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Choisir une ressource sociale ou institutionnelle : quels critères et quels impacts sur le processus de construction de la réponse ?

Partie IV : Analyses des données

M. Ranier : Donc c’est presque pas nous enfin ça nous, enfin ils nous enlèvent un peu

4.5.2. Choisir une ressource sociale ou institutionnelle : quels critères et quels impacts sur le processus de construction de la réponse ?

La question qui fait suite à la présentation des ressources mobilisées est de comprendre en quoi ces dernières sont utiles aux personnes immigrées de première génération. En d’autres termes, qu’est-ce qui fait que ce sont ces ressources sociales qui sont mobilisées par les personnes immigrées de première génération pour les aider à répondre aux demandes de l’administration publique ?

Avant de présenter les « critères » de sélection influençant la mobilisation de la ressource sociale, je tiens à noter que, parfois, le premier contact ne se fait pas volontairement, mais s’impose en quelque sorte à la personne immigrée de première génération. En effet, que cela soit un voisin bien intentionné qui décide d’anticiper les démarches administratives quant à l’obtention de la nationalité parce qu’il travaille pour une commune (exemple donné par Mme Guzman quant à la manière dont elle a acquis la nationalité suisse), ou une personne mandatée spécifiquement par l’Etat ou encore des membres d’une famille ou des patrons qui font les démarches administratives avant même que la personne soit au courant qu’il faut les faire interrogent justement cet activation de la personne face à une ressource sociale disponible. Contrairement à une ressource matérielle, la ressource sociale est vivante et donc pense et peut s’activer d’elle-même par anticipation des besoins imaginés que la personne pourrait avoir. Faut-il dès lors parler de deux types de ressources sociales différents ? Ou ne pas utiliser le terme de ressource dans le cas des premières démarches administratives où finalement la personne immigrée de première génération ne semble intervenir que par sa présence et l’imposition d’une signature sur un document qui ne fait pas sens ? Je caricature et grossis volontairement un peu le trait, mais c’est un questionnement central dans ce travail de recherche. J’ai pu présenter déjà les propos de M. Teixeira qui explique que souvent lorsqu’il prend contact avec les personnes, elles ne savent pas ce qu’elles ont déjà rempli comme formulaires. Ou les constats de M. Ranier qui explique avoir contact généralement avec les proches des personnes et remplir lui-même les formulaires en ne demandant qu’une signature. Certes, et comme le montre les analyses des entretiens, des personnes interviennent dans ces premières étapes administratives, mais ces dernières ne sont pas forcément mobilisées par la personne à qui s’adresse ces demandes. Dans toutes les recherches développées par Zittoun (2005, 2006a, 2006b, 2009a), cette notion d’action volontaire de mobilisation ou d’utilisation de la ressource est présente. Dès lors, il est essentiel, selon moi, de noter que souvent, dans le cadre des premières démarches administratives telles que l’inscription à la commune ou l’inscription à l’école des enfants, le sujet n’est que rarement en contact avec la demande administrative et l’action d’y répondre. C’est un peu comme si le triangle psychosocial présenté dans le cadre théorique n’était pas aussi équilibré qu’il n’y paraît (cf. figure 15). En effet, souvent un lien plus ou moins fort relie le pôle sujet et autrui, tout comme le pôle autrui et objet. Toutefois, le lien entre sujet et objet semble quasi inexistant. Un quatrième pôle pourrait d’ailleurs être ajouté à cette situation si je me base sur l’inscription de la personne immigrée de première génération à la commune, celui d’agent administratif. Il s’agit d’un autre autrui qui n’a pas directement de lien avec le sujet, mais qui est lié de façon très forte à l’objet. Cet ajout a été mis en bleu dans la figure 15 afin de pouvoir identifier les modifications sur le triangle psychosocial (en noir). J’ai également ajouté le pôle agent administratif se trouvant au même niveau que le pôle autrui.

