Après avoir recueilli le contenu d'une représentation, on passe à l'étape de repérage des liens entre ces éléments, afin d'accéder à sa structure interne.
On va donc construire le système d'étayage de la représentation, et identifier les liens, les relations et la hiérarchie entre les éléments afin de mettre en évidence le noyau central, à partir de l‘organisation des éléments recueillis en système de catégories.
Il existe plusieurs méthodes de repérage des liens entre les éléments de la représentation notamment :
la constitution de couples de mots : on demande au sujet de regrouper des couples de mots qui lui semblent ''aller ensemble''.
La comparaison pariée : on présente au sujet toutes les paires possibles d'un corpus de termes puis on lui demande de situer chaque paire sur une échelle de similitude (comparaison de deux termes jugés de ''très semblables'' à ''très dissemblables''). La constitution d'un ensemble de mots :on demande au sujet de regrouper les items
qu'il a produit, ou on lui propose un regroupement , selon le principe des mots ''qui vont bien ensemble''.
Les méthodes d‘hiérarchisation des items : le sujet procède à l‘hiérarchisation des items par une série de tris successifs pour faire ressortir leur importance.
Les tris hiérarchisés successifs : on propose au sujet une liste de 32 items les plus fréquemment produits à propos de l'objet de la représentation en l'invitant à les classer par série d'items les plus ou les moins caractéristiques de cet objet.
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Les choix successifs par blocs : cette technique facilite une approche quantitative des éléments de la représentation. Le sujet est invité à choisir, à partir d'une liste de 20 items, les 4 items les plus représentatifs, puis les 4 items les moins représentatifs et ceci jusqu'à ce qu'il ne reste plus que 4 items.
La méthode des schèmes cognitifs de base (SCB) : cette méthode fut conçue par Guimelli et Rouquette (1992) . A partir d'un couple d'items issus d'une association libre, on va étudier les types de relations que ces mots entretiennent entre eux, en utilisant une liste d'opérateurs de relations définie et formalisable, ces opérateurs étant organisés en familles appelées schèmes cognitifs de base. Cette méthode permet d‘identifier le type de relations et leur fréquence qu'un item entretient avec les autres éléments de la représentation, et de calculer la valence de cet item, afin de mettre en évidence sa centralité.
Méthode de Vergés :
Vergès (1985) se base sur l‘analyse prototypique et catégorielle, des mots induits par une méthode associative, pour déterminer les zones de la représentation sociale. Deux critères classiques de la prototypicalité, qui sont la fréquence moyenne d‘apparition des éléments et le rang moyen, offrent quatre possibilités de classer chaque élément étudié . on obtient ainsi un tableau à quatre cases :
- La case des éléments à fréquence d‘apparition forte et rang moyen faible, se sont les éléments qui constituent la zone centrale de la représentation.
- La case des éléments caractérisés par une fréquence d‘apparition faible et un rang moyen élevé. C‘est la zone périphérique de la représentation.
- Les zones ambigües dans la représentation, regroupe les éléments dont la fréquence forte et le rang d‘apparition élevé et ceux qui possèdent une fréquence d‘apparition faible et un rang moyen faible. Ce sont les zones que Vergès (1992) qualifie comme « zones potentielles de changement » qui regroupe les éléments saillants, constituant un thème nouveau dans la représentation, et sont alors des éléments de changement.
Toutes ces méthodes ont l'avantage de repérer la structure et l'organisation de la représentation et même de faire apparaitre les éléments centraux. La saillance des éléments constitutifs de l'objet de la représentation est ici considérée comme un indicateur de la centralité.Cependant l'hypothèse que peut formuler le chercheur à propos du noyau central émergeant par ces méthodes, nécessite selon Abric(1994) d'être confirmée par ce que il appelle des techniques de validation ou de contrôle du noyau central.
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Conclusion :
Les représentations sociales sont des produits, des interactions et des échanges entre les groupes d‘individus. Leurs contenues résultent d‘une élaboration lente qui s‘inscrit parmi les mouvements profonds de la société. Elles ont également une caractéristique dynamique, car elles se transforment, se combinent avec d‘autres et parfois même disparaissent. Moscovici(1961) a beaucoup insisté sur l‘utilité de l‘étude des représentations sociales, comme moyen permettant de rendre compte des phénomènes existants et répondus dans une société. Ce point de vue a encouragé notre recherche dans ce sens, pour arriver à éclairer la notion la maltraitance que peuvent endurer cette frange de la société : les personnes âgées.
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Chapitre2 : la maltraitance
Introduction :
L‘intérêt des recherches sur le phénomène de la maltraitance des personnes âgées est récent, c‘est une problématique qui reste encore difficile à cerner, et nous sommes encore loin de lui attribuer une définition universelle.
En effet, on a entouré cette notion de censure, voir de déni ou de sous estimations, à cause de la peur des représailles ou de la honte qui l‘accompagnait, et qui empêchait les victimes d‘avouer la réalité de leur situation au prés de leur entourage ou de les dénoncer aux autorités.