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Promouvoir l’inclusion sociale et combattre la pauvreté

Dans le document Préparation des programmes européens (Page 56-62)

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L’analyse AFMO (atouts / faiblesses et menaces / opportunités)

Priorité thématique n° 9 :

page 57 / 70 A l’échelle infra-départementale, alors que les ménages les plus aisés sont concentrés dans les couronnes des pôles urbains et à la frontière suisse, les ménages aux plus bas revenus se trouvent plus souvent dans les zones interstitielles et peu denses,

notamment dans le nord de la Haute-Saône.

Aux services de santé :

•Une démographie médicale pénalisante (136 médecins spécialistes pour 100 000 habitants contre 173 au niveau national). Et la présence de zones déficitaires en médecins généralistes (voir carte ci-contre).

•Des forts pourcentages de personnes éloignés des services de soins de proximité ou d’urgences (11,3% d’individus à plus de 30 minutes d’un service d’urgence contre 5,6% en moyenne nationale).

•Une faible densité en médecins spécialistes, liés à l’inégale répartition sur le territoire des plateaux techniques.

•Une densité en masseurs kinésithérapeutes la plus faible, touchant l’ensemble des territoires.

•Un travail récent de définition des zones les moins bien dotées de la région en offre en infirmiers, fait apparaître des zones plus fragiles que d’autres (voir carte ci-contre).

•Au-delà de l’accessibilité physique, des freins culturels et financiers rendent plus difficile l’accès aux services de santé pour certains publics en situation de précarité.

De forts enjeux d’accessibilité pour les populations des territoires ruraux isolés

A l’offre culturelle (au-delà des deux pôles que sont Besançon et Belfort-Montbéliard) Une précarité sociale

particulièrement intense dans les quartiers d’habitat social des grandes agglomérations

Des situations de précarité sociale particulièrement préoccupantes dans les quartiers d’habitat social, avec des revenus médians parfois inférieur à plus de la moitié du revenu médian régional

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Menaces : une fragilisation de certains territoires, notament ceux touchés par un recul démographique, un vieillissement prononcé de la population et une plus faible attractivité économique

Il imposera une série d’adaptations en matière d’accès aux services (notamment de santé, même si la région a jusqu’ici privilégié la voie des soins à domicile), d’habitat, de mobilité, etc.

Le vieillissement programmé de

la population régionale Ce phénomène sera en outre inégalement réparti sur le territoire, certaines zones étant d’ores et déjà plus vieillissantes (Gray, Revermont, Lons-le-Saunier, Champagnole) que d’autres (Besançon, zones frontalières).

L’évolution de la répartition de l’emploi qui pourrait fragiliser certains secteurs

Les dynamiques à l’œuvre de polarisation de l’emploi et des activités dans les pôles urbains et leur couronne, si elles se poursuivent, pourraient mettre en question la pérennité des activités et services publics en zone rurale.

Opportunités : des points d’appui traditionnels (ESS, circuits courts) ou plus récents (efficacité énergétique) et des initiatives engagées en matière de santé

Le soutien de l’ESS, à la fois secteur économique d’importance, levier d’insertion et facteur de développement territorial.

L’action des missions locales et des départements (PDI, PTI) pour accompagner l’insertion professionnelle en lien avec les entreprises

Des points d’appui à

valoriser L’efficacité énergétique est depuis 2009 l’une des 3 priorités de la région Franche-Comté, qui a notamment développé le programme d’aides Effilogis et soutenu les actions d’emploi-formation dans les métiers du bâtiment, cherchant dans un même mouvement à diminuer la précarité énergétique des ménages et à favoriser la création d’emplois non-délocalisables.

La réduction des inégalités territoriales en matière de santé :

•Une action plus hiérarchisée grâce à l’élaboration des « zones de fragilité de l’offre de soins de premier recours » par l’ARS permettra en outre d’identifier les secteurs d’intervention prioritaires pour renforcer l’offre de santé et médico-sociale de proximité

•Elaboration de contrats locaux de santé en milieu rural (inscrits dans le PASE)

•Développement des maisons de santé et des centres de soins (spécificité régionale) La réduction des inégalités en matière de formation professionnelle :

•Développement d’une offre de proximité

•Soutien aux plans de formation d’entreprises, notamment dans le cadre de la sécurisation des parcours professionnels

•Soutien aux formations en alternance, notamment en milieu rural.