152 Figure 15. Triangle psychosocial (noir) et ajout du pôle autrui 2 (bleu) effectif lors de la construction de la réponse au formulaire d’inscription à la commune.

Ainsi, comme premier constat ressortant de l’analyse des entretiens, il s’avère que dans certaines situations, surtout dans les premières étapes administratives, le rôle du sujet paraisse plus passif et cela également pour l’activation ou non des personnes ressources à disposition. J’ai l’impression, et je me trouve ici dans la zone des hypothèses et des interprétations, que ces dernières ont une potentialité à s’autoactiver afin de guider la personne immigrée de première génération dans ses premières démarches et de lui indiquer ce qu’elle doit faire. Ces situations ne signifient pas, selon moi, qu’il ne se passe rien au niveau du sujet. Cependant, il ne s’agit pas du domaine de l’action observable. L’exemple de Mme Silva peut être éclairant. C’est sa belle-sœur qui l’a inscrite à la commune. Or, quand elle aide la famille Almeida et cela grâce aux indications fournies par M. Teixeira et la traduction assurée par sa fille, elle dit également avoir déjà vécu cette étape et que, du coup, cela ne lui faisait pas peur. Je peux alors m’interroger si lors des démarches administratives où les personnes n’interviennent pas, elles restent tout de même actives en observant et tentant de saisir les codes de conduites, les démarches à adopter, etc. En effet, ces situations me font davantage penser au fait que l’autrui, de par sa maîtrise la langue et son expérience d’ « être déjà passé par là » se positionne d’une certaine manière comme un « sachant » ou un « expert », bien que ce mot soit à mon sens trop fort pour la décrire. De plus et c’est le constat que je fais suite aux analyses des entretiens, le sujet attribue également cette place à l’autrui qui l’accompagne. Le sujet se retrouve ainsi dans une relation asymétrique tant entre lui et l’autrui, à qui il attribue, et cela sera présenté également plus loin dans l’écrit, un statut de compétent, qu’entre lui et la demande en comparaison de la relation d’autrui face à la demande.

Ces relations asymétriques ont été étudiées à de nombreuses reprises dans les travaux de Mugny, Perret-Clermont, Grossen, par exemple. (Bourgeois & Nizet, 1999). Bourgeois et Nizet (1999) s’intéressant particulièrement à l’impact de ces asymétries dans la formation d’adultes notent que de telles situations ne peuvent aboutir que rarement à apprentissage de la part de la personne dominée, à moins que la personne dominante ou reconnue comme telle n’impose pas d’entrée son propre point de vue et laisse ainsi le sujet tenter de répondre par lui-même à la réponse. Or, dans le cadre d’une demande administrative, la personne ne se situe pas dans une tâche avec une visée d’apprentissage, ce qui selon moi peut encore accentuer davantage ce blocage au niveau de l’acquisition de connaissances relatives au système suisse. A mon sens et comme il a déjà été présenté, lorsque la réponse à la demande administrative se complète directement dans les locaux de l’administration ce cas de figure ne se présente que très rarement, pour ne pas dire jamais, dans le sens d’une réduction de cette asymétrie. Je me permets de déclarer cet élément au vu de la définition que donnent les agents administratifs quant à leur mission. M. Ranier le montre bien puisque ce n’est même pas finalement autrui qui répond à la demande, mais lui-même. Ainsi, ce dernier a le loisir

Autrui Sujet Objet : formulaire d’inscription à la commune Autrui 2 : agent administratif

153 d’imposer sa manière de faire et d’aborder une telle demande, accentué encore par l’imposition de la manière de faire de l’accompagnant (autrui) qui est plus ou moins en conformité avec celui de l’agent.

