aider.

(Extrait 63, Im-2-10, lignes 149-171) Dans ce soixante quatrième extraits, il est possible d’observer plusieurs éléments. Tout d’abord la langue que parlent les personnes est un facteur déterminant pour sélectionner les personnes ressources lorsque la personne immigrée de première génération est allophone. De plus, je constate également que le réseau de la famille Rodriguez est resté longtemps très restreint et que c’est grâce à une manifestation qu’ils ont pu repérer les personnes parlant leur langue et de ce fait nouer des contacts. Il est intéressant de noter cet aspect, car cet exemple montre également que les personnes immigrées de première génération ne vont pas auprès des agents administratifs pour se renseigner quant aux demandes administratives. Lors des entretiens des trois agents, ils ont mentionné pouvoir au sein de leur service communiquer facilement en plusieurs langues. Or, M. Rodriguez n’approche pas les agents administratifs pour se faire aider dans ses démarches. Il avoue être resté une année sans réellement avoir de contact et d’aide avant de pouvoir tisser des liens avec des personnes maîtrisant sa langue et étant également latino-américain. Cette mobilisation de la personne ressources est très intéressante et peut expliquer pourquoi les agents administratifs ne figurent à aucun moment comme personnes ressources des immigrants nouvellement arrivés. La famille Rodriguez font la connaissance de Mme Guzman par l’intermédiaire de ces personnes rencontrées lors de la manifestation. Depuis elle est devenue également l’une des personnes ressources de ce couple et les aide surtout en mettant à disposition son réseau.

Le premier constat que je peux faire en analysant les entretiens des immigrants nouvellement installés est que rares sont les personnes qui ont annoncé comme personne ressource quelqu’un travaillant sur le plan institutionnel. Hormis M. Teixeira qui est allé à la rencontre de la famille Silva consécutivement à une volonté de l’Etat, les personnes immigrées de première génération semblent rester au sein d’un réseau très réduit de personnes qu’ils ont généralement connu avant leur établissement en Suisse (famille, patron ou ami). La figure 13 présente ainsi l’état des possibles en matière des réseaux consécutivement à l’analyse des entretiens des personnes immigrées de première génération nouvellement arrivées. Cette figure montre que les premières démarches administratives sont essentiellement soutenues par

147 un réseau provenant de ressources sociales. Dans un deuxième temps, et peut-être mesure spécifique au canton étudié, les immigrants nouvellement installés peuvent avoir accès à une ressource institutionnelle. Je me pose encore aujourd’hui la question s’il est exact d’appeler celle-ci ressource puisque ce n’est pas l’immigrant qui la mobilise mais bien l’Etat. Cette démarche est intéressante car elle permet à la personne immigrée de première génération d’avoir accès à une personne ressource avec lequel elle a un lien faible. Ainsi, selon les théories de Granovetter (1973) établies concernant la recherche d’emploi, ce type de lien semble être à l’origine d’une transmission de meilleure qualité de l’information puisque la relation est orientée vers les connaissances. Ces personnes envoyées par l’Etat ont en réalité comme mission principale de transmettre le socle de base des informations pouvant être utiles à l’installation des personnes sur le territoire cantonal. Or, et c’est la raison pour laquelle j’ai inclus dans la partie bleue de la figure 13 une bande orange, M. Teixeira ne se cantonne pas à la transmission de ces informations et continue à suivre ces personnes en dehors de son activité prévue dans la cadre de cette structure d’accueil. Il exprime notamment vouloir transformer le lien faible de départ en un lien plus fort, devenant de facto une ressource sociale et non plus une ressource institutionnelle. Toutefois, les personnes immigrées qu’il aide peuvent rester au stade de la perception du lien faible et continuer à le considérer comme une ressource institutionnelle. J’ai également ajouté une autre bande bleue dans le troisième temps des démarches administratives consécutivement aux résultats trouvés dans l’entretien de la famille Rodriguez. Il indique ainsi que le réseau peut s’étoffer en partie au fil du temps. Toutefois, ces résultats concordent avec les résultats présentés par Dahinden (2005) lorsqu’elle annonce que c’est essentiellement des proches et plus précisément des membres de la famille qui ont la fonction de transmetteur de l’information. Je noterais cependant l’importance que joue également, dans le cadre des communautés étudiées dans ce travail, le monde de l’emploi dans la gestion des demandes administratives.