Des initiatives pour lutter contre les inégalités territoriales en matière d’accès aux services

Diverses collectivités se sont engagées dans le maintien de services de proximité en créant des pôles multi-services / visio-services

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L’analyse AFMO (atouts / faiblesses et menaces / opportunités) Priorité thématique n° 10 :

Investir dans l’éducation, les compétences et la formation tout au long de la vie

Atouts Une voie générale et

technologique qui se développe

la voie générale et technologique, historiquement concurrencée par la voie professionnelle, rejoint la moyenne nationale en 2011 (67.3% des effectifs) .

La part des effectifs des terminales S atteint 36.6% en 2011(+1.6% par rapport au niveau national) De bons résultats au

baccalauréat

Le taux de réussite au baccalauréat est supérieur au niveau national. Cependant la proportion de bacheliers technologiques et de bacheliers professionnels est importante.

Des formations de techniciens supérieurs et d’ingénieurs attractives

La proportion d’étudiants en formations de techniciens supérieurs (22,7% contre 15,4%) et d’ingénieurs est supérieure au niveau national (9% contre 5,4%)

Plus de10 300 apprentis formés dans les 22 Centres de formation d’apprentis (Cfa) répartis sur le territoire régional et accueillis dans plus de 6000 entreprises locales.

Un développement important de

l’apprentissage Plus de 250 formations proposées du CAP au diplôme d’ingénieur, dans une large palette de métiers et des secteurs.

Une qualité de dialogue social et du partenariat entre l’Etat, la Région et les branches professionnelles.

Des dispositifs de sécurisation des parcours professionnels éprouvés : le protocole d’accord sur la sécurisation des parcours professionnels mis en place au cœur de la crise de 2008-2009 a associé l’ensemble des partenaires pour encourager et favoriser le développement de formations des salariés en période de sous-activité des entreprises.

Une bonne mobilisation des acteurs pour sécuriser les parcours professionnels en période de crise

Un service public régional de formation tout au long de la vie vient de voir le jour

La Région Franche-Comté a à sa charge 61 lycées, représentant un patrimoine de 1,6 millions de m² caractérisé par une importante couverture du territoire, notamment grâce à un grand nombre de petits lycées.

Une région bien fournie en infrastructures dans l’enseignement secondaire

Le ratio moyen de 43 m² par élève est l’un des plus élevés de France (moyenne nationale de 29 m² par élève), la Région ayant créé 15% de surface supplémentaire depuis 1986 alors que les effectifs ont diminué de 12% sur la même période

page 60 / 70 Menaces Isoler les formations

supérieures du monde de l’innovation

Les plateformes technologiques sont des structures pédagogiques innovantes. Un manque de soutien structurel pourrait mettre en danger l’aide qu’elles apportent aux PMI-PME régionales Accroissement du

décalage entre le niveau de qualification des jeunes actifs et l’évolution des besoins du monde économique

Alors que l’élévation du niveau de qualification de la population fait partie des conditions de pérennisation des activités productives franc-comtoises, la structure économique régionale marquée par l’industrie incite les étudiants à opter pour des formations courtes tandis que ceux qui souhaitent suivre des études supérieures quittent la région (Ile-de-France, Alsace, Lorraine, Rhône-Alpes).

Un déséquilibre emploi/formation persistant avec la Suisse

L’investissement en formation, très marqué par les logiques nationales, déséquilibre les relations transfrontalières : alors que l’appareil de formation franc-comtois répond aux besoins des entreprises suisses et permet ainsi à une partie de la population de rester en Franche-Comté grâce à un emploi frontalier, les entreprises françaises souffrent de la concurrence salariale de leurs homologues helvètes et peinent à trouver les compétences qui leur sont nécessaires. Un centre de formation mixte est à l’étude pour lever ces difficultés sur une série de qualification particulièrement recherchées (horlogerie, microtechniques…).

Creuser l’écart entre formations supérieurs et voies de la réussite des étudiants

Ne pas innover dans la pédagogie serait de nature à mettre en cause la qualité des formations de l’enseignement supérieur régional dans un cadre concurrentiel national et international. Les

« learning center» forment une réponse à ces innovations pédagogiques

6 Identifiée comme telle dans la Stratégie Education formation

Faiblesses

Un niveau de qualification plus faible qu’en moyenne métropolitaine

La structure même de l’économie régionale, fortement marquée par l’industrie, incite les jeunes à se tourner vers les formations courtes (STS et IUT représentent 22,7% des étudiants de la région contre 15,4% en moyenne nationale) et l’enseignement professionnel (surreprésentation des CAP et BEP dans la région).

Une « politique des petits pas »6 consistant à enchaîner des cursus courts et diplômants et qui génère une plus faible part de jeunes engagés dans des cursus universitaires supérieurs.