Hormis cet aspect d’anticipation des personnes ressources sur les démarches administratives que doivent faire les personnes immigrées de première génération, plusieurs critères sont ressortis des analyses concernant le choix des personnes ressources. Tout d’abord, il y a la notion de la maîtrise de la langue. Tant pour les trois familles nouvellement installées que pour Mme Guzman ou M. Teixeira lors de leur installation, les ressources sociales mobilisées impliquaient la maîtrise de la langue française, langue officielle du canton dans lequel se déroule cette recherche. La maîtrise de la langue ne s’arrête pas uniquement au française, il faut également que ces personnes offrent la possibilité de pouvoir communiquer dans la langue première de la personne qui active ces ressources sociales. Ce critère s’estompe néanmoins au fil du temps lorsque la personne trouve un équilibre nouveau en apprenant la langue du pays d’accueil, comme le montre l’analyse de l’entretien de Mme da Cuinta. Je tiens à noter ici que cet apprentissage de la langue du pays d’accueil ne va pas de soi et qu’il procède d’un processus de transition relatif à la rupture linguistique engendré par la migration. Certaines personnes immigrées restent dans la non-maîtrise de la langue du pays d’accueil pour de multiples raisons que je peux concevoir tant sur le plan intrapersonnel (identité, capacité cognitive, etc) que sur le plan social (socialisation unique dans la communauté d’origine, etc.). Dans le cadre de ce travail cependant, toutes les personnes immigrées rencontrées sont dans le processus d’apprentissage de la langue française ou ont déjà « résolu » cette rupture qu’ils identifient tous comme une difficulté. Ainsi, le critère de sélection de la ressource sociale selon la maîtrise des langues peut, petit à petit, perdre en importance au fil du temps. Il reste néanmoins l’un des premiers critères mentionnés par les familles Silva, Almeida et Rodriguez lorsqu’il s’agit de décrire les personnes ressources auxquels ils font appel.

Toutefois, j’ai eu l’occasion d’exposer qu’au niveau des administrations il y a également cette capacité annoncée à communiquer en plusieurs langues différentes. Ce n’est pas pour autant que les agents administratifs sont mobilisés comme ressources sociales. Cela a pu être expliqué par la représentation qu’ont les personnes immigrées de première génération quant à l’administration et aux professionnels qui y travaillent. Mais une deuxième explication est possible et est avancée par deux autres critères de sélection des ressources sociales : 1) la confiance, 2) le rôle de pré-contrôle et de vérification.

Reprenant les entretiens des personnes immigrées de première génération, je constate que la notion de confiance est un élément clé. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le mentionner, la demande administrative peut être accompagnée d’émotions faisant référence à la peur ou mettant en lumière une certaine forme d’insécurité. Ainsi, lorsque les personnes décrivent le profil des personnes ressources qu’elles mobilisent, il est fait mention de cette notion de confiance. Mme da Cuinta décrit en ces termes le profil des personnes ressources qu’elle mobilise:

Mme da Cuinta : C’est des personnes je pense c’est des personnes de confiance et puis

et puis bon il y a des choses il y a pas de secrets pour c’est une sécurité pour moi aussi d’être sûre à quoi répondre après c’est ça.

(Extrait 67, Im+2-1, lignes 72-749) Cette notion de confiance est, selon moi, centrale dans le processus de construction de la réponse à une demande administrative et dans l’apprentissage qui peut en résulter. Mme Béglin constate également que la personne ressource intervenant auprès de l’immigrant

154 détient un pouvoir important sur ce dernier et cela essentiellement parce qu’une grande confiance est attribuée.

Mme Béglin : Non je crois que la personne ressource c’est une personne qui a un grand:

capital confiance :: de :: ouais ouais inévitablement elle sait. La personne qui : qui parle le français elle a elle endosse un statut plus particulier dans toute la communauté.

(Extrait 68, Re-5, lignes 100-103) Mme Béglin lie ainsi la notion de confiance à la notion de savoir stipulant qu’en accordant sa confiance, la personne immigrée de première génération estime également que la personne qui fait l’objet de cette confiance détient le savoir, un savoir qu’elle-même n’a pas. Ce mariage des deux notions semble, selon moi, attribuer de facto un statut d’ « expert » à la personne ressource et un statut de « novice » à la personne vers qui s’oriente l’aide.

