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Renforcer la recherche, le développement technologique et l’innovation

Dans le document Préparation des programmes européens (Page 31-35)

Atouts : une région qui se distingue par son potentiel en matière d'innovation qui la démarque des autres régions de même taille

La 3ème région pour son effort de recherche (dépenses rapportées au PIB) juste devant Rhône-Alpes et Languedoc Roussillon (source : Insee 2009).

Une forte représentation de la R&D privée, particulièrement dans les secteurs automobile, mobilité, énergie.

Un investissement important dans la recherche

Si elle est marquée par un déficit global des cadres des fonctions métropolitaines (CFM), la Franche-Comté apparaît mieux dotée que la moyenne pour ces fonctions en matière de R&D (source : Insee 2009).

Un appareil universitaire dont la visibilité s'est renforcée par le rapprochement de l’enseignement supérieur de Franche-Comté avec celui de la Bourgogne via la création du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) Bourgogne - Franche-Comté, qui fédère plus de 60 000 étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur (universités et écoles).

Des formations technologiques qui répondent en partie aux besoins des entreprises (IUT traitement surface, ENSMM, UTBM, BTS microtechniques, etc.)

Des structures et organismes reconnus et qui collaborent avec les industriels : Institut Femto-ST, Institut IRTES, Institut Fédératif de Recherche en Santé, , le laboratoire UTINAM, FC LAB recherche, Etablissement Français du Sang, le CHRUB, ARIATT et des centres de recherches privés : centres de R&D automobile (Sochaux, Belchamp, Faurecia…), ACTILAIT, ALUTEC…

Des organismes nombreux et des partenariats structurés ou émergents

4 pôles de compétitivité : 3 pôles transrégionaux (Véhicule du futur, avec la région Alsace ; Plastipolis avec la région Rhône-Alpes ; Vitagora avec la région Bourgogne) et 1 pôle régional : le pôle des Microtechniques.

Faiblesses : un potentiel insuffisamment exploité, marqué par certaines faiblesses persistantes malgré les politiques de soutien à la recherche et l'innovation

Une recherche publique encore faible (région qui affiche la plus faible part publique dans les dépenses de recherche), notamment sur certaines thématiques importantes et plus particulièrement dans le Nord Franche-Comté. Ce déficit s’illustre également illustré par une sous représentation des organismes de recherche (INRA, CNRS, INSERM, CEA…) .

Une recherche privée portée par de grands groupes et dont la diffusion vers le tissu de PME reste faible.

Un appareil de recherche qui ne couvre pas tous les besoins des entreprises : exception faite des microtechniques (appareil de recherche franc-comtois affirmé), les thématiques qui préoccupent les entreprises régionales sont peu présentes au sein du système universitaire local.

Des faiblesses liées à la structure de l'appareil d'innovation

Un manque d’attractivité vis-à-vis des chercheurs pour diversifier son potentiel

Effort de recherche -2009

Nombre de brevets - 2010

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Un système de valorisation et de transfert de technologie et des outils existants qui ne répondent que partiellement aux besoins des acteurs économiques francs-comtois, malgré les efforts publics consentis, et qui répondent insuffisamment aux besoins des chercheurs pour un transfert efficace et performant.

En l’absence de métropole unique sur laquelle se concentreraient naturellement les efforts, un développement de niveau métropolitain en matière de recherche et d’innovation en Franche-Comté suppose que les acteurs du territoire, et notamment des deux principaux pôles, partagent un certain nombre d’orientations stratégiques valorisant leurs complémentarités.

Des faiblesses liées à l'organisation territoriale de la Franche-Comté

Une région en forte interrelation avec son environnement, qui est soumise par conséquent à des forces d’attraction périphériques (Dôle par Dijon, Nord Est vers Mulhouse, Saint-Claude vers Rhône-Alpes, Morteau vers Neuchâtel,…). Des marges de progrès encore importante pour améliorer les relations centre à centre encore, malgré la mise en service de la LGV.