Une diminution des effectifs inscrits dans le supérieur

Une faible attractivité des formations d’enseignement supérieur longues dans la région (la proportion d’étudiants quittant la région augmente avec le nombre d’années d’études) et des plus faibles perspectives d’emploi à la sortie de leurs études (taux de chômage des étudiants du supérieur 3 ans après la fin de leurs études de 7,9% contre 6,9% en moyenne nationale).

Des conditions de formation qui doivent encore être améliorées pour développer l’égalité des chances

Certains publics requièrent des conditions de formation spécifiques pour réussir ; internat d’excellence, cordées de la réussite sont des exemples de dispositifs qui peuvent contribuer à la réussite de ces publics

Un enjeu de reconversion de la main d’oeuvre

Disparition massive d’emplois dans les filières historiques, posant de fait la question la reconversion d’une partie de la main d’œuvre vers des filières émergentes qui s’appuient sur des savoir-faire identiques ou proches.

Effet résiduel

Effet structurel

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Les internats d’excellence constituent un point d’appui pour élever l’ambition scolaire des jeunes issus des milieux les plus défavorisés

Le dispositif Cordées de la réussite vise à accroître l’ambition scolaire de jeunes qui n’envisagent pas à priori de poursuivre leurs études en raison de leur origine sociale ou territoriale.

Des stratégies déjà identifiées pour accompagner les élèves et étudiants vers une élévation de leur niveau de

qualification Un programme de promotion de l’apprentissage et des formations par apprentissage à l’intention des jeunes peu qualifiés doit être mis en œuvre dans le cadre du Plan de mobilisation pour l’emploi (PASE), incluant des actions d’accompagnement (coaching, mobilité…)

Un partenariat formation – entreprise à renforcer par les lycées des métiers et plateformes technologiques dans les formations courtes

Le réseau des lycées des métiers se densifie et le nombre de plateformes technologiques en appui au PME-PMI s’accroît. Ces plateformes permettent un rapprochement enseignement secondaire-enseignement supérieur.

Leur développement est inscrit dans le projet académique et dans le CPRDFP

Un appareil universitaire qui a gagné en visibilité et cohérence

Une dynamique en marche de rapprochement et de valorisation de la complémentarité entre les universités de Bourgogne et de Franche-Comté via la création du pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) Bourgogne – Franche-Comté sous la forme d’une fondation de coopération scientifique rassemblant l’ensemble des acteurs des deux régions.

Rendre attractives les études supérieures et faire réussir les étudiants dans l’inscription d’une économie de la connaissance

L’université, en particulier dans le cadre du PRES, constitue une structure favorable au développement de cette économie de la connaissance. Accès à l’information sur site ou à distance, acquisition de méthodes nouvelles de travail, utilisation des TIC justifieraient la mise en œuvre d’un « learning center » au plan régional.

Développer les formations en apprentissage dans un contexte transfrontalier

l’économie suisse génère un flux transfrontalier qu’il convient d’accompagner dans le domaine de la formation. La création d’une structure de formation franco-suisse est inscrite au PASE

La présence concomitante sur le territoire de secteurs d’excellence scientifique et industrielle (microtechniques, énergie, mobilité) et de formations technologiques et d’ingénieurs attractives peut être valorisé par des liens plus étroits entre les deux sphères, les acteurs ayant déjà affiché leur volonté de s’engager dans des démarches de mutualisation. Ces démarches auraient d’autant plus d’impact si elles se développent dans le cadre du PRES Bourgogne-Franche-Comté.

Des complémentarités en besoins de formation à exploiter dans les métiers de l’horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie, des métiers liés aux TIC

De potentielles mutualisations entre les secteurs industriels d’excellence et les organismes de formation

Un partenariat formation – entreprise à renforcer par les lycées des métiers et les plateformes technologiques dans les formations courtes

« L’acte II » du protocole d’accord sur la sécurisation des parcours professionnels7 prévoit la labellisation de 6000 contrats de professionnalisation, la sécurisation des parcours d’intérimaires et de CDD, la formation des salariés et des entreprises en sous-activité, la mise en place de binômes intergénérationnels, le renforcement de la mobilité interne et la préparation à la mobilité externe.

Des acteurs déjà mobilisés en faveur de la protection de l’emploi et de l’adaptation des entreprises et des salariés

Les politiques d’inclusion et d’insertion concourent également, par l’accompagnement social, aux politiques de formation

7 Le premier protocole, mis en place au cœur de la crise de 2008-2009, était axé sur le maintien dans l’emploi mais aussi sur les mobilités et les transitions professionnelles par une diversification des compétences

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