Origgi (2009) aborde cette notion de confiance au travers des relations interpersonnelles. La confiance sous-tend, pour cette auteure, le contrat relationnel entre deux personnes. Pour elle, « croire les autres pour acquérir de l’information est un choix rationnel et autonome qui repose sur une prise en compte de la compétence et la bienveillance de nos informateurs » (Origgi, 2009, p.35). « La responsabilité individuelle de tenir sa parole crée donc un lien profond entre les personnes ; celui qui nous trompe sort d’un contrat moral de confiance implicite qui règle notre vie sociale » (Origgi, 2009, p. 30). Ainsi, la notion de confiance qui s’instaure entre deux personnes implique une relation symétrique de la promesse où l’un s’engage à répondre aux attentes de l’autre qui lui donne en contrepartie sa confiance (Origgi, 2009). Je ne partage pas ce dernier point qu’avance l’auteur, car les expériences de M. Almeida face à son patron, par exemple, ne semble pas aller dans le sens d’une relation symétrique. La notion de confiance est liée, selon moi, à une relation de pouvoir qui peut s’instaurer entre deux personnes. Dans des cas idéaux, je soutiens ce qu’avance Origgi (2009) concernant le contrat de confiance entre deux personnes. Or, recevoir la confiance de quelqu’un c’est également obtenir un certain statut qui place la personne de confiance dans une situation de domination. Reprenant la liaison que Mme Béglin fait entre la notion de confiance et celle de savoir, et se rapportant également aux dires d’Origgi (2009) quant au fait que l’acquisition de certaines informations peuvent se faire en croyant simplement les autres, force est de constater que la personne à qui est adressée la confiance obtient de facto un statut d’ « expert » ou de personne qui détient un savoir que je n’ai pas. Quéré (2009) abonde dans ce sens lorsqu’il parle des différents types de confiance considérés dans les relations interpersonnelles. Il parle ainsi de la confiance comme une attitude active de la personne face à des situations précises et à une autre personne (Quéré, 2013).

Si je sépare la notion de confiance de celle de savoir, alors une autre partie des analyses des entretiens devient visible, celle de l’espace de l’erreur. En effet, les enquêtés interrogés estiment que la personne ressource est compétente dans des domaines tels que l’administration ou la maîtrise de la langue ou dans l’expérience qu’elle a déjà eue avec les demandes administratives helvétiques. M. Teixeira rapportant les propos de Mme Silva (Im-2-8) qui m’explique qu’elle garde toutes les demandes administratives qui arrivent chez elle afin de les montrer à M. Teixeira. Lorsque je lui demande pourquoi elle fait cela, il est fait mention de cette notion de pouvoir vérifier, d’avoir un contrôle quant à la compréhension qu’elle a de la demande. Cette notion de vérification et de contrôle est également présent dans le discours de Mme da Cuinta (Im+2-1). Cette dernière avoue avoir peur de ne pas comprendre et du coup de faire appel à des personnes ressources pour vérifier qu’elle fait juste ou qu’elle a bien compris l’objet de la demande. Cette attente que la personne ressource fasse un contrôle quant à la compréhension des personnes est un élément qui, selon moi, est très intéressant. Ce phénomène apparaît comme un pré-contrôle, une vérification avant de

155 transmettre la réponse à l’administration. J’émets l’hypothèse que cette démarche permet d’ouvrir un espace où les erreurs sont encore possibles. Il est autorisé de ne pas comprendre. Il est possible de se tromper sans subir les conséquences directes liées à l’enjeu sous-jacent de la demande administrative ou d’avoir un impact sur la décision. C’est ce que j’appelle l’espace de l’erreur. Perret-Clermont et Zittoun (2002) parlent de cette marge d’erreur comme une composante pouvant contribuer à favoriser le développement de la personne. Parlant des composantes spatiales et temporelles pouvant contribuer à favoriser le « travail développemental », ces auteures expliquent :