Les entreprises franc-comtoises sont souvent de petite taille, sous-traitantes et dépendantes de donneurs d’ordres dont les centres de décisions sont extra-régionaux, induisant des capacités d’investissement limitées et souffrant d’une insuffisance de culture de l’innovation

Des faiblesses liées au tissu industriel

Absence de groupe leader sur l’activité emblématique des microtechniques

Des réalisations importantes et ambitieuses concernant notamment des projets phares (un volet recherche du CPER et FEDER, ambitieux mais qui a été limité sur les 5 filières)…

Des faiblesses liées à la mise en œuvre des politiques

… mais des difficultés à développer les synergies au service d'une part plus importante du public visé (étendre la base des entreprises) : les outils en place peinent à développer des coopérations et le tissu de PME ne bénéficie pas toujours suffisamment du transfert de technologie

Menaces : des risques existants à dépasser en organisant la montée en puissance du volet recherche et innovation des prochaines contractualisations

Des besoins en recherche et en innovation mal connus, car diffus sur le territoire, en lien avec l'absence de métropole et le caractère très ouvert de la région sur son environnement et qui appellent à la nécessité d’une structuration ces besoins et de la coordination et la coopération entre les acteurs de la recherche, du transfert et de l’innovation

Des filières variées aux besoins et problématiques spécifiques : toutes les filières franc-comtoises sont questionnées par des évolutions technologiques qui concernent aussi bien les produits que leurs procédés de fabrication ou leurs modes de distribution

Un risque lié à la difficulté d’identifier précisément les besoins du territoire et les moyens de repérer les opportunités

Un tissu de PMI/PME aux besoins spécifiques, dont le potentiel d'innovation va être plus que jamais limité par des questions d'accès aux financements, dont les paramètres ont été bouleversés : la crise financière rend l’accès au crédit beaucoup plus compliqué qu’il ne l’a été depuis des décennies. Dans ces conditions le renforcement de leurs fonds propres, qui était déjà une des faiblesses de nombreuses PME-PMI, va devenir un facteur encore plus crucial pour leur permettre de financer l’investissement et l’innovation, dans un contexte de faible prise en compte du sujet de l’innovation dans la gestion des ressources humaines.

Une ambition claire mais des leviers nombreux dont la cohérence et la complémentarité doivent être améliorées (dans une vision intégrée des objectifs).

La SRI : un risque de ne pas atteindre

l'ambition visée Aujourd'hui, la mise en œuvre opérationnelle de la SRI reste encore trop limitée à l'introduction d'une liste de nouvelles mesures.

Une proximité avec la Suisse qui rend nécessaire une prise en compte de la problématique transfrontalière pour développer des coopérations dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche et du transfert technologique en veillant notamment aux dimensions administratives et juridiques.

Un risque lié aux difficultés à lier des coopérations aux bonnes échelles

La Franche Comté est une région ouverte où les coopérations transrégionales existent déjà. Ces dernières sont à développer et à mieux articuler, en veillant à leur cohérence et leur pertinence (Il existe un risque de perte de notoriété régionale dans une association avec une ou des régions/pays voisins plus structurés dans la filière concernée, par exemple les microtechniques, dont la légitimité en FC est encore fragile)

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Opportunités : une stratégie régionale de l'innovation qui pourrait permettre de renouveler les leviers et d’intensifier la concertation autour de leur mobilisation

En Franche-Comté, la spécialisation de l'économie sur quelques filières structurantes et/ou émergentes confère un enjeu très particulier à la question de l'innovation dans les entreprises. Les acteurs (l'Etat et la Région en particulier) y sont particulièrement sensibles et ont depuis longtemps privilégié les leviers en faveur de la performance des laboratoires de recherche et l'amélioration des capacités d'innovation des entreprises.

Cette convergence des acteurs en faveur de la vocation productive de la région est une opportunité majeure pour développer les efforts de recherche et d’innovation sans lesquels les secteurs productifs francs-comtois éprouveraient des difficultés à se renouveler et donc in fine à se maintenir.