Figure 13. Intervention des personnes ressources pour les immigrants installés depuis moins de 2 ans en Suisse selon un axe de temporalité et qu’elles s’inscrivent dans la rubrique ressources sociales (bleu) ou ressources institutionnelles (orange).

Cette configuration des réseaux est également effective pour les personnes immigrées de première génération installée depuis plus de deux ans. A une différence près que la structure d’accueil n’existait pas. M. Teixeira a ainsi pu bénéficier essentiellement de l’aide de son père et de son oncle déjà établis dans la même commune que lui. Mme Guzman a pu bénéficier et bénéficie toujours de l’aide de son mari en matière d’administration publique. Mme da Cuinta a été aidée en premier lieu par son patron lorsque celle-ci était saisonnière. Dans un deuxième temps, c’est son mari qui s’est occupé des demandes administratives. Comme déjà mentionné, ce n’est que suite à son divorce qu’elle a dû trouver de nouvelles personnes ressources pour

Premières demandes administratives Informations de base Autres demandes administratives

148 l’épauler. Ainsi, elle se fait aider aujourd’hui par son patron, mais également par un agent administratif. Ce dernier gère pour elle ses déclarations d’impôt. Toutefois, cet agent administratif ne peut en aucun cas figurer du côté des ressources institutionnelles. En réalité, elle a fait appel à cette personne pour d’autres raisons que sa fonction professionnelle.

Int : Comment par exemple, pour les impôts, comment vous êtes arrivées à connaître la

personne qui vous aide aujourd’hui ?

Mme da Cuinta : Parce que c’était une ancienne voisine heu : un ancien voisin ouais

[rire] et puis : (…) ouais c’était des amis aussi hein, (…)

Int : Donc vous avez eu la chance d’avoir un voisin :::

Mme da Cuinta : [Ouais. Ben ouais c’était un voisin et puis voilà c’était des bons amis

déjà et puis lui il travaillait aussi là-dedans [rire ]

Int : Et il travaille de manière générale pour aider des personnes justement ? Mme da Cuinta : [Non non, non c’est que moi.

Int : Et puis là vous :::

Mme da Cuinta : [Ben vu que j’avais beaucoup de problème avec mes impôts avec

mon ex hein, et on avait beaucoup de retard avec les impôts et tout heu vu qu’il savait ma situation que je me séparais et tout c’est lui qui s’est proposé de me donner un coup de main et puis là je m’en sors très bien. [rire] D’ailleurs je suis : je suis en ordre [rire]. Je suis en jour.

(Extrait 64, Im+2-1, lignes 150-164) Le fait de travailler dans le domaine semble n’être qu’un plus pour Mme da Cuinta, mais non la caractéristique principale. Pour elle, et elle l’annoncera plus en avant dans son entretien, ce qui compte c’est que cette personne sache garder des secrets et soit une personne de confiance sur laquelle elle peut compter.

