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PARTIE I - À CHAQUE CIAP SA STRATEGIE DES PUBLICS

PARTIE 3 - DES CIAP EN DEVENIR - LE CAS DU REPAIRE URBAIN, NOUVEAU LIEU CULTUREL ANGEVIN

2. L E CENTRE D ’ INTERPRETATION DE L ’ ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE D ’A NGERS

2.3. Le Repaire Urbain, un nouveau pôle culturel au cœur de la ville

message rôdé, lu dans le procès-verbal du conseil municipal, lors de la présentation du projet de pôle culturel par l’adjoint à la Culture et au Patrimoine Alain Fouquet86, dans le discours du

85 Notons ici que les sanitaires ne sont pas comptabilisés sur la surface du CIAP : ils sont bien présents sur le plan, mais sont à dispositions de l’ensemble des usagers du Repaire Urbain, et sont donc certainement comptabilisés dans les parties communes.

86 Ville d’Angers. Procès-verbal du conseil municipal du 29 octobre 2018 [en ligne]. Date de publication : inconnue. Disponible sur :

http://www.angers.fr/fileadmin/plugin/tx_listconseil/52970_conseil_municipale_pv_du_29_10_2018.pdf

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maire Christophe Béchu dans la presse locale87 et dans celui de Mme Vitard-Gibiat lors de notre entretien. Pour eux, l’objectif du CIAP et du RU - Repaire Urbain est la valorisation du patrimoine et de la création artistique à Angers, ville dynamique culturellement, à l’identité forte et en forte évolution.

Nous avons noté durant notre entretien que Mme Vitard-Gibiat voit le caractère très discret de l’ancien restaurant de l’Ecole des Beaux-arts, typique de l’époque dite « de la Reconstruction » comme une qualité, la preuve qu’il a su se glisser dans le jardin des Beaux-arts sans en dénaturer l’ensemble très riche.

De notre point de vue, cette discrétion risquait surtout d’être un problème, car difficilement visible il risquait de passer à côté de son public. La mise en valeur du lieu nous a rassuré : une vitrophanie rouge couvrant le rez-de-chaussée et le premier étage du bâtiment, couplé avec un panneau de la même couleur devant son allée, permet de le repérer rapidement dans le paysage, malgré une végétation relativement dense. Lors de notre visite, nous avons pu repérer immédiatement son entrée quel que soit notre position dans le jardin. Même derrière des bosquets d’arbres ! Nous nous demandons comment vieilliront le panneau et la vitrophanie dans le temps, mais pour le moment c’est très efficace.

Encore faut-il savoir ce qu’est ce RU ! Nous verrons bientôt que la curiosité est un trait de caractère qui n’est pas partagé également par tous, et combien ça peut poser problème au Repaire Urbain.

87 My Angers Info. Un nouveau lieu culturel émergera dans l’ancien RU des Beaux-arts à Angers en

2020 [en ligne]. Date de publication : 15 mai 2018. Disponible sur : https://www.my- angers.info/05/15/un-nouveau-lieu-culturel-emergera-dans-lancien-ru-des-beaux-arts-a-angers-en-2020/71825 |Consultée le 24 janvier 2020]

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La question de la différenciation du CIAP, ou du service Angers Patrimoines avec les autres équipements culturels réunis au RU - Repaire Urbain a été posée à Mme Vitard-Gibiat, en septembre 2019. Elle nous a alors expliqué qu’il était important pour elle de conserver une identité propre à chaque service, tout en apportant une unité aux yeux du public. Elle travaillait sur cette question avec le directeur de la communication de la ville, M. François Lemoulant. Notre visite, fin juillet 2020, nous a permis de voir ce qu’il avait été décidé.

Une signalétique indique dès l’entrée, au dos du personnel d’accueil, les différents services

regroupés dans ce lieu88. On repère ainsi que le service Angers Patrimoine et le CIAP sont

dissociés, mais qu’ils sont indiqués en première place et présentent le même logo.

À l’inverse, deux escaliers très clairement signalés par des couleurs murales très vives, comportent une signalétique rappelant celle du panneau à l’accueil. Le choix de l’inox pour ces panneaux n’est pas anodin : il doit rappeler la fonction précédente du lieu, tout comme le carrelage au sol et sur certains murs. Idem pour l’aspect dépouillé du plafond et de certains piliers…

Nous avons cru comprendre que chaque couleur murale représentait un service différent. Ainsi, les archives patrimoniales seraient signalées en jaune, l’artothèque en orange et l’ensemble Angers Patrimoines/CIAP en bleu. Ce bleu qui est repris sur les brochures, facilement distribuées dès l’entrée…

88 Voir annexe IX – Le RU – Repaire Urbain et sa communication en images : Signalétique des services

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Quant à l’aspect brut, industriel qu’on retrouve dans chaque espace, il n’est pas sans rappeler le Palais de Tokyo, à Paris, dans une plus petite mesure.

En rentrant dans le local, il n’est pas évident de deviner qu’on se trouve déjà au cœur du CIAP. En revanche il est clair qu’on rentre dans un espace d’exposition.

L’accueil, situé tout de suite à gauche de l’entrée, était tenu lors de notre passage par deux personnes très sympathiques. Nous ne sommes pas passée en mode « cliente-mystère » : nous avions rendez-vous avec Mme Vitard-Gibiat et leur avons dit rapidement. Nous n’avons donc pas pu nous mettre à la place d’un touriste lambda… Nous ne savons pas, par exemple, si des questions sont posées pour définir les publics effectifs, comme le code postal des visiteurs par exemple. Par contre, les brochures sont fournies dès notre entrée dans le lieu. Et toute question trouve une réponse, avec le sourire : il est très agréable d’être accueillie ainsi !

À l’extérieur du CIAP, la signalétique n’est pas encore évidente. Nous n’avons pas trouvé de panneau indiquant le Repaire Urbain, par exemple, ou l’existence d’un CIAP. Il est possible que nous soyons passée à côté, ou que les nouveaux panneaux n’aient pas encore été posés. Car lorsque Angers Patrimoine se trouvait encore à la Roseraie, il était indiqué sur les panneaux indicateurs dans les rues attenantes. Quant au jardin des Beaux-arts, là où se trouvait l’an dernier un panneau VPAH son histoire, nous n’avons vu qu’une colonne de carton présentant l’opération d’animations « Angers, cœur de l’été ».

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De cette observation il nous semble que tous les éléments de communication prévus ne sont pas installés, certainement en grande partie par la faute de ces trois mois de confinement.

2.4. Des médiations à l’épreuve des contraintes financières et de