Une vocation productive revendiquée, qui rend essentiels les efforts en matière de recherche, d'innovation et de transfert

technologique La remise à niveau de la recherche publique par rapport à la recherche privée (notamment dans le Nord Franche-Comté) et le développement des relations entre les deux sphères sont identifiées comme des axes de travail cruciaux, et des projets se développent (ex : Plateforme collaborative d’essais boucles multi-fluides dans le cadre de la Vallée de l’énergie)

Une conception plus large des objectifs à atteindre en matière d'innovation : est visée la montée en capacité de l'ensemble du tissu économique, en ne ciblant pas que les entreprises déjà innovantes (en particulier les PMI et PME non innovantes).

Des enjeux liés au capital humain placés au cœur de la stratégie, qui appellent une mobilisation plus coordonnée des leviers et des projets originaux (ex : Plate-forme ENSMM) : un lien fort est fait entre innovation et montée en compétences des cadres dirigeants et personnels des entreprises (au service d'une conception large de l'innovation).

La SRI : un cadre d'action, plus concerté et renouvelant l'approche des questions liées à l'innovation

Une mobilisation des leviers potentiellement en phase avec des outils déjà existants : il existe une convergence forte entre la vision portée par la SRI, les stratégies de soutien des filières et les pôles de compétitivité, le soutien aux formations et à la recherche (notamment inter régionale et transfrontalière) qui donnent une place importante aux leviers en faveur du renforcement des compétences, de sensibilisation des dirigeants des PME, etc.

Une conception large de l’innovation qui rejoint celle de la SRI : est visée l'innovation sous toutes ses formes (produit, procédé, mise en marché, organisation, service, social…)

Une évolution dans l'approche avec la stratégie de spécialisation intelligente S3 qui fait écho aux efforts des acteurs francs-comtois pour développer les filières clé : est visée l'innovation sur les filières à fort potentiel pour optimiser les efforts d'investissement et renforcer la complémentarité entre les territoires infra et extra régionaux.

Une dynamique en phase avec les objectifs portés par l'Europe

Une incitation à une utilisation plus forte des instruments financiers, alors que les acteurs régionaux conduisent des réflexions dans ce sens : la Commission européenne incite les Etats membres et les Régions à exploiter davantage les nouveaux instruments financiers. En Franche-Comté, des actions ont été menées en faveur du développement de dispositifs d'ingénierie financière (sont visés la création d'une société de capital-risque et la mise à l'étude d'un fond d'amorçage)

Les microtechniques, force essentielle de la région et représentant sa « spécialisation intelligente » pouvant irriguer l’ensemble des 4 filières majeures et les autres (matériels et TIC santé, défense, luxe, horlogerie, lunetterie, traitement de surface, métrologie…)

L’automobile si elle sait prendre le tournant des réflexions sur les mobilités de demain, l’optimisation des moteurs et le recyclage des matériaux, l’énergie électrique et l’hydrogène (pile à combustible)

L’énergie, portée notamment par les locomotives que sont General Electric et Alstom, et autour de laquelle se structure actuellement le cluster de la Vallée de l’énergie

Les industries culturelles et créatives, qui disposent d’un potentiel de développement, notamment dans la capitale régionale (350 entreprises et 2500 emplois aujourd’hui)

Une structure industrielle positionnée sur des créneaux d’avenir

D'importants atouts en matière d'éco-technologies sur au moins 4 filières qui recoupent les enjeux de réduction des gaz à effet de serre et de réduction des consommations de matériaux

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Des activités non délocalisables à renforcer via des programmes de recherche et de développement au service des filières agricoles et forestières franc-comtoises et une plus grande coopération entre les entreprises régionales des principales filières agricoles et forestières

Une montée en puissance de l’effort de recherche et l’innovation dans l’agriculture, la forêt et le bois

Un pôle de compétence fromagère dont la lisibilité doit être renforcée et un développement technologique des IAA à appuyer

Des relations plus étroites avec nos voisins

Un intérêt croissant pour les coopérations nouées au-delà de la région : avec la Bourgogne (PRES), avec la Suisse (via le laboratoire FEMTO notamment), avec d’autres régions nationales (pôles de compétitivité), et dans le cadre des fonds européens de recherche

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L’analyse AFMO (atouts / faiblesses et menaces / opportunités)

Priorité thématique n° 2 : Améliorer l’accès, l’utilisation et la qualité des

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