En veillant au maintien de ces composantes, il est peut-être possible de soutenir la capacité des personnes à travailler leur expérience et à construire de la signification, à lier présent et passé, à développer des projets personnels, à se redéfinir et à s’engager dans des apprentissages. (Perret-Clermont & Zittoun, 2002, p.4)

Ces composantes sont notamment le cadre social, la qualité des rapports interpersonnels ainsi que cette marge d’erreur (Perret-Clermont & Zittoun, 2002). Il me semble que par rapport à cette remarque, les enquêtés dépassent la simple idée de se laisser guider. S’ils souhaitent que la personne ressource vérifie, cela signifie qu’il y a quelque chose à vérifier et ce quelque chose doit être produit par la personne elle-même. Peut-on à ce stade parler d’apprentissage ? Selon la réflexion que mène Perret-Clermont (2001) sur l’espace de pensée il semble qu’utiliser la notion d’apprentissage est encore prématuré. En effet, Perret-Clermont (2001) explique :

Parfois un réseau de contraintes oblige l’individu à reproduire fidèlement une pensée qui n’est pas la sienne de façon aliénante : nous ne parlerons pas d’ « apprentissage » dans ce cas-là. Une transmission ne peut être réussie sans un acte d’appropriation, un part de « réinvention » ou de création. (p. 66)

Toutefois, et j’émets là encore une hypothèse, cette création d’un espace d’erreur peut également être une stratégie consciente ou non de distanciation de ce réseau de contraintes. Ainsi, certes, la réponse à une demande administration doit être standardisée et convenir à l’administration, mais le processus pour y arriver peut différer. Je retourne ainsi sur les éléments avancés quant à l’impact de la dimension spatiale de la demande administrative. Je m’interroge dès lors sur le fait qu’il soit possible que cet espace d’erreur et ce temps de vérification souhaité par la personne immigrée de première génération lorsqu’elle mobilise une ressource sociale soient différents selon que la réponse se construise directement dans les locaux de l’administration ou à l’inverse dans d’autres espaces où ce réseau de contraintes est moins présents et moins visibles.

Je me suis laissé un peu emporter quant à l’impact que pourrait avoir les critères de sélection des ressources sociales. Or, il semble clair, au vu des résultats et des réflexions développés que la personne immigrée de première génération ne reste pas forcément passive dans cette construction de la réponse à la demande et à des attentes quant aux personnes qui peuvent l’aider. Je note également cette asymétrie existant dans la relation personne aidée- personne ressource. Cette asymétrie est souvent perçue comme pouvant bloquer le développement de connaissances (Mugny, Butera, Quiamzade, Dragulescu & Tomei, 2003). Toutefois, je constate également que, parmi les enquêtés, certains ont pu développer des connaissances très fines du système administratif helvétique m’interrogeant dès lors sur les conditions favorables à cette acquisition. Je tiens encore à noter qu’au vu de la perception qu’ont les personnes immigrées de première génération face aux ressources sociales qu’elles mobilisent, il y cette perception que la personne ressource sait et est compétente. Cette asymétrie dans la relation personne ressource-personne immigrée de première génération ayant besoin d’aide peut dès

156 lors conduire, selon moi, à ce que Mugny, Butera, Quiamzade, Dragulescu et Tomei (2003) appellent la dépendance informationnelle. Cette dernière intervient

Lorsque la source dispose d’une haute compétence et la cible d’une faible compétence, l’incompétence relative de la cible la placerait dans une situation de dépendance vis-à-vis de la source compétente quant à la validité des points de vue. Une dynamique d’imitation en découlerait, sans autre forme d’élaboration, en l’occurrence sans généralisation ou transfert. C’est une sorte de « désinvestissement sociocognitif » qui empêcherait la cible d’intégrer réellement ce que la source propose, soit que l’individu