En ce qui concerne les personnes qui sont devenues ressources, le constat est tout autre. Je peux relever, en effet, qu’elles bénéficient d’un réseau de contact nettement plus étoffé que celui présenté par les immigrants nouvellement installés ou par Mme da Cuinta. Elles mobilisent autant des ressources institutionnelles en prenant directement contact avec des agents administratifs, des professionnels travaillant dans des organismes étatiques ou para-étatiques afin de, certes, remplir leur demande pour certains, tels que M. Rinaldo ou M. Teixeira, mais également de pouvoir aider les autres personnes immigrées. Lorsque je les questionne sur la construction de leur réseau d’aide concernant les demandes administratives ils me l’expliquent par plusieurs éléments caractéristiques :

1) Tant Mme Guzman que M. Teixeira et M. Rinaldo ont été ou sont à la tête d’une association étrangère. Mme Guzman a été l’une des fondatrices d’une association étrangère officiant au niveau d’un district du canton. M. Teixeira a également été à l’origine de la création d’un des centres pour les personnes ayant le même pays européen d’origine que lui. Quant à M. Rinaldo il est encore à la tête d’une mission religieuse oeuvrant sur le territoire cantonal.

2) Ils annoncent tous s’inscrire dans plusieurs sphères d’activités qui leur permettent d’étoffer ce réseau et d’entrer en contact avec des personnes qu’ils ne connaissent pas. Mme Guzman par exemple fait partie actuellement d’une commission cantonale, M. Teixeira s’est engagé sur le plan de la politique locale, mais a travaillé également pour

149 des syndicats. Il a également connu certaines personnes de son réseau d’aide grâce au fait que son fils pratiquait du football dans un club.

3) Ils annoncent également que la maîtrise de la langue française, l’expérience et la compréhension du système administratif fait qu’aujourd’hui ils n’ont pas peur de mobiliser des ressources institutionnelles afin de leur permettre d’aider les personnes à remplir les demandes administratives.

Ainsi, en s’inscrivant dans des nouvelles sphères d’activités, ils semblent avoir la possibilité d’étoffer considérablement leur réseau comme le présente la figure 14. Reprenant la présentation de la figure 13, j’ai ajouté dans le cadre de la figure 14 les ressources que ces trois personnes immigrées de première génération déclarent mobiliser dans le cadre de leur activité d’aide aux immigrants. Je constate que les possibilités qu’ils annoncent sont nettement plus diversifiées. Je constate également que les ressources institutionnelles sont nettement plus représentées dans cette figure 14. Elles semblent être mobilisées de façon ponctuelle selon les demandes.

Figure 14. Réseau des personnes aidant les immigrants dans leur démarche administrative selon un axe de temporalité et selon qu’elles s’inscrivent dans la rubrique ressources sociales (bleu) ou ressources institutionnelles (orange).

Cette notion de mobilisation ponctuelle est également relevée par Mme Béglin. En effet, elle déclare que, dans le cadre du centre pour femmes migrantes dans lequel elle officie, les personnes immigrées de première génération s’adressent à elle avec des demandes administratives précises uniquement du moment où ces demandes sortes de la demande administrative ordinaire ou lorsque les personnes ne peuvent, pour une raison ou une autre, faire appel à leur réseau habituel.

Mme Béglin : Les personnes de Schengen :: de l’espace Schengen : elles arrivent à

travers un réseau déjà. Elles n’arrivent pas toute seule. Elles ont soit quelqu’un du « bled » qui est déjà là soit le mari soit la femme la cousine heu : ou quelqu’un qui était ici il y a vingt ans. Donc elles ont heu : une connaissance déjà de :: elles ont un pilier, on parlait de pilier avant qui les permettent de les aider . Souvent, il y a quelqu’un dans leur entourage qui est là pour répondre à leurs questions.

Int : D’accord

Mme Béglin : Et puis dans cette situation-là à part quand c’est des choses qu’elles ne

peuvent pas dire heu : à une personne :: enfin elles ont : une personne de leur famille, Premières

demandes administratives

Autres demandes administratives

Collègues, amis, etc. Famille

Administration publique Autres sphères d’activités

telles qu’association étrangère

150 où elles ne peuvent plus en parler avec leur mari à ce moment-là elles viennent vers nous. Donc c’est pour ça que ce sont des situations de crises. Mais sinon tout ce qui est administratif banal et tout elles ont dans leur entourage des personnes ressources.